Le biocontrôle de la sclérotiniose par des Pseudomonas spp. phytobénéfiques chez la laitue

Le champignon pathogène Sclerotinia sclerotiorum s’attaque à une grande variété d’hôtes, dont la laitue. Cette grande variété d’hôtes limite les méthodes de contrôle et de répression du champignon et donc engendre de grandes pertes économiques chaque année en affectant le rendement et la qualité des plantes agricoles. L'utilisation de fongicides synthétiques pour lutter contre cet agent pathogène devient moins efficace en raison du développement de la résistance de S. sclerotiorum, et c’est pourquoi des méthodes de lutte biologiques plus respectueuses de l’environnement sont recherchées. Les travaux de recherche présentés dans ce mémoire s’intéressent à l’utilisation d’agents de biocontrôle, tels que des Pseudomonas spp. phytobénéfiques, pour lutter contre l’infection de la sclérotiniose chez la laitue. Les Pseudomonas spp. ont plusieurs traits qui les rendent performants en tant qu’agents de biocontrôle, tels que la production d’une multitude de métabolites bioactifs comme des antibiotiques et des lipopeptides. Dans ce projet, nous avons donc sélectionné et caractérisé des souches de Pseudomonas spp. capables d’inhiber la croissance du champignon S. sclerotiorum in vitro (objectif 1), validé leur capacité à inhiber le dévelopement de la scérotiniose en conditions in planta, et identifié des gènes ou groupe de gènes potentiellement impliqués dans le biocontrôle observé (objectif 2). Le premier objectif a permis à d’isoler des souches de Pseudomonas spp. prélevées de champs agricoles sous régie biologique situées dans la région de la Montérégie (Québec, Canada). Ces souches ont ensuite été caractérisées, ce qui a permis de construire une phylogénie grâce au séquençage des génomes des souches les plus performantes. Neuf souches de Pseudomonas spp.ont démontré une forte inhibition in vitro dans des essais de confrontation en double culture. Le séquençage du génome entier de ces souches a révélé leur affiliation à quatre sous-groupes phylogénétiques, à savoir P. corruga