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L’amylose à lysozyme

Authors :
Audrey Benyamine
Pascal Rossi
Laurent Daniel
M. Scafi
Brigitte Granel
E. Jean
Jean-Robert Harlé
Nicolas Schleinitz
S. Valleix
CCSD, Accord Elsevier
CHU Necker - Enfants Malades [AP-HP]
Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)
Imagine - Institut des maladies génétiques (IMAGINE - U1163)
Université Paris Descartes - Paris 5 (UPD5)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)
Service de médecine interne [Hôpital Nord - APHM]
Aix Marseille Université (AMU)-Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille (APHM)- Hôpital Nord [CHU - APHM]
Service de Médecine Interne
Hôpital de la Timone [CHU - APHM] (TIMONE)
Centre recherche en CardioVasculaire et Nutrition = Center for CardioVascular and Nutrition research (C2VN)
Aix Marseille Université (AMU)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)
Source :
La Revue de Médecine Interne, La Revue de Médecine Interne, Elsevier, 2019, 40 (5), pp.323-329. ⟨10.1016/j.revmed.2018.08.008⟩
Publication Year :
2019
Publisher :
Elsevier BV, 2019.

Abstract

Lysozyme amyloidosis is a non-neuropathic hereditary amyloidosis identified in 1993. About fifty cases of this rare, probably under-diagnosed disease are reported. Lysozyme amyloidosis has a very broad spectrum of clinical manifestations. Sicca syndrome is often the first symptom, preceding the diagnosis by several years. Every part of the digestive tract can be involved with different grades of severity. The hallmark of this amyloidosis is the usually life-threatening spontaneous hepatic rupture. Renal involvement is frequent and progresses towards end-stage renal failure and dialysis. Skin, lymph nodes, and spleen can also be affected. More recently, cardiac and pulmonary involvement was reported. Phenotypic heterogeneity and incomplete penetrance make the clinical diagnosis difficult. Amyloid deposits are revealed by Congo red staining with birefringence under polarized light. They can be limited or diffuse and lead to the progressive destruction of the architecture of an organ and its failure. Immunohistochemistry reveals the nature of the amyloid variant by identifying antilysozyme antibodies in the deposit. Up to know, eight pathologic mutations and one polymorphism involving exons 2, 3, and 4 of the lysozyme gene have been identified. The transmission is autosomal dominant, without any genotype-phenotype correlation. The therapeutic options are limited and based on symptomatic or supportive treatment. Renal and hepatic transplant has proved its benefits with a prolonged graft survival. A long term regular and multidisciplinary follow-up is required. (C) 2018 Societe Nationale Francaise de Medecine Interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS<br />L’amylose à lysozyme est une amylose héréditaire non neuropathique identifiée en 1993. Elle reste une pathologie rare avec une cinquantaine de cas rapportés, et probablement encore sous-diagnostiquée.L’amylose à lysozyme présente un très large spectre de manifestations cliniques. Le syndrome sec constitue souvent le premier symptôme précédant de plusieurs années le diagnostic. L’ensemble du tractus digestif peut être atteint avec des degrés de sévérité variable. La caractéristique de cette amylose est la rupture spontanée hépatique qui menace le plus souvent le pronostic vital. L’atteinte rénale est fréquente évoluant vers l’insuffisance rénale terminale et la mise en dialyse. Les autres atteintes sont dermatologiques, ganglionnaires et spléniques. Plus récemment une atteinte cardiaque et pulmonaire est rapportée.L’hétérogénéité phénotypique et la pénétrance incomplète rendent le diagnostic clinique difficile. Les dépôts amyloïdes sont révélés par la coloration au rouge Congo, associée à une biréfringence en lumière polarisée. Ils peuvent être limités ou diffus et conduire à la destruction progressive de l’architecture d’un organe et sa défaillance. Le typage de l’amylose repose sur l’immunohistochimie montrant la positivité des anticorps antilysozyme, ou par analyse protéomique des dépôts après microdissection au laser.L’étude du gène du lysozyme a permis d’identifier à ce jour huit variants amyloïdogènes et un poly-morphisme, touchant les exons 2, 3 et 4. La transmission est autosomique dominante, sans corrélation génotype-phénotype évidente. Les options thérapeutiques sont limitées et reposent sur des traitements symptomatiques ou de support. La transplantation rénale et hépatique a montré son intérêt du fait d’une survie prolongée du greffon. Un suivi régulier, prolongé et multidisciplinaire est nécessaire.

Details

ISSN :
02488663 and 17683122
Volume :
40
Database :
OpenAIRE
Journal :
La Revue de Médecine Interne
Accession number :
edsair.doi.dedup.....94e44f387f49becdd3af2307fd7585fa
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.revmed.2018.08.008