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Utilisation de longs ARN non codants vers un diagnostic urinaire du cancer de la prostate

Authors :
Marina Pinskaya
Ivan Bièche
Yves Allory
Didier Meseure
A. Almeida
Zohra Saci
Arturo Londoño-Vallejo
V. Firlej
Antonin Morillon
A. De La Taille
Source :
Bulletin de l'Académie Nationale de Médecine. 203:186-192
Publication Year :
2019
Publisher :
Elsevier BV, 2019.

Abstract

Resume Avec pres de 54 000 nouveaux cas par an en France, le cancer de la prostate est le cancer le plus frequent chez l’homme et est la troisieme cause de deces par cancer. De nos jours, le diagnostic precoce du cancer de la prostate se fait par un dosage sanguin du marqueur Prostate Specific Antigen (PSA) et un toucher rectal. Cependant, le diagnostic repose sur les biopsies prostatiques qui peuvent etre sources d’infection (moins de 5 % de risque) et peuvent etre negatives dans 55 % des cas. La recherche de nouveaux marqueurs plus robustes est donc necessaire. Le sequencage haut debit du genome et du transcriptome humains combines aux analyses bio-informatiques ont completement change la comprehension de l’organisation du genome. Il s’avere que seul 2 % du genome est transcrit en ARNm codant pour des proteines, 66 % synthetise des ARN non codants dont font partie les longs ARN non codants (lncRNA). Ces ARN, de plus de 200 nucleotides, sont specifiques d’une cellule ou d’un tissu donne et peuvent avoir des fonctions oncogeniques ou suppressives de tumeurs. Ils peuvent egalement etre des biomarqueurs diagnostiques, pronostiques et des cibles therapeutiques en cancerologie. Parmi les differentes classes de lncRNA, les transcrits antisens (aslncRNA), codes par le brin d’ADN complementaire a celui d’un ARN messager, sont les moins decrits. Nous avons identifie, par sequencage haut debit, de nombreux aslncRNA non annotes dont trois d’entre eux sont tres significativement augmentes dans les tumeurs de prostate en comparaison a des tissus prostatiques normaux. Nos resultats ont ete valides, par la technique d’hybridation (NanoString) sur une cohorte de 166 tumeurs et une etude preliminaire sur des urines de patients atteints de cancer de la prostate semble tres prometteuse. Notre objectif est de developper un test urinaire specifique, non invasif, precoce, rapide et robuste qui permettrait de diagnostiquer le cancer de la prostate ou d’orienter avec beaucoup plus de pertinence les patients vers des biopsies.

Details

ISSN :
00014079
Volume :
203
Database :
OpenAIRE
Journal :
Bulletin de l'Académie Nationale de Médecine
Accession number :
edsair.doi...........8eae3ecfa51393d491790f138149520e