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Cognitive distortions and their basis within the context of sexual aggression
- Source :
- Psychologie. Université de Lyon, 2021. Français. ⟨NNT : 2021LYSE2012⟩
- Publication Year :
- 2021
- Publisher :
- HAL CCSD, 2021.
-
Abstract
- When human being commits socially maladaptive behavior, they quickly seek to justify it to others and to themselves. This justification provides a new perspective on events and makes them feel less guilty. The justifications given are often erroneous and do not reflect a socially acceptable way of thinking. This type of justification is representative of distorted reality, and is commonly referred as cognitive distortions. The aim of this work is to understand these cognitive distortions and how they can explain maladaptive behavior. Sexual aggression is obviously a behavior that cannot be rationally justified, which is why six researches on cognitive distortions focused on this type of aggression. How is it possible to justify such behavior? The main explicative factors studied were personality traits, empathy and aggression. As a first step, our data suggest that a baseline exists to interpret cognitive distortions. This baseline is composed of three elements that are systematically found in all cognitive distortions: a high degree of sadism combined with strong disagreeableness and a high degree of psychopathy. Together, the appearance of cognitive distortions is more probable. This same baseline also leads to a lack of cognitive empathy which, in a context of sexual assault, can be interpreted as disregard for the victim. During the act, different types of aggression can be involved, ranging from passivity to proactive aggression. Nevertheless, these studies describe that all types of aggression are predicted by at least one cognitive distortion, which confirms the importance of investigating these erroneous justifications. In the literature, it has been shown that the same cognitive distortions are found in different sexual offenders. These justifications would indeed be representative of the same vision of the world and of the victim, shared by several individuals. These visions of the world that lead to malevolent thoughts are called implicit theories. Different implicit theories have been identified to describe the thoughts of sexual abusers about adults and children. The participation of sexual offenders in the present research makes possible to investigate these implicit theories and cognitive distortions from a cognitive perspective. Thus, recorded interviews, questionnaires and cognitive tests have been used. Based on recorded interviews, we identified 9 implicit theories that could be observed in sexual abusers, including two new ones not previously described in the literature. The first one was called "love": the person describes himself as being in love with the victim, which explains his behavior. The second is called "the bubble": the person attributes his aggression to the fact that he was in another world at the time of the acts and he was more specifically in his own bubble, disconnected from reality. The present studies also provide evidence that participants who are sexual abusers report more cognitive distortions, more dark personality traits and less cognitive empathy compared to control participants. Their recognition of other people's prosodic emotions also appears to be weaker. Their poorer scores on fear recognition could be an explanation for proactive aggression. This research as a whole confirms the recent interest for cognitive distortions in the context of sexual aggression, and provides promising results for understanding the process of acting out.; Lorsqu’une personne commet un comportement socialement inadapté, elle cherche peu de temps après à se justifier auprès des autres et à elle-même. Cette justification permettrait de voir les événements sous un autre angle et de se sentir moins coupable. Les justifications données sont souvent biaisées et elles ne rendent pas compte d’un raisonnement de pensée acceptable par la société. Ce type de justification est représentatif de distorsions de la réalité, et elles sont couramment appelées distorsions cognitives. L’objectif de ce travail a été de comprendre les distorsions cognitives et la manière dont elles peuvent expliquer un comportement inadapté. L’agression sexuelle est évidemment un comportement qui ne peut être justifié de façon rationnelle, c’est pourquoi les six études présentées ici sur les distorsions cognitives se sont focalisées sur la compréhension de ce type de comportement. La question générale derrière ces recherches est : comment est-il possible de justifier un tel passage à l’acte ? Pour y répondre, les principaux facteurs explicatifs étudiés ont été les traits de personnalité, l’empathie et l’agressivité. Dans un premier temps, nos données suggèrent qu’une ligne de base existe pour interpréter les distorsions cognitives. Cette ligne de base est constituée de trois éléments qui se retrouvent systématiquement dans toutes distorsions cognitives : un degré de sadisme élevé couplé avec une désagréabilité forte et un degré de psychopathie important. Considérés ensemble, ils rendent alors plus plausibles l’apparition des distorsions cognitives. Cette même ligne de base engendre également un manque d’empathie cognitive, ce qui dans un contexte d‘agression sexuelle peut être interprété par une indifférence vis-à-vis de la victime. Lors du passage à l’acte, différents types d’agressivité peuvent être mis en œuvre, allant d’une passivité à une agressivité proactive. Néanmoins, ces études décrivent que tout type d’agressivité est toujours prédit par au moins une distorsion cognitive, ce qui atteste de l’importance d’investiguer ces justifications biaisées. Dans la littérature, il a été mis en évidence que de mêmes distorsions cognitives se retrouvaient chez différents auteurs d’agression sexuelle. Ces justifications seraient en effet représentatives d’une vision du monde commune, partagée par plusieurs individus. Ces visions du monde qui amènent à avoir des pensées inadaptées sont appelées théories implicites et ont été décrites afin de rendre compte des modes de pensées des agresseurs sexuels d’adultes et d’enfants. La participation d’auteurs d’infraction à caractère sexuel (AICS) à la présente recherche a permis d’investiguer ces théories implicites et distorsions cognitives sous un angle cognitif. Ainsi, des entretiens enregistrés, des questionnaires et des tests cognitifs ont été mis en place. À partir des entretiens, nous avons mis en évidence 9 théories implicites qui pouvaient se retrouver chez les AICS, dont deux nouvelles non décrites jusqu’à présent dans la littérature. La première a été nommée « l’amour » dans laquelle la personne se décrit comme amoureuse de la victime, ce qui explique son passage à l’acte. La seconde est appelée « la bulle » puisque certains participants attribuent leur agression au fait qu’ils étaient dans un autre monde au moment des actes et qu’ils étaient plus spécifiquement dans leur propre bulle, déconnectés de la réalité. Les présentes études permettent également d’attester que les participants AICS témoignent de plus de distorsions cognitives, de plus de traits sombres de personnalité et d’une empathie cognitive réduite comparées à des participants contrôles. Leur reconnaissance des émotions auditives d’autrui semblent également plus faible, d’autant que leurs mauvais résultats pour la reconnaissance de la peur seraient une explication à une agressivité proactive.
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- Psychologie. Université de Lyon, 2021. Français. ⟨NNT : 2021LYSE2012⟩
- Accession number :
- edsair.dedup.wf.001..a3c98bcd283a94cc31a074cabff2a19e