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Interpretation and the Response Process

Authors :
Anne Andronikof-Sanglade
Source :
Rorschachiana. 20:49-63
Publication Year :
1995
Publisher :
Hogrefe Publishing Group, 1995.

Abstract

On assiste aujourd’hui à un durcissement des positions en matière d’interprétation du Rorschach, qui rappelle l’ancienne controverse Klopfer/Beck des années 35. Aujourd’hui comme hier, la controverse est issue d’un malentendu épistémologique que cet article tente de dénouer. La pomme de discorde porte en effet sur la théorie, implicite ou explicite, qui est supposée fonder l’interprétation des facteurs Rorschach, avec d’un côté les tenants de l’interprétation psychanalytique, et de l’autre, les défenseurs du Système Intégré élaboré par Exner. Or, la méthode créée par Hermann Rorschach ne repose pas sur une théorie définie de la personnalité, contrairement à la plupart des méthodes projectives (TAT, CAT, test d’association de mots de Jung, scéno-test etc.). Elle constituait une “expérience diagnostique de perception,” selon les termes-mêmes de son auteur qui, loin d’essayer d’enfermer sa méthode dans un cadre théorique préexistant, a tenté de comprendre le “principe actif” de sa méthode en se référant à trois composantes du fonctionnement individuel: perception, mémoire, conscience. Sa démarche était empirique, partant des faits observés pour aboutir, éventuellement, à une théorie du test et/ou de la personnalité. Autrement dit, la méthode de Rorschach ne peut être “revendiquée” par une quelconque théorie de la personnalité. En outre, les approches psychanalytique et en Système Intégré de l’interprétation ne peuvent en aucun cas se réfuter l’une l’autre puisqu’elles ne se situent pas dans le même règne épistémologique. Il n’est toutefois pas impossible (théoriquement) qu’une théorie de la personnalité puisse exploiter les données du Rorschach, voire, en retour, élaborer une théorie du Rorschach. Mais, pour ce faire, il est nécessaire que cette théorie élabore un modèle qui rende compte du processus de la réponse d’une manière qui soit conceptuellement satisfaisante et scientifiquement fondée. Cet article passe brièvement en revue les trois modèles dominants, celui de H. Rorschach, celui de l’approche psychanalytique française, et celui d’Exner, et tente de montrer qu’aucun de ces modèles n’en rend compte de manière satisfaisante. Le processus de la réponse est, encore aujourd’hui, une énigme, et sa modélisation constitue un défi passionnant pour les chercheurs.

Details

ISSN :
2151206X and 11925604
Volume :
20
Database :
OpenAIRE
Journal :
Rorschachiana
Accession number :
edsair.doi...........06970e8dfbc8df5a1c01419f794aaec5
Full Text :
https://doi.org/10.1027/1192-5604.20.1.49