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Voir violet. Les limites du visible et la violettomanie des impressionnistes

Authors :
Ronetti, Alessandra
Sorbonne Université (SU)
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - UFR Histoire de l'art et archéologie (UP1 UFR03)
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)
Voix Anglophones : Littérature et Esthétique (VALE)
Histoire des technosciences en société (HT2S)
Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] (CNAM)
HESAM Université (HESAM)-HESAM Université (HESAM)
Histoire culturelle et sociale de l'art (HiCSA)
Ronetti, Alessandra
Source :
Histoire de l'art, Histoire de l'art, Apahau, In press, Limites et pratiques de l’art (matérialités et objets / processus et réception), Histoire de l'art : bulletin d'information de l'Institut national d'histoire de l'art publié en collaboration avec l'Association des professeurs d'archéologie et d'histoire de l'art des universités, Histoire de l'art : bulletin d'information de l'Institut national d'histoire de l'art publié en collaboration avec l'Association des professeurs d'archéologie et d'histoire de l'art des universités, Apahau, In press, Limites et pratiques de l’art (matérialités et objets / processus et réception)
Publication Year :
2021
Publisher :
HAL CCSD, 2021.

Abstract

The violettomania is attributed to the Impressionists by a 19th century critical tradition, which, influenced by the physiology of the eye and the psychiatric sciences, links the use of dazzling blue-violet tones in painting with an aspiration to go beyond the conventional limits of the visible. The question conveys a larger notion of chromomania related to the artificial culture of mauve and the scientific fascination with the ultra-violet. The psychopathologization of the painter’s gaze also leads to reading violettomania through the critical paradigm of hysteria in fin-de-siècle French visual culture. The rise of colour psychology therefore influence critics to question the abilities of the artist, to who is ascribed the mental power of seeing beyond the limits of the senses.<br />La violettomanie est attribuée aux impressionnistes par une tradition critique dix-neuvièmiste, laquelle, influencée par la physiologie de l’œil et les sciences psychiatriques, lie le recours à des tons bleu-violet éclatants en peinture au dépassement des limites conventionnelles du visible. La question s’inscrit dans le cadre plus large d’une chromomanie qui s’affirme dans la culture visuelle du second XIXe siècle (de la culture du mauve à la fascination pour l’ultra-violet). Le regard du peintre s’accompagne d’un phénomène de psychopathologisation qui, dans la culture décadente de la fin du siècle, conduira à lire la violettomanie à travers le paradigme critique de l’hystérie. L’essor d’une conception psychologique des couleurs pousse la critique à questionner les capacités de l’artiste, auquel est attribué de plus en plus la faculté mentale de voir au-delà du sensible.

Details

Language :
English
ISSN :
09922059
Database :
OpenAIRE
Journal :
Histoire de l'art, Histoire de l'art, Apahau, In press, Limites et pratiques de l’art (matérialités et objets / processus et réception), Histoire de l'art : bulletin d'information de l'Institut national d'histoire de l'art publié en collaboration avec l'Association des professeurs d'archéologie et d'histoire de l'art des universités, Histoire de l'art : bulletin d'information de l'Institut national d'histoire de l'art publié en collaboration avec l'Association des professeurs d'archéologie et d'histoire de l'art des universités, Apahau, In press, Limites et pratiques de l’art (matérialités et objets / processus et réception)
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..5745276937554e5a9491591c944a378a