Définition de réseaux d'aires marines protégées en Nouvelle-Calédonie en fonction des relations poissons-habitats

La prise en compte de critères biologiques lors de la mise en place de réseaux d'aires marines protégées (AMP) permet d'augmenter leur efficacité mais nécessite des inventaires coûteux et localisés. Dans cette étude centrée sur le site de Port-Bouquet en Nouvelle-Calédonie, nous proposons dans un premier temps d'évaluer si les habitats peuvent servir de substituts efficaces à la diversité taxonomique et fonctionnelle des communautés de poissons en milieu corallien. 11 niveaux de caractérisation d'habitats et 9 échelles spatiales différentes ont été testés par analyse de corrélation et de substitution, de manière à déterminer les conditions optimales pour lesquelles la richesse, la diversité, et la rareté des habitats permettent une bonne représentation de la richesse, la diversité, et la rareté des groupes taxonomiques et fonctionnels de poissons. Notre étude suggère que l'approche par substitution est la plus appropriée lorsqu'il s'agit d'établir un réseau d'AMP, puisque s'appui directement sur les algorithmes de sélection des sites candidats. Les algorithmes dits de « Richesse-complémentarité » et de « Rareté » utilisés dans cette étude se sont avérés sensibles aux effets du hasard et de l'échantillonnage. Des résultats encourageant ont en revanche été obtenus pour un scénario de «Diversité-complémentarité» et a pu être utilisé pour proposer un réseau d'AMP, établis sur la base de la topographie des habitats, efficace d'un point de vue de la représentativité taxonomique et fonctionnelle des poissons. (Résumé d'auteur)