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Le rhumatisme psoriasique (RPso) est une maladie inflammatoire chronique qui touche jusqu'à 30 % des patients atteints de psoriasis cutané. L'atteinte articulaire peut être très destructrice aboutissant à des déformations sévères avec un retentissement sur la fonction et la qualité de vie. L'objectif de cette étude était de rechercher les facteurs associés à l'atteinte structurale des mains au cours du RPso. Il s'agissait d'une étude transversale incluant les patients suivis pour un Rpso périphérique répondant aux critères CASPAR. Les données sociodémographiques et les paramètres de la maladie ont été recueillis. Le caractère destructeur était défini par la présence d'au moins 3 érosions osseuses sur les radiographies des mains. Ensuite, une échographie des mains a été pratiquée par un rhumatologue expérimenté, en aveugle des données cliniques, utilisant un appareil de type Esaote MyLAb 60 avec une sonde de balayage linéaire de 6–18 MHz. Les poignets, les articulations métacarpo-phalangiennes, inter-phalangiennes proximales et distales ont été évalués en mode B et Doppler puissance. Les lésions recherchées étaient : une synovite, une tendinite des extenseurs des doigts, une ténosynovite des extenseurs communs des doigts, de l'extenseur ulnaire du carpe (EUC) et des fléchisseurs des doigts. Il s'agissait de 20 patients, 12 hommes et 8 femmes, avec un âge moyen de 55 ± 11 ans [33–77]. Un tabagisme actif a été rapporté dans 6 cas. La durée moyenne d'évolution de la symptomatologie était de 17 ± 10 ans [2–38]. Le délai diagnostique médian était de 18 mois (IQR 25–75 % ; 7,5–81). Les valeurs moyennes de l'EGP et de l'EVA étaient de 41 ± 20 mm [0–90] et de 50 ± 20 mm [0–80], respectivement. Le NAD moyen était de 8 ± 5 [0–16] et le NAT médian était de 1,5 (IQR 25–75 % ; 0,25–3,75). Trois dactylites ont été objectivées. L'IMC moyen était de 29 ± 6 kg/m2 [20–44]. Les valeurs médianes de la VS et de la CRP étaient était de 20 mm (IQR 25–75 % ; 13–63) et 5,8 mg/L (IQR 25–75 % ; 4–9,5), respectivement. Le score DAPSA moyen était de 28 ± 16 [4–66]. Le FR et les ACPA étaient positifs dans 25 % et 20 % des cas, respectivement. Le RPso était érosif aux mains dans 10 cas. À l'échographie, le nombre moyen de synovites était de 2,7 [0–13] en mode B, et de 1,5 [0–7] au mode Doppler. Une tendinite des extenseurs des doigts a été notée chez 9 patients (45 %), avec un signal Doppler chez un seul patient (5 %). Une ténosynovite des extenseurs communs des doigts a été notée chez 3 patients (15 %). Une ténosynovite de l'EUC, avec une hyperhémie au Doppler, a été notée chez un seul patient (5 %). Une ténosynovite des fléchisseurs des doigts a été notée chez 7 patients (35 %) en mode B, et chez 3 patients (15 %) en mode Doppler. Une association statistiquement significative a été notée entre le caractère destructeur du RPso, d'une part, et l'EVA douleur (p = 0,035), le nombre de synovites échographiques (p = 0,016), le nombre de ténosynovites des fléchisseurs des doigts en mode B (p = 0,010) et en mode Doppler (p < 0,001), d'autre part. Le nombre de synovites et de ténosynovites des fléchisseurs des doigts détectées par échographie semble être corrélé à l'atteinte structurale des mains au cours du RPso. Il est nécessaire de renforcer le traitement jusqu'à obtention de la rémission échographique. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La spondyloarthrite axiale (SA) est le prototype du groupe des spondyloarthrites qui se caractérise par une atteinte prédominante du squelette axiale, et qui peut être également associé à des manifestations extra-articulaires. Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) sont observées dans 4 à 14 % des cas de SA. Cependant, peu d'études se sont intéressées à cette entité. L'objectif de notre étude était de déterminer les particularités épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des SA associées aux MICI. Nous avons mené une étude rétrospective transversale menée dans le service de rhumatologie de l'hôpital Mongi Slim et incluant des patients atteints de SA répondant aux critères ASAS 2009. Les différents aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques étaient recueillis puis comparés entre les groupes SA associée aux MICI et celui sans MICI. Parmi 200 patients atteints de SA, 14,5 % patients présentaient une MICI (n = 29). Il s'agissait d'une maladie de Crohn dans 25 cas et d'une rectocolite hémorragique dans 4 cas. L'âge moyen était 44,6 ± 