Examen de synthèse au doctorat dans un contexte universitaire québécois : expériences et conseils

Au Canada, l’examen de synthèse constitue une étape déterminante dans la majorité des programmes de doctorat (Ph. D.). Il s’avère pour certaines personnes étudiantes une épreuve anxiogène, comprise comme un rite de passage du doctorat, grade universitaire certifiant notamment l’aptitude à contribuer, par une recherche scientifique de haut niveau, à un champ donné. Le format de l’examen de synthèse et sa nomenclature diffèrent d’un programme à l’autre. Le processus et les attentes qui lui sont associés restent souvent flous pour les personnes étudiantes ou encadrantes, ce qui se répercute dans la littérature scientifique par une lacune dans les connaissances à son sujet. Dans le cadre de cet article, nous avons tenté 1) d’approfondir les connaissances sur l’examen de synthèse, 2) de décrire l’expérience de personnes doctorantes, 3) d’identifier des conseils pratiques pour favoriser la réussite de l’examen de synthèse. Les propos de douze personnes doctorantes de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, recueillis par l’entremise d’entretiens semi-dirigés, révèlent que l’expérience de l’examen de synthèse s’avère positive. La catégorisation et l’analyse de contenu des récits mettent par ailleurs en évidence l’importance de l’entourage, des pauses, des deuils et de la souplesse pour favoriser la réussite de l’examen.