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Le canton, un territoire du quotidien ?

Le canton, un territoire du quotidien ?

Authors :
Bailly, Guillaume
Bernaudeau, Vincent
Bianchi, Serge
Bihan, Jean Le
Bussi, Michel
Cherrier, Emmanuel
Courrière, Henri
Dedieu, Olivier
Guénic, Michel Le
Houte, Arnaud-Dominique
Kaya, Alp Yücel
Lagadec, Yann
Lignereux, Aurélien
López, Laurent
Marache, Corinne
Marty, Thomas
Montel, Marie-France
Nicolas, Fabien
Ozouf-Marignier, Marie-Vic
Pellegrinetti, Jean-Paul
Tanguy, Gildas
Tanguy, Jean-François
Todorov, Nicola Peter
Verdier, Nicolas
Centre de Recherches Historiques de l'Ouest (CERHIO)
Le Mans Université (UM)-Université d'Angers (UA)-Université de Bretagne Sud (UBS)-Université de Rennes 2 (UR2)
Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Tanguy, Jean-François
Le Bihan, Jean
Lagadec, Yann
Source :
Presses universitaires de Rennes, pp.389, 2009
Publication Year :
2009
Publisher :
HAL CCSD, 2009.

Abstract

En 1789, l'Assemblée constituante raya d'un trait de plume les complexes divisions territoriales de l'Ancien Régime. Elle institua, d'une part, les départements, qui ont subsisté jusqu'à nos jours, et, à l'autre extrémité, elle donna le statut de « commune » à près de 38 000 collectivités, paroisses et communautés. Le maillage communal a lui aussi perduré jusqu'à l'époque actuelle : c'est là une particularité unique en Europe mais apparemment indestructible. Cet émiettement frappa tout de suite les contemporains. Si certains le regrettèrent, ce fut trop tard. Mais on imagina très tôt de regrouper certaines fonctions à un échelon supérieur. Les juges de paix, les brigades de gendarmerie, les curés doyens, ne pouvaient exercer leur action dans le cadre d'une seule commune. Certains scrutins exigeaient un regroupement minimum des électeurs. Ainsi naquit le canton. Mais, structure intermédiaire entre la commune et le district, puis, après 1800, entre la commune et l'arrondissement, on se garda de lui donner une vraie personnalité et un mode de représentation. Le faire aurait diminué l'importance des maires et des communes, relais essentiel, maillage majeur de l'administration et du gouvernement de la France, et, après 1800, l'importance des sous-préfets, piliers de l'administration territoriale, et des arrondissements. Seul le Directoire tenta, entre 1795 et 1799, de substituer le canton à la commune. Ce fut un échec, définitif. Ainsi, pendant deux cents ans, le canton survécut comme base électorale de certaines carrières politiques, siège de justice, voire de police, circonscription de recrutement pour les grandes armées permanentes naissantes, territoire indispensable pour le droit, l'administration, les habitus institutionnels français, carrefour de routes, lieu de foires et de marchés, centre d'artisanat et de commerce. Et pourtant, malgré d'innombrables propositions de réformes, jamais il ne fut reconnu comme un véritable échelon politique. C'est cette histoire – peut-être en voie d'achèvement – que ce colloque, organisé en septembre 2006 à l'université Rennes 2, voudrait tirer de l'ombre.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Presses universitaires de Rennes, pp.389, 2009
Accession number :
edsair.doi.dedup.....bf3ba8ccc4965226c38b6fa14794ad3a