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Atlas du lac Tchad
- Publication Year :
- 2015
-
Abstract
- Les principaux apports en eau sont constitués par les rivières qui alimentent le lac et par les précipitations qui tombent directement sur celui-ci. Les teneurs en éléments dissous de ces apports dépendent de la nature et de l'histoire géologique du bassin versant ainsi que de sa position géographique vis-à-vis des océans. Les flux sortants dépendent de deux processus, l'évaporation de la masse d'eau, directement depuis sa surface ou via les plantes aquatiques, et l'infiltration vers les nappes souterraines. Les bassins endoréiques sont ainsi souvent caractérisés par des dépôts évaporitiques. Dans le lac Tchad, fortement évaporatoire, on s'attendrait à trouver des eaux très concentrées en sels. Il n'en est rien. Le bassin du lac Tchad, éloigné des océans, reçoit des précipitations pauvres en sels. Les apports en eau du système fluvial provenant à 95 % du Chari-Logone dans la cuvette sud du lac sont également très diluées. Ces eaux migrent ensuite vers les archipels et vers le nord. En phase de Moyen Tchad, le processus dominant de la régulation saline du lac est l'exportation de sels par infiltration vers les nappes bordières du lac. Des études récentes ont montré que, après le passage au Petit Tchad en 1973, la chimie des eaux du lac a changé. Si les processus de précipitation de minéraux et d'assimilation par la végétation jouent un rôle important, en particulier sur l'évolution du faciès chimique, l'infiltration des eaux du lac vers la nappe aquifère semble toujours être le processus majeur assurant une régulation chimique à long terme du lac. C'est donc cette connexion lac-aquifère qui fait du lac Tchad un système si singulier au regard des autres bassins endoréiques, assurant la pérennité d'un écosystème original essentiel pour la biodiversité et les populations riveraines. (Résumé d'auteur)
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Accession number :
- edsair.od.......932..c79c281d7d7a3739d106417cbccefdf1