Back to Search Start Over

Géologie et paléontologie de l’ambre du Congo, le premierambre crétacé fossilifère d’Afrique

Authors :
Bouju, Valentine
Perrichot, Vincent
Delhaye-Prat, Vincent
Esnault, Johanne
Jeanneau, Laurent
Nohra, Youssef
Géosciences Rennes (GR)
Université de Rennes (UR)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes (OSUR)
Université de Rennes (UR)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Centre scientifique et Technique Jean Feger (CSTJF)
TOTAL FINA ELF
Source :
27 ème Réunion des sciences de la Terre (RST 2021), 27 ème Réunion des sciences de la Terre (RST 2021), Nov 2021, Lyon, France. pp.711
Publication Year :
2021
Publisher :
HAL CCSD, 2021.

Abstract

National audience; L’ambre est une formidable source de données pour la reconstitution des écosystèmesterrestres anciens, mais sa distribution géographique et stratigraphique demeurelacunaire. En Afrique, l’ambre est relativement rare et le plus souvent dépourvud’inclusions organiques fossiles. Le premier ambre crétacé fossilifère africain,découvert récemment dans la chaine du Mayombe, en République du Congo, estprésenté ici.L’ambre s’est accumulé avec des débris végétaux dans le terme argilo-dolomitique quiconstitue la partie supérieure de la Formation Chéla (un équivalent du membre Vembode la Formation Gamba du Gabon) et daté de l’Aptien moyen par l’étude de soncontenu micropaléontologique (palynomorphes et ostracodes). La caractérisation del’ambre par thermochimiolyse couplée à la spectrométrie de masse (THM-GC-MS)indique une résine de classe Ib typique des gymnospermes, et plus particulièrement desfamilles de conifères Araucariaceae, Cupressaceae, Podocarpaceae, etCheirolepidiaceae. Les bois fossilisés trouvés avec l’ambre sont attribuables aux genresAgathoxylon et Brachyoxylon, tandis que les gen- res Araucariacites et Classopollis(ce dernier abondant) sont présents parmi les palynomorphes, suggérant uneAraucariaceae ou une Cheirolepidiaceae comme plante source de la résine.L’ambre du Congo se présente majoritairement sous la forme de galets de couleur rougesombre, peu translucides. La prospection et l’étude d’inclusions fossiles, réalisées aumoyen de la microscopie standard et de l’imagerie synchrotron, ont permis ladécouverte d’une faune diversifiée d’arachnides (Acari: Gustavioidea, Anystoidea;Araneae), d’insectes (Hyme- noptera: Evaniidae, Platygastroidea; Hemiptera:Aleyrodidae; Psocoptera: Trogiomorpha; Diptera: Chironomidae), ainsi que denombreux débris végétaux, fongiques, et bactériens. Certaines de ces inclusions et laforme en galet des morceaux d’ambre suggèrent un piégeage dans la résinepréférentiellement au niveau du sol.Les études sédimentologiques et taphonomiques indiquent un dépôt de l’ambre et desdébris végétaux en milieu lacustre, dans un bassin interne connecté épisodiquement àl’océan, et sous un paléoclimat chaud avec une saisonnalité marquée.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
27 ème Réunion des sciences de la Terre (RST 2021), 27 ème Réunion des sciences de la Terre (RST 2021), Nov 2021, Lyon, France. pp.711
Accession number :
edsair.od......2755..1b918a00efe75dd5ea88479d98a65153