Impact pronostique de la réponse inflammatoire systémique au diagnostic chez les patients recevant une chimiothérapie d’induction par Folfirinox pour un adénocarcinome du pancréas borderline

Introduction : l’impact pronostique de la réponse inflammatoire systémique (RIS) chez les patients présentant un adénocarcinome du pancréas (AP) borderline est mal connu. Différents marqueurs de la RIS ont été évalués : la C-reactiv protein (CRP), le score de Glasgow modifié (mGPS), le rapport neutrophiles sur lymphocytes (NLR), le rapport plaquettes sur lymphocytes (PLR). La RIS se traduit également par des modifications du métabolisme énergétique entrainant perte de poids et sarcopénie. Objectif : évaluer l’impact pronostique de la présence d’une RIS au diagnostic, chez les patients présentant un AP borderline, recevant une chimiothérapie d’induction par Folfirinox. Méthodes : nous avons rétrospectivement recueilli les données des patients pris en charge au CHU de Bordeaux, ayant bénéficié d’une chimiothérapie d’induction par Folfirinox pour un AP borderline entre juin 2010 et décembre 2016. Les marqueurs de la RIS ont été recueillis avant le début du traitement d’induction. Les objectifs étaient la prédiction de la résécabilité après traitement d’induction, la prédiction de la survie globale et de la survie sans récidive après chirurgie. Résultats : 74 patients ont été inclus (sexe ratio : 1 ; âge moyen 61,3 ans). Le suivi médian était de 21,6 mois. 47 patients ont été réséqués après traitement d’induction. La médiane de survie était de 46 mois chez les patients opérés versus 17 mois chez les non-opérés. Les marqueurs de la RIS au diagnostic ne permettaient pas de prédire de façon significative la résécabilité secondaire. De même, après chirurgie, seule la taille tumorale (ypT) avait un impact pronostique significatif sur la survie globale et la survie sans récidive. Conclusion : notre étude n’a pas permis de mettre en évidence d’impact prédictif significatif des biomarqueurs de l’inflammation, du poids ou de la sarcopénie, sur l’évolution au cours de la prise en charge, des patients présentant un AP borderline.