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Suivi de l’impact des grands ongulés sur la régénération du chêne en chênaie pure (Forêt de Vierzon)

Authors :
Guinaliu-Buttarelli, Lucie
Ecosystèmes forestiers (UR EFNO)
Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)
AgroParisTech-Nancy
Anders Mårell, UR EFNO
REGEBLOC
Source :
Sylviculture, foresterie. 2019
Publication Year :
2019
Publisher :
HAL CCSD, 2019.

Abstract

Engineering school; In a context of the increasing pressure of wild ungulates on the timber industry, silviculture must adapt to ensure a good renewal of forest stands. We have studied the responses of sessile oak (Quercus petraea) seedlings and adventitious vegetation to herbivory pressure of the main wild ungulates of the plains (Cervus elaphus, Capreolus capreolus and Sus scrofa). We followed a cohort of sessile oak seedlings from 2018 and studied its behaviour according to two main parameters. The presence or absence of predation by ungulates through a device of enclosures and exclosures. The edaphic modalities and the presence or absence of competing for vegetation thanks to two working methods: a control modality without intervention and a so-called VEGHYDR modality on which the grasses have been removed, the soil decompaction and furrows dug. We have shown that during the first two growing seasons, the main damage is due to wild boar populations. They represent 12% of seedling damage (2nd degradation factor after slugs and phytophagous insects) and the leading cause of death (40%). Consequences of their high consumption of acorns and cotyledons and the selection of a population unfavourable to forestry. Wild boars are opportunistic omnivores and attack the most vigorous acorns by neglecting the less palatable. As there is a relationship between acorn size, seedling growth and survival, this harms these last two parameters. When the cotyledons disappear, the impact of wild boars decreases. They are no longer consumed but can still betrampled or snatched by wild boars in search of food. The impacts of cervids are still absent. We also found that the survival rate of sessile oak seedlings increases with the density of competing for herbaceous vegetation. This goes against our original hypothesis. Finally, it emerged from this study that the morphology of the seedlings during their first growing seasons is mainly dependent on the quality of the acorns rather than the biotic and abiotic variables studied. The results of our study are consistent with the literature except for the positive correlation observed between seedling survival rate and competing for vegetation density. In the next years of monitoring the device, we will see if this trend will be confirmed or reversed. Finally, it has become apparent that soil decompaction and drainage are detrimental to the establishment of the natural regeneration of sessile oak. This work is, therefore, to be avoided for this type of forest stand management. Besides, the economic value of placing fences around regeneration plots is not confirmed, since when excluding wild boar, the other causes of mortality increase considerably.; Dans un contexte de pression croissante des ongulés sauvages sur la filière bois, la sylviculture doit s’adapter afin de garantir un bon renouvellement des peuplements forestiers. Nous avons étudié les réponses des semis de chêne sessile (Quercus petraea) et de la végétation adventice face à la pression d’herbivorie des principaux ongulés sauvages de plaine (Cervus elaphus, Capreolus capreolus et Sus scrofa). Nous avons effectué le suivi d’une cohorte de semis de chênes sessiles de 2018 et étudié son comportement en fonction de deux grands paramètres. La présence ou l’absence de prédation par les ongulés grâce à un dispositif d’enclos et d’exclos. Les modalités édaphiques et la présence ou l’absence de végétation concurrente grâce à deux modalités de travail : une modalité témoin sans intervention et une modalité dite VEGHYDR sur laquelle les graminées ont été supprimé, le sol décompacté et des sillons creusés. Nous avons montré qu’au cours des deux premières saisons de végétation, les principaux dégâts sont dus aux populations de sangliers. Ils représentent 12% des dégradations des semis (2em facteur de dégradation après les limaces et les insectes phytophages) et la première cause de mortalité (40%). Conséquences de leur consommation importante de glands et de cotylédons et de la sélection d’une population peu favorable à la sylviculture. De fait les sangliers sont des omnivores opportunistes et s’attaquent aux glands les plus vigoureux en délaissant les moins appétents. Comme il existe une relation entre taille des glands, croissance et survie des semis, cela a un effet négatif sur ces deux derniers paramètres. Lorsque les cotylédons disparaissent, l’impact des sangliers diminue. Ils ne sont alors plus consommés mais peuvent encore être piétinés ou arrachés par des sangliers à la recherche de nourriture. Les impacts des cervidés sont eux encore absents. Nous avons également constaté que le taux de survie des semis de chêne sessile augmente avec la densité de la végétation concurrente herbacée. Ce qui va à l’encontre de notre hypothèse de départ. Enfin, il est ressorti de cette étude que la morphologie des semis au cours de leurs premières saisons de végétation est majoritairement dépendante de la qualité des glands plus que des variables biotiques et abiotiques étudiées. Bien que l’assainissement du sol soit également néfaste à la survie des semis du fait d’une diminution critique de la réserve en eau durant les périodes de sécheresse. Le taux de survie est en effet plus important sur nos modalités témoins sans intervention, donc sans travail ni assainissement du sol. Les résultats de notre étude sont conformes à la littérature à l’exception de la corrélation positive observée entre le taux de survie des semis et la densité de végétation concurrente. Dans les prochaines années de suivi du dispositif, nous verrons si cette tendance sera confirmée ou bien inversée. Enfin il est apparu que la décompaction et le drainage du sol sont néfastes à l’installation de la régénération naturelle du chêne sessile. Ces travaux sont donc à éviter pour ce type de gestion de peuplement forestier. De plus, l’intérêt économique de la mise en place de clôtures autour des placettes de régénération n’est pas confirmé, puisque lorsque l’on exclut le sanglier, les autres causes de mortalité augmentent considérablement.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Sylviculture, foresterie. 2019
Accession number :
edsair.od......2592..89cfb4f9d2e18bf1a246294f4c089258