10,5 ans. Le sex-ratio (H/F) était de 1,41 et la durée d'évolution moyenne de la SA était de 14,2 ± 8,7 ans. La SA était radiographique dans 96,5 % des cas. Une atteinte périphérique articulaire et enthésitique étaient notés dans 41,3 % cas et 13,7 % des cas, respectivement. Une coxite était observée dans 24,1 % cas et elle était bilatérale dans 20,6 % des cas. Un syndrome inflammatoire biologique était constaté chez 58,6 % des patients. Une uvéite antérieure était objectivée dans 17,2 % des cas. Le BASDAI, l'ASDAS-CRP et le BASFI moyen était de 3 ± 2,8, 1,9 ± 0,9 et 3,3 ± 2,8 respectivement. Les AINS, les csDMARDs et les bDMARDs étaient prescrites chez respectivement 58,6 %, 55,2 % et 72,4 % des patients. En comparant le groupe de patient atteints de SA associée aux MICI aux reste des patients atteints de SA, on remarque que l'ostéoporose était plus fréquente dans le groupe de SA avec MICI (22,2 % versus 4 % ; p = 0,001). L'antigène HLA B27 était significativement moins fréquent dans le groupe de SA avec MICI (18,1 % versus 58,3 % ; p = 0,01). L'arthrite des membres supérieurs était plus fréquente dans le groupe SA avec MICI (17,2 % vs 6,4 % ; p = 0,04) ainsi que la sacroiliite radiographique (96,5 % versus 77,1 % ; p = 0,01). Les AINS étaient significativement moins prescrite dans le groupe avec MICI (28,6 % vs 95,3 % ; p < 0,0001). Le recours aux anti-TNF alpha était significativement plus fréquent (72,4 % versus 37,4 % ; p < 0,0001) avec un délai moyen avant l'initiation du biologique significativement plus cours (34,8 ± 7,2 vs 109,2 ± 174 mois ; p = 0,004). Aucune différence de l'âge, du sexe, des comorbidités cardiovasculaires, des arthrites des membres inférieurs, des enthésites, de l'uvéite, du BASDAI, ASDAS, BASFI, des marqueurs biologiques d'inflammation et du recours au csDMARDs n'a été trouvé entre les 2 groupes. Notre étude a montré que les axSpA associée au MICI présentent des particularités génétiques, cliniques et radiologiques. Cette association affecte également la prise en charge thérapeutique en conduisant à recours plus fréquent aux traitements biologiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

De nos jours, l'éducation thérapeutique s'intègre dans la prise en charge des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR). Plusieurs auteurs ont souligné son effet bénéfique sur la qualité de vie ainsi que sur l'état psychologique du patient [1]. Toutefois, bien que son intérêt à court terme soit démontré, son effet sur le long terme reste débattu. Nous nous proposons à travers ce travail d'évaluer les effets à long terme d'un programme d'éducation thérapeutique sur le statut psychologique et sur la qualité de vie des patients atteints de PR. Il s'agissait d'une étude prospective portant sur des patients atteints de PR recrutés au sein de l'EPS Mongi Slim. Tous les sujets ont participé à un programme d'ETP de groupe de 10 à 12 patients portant sur plusieurs thématiques et moyennant des outils didactiques. Le recrutement s'est fait à partir d'un diagnostic éducatif préalable. Les thèmes abordés étaient : comment faire face à la PR, à la fatigue, comment gérer mon traitement et un atelier d'ergothérapie. Les mesures étudiées étaient la fatigue selon the Multidimensional Assessment Fatigue (MAF), le statut psychologique selon the dépression and anxiety scale (HAD). Le score de la MAF était sévère s'il dépassait 30. L'anxiété et la dépression étaient sévères si le HADA et HADD étaient supérieurs à 11. Nous avons comparé ces paramètres à l'inclusion t0, à moyen terme (6mois) : t6 et à long terme (2 ans) t2. Le niveau de signification a été fixé à 0,05. L'étude a inclus 51 patients. Le sex-ratio était de 0,13 avec une prédominance féminine. L'âge moyen était de 59,10 ± 9,1 ans [36–81] et la durée moyenne de la maladie était de 10,8 ± 5,3 ans [1 à 21]. Treize patients avaient des antécédents de dépression ou d'anxiété. Au bout de 2 ans, le score HADA et HADD à diminué dans 44 % et 42 % des cas respectivement. La fatigue était améliorée dans près de la moitié des cas (49 %). En effet, el score de la MAF a diminué de manière significative aussi bien comparé à t0 qu'à t6 : de 33,1 ± 9,6 [6,5–50] à t0, à 25,6 ± 8,5 [10–43,5] à t6, et à 20,7 [5–40] à t2 ; (p = 0,001, p = 0,000 respectivement). De même, le taux de variation de la MAF a diminué de 8 % comparé à t6 (p = 0,04). Le statut psychologique de nos patients évalué par le HAD s'était également amélioré de façon significative à t2 comparé à t0. Le score moyen HADA a diminué significativement de 11,5 à t0 à 10,9 à t2 (p = 0,014). Le score moyen HADD était passé de 10,5 à t0 à 9,9 à 2 ans (p < 0,001). Toutefois, comparé à t6, le score HADA et HADD ont augmenté de manière non significative de 9,6 à t6 à 10,9 à t2, et de 7,9 à t6 à 9,9 à t2 respectivement (p > 0,05). Notre étude a montré une amélioration de la fatigue et du statut psychologique chez les patients atteints de PR à long terme comparé à l'inclusion. Toutefois, il n'y a pas d'amélioration comparé au moyen terme. Ceci souligne l'intérêt des interventions éducative d'entretien. