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Résister aux projets d’aménagement, politiser les territoires

Authors :
Léa Sebastien
Jérôme Pelenc
Julien Milanesi
Géographie de l'environnement (GEODE)
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)
Centre d'Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir (CERTOP)
Université Toulouse III - Paul Sabatier (UT3)
Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)
Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires (LISST)
École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École Nationale Supérieure de Formation de l'Enseignement Agricole de Toulouse-Auzeville (ENSFEA)
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Toulouse III - Paul Sabatier (UT3)
Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)
Université Libre de Bruxelles [Bruxelles] (ULB)
École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)-École Nationale Supérieure de Formation de l'Enseignement Agricole de Toulouse-Auzeville (ENSFEA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Source :
VertigO : La Revue Électronique en Sciences de l'Environnement, VertigO : La Revue Électronique en Sciences de l'Environnement, VertigO, 2019, 19 (1), ⟨10.4000/vertigo.24269⟩, VertigO : La Revue Électronique en Sciences de l'Environnement, VertigO, 2019, 19 (1), 16 p
Publication Year :
2019
Publisher :
OpenEdition, 2019.

Abstract

Nous souhaitons ici formuler l’hypothèse selon laquelle les résistances aux projets d’aménagement peuvent être l’occasion d’une (re)politisation des territoires. En décortiquant trois cas de luttes territoriales contre des infrastructures (une décharge, une autoroute et une prison), nous étudions l’évolution des mouvements de contestation dans le temps au travers du concept de résistance éclairée. Ce concept nous permet de voir émerger sur les territoires concernés la constitution de réseaux sociaux, de savoirs spécifiques et d’attachements aux lieux. Nous soutenons que le développement et l’articulation de ces trois « capitaux » (social, patrimonial, savant) permettent l’émergence d’un positionnement politique. Encore souvent qualifiés de NIMBY, ces différents collectifs, par leur politisation, créent au contraire un mouvement social décentralisé et multi-situé porteur de valeurs nouvelles.<br />In this article we formulate the hypothesis that resistance to development projects could be considered as an opportunity for the (re) politicization of territories. By looking at three cases of place-based struggles against infrastructures (a landfill, a highway and a prison), we analyze the evolution of these resistance movements over time through the concept of enlightening resistance. This concept allows us to see the emergence of new social networks, specific knowledge and attachments to the threatened places. We argue that the development and combination of these three types of "capital" (social, patrimonial, knowledge) allow the emergence of a political capital. On the contrary to the NIMBY (not in my back yard) label, we show thanks to the concept of enlightening resistance, that these place-based struggles participate in the emergence of a decentralized social movement promoting new democratic and socio-ecological values.

Details

ISSN :
14928442
Database :
OpenAIRE
Journal :
VertigO
Accession number :
edsair.doi.dedup.....8c3374c61d303672c64e0658787fa7a3
Full Text :
https://doi.org/10.4000/vertigo.24269