Spatial-functional analysis of the central area of the ancient settlement at Tayma, North-Western Arabia, during the Nabataean, Roman and Late Antiquity periods

Object of this thesis is the study of ancient spaces, their organization, function and perception by the people who created and lived them. The focus of this thesis is the architectural evidence from the residential area of theNabataean, Roman and Late Antique periods at the centre of the oasis of Tayma, NW Arabia.Excavated between 2004 and 2015, the rather well-preserved sequence of occupation levels supported their detailed investigation. The main aims of this study were to identify the spatial configuration of the domestic buildings and to understand how political, economic and social dynamics influenced the perception and conception of space in an urban environment. In this research, about space and its use, space syntax plays a key role. Space syntax is a technique used in spatial analysis to capture the set of abstract rules that define the spatial configuration at a defined moment of its period of use and through different occupations. Considering a large set of evidence and performing a multidisciplinary approach, this research shed new light on the spatial configuration of the buildings and on the changes that occurred between 2ndand 6thc. CE at Tayma. The main results of the analyses included: identifying access to individual buildings and movement within them and determining the functional differentiation of living spaces. This research puts Tayma into the large-scale changes attested between the Nabataean and Roman periods by several other archaeological sites in NW Arabia, as the spatial configuration at this site during this period seems to have considerably changed. On the other hand, the transition to the Late Antique period shows clear signs of continuity attested by the buildings which often reuse the spatial configuration from the Roman period. This interpretation might point either to an absence of large investments of resources, or to a continuity in the use of domestic spaces.; La présente thèse est une étude des espaces anciens, de leur organisation, de leur fonction et de leur perception par les personnes qui les créèrent et y vécurent. Cette thèse se focalise sur les restes architecturaux de la zone résidentielle, située au cœur de l’oasis de Tayma en Arabie du Nord-Ouest, et datant des périodes nabatéenne, romaine et tardo-antique. La séquence des niveaux d’occupation, mise au jour entre 2004 et 2015 et relativement bien préservée, en permet une investigation détaillée. Les principaux objectifs de cette étude consistent en l’identification de la configuration spatiale du bâti domestique et, par ailleurs, en la compréhension du rôle joué dans la perception et la conception de l’espace en environnement urbain par des facteurs politiques, économiques et sociaux. Dans ces recherches sur l’espace et son utilisation, le concept de la syntaxe spatiale –space syntax– joue un rôle essentiel. La syntaxe spatiale est une technique d’analyse spatiale permettant de saisir les règles abstraites qui définissent la configuration d’un espace à un moment donné de son utilisation et lors de différentes occupations. En ayant recours à des données nombreuses et variées ainsi qu’à une approche multi-disciplinaire, cette analyse permet de mieux saisir la configuration spatiale des bâtiments ainsi que les changements qui eurent lieu à Tayma entre les IIème et VIème siècles de notre ère. Parmi les principaux résultats obtenus, on peut citer l’identification des accès aux bâtiments individuels, l’analyse de la circulation à l’intérieur de ces bâtiments ainsi que la caractérisation des différences fonctionnelles observées au sein de ces espaces de vie. À travers cette étude, il a aussi été possible de replacer Tayma, dont l’organisation spatiale a apparemment était notoirement modifiée entre les périodes nabatéenne et romaine, dans le cadre plus large des changements attestés au même moment sur d’autres sites archéologiques de l’Arabie du Nord-Ouest. À l’inverse, la transition vers la période tardo-antique montre des signes évidents de continuité avec la période précédente, les bâtiments réutilisant souvent une configuration spatiale héritée de la période romaine. Par conséquent, ce résultat suggère soit l’absence d’investissements importants en ressources, soit une continuité dans l’utilisation des espaces domestiques.