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Les comorbidités sont plus fréquentes aux cours des rhumatismes inflammatoires chroniques notamment la spondylarthrite axiale (SA) et peuvent affecter la prise en charge thérapeutique de ces patients. Le but de cette étude est de déterminer la prévalence des comorbidités retrouvées chez les patients atteints de SA et de déterminer les particularités cliniques et thérapeutiques chez les patients avec comorbidités comparés à ceux sans comorbidités dans une population de patients atteint de SA. Étude rétrospective transversale ayant inclus des patients diagnostiqués avec une SA selon les critères du groupe ASAS de 2009. Les paramètres épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques ont été comparées entre les groupes de SA avec au moins une comorbidité et celui sans comorbidités. Cent soixante-quinze patients ont été inclus dans notre étude dont 119 (68 %) hommes et 56 (32 %) femmes. L'âge moyen de nos patients était de 43,3 ± 11,2 ans et la durée moyenne d'évolution de la maladie était de 10,7 ± 8,4 ans. Parmi les patients, 46,9 % avaient une atteinte articulaire périphérique et 20,6 % une atteinte enthésitique. L'antigène HLA B27 était positif chez 47,2 % des patients. Parmi les patients, 90,9 % ont été traités par AINS, 50,3 % par csDMARDs et 43,4 % ont reçu des anti-TNFs alpha. Une comorbidité chronique ou plus a été objectivée chez 81 patients (46,3 %). Une atteinte cardiovasculaire a été retrouvée chez 14,9 % des patients à type d'hypertension artérielle (10,8 %), évènements thromboemboliques (2,8 %) et trouble de rythme cardiaque (1,7 %). Un diabète, une dyslipidémie et une ostéoporose ont été trouvés chez 8,5 %, 4,5 % et 4,5 % des patients respectivement. Une atteinte rénale a été trouvée chez 5,1 % des patients à type de lithiase rénale (3,4 %), amylose rénale (0,5 %), néphropathie à IGA (0,5 %) et une néphropathie hypertensive (0,5 %). Les autres comorbidités étaient un asthme dans 5,7 % des cas, un ulcère gastroduodénal dans 4,5 % des cas, une dépression dans 2,8 % des cas, une hépatopathie chronique dans 2,2 % des cas et une affection maligne dans 1,7 % des cas. La comparaison des 2 groupes de patients avec et sans comorbidités révèle un recours plus fréquent aux anti-TNF alpha dans le groupe SA avec comorbidités (53 % versus 35,1 % ; p = 0,01). Aucune différence de l'âge, sexe, BASDAI, ASDAS, BASFI, recours aux AINS et aux csDMARDs, délai d'initiation des bDMARDs et réponse ASAS 40 aux bDMARDs n'a été trouvée entre les deux groupes. Dans notre étude on remarque que les comorbidités cardiovasculaires occupe la place la plus importante au cours des SA. Ces comorbidités limitent les alternatives thérapeutiques en faveur des biomédicaments. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'effet de l'alimentation sur la santé est connu depuis l'antiquité, mais reste controversé au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC). En effet, certains aliments associés à une barrière intestinale compromise joueraient un rôle incitatif dans le déclenchement de l'inflammation. Récemment, la Société française de rhumatologie a établi des recommandations sur les régimes et pratiques alimentaires dans le cadre d'une approche globale des patients atteints de RIC. L'objectif de cette étude était d'évaluer les habitudes alimentaires des patients tunisiens atteints de RIC. Nous avons mené une étude prospective portant sur des patients atteints de RIC: polyarthrite rhumatoïde (RA) et spondylarthrite (SpA) colligés du service de rhumatologie de l'hôpital Mongi Slim. Les données sociodémographiques ainsi que les caractéristiques de la maladie ont été recueillies. Les patients ont été invités à répondre à un questionnaire par téléphone concernant leurs habitudes alimentaires. Leurs connaissances sur les différents régimes alimentaires, les régimes d'exclusion, la supplémentation vitaminique ainsi que sur les