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Sérialité et personnages

Authors :
Olivier Odaert
Source :
Belphégor, Vol 14 (2016)
Publication Year :
2016
Publisher :
Dalhousie University, 2016.

Abstract

En bande dessinée, le moyen privilégié de l’identification des séries est le personnage. À l’origine, le nom du ou des protagonistes tenait lieu de signature, tandis que le style du dessin servait seulement à indiquer au lecteur à quel sous-genre de bande dessinée il avait affaire. C’est pourquoi, dans les années 1910, quand la multiplication des séries va contraindre les auteurs à adopter des signatures visuelles plus distinctives, on n’assistera pas à une diversification stylistique, mais à une surenchère dans l’apparence graphique des personnages, aux garde-robes de plus en plus criardes et excentriques, comme en attestent les exemples de Spirou et Superman. Cet attrait nouveau pour des personnages (stéréo-)typés va pousser les dessinateurs à s’inspirer parfois très littéralement du répertoire du roman populaire, auquel ils emprunteront des types de héros prêts-à-porter, mais aussi des trucs et ficelles de la sérialisation, comme en témoigne l’exemple de Hergé qui, pour inventer Tintin, imitera Rouletabille, le fameux personnage romanesque de Gaston Leroux, auteur auquel il empruntera aussi les principaux ressorts de ses intrigues, et notamment le motif du déguisement.

Details

Language :
German, English, Spanish; Castilian, French, Italian, Portuguese
ISSN :
14997185
Volume :
14
Database :
Directory of Open Access Journals
Journal :
Belphégor
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
edsdoj.bc01aebb6c4e4f418dd42bb34cfc7e4c
Document Type :
article
Full Text :
https://doi.org/10.4000/belphegor.777