Approches pour combler le déficit en eau, principal facteur limitant de la culture de l'ananas en Guinée

Le principal facteur limitant en culture d'ananas de coteau en Guinée est incontestablement l'alimentation en eau. Pour améliorer l'approvisionnement en eau de la plante, l'auteur a essayé de limiter les pertes d'eau du sol par capillarité en cours de saison sèche. Pour cela il a comparé les effets de différentes couvertures du sol (couverture de polyéthylène, paillage) au sol nu, et a étudié ce que pouvait apporter un "binage" superficiel répété du sol. La pose d'un film de polyéthylène en faisant "gagner" 2 mois et demi de saison sèche a permis en particulier, un net accroissement de la "masse foliaire" produite par la plante et donc du rendement. L'emploi d'une couverture du sol n'empêche pas cependant, dans les conditions écologiques de la Guinée, aux vingt premiers centimètres de sol où se localisent la quasi-totalité des racines de l'ananas, d'atteindre le point de flétrissement en fin de saison sèche. Une amélioration supplémentaire ne peut venir que d'un apport artificiel d'eau. L'auteur a cherché à connaître les quantités minima d'eau à apporter au cours de deux essais complémentaires. De ceux-ci, il en découle que dans le type de sol où les essais ont été entrepris, des applications de 60 mm par mois en quatre applications sont largement suffisantes pour satisfaire les besoins de la plante. Les applications doivent se limiter à la phase végétative de la vie de la plante: si elles interviennent au moment de la maturation du fruit, surtout si elle a lieu en période chaude, le taux de pourriture des fruits sur pied s'accroît dangereusement. Les essais confirment, par ailleurs, la supériorité des bulbilles sur les cayeux comme matériel végétal de plantation