probiotiques ont également été notée. L'étude a porté sur 60 patients (42 RA et 18 SpA). Il y avait une prédominance féminine (sex-ratio de 1,7). L'âge moyen était de 51,3 ± 13,1 ans [18–75] et la durée d'évolution de la maladie était en moyenne de 11,9 ± 5,6 [1–23] ans. L'indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 28,1 ± 5,3 kg/m2 [20–39]. Trente-sept pour cent des patients étaient en surpoids et 35 % d'entre eux étaient obèses. Le régime méditerranéen a été retrouvé chez 73,3 % des patients. La consommation de produits laitiers était limitée à une tasse de lait par jour dans 60 % des cas. Une consommation limitée de viande rouge (< 2/mois) a été constatée chez 20 % des patients et une faible consommation de sel chez 70 % des patients. Neuf patients suivaient un régime d'exclusion: végétarien (n = 1), exclusion des produits laitiers (n = 3), exclusion de viandes (n = 3) et régime sans sucre (n = 2). La majorité d'entre eux était de sexe féminin (77,8 %) et était suivis pour une PR, sauf pour le régime d'exclusion des produits laitiers (les deux patients étaient atteints d'une SpA). Les céréales complètes étaient préférées à la farine blanche chez 42 patients. La consommation d'aliments ultra-transformés a été retrouvée dans 11,7 % des cas. Lorsqu'ils ont été interrogés sur leurs croyances alimentaires, la plupart des patients (85 %) n'étaient pas conscients que certains aliments pouvaient influencer leur maladie. L'effet bénéfique du jeûne n'a été signalé que par deux patients. En ce qui concerne la consommation de compléments alimentaires, tous les patients ne prenaient pas de probiotiques, à l'exception des supplémentations en vitamine D et en calcium prescrits par leur médecin. L'adoption d'un régime spécifique n'était pas corrélée au sexe, au niveau d'éducation, au type du RIC ainsi qu'à l'IMC (p = 0,2, p = 0,1, p = 0,4, p = 0,5 respectivement). Les patients présentant des comorbidités adhéraient moins aux régimes spécifiques que les patients sans comorbidités (90 % vs 78 %), sans atteindre un seuil significatif (p = 0,08). Notre étude avait montré que le régime méditerranéen était le plus répandu chez les patients tunisiens atteints de RIC. L'adoption d'un régime particulier n'était pas influencée par les comorbidités ni par le type du rhumatisme inflammatoire chronique. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'atteinte osseuse occupe une importante au sein des manifestations ostéoarticulaires associées aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI), du fait de la présence de plusieurs facteurs de risque. Le but de ce travail est d'évaluer la perte osseuse au cours des MICI et de rechercher les facteurs associés à la perte osseuse. Nous avons mené une étude prospective transversale portant sur des patients atteints de MICI âgés de plus de 20 ans, colligés du service de rhumatologie de l'EPS Mongi Slim. Les données sociodémographiques ainsi que les données relatives à la malade ont été notées. Tous les patients ont bénéficié d'une mesure de la densité minérale osseuse (DMO) évaluée par l'absorptiométrie à rayons X (DXA), ainsi qu'un bilan phosphocalcique. Les patients ont été divisés en 2 groupes : groupe 1 (ostéoporose ou ostéopénie) et groupe 2 (DMO normale). Un seuil de signification a été fixé pour un p < 0,05. Notre travail a porté sur 47 patients dont 27 étaient suivis pour une maladie de crohn (MC) et 20 atteints de rectocolite hémorragique (RCH). La durée moyenne d'évolution de la MICI était de 64,36 ± 71,25 mois. La répartition des facteurs de risque d'ostéoporose était comme suit : tabagisme (17 %), activité physique réduite (56 %), apport en calcium inférieur à 500 g (44 %), corticothérapie orale (41 %) et un faible indice de masse corporel (IMC < 20 kg/m2) (20 %). Le bilan phosphocalcique était normal dans tous les cas. Une baisse de la DMO a été notée chez 21 patients : d'ostéoporose (13 %) et d'ostéopénie 32 %. Une DMO normale a été notée dans 55 % des. Parmi les 11 malades avec un IMC inférieur à 20 kg/m2, 6 (36 %) avaient une DMO basse et 7 (64 %) avaient un profil densitométrique normal. Quarante pour cent des patients du groupe 1 ont reçu des corticoïdes. La durée moyenne de prise était de 5,21 ± 3,7 mois avec une dose cumulative de 3887,4 ± 2563,068 mg. Au niveau su site vertébral, le T-score moyen était de −0,9 ± 1,4DS [(−4,1)−1,6]. Six patients avaient une ostéoporose vertébrale (12 %) avec une répartition égale entre MC et RCH. Une ostéopénie a été notée dans 15 cas (7/15 MC et 