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Effets systémiques des infiltrations de glucocorticoïdes épidurales et intra-articulaires chez les patients diabétiques et non diabétiques
- Source :
- Revue du Rhumatisme. 74:874-878
- Publication Year :
- 2007
- Publisher :
- Elsevier BV, 2007.
-
Abstract
- Resume Introduction Contrairement aux effets systemiques de la corticotherapie generale qui sont bien connus, ceux des infiltrations locales de glucocorticoides sont peu etudies. Le but de notre etude est de rechercher les effets systemiques des infiltrations de glucocorticoides et de comparer ces effets chez les sujets diabetiques et non diabetiques et selon le siege. Methodes Notre etude a porte sur 29 patients (11 hommes et 18 femmes, âges de 18 a 86 ans). Dix-huit souffraient de sciatique discale (quatre diabetiques et 14 non-diabetiques) et ont beneficie de trois infiltrations epidurales de 1,5 ml de cortivazol (soit 5,625 mg de cortivazol, equivalant a 85 mg de prednisone) espacees de trois jours (soit un total d'environ 250 mg d'equivalent prednisone). Onze souffraient de capsulite retractile (huit diabetiques et trois non-diabetiques) et ont egalement beneficie de trois injections d'une meme quantite de cortivazol en intra-articulaire, espacees de trois jours (soit un total d'environ 250 mg d'equivalent prednisone). Parmi les patients diabetiques, 16,6 % requeraient une insulinotherapie. Avant la premiere infiltration (j0), puis a j1, j7 et j21 apres la troisieme infiltration, nous avons realise les examens de laboratoire suivants : cortisolemie et ACTH plasmatique le matin a 8 h, cortisol libre urinaire (CLU) de 24 heures, glycemie a jeun et post-prandiale, cholesterol, triglycerides, natremie et kaliemie. Les patients ont beneficie d'une mesure de la pression arterielle a chaque visite. Resultats La pression arterielle systolique moyenne des 29 patients a cru de maniere significative entre j0 (123 ± 10 mmHg), et tant j1 (127 ± 9 mmHg), que j7 (128 ± 10 mmHg). La glycemie post-prandiale des 29 patients a egalement cru de maniere significative entre j0 (7,5 ± 2,9 mmol/l) et j1 (10,1 ± 5,4 mmol/l). Toutefois, les changements sont restes minimes pour les variations tensionnelles, avec un retour a la normale a j21, y compris dans le groupe des diabetiques. En revanche, les variations de glycemie ont ete plus marquees et plus durables chez les 12 diabetiques, avec persistance d'une elevation significative de la glycemie post-prandiale a j7 (encore a 13,9 ± 4,8 versus 9,4 ± 3,3 mmol/l a j0). Dans la population generale d'etude et dans les differents groupes, un effondrement de la cortisolemie, de l'ACTH et du CLU a j1 et j7, et se poursuivant a j21, a ete observe, sauf dans le groupe infiltrations intra-articulaires, nous avons note une normalisation plus precoce de la cortisolemie et de l'ACTH a j21. Aucune variation significative n'a ete notee pour la glycemie a jeun, la triglyceridemie, la cholesterolemie, la natremie, la kaliemie et la pression arterielle diastolique. Conclusion Apres trois infiltrations de cortivazol, on observe une depression prolongee de l'axe corticotrope qui persiste au-dela de 21 jours. Cette depression disparait plus rapidement dans le groupe infiltrations intra-articulaires que dans le groupe infiltrations epidurales. On note aussi une augmentation transitoire de la tension arterielle systolique et de la glycemie post-prandiale de facon plus prolongee chez les patients diabetiques.
Details
- ISSN :
- 11698330
- Volume :
- 74
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- Revue du Rhumatisme
- Accession number :
- edsair.doi...........d556477c0e7f33f8b665b21ba0164eea