Back to Search Start Over

Trois essais sur les problèmes monétaires et de change au Vietnam

Authors :
Do, van Vinh
Centre d'Études et de Recherches sur le Développement International (CERDI)
Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Clermont Auvergne (UCA)
Université Clermont Auvergne
Michaël Goujon
Source :
Economics and Finance. Université Clermont Auvergne, 2022. English. ⟨NNT : 2022UCFAD006⟩
Publication Year :
2022
Publisher :
HAL CCSD, 2022.

Abstract

The process of economic transition of Vietnam is widely known as “renovation” or "đổi mới" since 1986. It has consisted in reforms to transform the centrally planned model to a market-oriented economy. Since then, Vietnam has gained impressive results in economic performance, poverty reduction and improvement in the standard of living. The economic growth reached 7.4% per year in the 1990s and 6.2% in the 2010s. The GDP per capita has been improving from 500 USD (constant, 2015) in 1990 to 2,650 USD in 2020. The ratio of people living below the national poverty line reduced from 58% in 1993 to 6.7% in 2019. Although the economy has obtained remarkable results, many challenges remain. First, inflation is high, persistent, and volatile. Second, the level of exchange rate is usually considered as being overvalued which reduces the competitiveness of domestic goods.This thesis includes three chapters, which will focus on analyzing monetary policy and exchange rate policy in Vietnam. The State Bank of Vietnam (SBV) follows monetary aggregates target to achieve economic growth and stability in price levels. The first question is whether the appropriate monetary aggregate has been chosen. Second, the regime of managed floating that has been adopted leads to question the cause of the dynamics of the exchange rate.In chapter 1, over the 2000-2016 period, we investigate the money demand function for both the monetary aggregate of domestic currency (M2D) and the broader aggregate (M2) that includes foreign currency deposits in the banking system. The results show interesting findings. First, we find that the interest rate is not a relevant determinant in the money demand function. Second, the real money demand M2D is highly sensitive to the expected inflation rate and to the depreciation of the exchange rate. Third, the inflation rate is not affected by excess money. However, the study of M2 that include foreign currency exhibits a weak impact of the opportunity cost of holding money because the foreign currency deposits is considered as hedging assets. The Chapter 2 explores the relationship between the official and the black exchange rates over the 2000-2015 period. We develop an empirical model to test this relationship, giving insight into the way in which the SBV conducts the exchange rate policy. The result shows a relationship exists between the two exchange rates in the long run. It implies that the two exchange markets are not fully segmented. We find that only the official rate is influenced by the black market premium. It suggests that changes in the black exchange rate lead the SBV to adjust the official exchange rate to eliminate the gap between both rates in the long run. Second, the black exchange rate is not driven by deviations from the long-run relationship, implying that the black market is relatively autonomous vis-à-vis the official market. In the Chapter 3, we investigate the long-run determinants of the real effective exchange rate and the presence of a disequilibrium of the real exchange rate in Vietnam over the 1990-2016 period. We construct an empirical model to investigate the equilibrium real exchange rate based on the hypothesis of the “Balassa-Samuelson effect”. The results show that a long-run relationship exist between the real effective exchange rate, the relative productivity and trade openness. Conclusively, over the studied period, the money market is thin and underdeveloped as witnessed by the interest rates that are still administered while not being an opportunity cost of holding money in the long term. Furthermore, restrictions in the access to the official forex market and the rigidity of the official exchange rate make foreign currencies a store of value to hedge against inflation. Consequently, money and resources can be diverted from investing in economic activities, making the goals of monetary policy difficult to achieve. (...); Le processus de transition économique du Vietnam est connu sous le nom de "rénovation" ou "đổi mới" depuis 1986. Il a consisté en des réformes visant à transformer le modèle planifié centralisé en une économie de marché. Depuis lors, le Vietnam a obtenu des résultats impressionnants en matière de performance économique, de réduction de la pauvreté et d'amélioration du niveau de vie. La croissance économique a atteint 7,4 % par an dans les années 1990 et 6,2 % dans les années 2010. Le PIB par habitant s’est amélioré, passant de 500 USD (constant, 2015) en 1990 à 2650 USD en 2020. Le pourcentage de personnes vivant sous le seuil de pauvreté national a diminué de 58 % en 1993 à 6,7 % en 2019. Bien que l'économie ait obtenu des résultats remarquables, de nombreux défis subsistent. Premièrement, l'inflation est élevée, persistante et volatile. Deuxièmement, le niveau du taux de change est considéré comme étant surévalué, ce qui réduit la compétitivité des produits nationaux.Cette thèse comprend trois chapitres, qui se concentreront sur l'analyse de la politique monétaire et de la politique de change. La Banque d'État du Vietnam (BEV) suit l’objectif des agrégats monétaires pour atteindre la croissance économique et la stabilité des niveaux de prix. La première question est alors de savoir si l'agrégat monétaire choisi était approprié. Ensuite, le régime de flottement dirigé qui a été adopté conduit à s'interroger sur la cause de la dynamique du taux de change.Dans le chapitre 1, sur la période 2000-2016, nous étudions les fonctions de la demande de monnaie à la fois de l'agrégat monétaire de la monnaie nationale (M2D) et l'agrégat plus large (M2) qui inclut la monnaie étrangère. Les résultats donnent des informations intéressantes. Premièrement, nous constatons que le taux d'intérêt n'est pas un déterminant pertinent dans la fonction de demande de monnaie. Deuxièmement, la demande réelle de monnaie M2D est très sensible au taux d'inflation attendu et à la dépréciation du taux de change. Troisièmement, le taux d'inflation n'est pas affecté par l'excès de monnaie. Enfin, l’étude de M2 ne montre qu’un faible impact du coût d'opportunité de la détention de monnaie car les dépôts en devises sont considérés comme des actifs de couverture. Le chapitre 2 explore la relation entre le taux de change officiel et le taux de change parallèle sur la période 2000-2015. Nous développons un modèle empirique pour tester cette relation, donnant un aperçu de la manière dont la BEV mène la politique de change. Les résultats montrent qu'une telle relation existe entre les deux taux de change à long terme. Nous constatons que seul le taux officiel est influencé par la prime du marché parallèle. Cela suggère que les variations du taux de change parallèle conduisent la BEV à ajuster le taux de change officiel pour éliminer l'écart entre les deux taux à long terme. Deuxièmement, le taux de change parallèle n'est pas influencé par les déviations de la relation de long terme, indiquant que le marché noir est autonome par rapport au marché officiel. Le chapitre 3 étudie les déterminants à long terme du taux de change effectif réel et la présence d'un déséquilibre du taux de change réel sur la période 1990-2016. Nous construisons un modèle empirique pour étudier le taux de change réel d'équilibre sur la base de l'hypothèse de "l'effet Balassa-Samuelson". Les résultats montrent qu'il existe une relation à long terme entre le taux de change effectif réel, la productivité relative et l'ouverture commerciale. En conclusion, dans la période étudiée, le marché monétaire est mince et sous-développé comme en témoignent les taux d'intérêt qui sont encore administrés et qui ne constituent pas un coût d'opportunité pour la détention de l'argent à long terme. En outre, les restrictions d'accès au marché officiel des changes et la rigidité du taux de change officiel font des devises étrangères une réserve de valeur pour se protéger de l'inflation. (...)

Details

Language :
English
Database :
OpenAIRE
Journal :
Economics and Finance. Université Clermont Auvergne, 2022. English. ⟨NNT : 2022UCFAD006⟩
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..d341d3656adcd31e61e758df6a3c1f36