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Lutte contre la dégradation des terres, Développement local et Acteurs du territoire, les leçons d'une recherche action dans la commune des Sehoul (Région de Rabat, Maroc)

Authors :
Aderghal, Mohammed
Chaker, Miloud
Laouina, Abdellah
Machouri, Nadia
Publication Year :
2012
Publisher :
GéoDév.ma, 2012.

Abstract

La lutte contre la dégradation des terres au Maroc, d'abord une pratique des sociétés paysannes ayant développé des techniques et mis en place des règles de gestion des ressources naturelles, est devenue depuis les premières décennies du 20ème siècle, une prérogative de l'Etat. Malgré la réussite de certaines interventions, concrétisées sur le terrain par des ouvrages de protection, les efforts consentis durant plusieurs décennies n'ont pas abouti à maitriser le phénomène de la dégradation des terres. Au lieu de régresser celui ci prend de plus en plus d'ampleur; et est devenu encore plus actif sous l'effet des changements climatiques et de la pression anthropique. Les résultats mitigés des actions publiques trouvent une explication, moins dans le type de techniques proposées, que dans leur inadaptation aux différents contextes socio environnementaux et aux procédés adoptés pour les faire accepter par les différentes communautés paysannes. Dans la commune rurale des Sehoul (Région de Rabat), la problématique de la dégradation des terres et des techniques de conservation des sols se posent dans des termes spécifiques, mais contradictoires. C’est une région qui, à la périphérie d'une capitale (Rabat), est caractérisée par un paysage agro-forestier soumis à une double évolution: régressive dans des secteurs marqués par le développement des formes d'érosion; alors qu'elle est progressive dans d'autres où on note l'effet conservateur ou même restaurateur de l'équilibre des terres grâce à des initiatives individuelles ou à des actions publiques. Cette opposition entre deux secteurs d'un même territoire nous interpelle et nous pousse à poser des questions sur l'objectif d'une action technique contre la dégradation des terres: est-elle à considérer pour la solution qu'elle apporte à une situation de dégradation plus ou moins ponctuelle; ou doit-elle être inscrite dans une problématique territoriale? Auquel cas quel rôle devraient jouer les acteurs du territoire et quelle légitimité auront-ils pour mener des actions de lutte contre la dégradation des terres avec une intentionnalité de développement? Autrement dit que faut-il faire pour inscrire la lutte contre la dégradation des terres dans un projet de territoire. Le projet DESIRE sur lequel nous focalisons notre présent article propose une démarche en matière de recherche sur les approches et techniques de lutte contre la dégradation des terres dans cette commune. Il porte un intérêt particulier à la démarche participative des exploitants et acteurs locaux, et prend appui sur un protocole méthodologique de diagnostic, d’évaluation, d'expérimentation et de dissémination sur des niveaux spatiaux hiérarchisés et intégrant les acteurs dans chacune de ces étapes. Son objectif final est que les acteurs locaux impliqués dans le projet puissent s’approprier les résultats et contribuer à leur dissémination à d’autres exploitants, à d’autres techniciens et progressivement à l’ensemble du territoire.<br />GéoDév.ma, Vol. 1 (2013)

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Accession number :
edsair.doi...........0cb448fb1c57ca7a05da65936ec9a7c7
Full Text :
https://doi.org/10.48343/imist.prsm/geodev-v1.614