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Utilisation hors-AMM des biothérapies au cours de la granulomatose éosinophilique avec polyangéite réfractaire ou en rechute

Authors :
Nicolas Girszyn
Gfev
Benjamin Terrier
Maxime Samson
Perrine Smets
L. Denis
Alice Canzian
Virginie Rieu
Anne-Marie Ruppert
François Maurier
Camille Taillé
M. Groh
C. De Moreuil
Source :
La Revue de Médecine Interne. 40:A71
Publication Year :
2019
Publisher :
Elsevier BV, 2019.

Abstract

Introduction La granulomatose eosinophilique avec polyangeite (GEPA), anciennement syndrome de Churg–Strauss, est une vascularite necrosante caracterisee par la presence d’un asthme hypereosinophilique. Le traitement standard repose sur les glucocorticoides (GCs) associees ou non a des immunosuppresseurs conventionnels. Cependant, des rechutes et/ou des manifestations refractaires peuvent survenir, notamment un asthme cortico-dependant. Nous avons etudie l’utilisation hors-AMM des biotherapies pour le traitement des GEPA refractaires ou en rechute. Patients et methodes Etude retrospective, multicentrique europeenne, ayant inclut les patients atteints de GEPArepondant aux criteres ACR et/ou a la definition de la Conference de consensus de Chapel Hill. La remission etait definie par l’absence de manifestations actives de vascularite (BVAS = 0) ou d’asthme symptomatique et une dose de prednisone ≤5 mg/jour. La reponse partiale etait definie par un score BVAS = 0, l’absence d’asthme symptomatique et une dose de GCs >5 et ≤ 10 mg/jour. Resultats Cent dix-huit patients ont ete inclus (66 hommes, âge moyen 50,5 ans). Cinquante(42 %) patients ont recu du rituximab (RTX), 38 (32 %) du mepolizumab (MEPO) et 30 (26 %) de l’omalizumab (OMA). Les traitements precedemment recus etaient : GCs oraux (98 %), bolus de methylprednisolone (51 %), azathioprine (68 %), cyclophosphamide (47 %), methotrexate (30 %), mycophenolate mofetil (8 %). A la mise sous biotherapies, le BVAS median (IQR) dans les groupes traites par RTX, OMA et MEPO etait, respectivement, de 8 (4,5–13), 2 (1,5–4) et 2 (2–5), et la dose mediane (IQR) de prednisone etait respectivement de 20 mg/jour (15–40), 20 mg/j (10–37,5) et 10 mg/j (7,5–20). Un asthme mal controle etait retrouve chez 31 (62 %) patients du groupe RTX, tandis que 28 (93 %) du groupe OMA et 36 (95 %) du groupe MEPO avait un asthme cortico-dependant. Apres un suivi median de 22,8 mois (IQR 10-47), les remissions, les reponses partielles et les echecs etaient observes dans 50 %, 16 % et 34 % dans le groupe traite par RTX, respectivement, 17 %, 38 % et 45 % dans le groupe traite par OMA, et 84 %, 3 % et 13 % dans le groupe traite par MEPO. Le BVAS median baissait a 0 a 6 et 12 mois et au dernier suivi dans tous les groupes. Un effet d’epargne cortisonique plus important etait observe avec le RTX et le MEPO. La dose mediane de prednisone baissait de 20 mg/j a l’inclusion a 8,5 a 6 mois, 7,5 a 12 mois et 5 au dernier suivi dans le groupe RTX, de 20 mg/j a 12 a 6 mois, 10 a 12 mois et 10 au dernier suivi dans le groupe OMA, et de 10 mg/j a 5 a 6 mois, 3 a 12 mois et 5 au dernier suivi dans le groupe MEPO. Concernant la posologie de MEPO, nous n’avons pas observe des differences entre les patients traites par une dose mensuelle de 100 mg et ceux recevant une dose de 300 mg. Neuf (18 %) patients ont arrete le RTX en raison d’un echec et 12 (24 %) ont eu des effets indesirables, notamment des infections severes chez 5. Treize (43 %) patients ont arrete l’OMA, en raison d’une reaction severe chez un patient et d’un echec chez 12, et 4 (13 %) patients ont eu des effets indesirables. Enfin, 3 (8 %) patients ont arrete le MEPO en raison d’effets indesirables chez 2 (une reaction severe apres l’infusion et une paresthesie) et d’une grossesse chez une patiente. Sept (18 %) patients traites par MEPO ont developpe des effets indesirables moderes, principalement de l’asthenie. Conclusion Les resultats de cette etude montrent que le rituximab peut etre efficace chez 50 % des patients en rechute de leur vascularite, avec un profil de tolerance satisfaisant. Le mepolizumab semble etre tres efficace quant a lui chez les patients avec une asthme cortico-dependant, avec un important effet d’epargne cortisonique et une bonne tolerance. L’omalizumab ne semble pas etre une alternative satisfaisante a l’ere des anti-interleukine-5.

Subjects

Subjects :
Gastroenterology
Internal Medicine

Details

ISSN :
02488663
Volume :
40
Database :
OpenAIRE
Journal :
La Revue de Médecine Interne
Accession number :
edsair.doi...........a3210b942ceb7aeeb536fc1bb81017fe