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Anciennes sibylles et nouveaux oracles : remarques sur la diffusion des textes prophétiques en Occident, VIIe-XIVe siècles
- Source :
- L'antiquité tardive dans les collections médiévales : textes et représentations, VIe-XIVe siècle, Stéphane Gioanni, Benoît Grévin. L'antiquité tardive dans les collections médiévales : textes et représentations, VIe-XIVe siècle, Ecole Française de Rome, pp.259-302, 2008, ⟨10.1400/102768⟩
- Publication Year :
- 2008
- Publisher :
- HAL CCSD, 2008.
-
Abstract
- Les écrits prophétiques antiques n'ont pas été transmis sous forme de collections textuelles organisées ; le terme de « collection » peut toutefois être retenu pour désigner des anthologies prophétiques, composées par des collectionneurs, à partir de la fin du XIIIe siècle. Cette constatation est appuyée par une analyse de la circulation des Revelationes du pseudo-Méthode, écrit prophétique le plus répandu au Moyen Age. L'examen des contenus associés à cette « apocalypse » byzantine dans 76 manuscrits antérieurs au XIVe siècle ne révèle que deux cas de proto-collections. Dans quelques manuscrits mérovingiens et carolingiens, les Revelationes sont associés à un écrit de même genre attribué à Ephrem le Syriaque. Seul un groupe de manuscrits cisterciens allemands du XIIe siècle procède à des associations comparables. Les autres contextes de diffusion du pseudo-Méthode sont également examinés, en soulignant notamment l'importance du voisinage de textes géographiques.La seconde partie de l'article s'intéresse à la genèse des « collections prophétiques » au XIIIe siècle, autour d'un noyau formé par les écrits de Joachim de Fiore. On peut distinguer trois stades : l'édition des oeuvres authentiques produite par des milieux florensiens et cisterciens est diffusée dès les premières décennies du XIIIe siècle ; à partir des années 1240, s'y ajoutent des écrits pseudépigraphes produits dans le contexte du conflit avec Frédéric II ; finalement, dans les dernières décennies du siècle, des collections rassemblent des écrits de provenances plus variées, mais toujours autour d'un noyau joachimite plus ou moins consistant. Cette formule caractérise l'essor des « collections prophétiques » à la fin du Moyen Age, dont le Libellus de Télesphore de Cosenza ou les sources employées par Jean de Roquetaillade offrent de bons exemples.
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- L'antiquité tardive dans les collections médiévales : textes et représentations, VIe-XIVe siècle, Stéphane Gioanni, Benoît Grévin. L'antiquité tardive dans les collections médiévales : textes et représentations, VIe-XIVe siècle, Ecole Française de Rome, pp.259-302, 2008, ⟨10.1400/102768⟩
- Accession number :
- edsair.dedup.wf.001..cd13ee24369d0ea1f4e6e2235e8a2b17
- Full Text :
- https://doi.org/10.1400/102768⟩