Fibrillation auriculaire non valvulaire et traitement anticoagulant chez les personnes âgées de 75 ans et plus hospitalisées en court séjour gériatrique du Centre Hospitalier d’Agen

Introduction: atrial fibrillation is the most common arythmia inducing serious embolic complications. This embolic risk can be controlled by anticoagulants but there is an underuse in the elderly. The objective is to determine the prevalence of VKA / DOACs in atrial fibrillation patients. The secondary objectives are to determine the characteristics of atrial fibrillation patients not receiving treatment and to determine the factors associated with the prescription of VKA / DOACs in patients with atrial fibrillation. Methods: monocentric, observational, retrospective study including subjects over 75 years old, in atrial fibrillation, anticoagulated or not, hospitalized during the year 2016, at the Agen hospital center, in geriatric short-stay service. Results: 275 patients were included, mean age of 88.7 years ± 5.25 years. 178 patients (64.5%) had anticoagulant therapy. The factor associated with the prescription of VKA / DOACs, in multivariate regression analysis, was polymedication [OR 2.95 Ic95% (1.420-34.00), p: 0.02]. Haemorrhagic antecedents [OR 0.147 Ic95% (0.331-0.656), p: 0.01] were significantly associated with non-prescription of VKA / DOACs. Age, level of dependence, cognitive impairment and risk of falling are not associated with non-prescription of anticoagulants. Conclusion: the prevalence of anticoagulants, in the elderly in atrial fibrillation, seems to be increasing even if it remains suboptimal given the significant embolic risk. The fear of an undesirable hemorrhagic event slows the prescription. Therapeutic education of patients and their caregivers, continuing medical education and real-life studies will optimize the effectiveness of anticoagulation in subjects over 75 years of age.
Introduction : la fibrillation auriculaire est l'arythmie la plus fréquente. Elle est à l’origine de complications emboliques graves. Ce risque embolique peut être contrôlé par la prise d’anticoagulants mais il existe une sous-prescription chez les sujets âgés. L'objectif principal est de déterminer la prévalence des traitements par AVK/AOD chez les patients en fibrillation auriculaire. Les objectifs secondaires sont de déterminer les caractéristiques des patients en fibrillation auriculaire ne recevant pas de traitement et de déterminer les facteurs associés à la prescription des AVK/AOD chez les patients présentant une fibrillation auriculaire. Méthodes : étude monocentrique, observationnelle, rétrospective incluant les sujets âgés de plus de 75 ans, en fibrillation auriculaire, anticoagulés ou non, hospitalisés au cours de l’année 2016, au centre hospitalier d’Agen, en service de court séjour gériatrique. Résultats : 275 patients ont été inclus, dâge moyen de 88,7 ans ± 5,25 ans. 178 patients (64,5%) avaient un traitement anticoagulant. Le facteur associé à la prescription des AVK/AOD, en analyse par régression multivariée, était la polymédication [OR 2.95 Ic95% (1.420–34.00), p:0.02]. Les antécédents hémorragiques [OR 0.147 Ic95% (0.331–0.656), p:0.01] étaient significativement associés à la non prescription des AVK/AOD. L'âge, le niveau de dépendance, les troubles cognitifs et le risque de chute ne sont pas associés à la non prescription des anticoagulants. Conclusion : la prévalence des anticoagulants, chez le sujet âgé en fibrillation auriculaire, semble en augmentation même si elle reste insuffisante compte tenu du risque embolique important. La crainte d’un évènement indésirable hémorragique en freine la prescription. L’éducation thérapeutique des patients et de leurs aidants, la formation médicale continue et les études en vie réelle permettront d’optimiser une anticoagulation efficace chez le sujet de plus de 75 ans.