5/15 RCH). Au niveau du site fémoral, le T-score moyen était de -0,1 ± 1,1 DS [−2,6, −6]. La moyenne d'âge était plus élevée dans le groupe1 (39,3 ± 14 ans versus 32,8 ± 8,1 ans) avec une prédominance masculine dans les 2 groupes (76 % vers 65 %). Paradoxalement, l'IMC moyen était plus élevé dans le groupe1 (23,9 ± 4,5 kg/m2 versus 22,66 ± 4 kg/m2). Il n'y avait pas d'association statistiquement significative entre la perte osseuse et le sexe, le type de la MICI, la présence d'une spondyloarthrite associée, l'IMC, ainsi que la corticothérapie (p > 0,05). Toutefois, un âge supérieur à 35 ans et une durée d'évolution de la maladie supérieure à 10 ans constituaient des facteurs de risque de perte osseuse (p < 0,05). Notre travail a montré que les patients atteints de MICI souffrent assez fréquemment de perte osseuse. Un âge supérieur à 35 ans ainsi qu'une durée d'évolution supérieure à 10 ans, constituaient les facteurs incriminés dans la survenue de perte osseuse. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'avènement de la « treat-to-target » stratégie a révolutionné la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde (PR). L'objectif qui est désormais d'atteindre la rémission et de prévenir l'évolution structurale, dépend étroitement du degré d'adhésion thérapeutique. Toutefois, les taux d'observance sont sous-optimaux aussi bien pour les csDMARDs (Conventional disease modifying anti-rheumatic drugs) que pour les biologiques : 60 % et 41 % respectivement [1]. Dans ce contexte, l'intérêt des procédures éducatives dans la gestion quotidienne de la maladie a été souligné par certains auteurs. L'objectif de ce travail était d'évaluer l'effet d'un programme d'éducation thérapeutique (ETP) sur l'observance thérapeutique à long terme. Étude prospective portant sur des patients atteints de PR recrutés au sein de l'EPS Mongi Slim par l'intermédiaire d'un diagnostic éducatif préalable. Tous les sujets ont participé à un programme d'ETP portant sur plusieurs thématiques moyennant des outils didactiques. L'intervention Comprenait quatre ateliers : comment faire face à la PR, la fatigue, un atelier d'ergothérapie et un atelier sur la gestion du traitement symptomatique et de fond. Les données socio-démographiques ont été retranscrites. L'observance thérapeutique a été évaluée selon le questionnaire de Girerd [2]. Les patients ont été répartis en deux groupes : les mauvais observants (total des oui ≥3) et les bons observants (total des oui < 3). Les patients ayant de minimes problèmes d'observance ont été classés dans le groupe des bons observants. Nous avons comparé ces paramètres à l'inclusion t0, à moyen terme (6 mois) t6 et au long terme (2 ans) t2. Le niveau de signification a été fixé à 0,05. L'étude a inclus 51 patients. Le sex-ratio était de 0,13 avec une prédominance féminine. L'âge moyen était de 59,10 ± 9,1 ans [36–81 ans] et la durée moyenne de la maladie était de 10,8 ± 5,3 ans [1 à 21 ans]. Concernant le traitement symptomatique, 26 % des patients étaient sous anti-inflammatoires non-stéroïdiens, et 45 % étaient sous corticoïdes avec une dose moyenne de 5,2 mg [2,5–15] d'équivalent en prednisone. La répartition des CsDMARDs est comme suit : Methotrexate (63 %), Sulfasalazine (10 %), Leflunomide (8,3 %). Les biologiques ont été prescrits dans 24 % des cas. Le pourcentage de mauvais observants évalué par Girerd a diminuée significativement de 33,3 % à t0 à 6 % 0 t2 (p = 0,00). De même, comparé à 6 mois, ce taux était passé de 9 % à t6 à 6 % à t2. Cette baisse était également significative (p = 0,03). Notre étude retrouve un effet bénéfique de l'ETP sur l'observance à long terme. Ceci souligne l'intérêt de personnaliser les interventions éducatives dans la gestion quotidienne des traitements afin d'assurer une meilleure adhérence. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'insomnie est une pathologie de plus en plus courante dans les sociétés modernes et 15 à 50 % des adultes en souffrent de par le monde. Il existe une relation complexe entre l'insomnie et les douleurs chroniques, telles que générées par les pathologies rhumatismales dégénératives. L'acupuncture est largement utilisée en Asie et de plus en plus en occident dans le traitement de l'insomnie et des douleurs chroniques. Le but de cette étude était d'évaluer l'impact de l'acupuncture sur les troubles du sommeil chez les patients souffrant de douleurs chroniques en rapport avec des pathologies rhumatismales dégénératives. Il s'agissait d'une étude transversale