Caractérisation quantitative des graviers fluviaux pour la modélisation de la disponibilité d'interstices utilisables par le saumon Atlantique (Salmo salar) juvénile en comportement hivernal.

Pendant la saison hivernale, les saumons juvéniles s'enfouissent dans les interstices du substrat afin d'échapper à la prédation et de minimiser leurs dépenses énergétiques. L'habitat interstitiel est donc essentiel à la survie hivernale de l'espèce. Pour des fins de gestion, il s'avère nécessaire d'évaluer la disponibilité d'interstices offerts par un substrat de rivière donné. Les méthodes actuelles de caractérisation ne sont basées que sur une description de la granulométrie du substrat. L'agencement spatial des roches a toutefois une influence importante sur la géométrie interstitielle qui n'est pas prise en compte. Cette lacune est principalement attribuable à un manque de méthodes et de concepts applicables à la quantification des caractéristiques, autres que granulométriques, des graviers fluviaux. Ce projet de recherche a pour objectif général d'améliorer les connaissances quantitatives de la structure du substrat graveleux des lits des rivières à saumons. Plus précisément, cette recherche a pour objectif de développer un modèle prédictif de la disponibilité d'habitat fondé sur une caractérisation quantitative qui tient compte de la structure et de la granulométrie du substrat. Pour arriver à cette fin, de nouvelles méthodes et concepts de quantification de l'agencement des graviers ont été développés. Une nouvelle méthode de photogrammétrie digitale plus accessible a été mise au point pour caractériser la microtopographie des lits de gravier. Cette méthode a permis de modéliser la topographie des sites d'études avec des Modèles Numériques de Terrain (MNT) ayant une résolution au sol de lmm² et une précision de ±2-8mm. Les MNT ont été utilisés pour développer une nouvelle mesure de la rugosité des surfaces. Cette mesure, le R₈₄, quantifie la rugosité d'une surface en utilisant le 84ième percentile de la distribution des différences d'élévations sur la surface et ce pour une distance horizontale choisie. Ensuite, les MNT ont été appliqués pour quantifier le n