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Les subalternes peuvent rêver : Mary Sibande et la résistance des domestiques sud-africaines

Authors :
Caroline Ibos
Source :
Sociétés & Représentations. :239
Publication Year :
2019
Publisher :
CAIRN, 2019.

Abstract

Dans sa serie de sculptures Long live the Dead Queen, l’artiste Mary Sibande represente les femmes de sa famille, travailleuses domestiques qui, comme de nombreuses femmes noires sud-africaines, ont servi des familles blanches. Si le corps des statues, moule sur celui de l’artiste, semble realiste, leurs costumes deploient les reves de puissance qui ont permis aux ancetres de Sibande de resister a l’oppression. Proposant une lecture politique de cette œuvre dans un contexte postcolonial, l’article se saisit du concept de subalternite, tel que, d’Antonio Gramsci a Gayatri Spivak, il fut elabore dans la theorie critique pour saisir les « traces de resistance » (Gramsci), les « voix etouffees » (Spivak) ou les capacites d’action de groupes maintenus dans la subordination et sur lesquels pese une presomption de passivite sociale.

Details

ISSN :
2104404X and 12622966
Database :
OpenAIRE
Journal :
Sociétés & Représentations
Accession number :
edsair.doi...........6b6b4a792d3dbce71b655f23d2287e0e
Full Text :
https://doi.org/10.3917/sr.048.0239