Anatomie de la surface olfactive : de la macroscopie à l’immunohistochimie

L’anatomie de la surface olfactive nasale est decrite dans de nombreux ouvrages anatomiques. Toutefois, la taille exacte de cette surface olfactive reste assez meconnue, evaluee entre 1 et 3,7 cm2. De meme, sa disposition exacte reste sujet a controverse ; certains auteurs decrivant une zone olfactive s’etendant jusqu’au cornet moyen, d’autres se limitant au cornet superieur [1] , [2] . De nombreux auteurs s’attachent egalement a expliquer les pertes olfactives par une metaplasie de l’epithelium olfactif en epithelium respiratoire [3] , [4] . Le premier objectif de ce travail a ete de faire une revue de la litterature concernant les marqueurs immunohistochimiques permettant d’identifier au sein d’un tissu les cellules olfactives. Puis, ces marqueurs ont pu etre testes sur des biopsies de la surface olfactive realisees chez le rat au niveau des cornets ethmoidaux, sur corps humain au niveau du cornet superieur et de la partie haute de la muqueuse septale. Les marqueurs immunohistochimiques connus dans la litterature ont ainsi pu etre testes et notamment l’olfactory marker protein (OMP) considere comme caracteristiques des cellules olfactives [5] . Les trois biopsies realisees sur le tissu humain preleve au niveau du cornet superieur n’ont pas ete marquees par l’OMP alors que des cellules comme les cellules de l’iris ont montre un marquage par l’OMP. Deux de ces biopsies ont egalement montre un marquage par le protein gene product (PGP 9.5), marqueur neuronal. Des marquages ont egalement pu etre realises chez le rat permettant de mettre en evidence une zone de transition entre le tissu olfcatif et le tissu respiratoire. Le marquage et la detection des cellules olfactives matures reste dont difficile. Les marqueurs largement utilises dans la litterature n’apparaissent pas toujours specifiques. Il est donc necessaire de developper la detection de ces cellules afin de determiner l’anatomie de la surface olfactive et ne pas conclure trop rapidement a une metaplasie de l’epithelium olfactif en epithelium respiratoire chez les patients atteints de troubles olfactifs.