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De l’intérêt des hémocultures dans les pyélonéphrites aux urgences

Authors :
Florent Wallet
Alain Lepape
Arnaud Friggeri
X. Jacob
Abraham Ps
S. Ledochowski
Source :
Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation. 33:A408-A409
Publication Year :
2014
Publisher :
Elsevier BV, 2014.

Abstract

Introduction Les pyelonephrites sont une cause frequente de consultation aux Urgences. Si l’examen cytobacteriologique des urines (ECBU) a une place centrale dans l’adaptation de la therapeutique, l’utilite des hemocultures (Hc) dans ce contexte reste controversee [1] . Materiel et methodes Nous avons realise une etude retrospective sur une periode de 24 mois de juin 2011 a juin 2013 afin d’evaluer l’utilite des Hc pour l’adaptation du traitement anti-infectieux des pyelonephrites. L’Hc a ete consideree utile quand elle etait positive alors que l’ECBU etait soit sterile soit polymicrobienne soit contaminee. Resultats Au total, 553 patients ont ete selectionnes sur les diagnostics CIM–10. Parmi eux, 264 ont ete retenus a condition qu’ils aient a la fois un ECBU et une Hc sans avoir ete prealablement expose a un traitement antibiotique ( Fig. 1 ). Les femmes representaient 60 % des patients, l’âge median etait de 68 ans. Un traitement ambulatoire a ete realise chez 28 %. Un geste de derivation des urines en urgence a ete realise chez 14 d’entre eux et 3 % etaient en choc septique. Les bacilles Gram negatifs (BGN) representaient 92 % des germes retrouves dont E. coli 74 % et E. faecalis 6 %. Trente-neuf patients n’eurent aucune documentation bacteriologique. Pour les BGN, 47 % etaient sensibles a l’amoxicilline, 35 % resistants a l’amoxicilline, 10 % a l’association co-amoxi-clav et 10 % resistants aux C3G et 9 % aux fluoroquinolones (FQ). Parmi les souches communautaires, une seule souche avait une BLSE. L’antibiotherapie initiale etait en adequation avec les recommandations [2] dans 48 % des cas et efficace d’emblee dans 94 %. Les echecs de therapies fideles aux recommandations etaient lies a des infections a Enterococcus (n = 5) et a trois situations nosocomiales a germes porteurs de BLSE. Treize patients n’ont pas recu d’antibiotiques aux urgences. Les C3G etaient preferentiellement utilisees en hospitalisation tandis que les patients ambulatoires beneficiaient de FQ (47 %). Au total, 11 patients ont eu une Hc consideree comme utile, soit moins de 4 % des 264 patients selectionnes et moins de 2 % de l’ensemble des pyelonephrites. Parmi ces 11, hormis une situation a germes nosocomial hautement resistant (E. coli BLSE, resistant aux FQ et aux aminosides), une antibiotherapie probabiliste basee sur les recommandations aurait ete d’emblee efficace. Discussion Dans cette etude qui n’est que retrospective, nous n’avons pas trouve d’interet therapeutique au prelevement d’hemocultures chez les patients hospitalises pour pyelonephrite.

Details

ISSN :
07507658
Volume :
33
Database :
OpenAIRE
Journal :
Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation
Accession number :
edsair.doi...........c6820695b6b857a8d40887f9bd5f1a3a