prospective incluant des patients traités par acupuncture pour des douleurs chroniques dues à des pathologies rhumatismales dégénératives et présentant des troubles du sommeil associés. Les données sociodémographiques et liés à la maladie ont été recueillies. Les paramètres suivants ont été évalués à l'inclusion et à la 6e séance d'acupuncture : l'échelle visuelle analogique (EVA) de la qualité du sommeil, de la qualité du réveil, de la qualité de la forme pendant la journée, de la somnolence, et de l'anxiété, le nombre de réveils nocturnes, les horaires de coucher et de lever, le temps passé au lit en étant réveillé, la durée d'éventuelles siestes, et l'estimation du nombre d'heures de sommeil dont le patient pense avoir besoin. Les questionnaires de sommeil de Spiegel et l'échelle de somnolence d'Epworth ont également été utilisés. Le seuil de signification « p » a été fixé à 0,05. Trente patients, 22 femmes et huit hommes, âgés en moyenne de 56 ans (31–80), ont été inclus. Parmi eux, 47 % étaient sans profession ou retraités et 30 % vivaient seuls. L'acupuncture a été indiquée devant une lombalgie dans 10 cas, une gonalgie dans 7 cas, une cervicalgie dans 6 cas, une lombosciatique dans 4 cas, et une cervico-lombalgie dans 3 cas. La durée d'évolution moyenne de la maladie était de 7,8 ans (1–20). Les troubles du sommeil évoluaient depuis plus d'un an chez tous les patients. Il s'agissait de réveils nocturnes dans 97 % des cas, de difficulté d'endormissement dans 90 % des cas, de réveil matinal précoce dans 10 % des cas, et d'impression de ne pas avoir dormi dans 3 % des cas. À la 6e séance d'acupuncture, l'EVA a baissé de 6,5 à 3,1 cm pour la qualité du sommeil, de 6,6 à 3,1 cm pour la qualité du réveil, de 6,3 à 3,1 cm pour la qualité de la forme pendant la journée, de 5,6 à 3 cm pour la somnolence, et de 5,5 à 3,2 cm pour l'anxiété. Ces résultats étaient statistiquement significatifs (p < 0,001). Le nombre de réveils nocturnes a significativement diminué de 3,6 à l'inclusion à 1,8 à la 6e séance d'acupuncture. De même, le temps passé réveillé au lit a significativement diminué de 1h54 à 47 minutes. Il n'y avait pas de différence significative pour les horaires de coucher et de lever et le besoin en sommeil estimé par les patients. En utilisant le questionnaire de sommeil de Spiegel, 87 % des patients souffraient de sommeil pathologique avant la cure d'acupuncture contre 17 % avec l'acupuncture (p < 0,001). Suivant l'échelle de somnolence d'Epworth, 70 % des patients souffraient de somnolence diurne excessive avant la cure d'acupuncture contre 13 % avec l'acupuncture (p < 0,001). Les troubles du sommeil sont sous-diagnostiqués et souvent négligés au cours des pathologies rhumatismales dégénératives. Dans notre étude, la qualité du sommeil s'est nettement améliorée à la moitié de la cure d'acupuncture notamment sans avoir piqué les points indiqués dans l'insomnie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Le rhumatisme psoriasique (RPso) peut toucher toutes les structures allant des tissus mous à l'os. L'hypothèse d'une atteinte précoce du complexe synovio-enthésitique (CSE) au cours du RPso a été émise par certains auteurs suggérant que le processus inflammatoire commence au niveau des tissus juxta-articulaires et s'étend progressivement vers le tissu synovial et l'os. La tendinite des extenseurs des doigts est considérée comme une véritable enthésite fonctionnelle illustrant le concept du CSE au niveau des articulations métacarpophalangiennes (MCP). Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer les lésions échographiques observées au niveau des MCP au cours du RPso et de déterminer les corrélations avec les paramètres clinicobiologiques. Il s'agissait d'une étude transversale incluant des patients suivis pour un RPso dans sa forme périphérique répondant aux critères CASPAR. Une évaluation clinicobiologique le jour de l'inclusion a été effectuée chez tous les patients. Dans un second temps, une échographie des MCP a été pratiquée par un même rhumatologue expérimenté en échographie ostéoarticulaire et en aveugle des données cliniques. Les lésions élémentaires suivantes étaient recherchées en mode B et Doppler : une synovite et/ou une tendinite des extenseurs des doigts à la face dorsale des MCP, et une ténosynovite des fléchisseurs des doigts et/ou un œdème des tissus mous à la face palmaire MCP. Un score binaire (0 = absente, 1 = présente) a été attribué à toutes les lésions évaluées. Le seuil de signification « p » était fixé à 0,05. Un total de 200 MCP a été évalué chez 20 patients RPso (13 femmes et 7 hommes) avec un âge moyen de 55,5 ± 12,1 ans [33–77]. La durée moyenne d'évolution de la symptomatologie était de 16,7 ± 10,5 ans [2–38]. Cliniquement, le nombre d'articulations MCP douloureuses était de 25 (12,5 %) et le nombre d'articulations tuméfiées était de 6 (3 %). Les valeurs médianes de la VS et de la CRP étaient respectivement de 20 mm (13–63) et de 5,8 mg/L (4–9,5). Le score d'activité DAPSA moyen était de 28 ± 16,2 [4–66]. L'étude échographique a montré que le nombre de synovites des MCP était de 21 (10,5 %) avec une hyperhémie Doppler dans 62 % des cas, le nombre de tendinites des extenseurs des doigts était de 26 (13 %) avec une hyperhémie Doppler dans un seul cas, le nombre de ténosynovites des fléchisseurs des doigts était de 12 (6 %) avec une hyperhémie Doppler dans 50 % des cas, et le nombre de doigts avec un œdème des tissus mous était de 3 (1,5 %). Une hypertrophie synoviale était observée en association à la tendinite des extenseurs des doigts dans 3 cas (11,5 %). À l'échelle des MCP cliniquement tuméfiées, une synovite était notée dans 4 cas, une tendinite de l'extenseur du doigt dans 1 cas et un œdème des tissus mous dans 1 cas. Une corrélation positive statistiquement significative était notée entre la tendinite des extenseurs des doigts, d'une part, le NAD (r = 0,451 ; p = 0,046), la VS (r = 0,521 ; p = 0,047) et la CRP (r = 0,598 ; p = 0,009), d'autre part. Une corrélation négative statistiquement significative a été aussi notée entre la présence de ténosynovites des fléchisseurs des doigts et la durée d'évolution de la symptomatologie (r = −0,526 ; p = 0,017). Cette étude montre une atteinte préclinique des structures extra-synoviales au niveau des MCP appuyant l'hypothèse d'une atteinte précoce du CSE au cours du RPso. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La forme polyarticulaire du rhumatisme psoriasique (RPso) peut mimer une authentique PR débutante a fortiori lorsque l'atteinte cutanée fait défaut. En l'absence de marqueurs immunologiques spécifiques, le diagnostic différentiel entre ces deux pathologies peut s'avérer difficile. L'hypothèse d'une atteinte précoce des structures extrasynoviales au cours du RPso a été suggérée. En effet, plusieurs études échographiques ont montré la spécificité de certaines lésions telles que l'enthésite des extenseurs des doigts, la tendinite des extenseurs des doigts et l'œdème des tissus mous pour le diagnostic de RPso. L'objectif de cette étude était de déterminer l'intérêt de l'échographie des mains dans le diagnostic différentiel entre RPso et PR en comparant la fréquence de ces lésions élémentaires dans les 2 groupes. Il s'agissait d'une étude transversale incluant des patients suivis pour un RPso dans sa forme périphérique répondant aux critères CASPAR et des patients suivis pour une PR répondant aux critères ACR/EULAR 2010. Une évaluation clinicobiologique le jour de l'inclusion a été effectuée chez tous les patients. Dans un second temps, une échographie des mains a été pratiquée par un même rhumatologue expérimenté en échographie ostéoarticulaire et en aveugle des données cliniques. L'appareil utilisé était de type Esaote MyLab 60 avec une sonde de balayage linéaire de 6–18 MHz. Toutes les articulations métacarpophalangiennes (MCP), interphalangiennes proximales (IPP), interphalangiennes distales (IPD) et les poignets ont été examinés de façon systématique et bilatérale en mode B puis en mode Doppler puissance à la recherche des lésions élémentaires suivantes : une synovite à la face dorsale de toutes les articulations, une enthésite des extenseurs des doigts à la face dorsale des IPD, une tendinite des extenseurs des doigts à la face dorsale des MCP et un œdème des tissus mous à la face palmaire des doigts. Au niveau de chaque site examiné, un score binaire (0 = absente, 1 = présente) a été attribué à toutes les lésions évaluées. Le seuil de signification « p » était fixé à 0,05. Six cent articulations chez 20 patients RPso (13 femmes et 7 hommes) avec un âge moyen de 55,5 ± 12,1 ans [33–77] et 900 articulations chez 30 patients PR (25 femmes et 5 hommes) avec un âge moyen de 55,1 ± 11,1 ans [26–69] ont été évaluées. L'étude échographique a montré que l'enthésite des extenseurs des doigts était significativement plus fréquente dans le groupe RPso en comparaison avec le groupe PR (39,4 % vs 26,3 %, p = 0,006) avec un nombre significativement plus important d'enthésophytes