Back to Search Start Over

Demarcating Boundaries: Against the 'Humanitarian Embrace'

Authors :
Hanno Brankamp
Source :
Refuge: Canada's Journal on Refugees. 37:46-55
Publication Year :
2021
Publisher :
York University Libraries, 2021.

Abstract

Recent years have seen recurrent calls for bridging the “gap” between the worlds of policy-makers, practitioners, and academic scholars concerned with forced migration and humanitarian aid. This has resulted in growing partnerships between international organisations, governments, businesses, foundations, and universities with the aim of harnessing market economic thinking to create new practice-oriented knowledge rather than out-of-touch theories. This intervention responds critically to these developments and questions the seemingly common-sense logic behind attempts to forge ever closer collaborations across institutional lines. Rather than benefitting displaced communities, bridging divides has often served as a way of consolidating the hegemony of humanitarian actors and inadvertently delegitimized more critical scholarship. Scholars in refugee and forced migration studies have hereby been engulfed in a tightening “humanitarian embrace”. This paper argues that in order to fulfil a scholarly commitment to social justice, anti-violence and pro-asylum politics, it is time to again demarcate the boundaries between the practices and institutions that reproduce humanitarian power and their critics.<br />Dans les dernières années, des appels renouvelés en faveur du rapprochement entre le monde des décideurs politiques, des travailleurs humanitaires et des chercheurs en sciences humaines et sociales se sont fait entendre. Cela a conduit à une croissance des partenariats entre les universitaires, les organisations humanitaires, les gouvernements et les entreprises, qui ont uni leurs forces afin de venir en aide aux personnes dans le besoin. Cet article adresse une réponse critique à ces développements et remet en question la logique derrière ces tentatives de forger des partenariats de plus en plus étroits par-delà les frontières institutionnelles. Il soutient que le domaine humanitaire, malgré son hétérogénéité, n’est en aucun cas un terrain équitable où les significations, les structures de pouvoir et les pratiques d’aide humanitaire sont vraiment ouvertes» à la négociation. Les tentatives de rapprochement ont souvent servi à consolider l’hégémonie institutionnelle et épistémique des acteurs humanitaires et a eu pour effet de délégitimer la recherche critique visant des changements structurels. Les chercheurs en études des réfugiés et de la migration forcée se retrouvent ainsi pris dans une étreinte de plus en plus serrée. Cet article soutient qu’afin de remplir un engagement plus radical en faveur de la justice sociale, de la non-violence et de l’égalité, il est temps de délimiter les frontières entre l’humanitarisme institutionnalisé et la recherche politiquement engagée, lente et insurrectionnelle priorisant la solidarité avec les migrants marginalisés, racisés, mis en camps ou déplacés eux-mêmes. À cette fin, je propose l’infiltration, la recherche lente et l’accompagnement comme méthodologies de recherche alternatives dans les espaces humanitaires.

Details

ISSN :
19207336 and 02295113
Volume :
37
Database :
OpenAIRE
Journal :
Refuge: Canada's Journal on Refugees
Accession number :
edsair.doi.dedup.....7c6cfd8cd6c45e1e82dcc14f7754e505
Full Text :
https://doi.org/10.25071/1920-7336.40791