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L'aggravation du risque d'inondation en Tunisie : éléments de réflexion

Authors :
Noômène Fehri
Source :
Physio-Géo, Vol 8, Pp 149-175 (2014)
Publication Year :
2014
Publisher :
Physio-Géo, 2014.

Abstract

En Tunisie, le phénomène inondation est ancien. À travers l'histoire, on compte par dizaines le nombre de fois où des régions ont été touchées. Les événements les mieux décrits et les mieux connus, pour la plupart encore dans la mémoire des gens, sont ceux enregistrés depuis le début du siècle passé et notamment après les années 1950. Les inondations de 1969 (tout le pays, et notamment le centre et le Nord), 1973 (moyenne et basse Medjerda), 1982 (Sfax), 1990 (Région de Sidi Bouzid), 1995 (Tataouine), 2003 (Grand-Tunis), 2007 (Sabbalet Ben Ammar), 2009 (Redayef)… sont autant d'épisodes qui marqueront pour longtemps les chroniques hydrologiques du pays.Les extrêmes pluviométriques sont-ils de plus en plus récurrents, ce qui expliquerait les gros dommages provoqués par les inondations depuis cinq ou six décennies ? Difficile de trancher sur cette interrogation, d'autant plus que dans la majorité des cas, on ne dispose pas de chroniques suffisamment longues pour déceler d'éventuelles ruptures de stationnarité dans les séries pluviométriques. Devant l'incertitude scientifique qui plane sur la question des changements climatiques d'une manière générale, et tout particulièrement au sujet de leur impact sur les tendances pluviométriques, un élément apparaît néanmoins certain : les changements hydrologiques inhérents à une urbanisation qui se fait à outrance et aux diverses actions d'aménagement, parfois imprudentes, ne cessent d'augmenter la vulnérabilité de nos villes et de nos espaces face au risque d'inondation. Flooding in Tunisia is an old phenomenon. Throughout history, regions have been affected tens of times. The events that are best described, best known, and which most still impact people's memories, are those recorded since the beginning of the last century and especially after the 1950s. The floods of 1969 (the whole country especially the Centre and the North), 1973 (medium and low Medjerda), 1982 (Sfax), 1990 (Region of Sidi Bouzid), 1995 (Tataouine), 2003 (Grand Tunis), 2007 (Sabbalet Ben Ammar), 2009 (Redayef)... are all episodes that have marked for a long time the hydrological chronicles of the country.Are rainfall extremes becoming more recurrent to explain the high price we pay due to flooding that occurred in last five or six decades? It is hard to decide on this question especially since in most cases we do not have enough long chronicles to detect possible stationarity ruptures in rainfall series. In the face of scientific uncertainty about the issue of climate change in general and on the question of their impact on rainfall patterns in particular, one thing is sure, however, the inherent hydrological changes to urbanization which is done excessively and various management actions that are sometimes impudent are increasing the vulnerability of our cities and our spaces in front of the flood risk.

Details

Language :
English
Volume :
8
Database :
OpenAIRE
Journal :
Physio-Géo
Accession number :
edsair.doi.dedup.....ab63dc3b890c7d82794ef4513162ad2b