Back to Search Start Over

Les territoires de l’informel. Étude du commerce de rue à Caracas

Authors :
Mathilde Gauvain
Source :
Cahiers des Amériques Latines, Vol 53, Pp 101-116 (2008)
Publication Year :
2008
Publisher :
Université Paris 3, 2008.

Abstract

Environ 100 000 personnes vivent du commerce informel de rue à Caracas, sur les trottoirs, les chaussées, les places, ou les autoroutes urbaines. Si le travail informel n’est pas une nouveauté au Venezuela, en revanche sa dénonciation comme une « occupation des espaces publics » est inédite. La critique de cette occupation se situe aux jonctions d’un discours sur la pollution socio-spatiale et d’une mythification d’un « âge d’or » vénézuélien révolu. Fondé sur une enquête ethnographique – observation in situ et entretiens semi-directifs auprès de vendeurs de rue –, cet article s’attache à analyser les structures économique et sociale du commerce informel pour comprendre comment la construction de cette notion d’informalité œuvre pour les représentations sociales de la ville. Almost 100.000 people work in informal business in the streets of Caracas. They do their job on sidewalks, roadways, places or urban highways. Informal work is not a recent phenomenon in Venezuela. Nevertheless the stigmatization of this “occupancy of public spaces” is new. By criticizing this “occupancy”, the Venezuelan public opinion is at the crossroad of a theory on social and spatial pollution, and of a myth of the past golden age. Based on an ethnographic investigation, made of observations and half-directive interviews with street vendors, this article aims at analysing the economic and social structures of informal business, and thus understand the role the construction of this concept of informality plays in the social representations of the city. Alrededor de 100 000 personas trabajan en el comercio informal en las calles de Caracas, en las aceras, las calzadas, las plazas o las autopistas. El trabajo informal no es una novedad en Venezuela, pero lo que está criticado como “ocupación de los espacios públicos” parece nuevo. La crítica de esta ocupación se pone al cruce del discurso sobre la polución social y espacial, y del mito de una “edad de oro” venezolana pasada. Basado en una encuesta etnográfica, con observaciones y entrevistas con vendedores de calle, este artículo trata de analizar las estructuras económicas y sociales del comercio informal, para entender cómo la construcción de la noción de informalidad actúa en las representaciones mentales de la ciudad.

Details

Language :
French
ISSN :
22684247 and 11417161
Volume :
53
Database :
OpenAIRE
Journal :
Cahiers des Amériques Latines
Accession number :
edsair.doi.dedup.....60c1d6d0935d0d12e0c0bbd4094d9b98