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The liberalization of the Common Agricultural Policy, an acculturation challenge for France’s National Institute for Agricultural Research (1978–1992)

Authors :
Valceschini, Egizio
Cornu, Pierre
Sciences pour l'Action et le Développement : Activités, Produits, Territoires (SADAPT)
AgroParisTech-Université Paris-Saclay-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)
Laboratoire d'Études Rurales (LER)
Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Isara
Université Lumière - Lyon 2 (UL2)
Source :
Economie Rurale, Economie Rurale, Société Française d'Économie Rurale, 2020, 2020/2 (372), pp.43-66. ⟨10.4000/economierurale.7708⟩
Publication Year :
2020
Publisher :
HAL CCSD, 2020.

Abstract

Between the end of the 1970s and the beginning of the 1990s, economists at France’s National Institute for Agricultural Research (Institut national de la recherche agronomique, INRA) faced the challenge of finding a scientifically valid and politically relevant answer to the liberalization process that was affecting agricultural markets worldwide. Engaged in both a theoretical and a methodological aggiornamento, these economists were able to gain, if not the confidence of INRA’s leadership, then at least its approval, enabling the institute to anticipate a liberal reform of the Common Agricultural Policy. The aim of this paper, which approaches the subject from both a historical and an economic perspective, is thus to shed light on the conditions of this paradoxical rallying, in a professional world characterized by its attachment to a conception of “progress” that is inseparable from state interventionism. Based on a study of the trajectories, positions, and discourses of the main protagonists who shaped the scientific strategy and the public expertise in the field of agricultural policies during these crucial years, this paper defends the hypothesis that this rallying around a heteronomous standard was mainly an act of anticipation, linked to the emergence of a knowledge-based economy at the end of the twentieth century.; Entre la fin des années 1970 et le début des années 1990, les économistes de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) sont confrontés à la construction d’une contribution scientifiquement valide et politiquement convaincante à la réforme de la Politique agricole commune. La direction de l’Inra, convaincue du caractère inévitable de l’internationalisation et de la libéralisation des marchés agricoles à l’échelle mondiale, mobilise son département d’Économie et de Sociologie rurales qui s’engage alors dans un véritable aggiornamento théorique et méthodologique. L’objet de cet article, à la charnière des approches historique et économique, est d’éclairer le ralliement au schéma de pensée du libéralisme économique d’un monde professionnel, celui des cadres de la recherche agronomique publique, pourtant caractérisé par son attachement à une conception du « progrès » indissociable de l’interventionnisme étatique. Cette étude, nourrie d’archives et d’entretiens avec les protagonistes, défend l’hypothèse d’une stratégie d’hétéronomie assumée de la part de la direction de l’Inra et d’une partie des économistes de l’institut, posture anticipatrice qui participe de l’émergence de l’économie de la connaissance à la fin du XXe siècle.

Details

Language :
French
ISSN :
00130559 and 21052581
Database :
OpenAIRE
Journal :
Economie Rurale, Economie Rurale, Société Française d'Économie Rurale, 2020, 2020/2 (372), pp.43-66. ⟨10.4000/economierurale.7708⟩
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..be16e1540b42dcbf6be2ab6b52b3ebdf
Full Text :
https://doi.org/10.4000/economierurale.7708⟩