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Pronostic des endocardites infectieuses sur valve prothétique non opérées
- Source :
- Médecine et Maladies Infectieuses. 47:S65
- Publication Year :
- 2017
- Publisher :
- Elsevier BV, 2017.
-
Abstract
- Introduction Avec le vieillissement de la population et le recours plus frequent a l’implantation de materiels endovasculaires, l’incidence des endocardites infectieuses (EI) sur valve prothetique (EIVP) augmente. Outre l’antibiotherapie, le traitement de ces infections repose sur le changement de la prothese valvulaire infectee. Cependant, du fait des comorbidites et de l’âge avance de certains patients, le traitement chirurgical est recuse ce qui greve le pronostic : qu’en est-il reellement a l’heure de la prise en charge multidisciplinaire pronee par les nouvelles recommandations europeennes de 2015 ? Materiels et methodes Entre janvier 2013 et decembre 2016, une etude observationnelle prospective a ete menee par les referents de la reunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) dediee a l’EI dans les trois sites d’un hopital universitaire. Tous les dossiers d’EIVP ont ete inclus. Les donnees demographiques, diagnostiques, therapeutiques et pronostiques ont ete analysees puis comparees selon les modalites de prise en charge : traitement medico-chirurgical versus traitement medical exclusif. Resultats Au cours de l’etude, 419 EI ont ete recensees et 188 (45 %) etaient des EIVP dont 111 (59 %) ont ete traitees medicalement par une antibiotherapie prolongee (≥ 6 semaines). Le diagnostic d’EIVP etait certain dans 87 % des cas et possible dans 13 %. Il s’agissait d’hommes dans 79 % des cas avec un âge median de 70 ans. Dans 60 % des cas, l’EIVP etait une infection precoce (dans l’annee suivant la chirurgie) et/ou liee aux soins qui touchait une prothese aortique et/ou mitrale dans 80 % et 20 % des cas respectivement. Parmi les differences entre les deux modalites de traitement, le recours a la chirurgie etait plus frequent en cas d’abces ou de double lesion a l’echocardiographie ainsi qu’en cas d’emboles cerebraux. La mortalite hospitaliere globale etait de 9,6 % : 3 % en cas de traitement chirurgical versus 14 % en cas de traitement medical exclusif. A un an, la mortalite globale etait de 22,5 % : 11,5 % pour les patients operes et 30 % pour les patients recuses. Les facteurs de sur risque de mortalite hospitaliere et a un an, en l’absence de chirurgie, etaient l’âge superieur a 70 ans, la documentation de l’EIVP a staphylocoque (27 % versus 3 %) et l’instabilite hemodynamique (60 %). Conclusion Au sein des EI, la proportion des EIVP augmente : dans un centre de recours comme le notre, elle s’etablit a 45 %. Alors que la mortalite hospitaliere rapportee dans la litterature oscille autour de 25 %, nous rapportons une mortalite hospitaliere globale inferieure a 10 % et qui n’excede pas 15 % en cas de traitement exclusif. Nous suggerons que ces resultats sont le fruit d’une prise en charge multidisciplinaire qui profite principalement aux cas les plus complexes que sont les EIPV.
- Subjects :
- Infectious Diseases
Subjects
Details
- ISSN :
- 0399077X
- Volume :
- 47
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- Médecine et Maladies Infectieuses
- Accession number :
- edsair.doi...........3ebc732c93dd1a3ac16283e84d5435d2
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.160