THERMOMÈTRE À MERCURE À L’HÔPITAL : RÉALITÉS ET PERSPECTIVES

Depuis le XIXème siècle, la prise de la température corporelle par le thermomètre à mercure fut un acte de routine médicale. Bien que banalisé, il n’est pas sans inconvénient ni danger. Le risque majeur est représenté par les vapeurs de mercure dégagées en cas de bris particulièrement en milieu hospitalier. Une enquête a été réalisée au niveau de certains services cliniques de l’hôpital Ibn Sina (HIS) et celui des spécialités (HSR) du Centre Hospitalier Universitaire de Rabat dans l’objectif d’évaluer les mesures de désinfection et de gestion des débris du thermomètre à mercure en cas de casse par le biais d’un questionnaire. Les résultats de l’étude ont montré d’une part que la casse mensuelle en moyenne est de 20% à l’HIS et HSR. D’autre part la désinfection des thermomètres s’effectue par des solutions antiseptiques non adaptées d’une manière empirique tout en notant le manque des procédures écrites claires concernant à la fois le nettoyage et la récupération du mercure en cas de casse, ainsi que l’absence d’une stratégie globale de substitution des thermomètres à mercure.
Maroc Médical, Vol. 28, No 2 (2006)