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Mudaison, Les Aubettes : un établissement viticole antique - Occitanie, Hérault - ligne grande vitesse, contournement de Nîmes-Montpellier : secteur 8, 3 Vol

Authors :
Pascal, Yoann
Tosna, David
Bel, Valérie
Anselmo, Marie
Barberan, Sébastien
Fabre, Magali
Forest, Vianney
Raux, Stéphanie
Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)
Archéologie des Sociétés Méditerranéennes (ASM)
Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC)
Institut National de Recherche et d'Analyse Physico-Chimique (INRAP)
Centre Camille Jullian - Histoire et archéologie de la Méditerranée et de l'Afrique du Nord de la protohistoire à la fin de l'Antiquité (CCJ)
Aix Marseille Université (AMU)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe-Afrique (LAMPEA)
Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture (MC)
Archéologie des sociétés méditerranéennes : milieux, territoires, civilisations (ASMMTC)
Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Inrap Méditerranée
Source :
[Rapport de recherche] Inrap Méditerranée. 2016, 222 p
Publication Year :
2016
Publisher :
HAL CCSD, 2016.

Abstract

Entourés de vignes antiques et installés sur une légère proéminence topographique, les vestiges mis au jour retracent principalement l’histoire d’une occupation gallo-romaine qui s’étale du changement d’ère au Ve s. ap. J.-C.Les premiers indices d’occupation aux Aubettes se situent autour du changement d’ère. Ils illustrent la mise en place d’un ou de plusieurs corps de bâtiments dédié(s) à la viniculture et associé(s) à une carrière d’argile et à d’autres aménagements annexes. Du bâti, il ne reste que les structures les plus puissamment fondées, à savoir les vestiges d’un chai à dolia, ceux d’un important bassin à double cuve, ainsi que les soubassements de machines de trois pressoirs.Courant Ier s. ap. J.-C., une nouvelle unité vinicole apparait à une trentaine de mètres au sud. Elle présente un second chai à dolia et un second espace de pressurage livrant les vestiges de deux pressoirs et d’une cuve très arasée. On lui associe volontiers d’hypothétiques annexes. Dans un même temps, la dépression laissée béante par l’extraction d’argile est colmatée.Au tournant du IIe s. ap. J.-C., l’ensemble formerait donc un large établissement organisé autour d’une cour. Il servirait de cadre à des activités principalement tournées vers la viticulture mais probablement aussi vers l’oléiculture. Des indices d’entretien et de réorganisation de ces espaces sont identifiés jusqu’à la fin du IIIe s. ap. J.-C. Durant toute la période d’activité des infrastructures de production, des indices indirects (plaques d’enduits peints en position secondaire, céramiques fines, faune) démontrent l’existence à proximité d’espaces de vie d’un certain niveau. Par ailleurs, le fonctionnement de concert de trois à cinq pressoirs renvoie à des volumes de production importants qui rappellent ceux des établissements viticoles de classe moyenne à supérieure dans la région.Peut-être après un léger hiatus qui suivrait l’abandon des espaces vinicoles, le site livre une dizaine d’inhumations datées de la seconde moitié du IVe ap. J.-C. ou de la première moitié du Ve s. Localisé en bordure d’un hypothétique chemin dont il ne reste que peu de chose, ce petit ensemble est probablement à mettre en relation avec un habitat. Ce dernier, situé hors emprise, n’est illustré que par le mobilier trouvé dans les comblements d’un puits et de la légère dépression qu’il reste de la grande fosse d’extraction originelle.Aucun indice n’indique que le site est occupé au Moyen Âge. Il faut attendre la charnière avec le début de la période moderne, courant XVe siècle, pour reconnaitre un réinvestissement de l’espace. Il se caractérise principalement par tout un réseau de fosses de plantation d’arbres ainsi que par la mise en place d’un four. Des indices plus diffus illustrent cette période, comme la présence de céramique dans les comblements superficiels de certaines fosses antiques ou encore par le fantôme d’un très hypothétique bâti.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
[Rapport de recherche] Inrap Méditerranée. 2016, 222 p
Accession number :
edsair.od......3430..e7f4cba267350a925c9f55b7df48c230