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Robustesse et canalisation : vision de généticiens

Authors :
Loys Bodin
Catherine Larzul
Hervé Garreau
G. Bolet
Ingrid David
Milagros Garcia
Station d'Amélioration Génétique des Animaux (SAGA)
Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
Génétique Animale et Biologie Intégrative (GABI)
Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-AgroParisTech
Daniel Sauvant
Jean-Marc Perez
Source :
INRA Productions Animales, INRA Productions Animales, Paris: INRA, 2010, 23 (1), pp.11-22, INRA Productions Animales 1 (23), 11-22. (2010)
Publication Year :
2010
Publisher :
Universite de Bordeaux, 2010.

Abstract

L’objectif de cet article est de définir et illustrer la notion de robustesse telle qu’elle est vue par les généticiens. Pour ces derniers, il existe deux concepts de robustesse. Le premier considère que la robustesse correspond à la capacité de survie de l’animal et au maintien d’un potentiel global de production dans des environnements stressants et fait notamment référence au rôle de l’axe corticotrope. Le second concept définit la robustesse comme le maintien d’un potentiel de production spécifique : dans ce cadre, un animal est dit robuste pour un caractère donné si ce caractère est stable dans des environnements variés, ce qui rejoint la notion d’interaction génotype-milieu et s’explique par différentes hypothèses génétiques (modèle de surdominance, modèle pléiotropique, modèle épistatique). La canalisation d’un caractère correspond alors à l’action de sélectionner pour diminuer la sensibilité aux variations environnementales. Cette canalisation est intéressante pour répondre, par exemple, aux attentes des producteurs (optimum de production), des transformateurs (homogénéité des productions) ou aux nouvelles contraintes environnementales (agriculture durable). La mise en pratique de cette dernière passe par différentes modélisations des interactions génotype-milieu ; la plus novatrice utilise les modèles dits structuraux qui considèrent une variabilité génétique de la variance du caractère considéré et pour lesquels des développements méthodologiques sont encore nécessaires. Différentes expériences de sélection canalisante ont été mises en place sur des animaux de rente avec plus ou moins de succès. A l’heure actuelle, seule la sélection canalisante sur l’homogénéité des poids des lapereaux à la naissance est pratiquée en routine<br />The objective of this article was to define and illustrate the meaning of robustness in the animal genetic context where this word pointsto two concepts. The first one considers that robustness is the ability to maintain a global production level in stressing environmentsand is mainly related to the role of the corticotrop axis. The second one defines the robustness as the ability to maintain the expressionof a given trait with a low variability in different environments. This concept refers to different genetic hypotheses and to theso-called «overdominance», «pleiotropic» and «epistatic» models, respectively.The canalisation of a trait is the selection to reduce its sensitivity to environmental variations; it is an interesting strategy to reach anoptimum production level, to homogenise production levels, to respond to the relaxation of environmental conditions (low input system)…Different genotype by environment interaction models can be used to canalise a trait. The most recent one is the structural model, which deals with the hypothesis that the expression of a trait is controlled by two sets of genes i. e. one set controlling the meanof the trait and the other set controlling the environmental variability of the trait. Several canalising selection experiments have beenperformed in farm animals but only canalisation for rabbit weight at birth is routinely used at the present time.

Details

ISSN :
22737766 and 2273774X
Volume :
23
Database :
OpenAIRE
Journal :
INRAE Productions Animales
Accession number :
edsair.doi.dedup.....6e2a643d10a7e41249ea28296b7e30b4
Full Text :
https://doi.org/10.20870/productions-animales.2010.23.1.3281