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Genèse du monde, architectonique de la pensée

Authors :
Françoise Daviet-Taylor
Jean-Marie Paul
Centre d'Études et de Recherches sur Imaginaire, Écritures et Cultures (CERIEC)
Université d'Angers (UA)
Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Patrimoines en Lettres et Langues (CIRPALL)
Université de Caen Normandie (UNICAEN)
Normandie Université (NU)
Source :
Le texte et l'idée, Le texte et l'idée, Centre de recherches germaniques de l'Université de Nancy II, 2004, 19, pp.117-132, HAL
Publication Year :
2004
Publisher :
HAL CCSD, 2004.

Abstract

International audience; Nous apportons dans cette contributionde nouvelles réflexions au champ ouvert par celles conduites à partir de l'étude du texte biblique de la Genèse.1Nous avions considéré la parole divine face à l'informe de la matière et rapporté le principe à l'œuvre dans ce récit de la Création au tracé d'une ligne délimitant des formes. Nous avions reconnu trois pouvoirs à ce principe : un pouvoir de séparation (le pouvoir sécant), un pouvoir de regroupement (de rassemblement), un pouvoir de gouvernement (de gouvernance). Nous avions examiné comment des formes parfaites surviennent, sur la seule injonction divine, dans une immédiateté saisissante, ignorant tout des lois de la successivité et par là de la séquence "aspectuelle" classique (début-développement-fin). Avec la naissance de l'"organisé", nous avions assisté à la naissance concomitante de la "perfectivité".2Nous reprenons ici cette immédiateté qui suspend toute considération de temps, annulant la distinction, aussi infime fût-elle, entre un "avant" et un "après". Cette immédiateté dans laquelle fusionnent et co-ïncident le vouloir-désir de Dieu et la Création de ses formes, nous voulons la questionner à même la parole divine : qu'en est-il de l'immédiateté, que nous avions constatée dans l'œuvre, dès lors que nous l'interrogeons du côté de la pensée de l'"organisateur" ? Et que signifie que notre questionnement s'adresse au Créateur, et non plus à la Création ? Nous inversons les pôles de l'agir divin — Schelling dirait que nous considérons maintenant le principe "affirmant" et non plus l'"affirmé", le principe "affirmant" étant conçu comme étant en avance sur le principe "affirmé", l'être.3Notes :1 Cf. Daviet-Taylor, F., "Du tracé de la ligne dans la Genèse: naissance du nombre, de la limite et de la perfectivité ", Dumas, Ch., Gangl, M. (éds), Le théâtre du monde, Mélanges offerts à Manfred Eggert, Université d'Angers,2006, p. 67-85)2 Ibid.3 Cf. Daviet-Taylor, 1993, 49. Nous avions découvert dans cet article des considérations étrangement jumelles entre le philosophe F. W. J. Schelling et le linguiste Gustave Guillaume dans leur approfondissement du rapport entre la puissance (le virtuel) et l'acte (le réel actualisé). Ces considérations éclairent également cette contribution. Citons cet aphorisme de Schelling : "L'affirmatif (le concept) est toujours plus grand que l'affirmé (la chose)." In Œuvres métaphysiques, p. 33, aphorisme 58.

Details

Language :
French
ISSN :
09811907
Database :
OpenAIRE
Journal :
Le texte et l'idée, Le texte et l'idée, Centre de recherches germaniques de l'Université de Nancy II, 2004, 19, pp.117-132, HAL
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..69bf9cfbaf7c451d3f554ffe17f4ea75