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La cité d’Essouk-Tadmakkat dans l’Adagh des Ifughas (Mali)

Authors :
Dupuy, Christian
Institut des Mondes Africains (IMAF)
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-École Pratique des Hautes Études (EPHE)
Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Source :
Sahara & Sahel, Sahara & Sahel, 2023, 244, pp.44-59
Publication Year :
2023
Publisher :
HAL CCSD, 2023.

Abstract

International audience; Three families of documents make it possible to trace the protohistory and ancient history of this site: figures and inscriptions in tifinagh engraved on the rocks of the north-western part of the Adagh des Ifughas; inscriptions in Arabic incised on the granite cliffs dominating the Essouk valley and on the epitaph monoliths erected in five cemeteries of the city; and, the remains provided by three excavation units.The deep levels of Essouk-Tadmakkat, of undetermined age due to the lack of datable material, could be linked in whole or in part to the twenty or so centuries separating the adoption of the chariot at this latitude around the middle of the 2nd millennium BC from the beginning of the local use of Libyan-Berber writing around the 4th-5th centuries AD. Carbon-14 dating places the appearance of permanent rectangular architecture at the time of Islamisation around 950-1100 AD. Then, important commercial exchanges took place in the agglomeration where, among other precious products, gold from the West African Sahel refined on site was traded. Some epitaphs on tombstones mention the names of foreigners, attesting to the cosmopolitan nature of the town, which is also evident in the wide range of meal remains that have been discovered, revealing a variety of tastes and culinary practices. The finds of date seeds, cotton seeds, a watermelon seed and a Linum seed also attest to irrigated cultivation in the shade of the palm trees. The city was abandoned in the 15th century for reasons that remain unclear.; Trois familles de documents permettent de retracer la protohistoire et l’histoire ancienne de ce site : les figures et les inscriptions en tifinagh gravées sur les rochers du versant nord occidental de l’Adagh des Ifughas ; les inscriptions en écriture arabe incisées, d’une part sur les éperons granitiques dominant la vallée d’Essouk, d’autre part sur les monolithes à épitaphes dressés dans cinq nécropoles musulmanes de la cité ; et, les vestiges exhumés lors de trois sondages.Les niveaux profonds d’Essouk-Tadmakkat, d’âge indéterminé faute de matériel datable, pourraient se rattacher intégralement ou pour partie à la vingtaine de siècles séparant l’adoption du char à cette latitude vers le milieu du IIe millénaire av. J.-C. du début de l’usage local de l’écriture libyco-berbère aux alentours des IVe-Ve siècles apr. J.-C. Les datations par le carbone 14 situent l’apparition d’une architecture permanente de plan rectangulaire au moment de l’islamisation vers 950-1100 apr. J.-C. D’importants échanges commerciaux s’opèrent alors dans l’agglomération où se négocie, entre autres produits précieux, l’or du Sahel ouest-africain raffiné sur place. Quelques épitaphes sur pierres tombales mentionnent des noms d’étrangers attestant du cosmopolitisme de la ville que manifeste aussi le large éventail des restes de repas mis au jour, révélateurs de goûts et de pratiques culinaires variés. Les découvertes de noyaux de dattes, de graines de coton, d’une graine de pastèque et d’une de lin témoignent, en outre, de cultures irriguées à l’ombre des palmiers. La cité est abandonnée au XVe siècle pour des raisons qui restent à préciser.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Sahara & Sahel, Sahara & Sahel, 2023, 244, pp.44-59
Accession number :
edsair.od......3430..b858ac8a64972e62ae4b98c72a414981