et de calcifications dans le groupe RPso (p = 0,022 et p = 0,002 respectivement). Aucun signal Doppler n'a été détecté au niveau des enthèses évaluées. Aux MCP, la tendinite des extenseurs des doigts était observée dans 13 % des articulations dans le groupe RPso versus 3 % dans le groupe PR avec une différence statistiquement significative (p = 0,000). L'œdème des tissus mous était exclusivement observé chez les patients RPso (1,5 % vs 0 %, p = 0,033). Le nombre total de synovites était plus important dans le groupe PR avec une différence statistiquement significative en mode Doppler (9,2 % vs 5 %, p = 0,002). L'échographie des mains semble être utile dans le diagnostic différentiel entre RPso et PR. La mise en évidence de ces lésions extra-synoviales oriente vers le diagnostic de RPso. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'échographie ostéoarticulaire est devenue un outil indispensable pour le diagnostic et le monitoring de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Cependant, une optimisation du temps de cet examen est nécessaire en pratique quotidienne. L'objectif de cette étude était de déterminer les lésions échographiques qui étaient corrélées à l'activité de la maladie. Les données clinicobiologiques ont été recueillies le jour de l'inclusion. Deux groupes de patients étaient définis en fonction du score DAS28 VS : rémission ou activité faible (groupe 1) et activité modérée à forte (groupe 2). Dans un second temps, une échographie des mains a été pratiquée chez tous les patients par un même rhumatologue expérimenté en échographie ostéoarticulaire et en aveugle des données cliniques. L'appareil utilisé était de type Esaote MyLab 60 avec une sonde de balayage linéaire de 6–18 MHz. Toutes les articulations métacarpophalangiennes (MCP), interphalangiennes proximales (IPP), interphalangiennes distales (IPD) et les poignets ont été examinés de façon systématique et bilatérale en mode B puis en mode Doppler puissance à la recherche des lésions élémentaires suivantes : une synovite à la face dorsale de toutes les articulations, une ténosynovite des extenseurs communs des doigts et des extenseurs ulnaires du carpe (EUC) à la face dorsale des poignets, une tendinite des extenseurs des doigts à la face dorsale des MCP, et une ténosynovite des fléchisseurs des doigts à la face palmaire des MCP. Au niveau de chaque site, un score binaire (0 = absente, 1 = présente) a été attribué à toutes les lésions évaluées. Le seuil de signification « p » était fixé à 0,05. Un total de 900 articulations a été examiné chez 30 patients (25 femmes et 5 hommes) suivis pour une PR. L'âge moyen était de 55,1 ± 11,1 ans [26–69]. La durée médiane d'évolution de la symptomatologie était de 13 ans (3–18,25). Les valeurs moyennes de l'EGP et de l'EVA étaient respectivement de 50,4 ± 20 mm [20–90] et de 50,8 ± 20,2 mm [0–100]. Le NAD moyen était de 6 ± 4,2 [1–16], et le NAT médian était de 3,5 (1–7). La valeur médiane de la VS était de 60 mm (22,5–78,75). Le score DAS28 VS moyen était de 5,16 ± 1,23 [2,29–7,16]. À l'échographie, le nombre de synovites était de 105 (11,7 %) avec une hyperhémie Doppler dans 79 % des cas. Les articulations les plus atteintes étaient par ordre décroissant de fréquence : les MCP (43,8 %), les poignets (34,3 %), les IPP (20,9 %) et les IPD (1 %). Une ténosynovite des extenseurs communs avec une hyperhémie Doppler a été notée dans 2 cas (3,3 %). Une ténosynovite de l'EUC a été noté dans 11 cas (18,3 %) avec une hyperhémie Doppler dans 81,8 % des cas. Une ténosynovite des fléchisseurs des doigts a été notée dans 19 cas (6,3 %) avec une hyperhémie Doppler dans 84,2 % des cas. Une tendinite des extenseurs des doigts a été notée dans 9 cas (3 %). Aucun signal Doppler péri-tendineux n'a été détecté. Une différence statistiquement significative entre les 2 groupes a été notée pour les synovites (p = 0,006), les ténosynovites des fléchisseurs (p = 0,011) et les tendinites des extenseurs des doigts (p = 0,003). La synovite, la tendinite des extenseurs des doigts et la ténosynovite des fléchisseurs des doigts semblent être les lésions échographiques les mieux corrélées à l'activité de la PR. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Abstract: Introduction: Sarcoidosis is a relatively common granulomatosis. Its outcome is usually favourable. AA amyloidosis is a rare complication of sarcoidosis. We report two new cases and review the literature. Case reports: A 40-year-old woman followed for a splenomegaly was admitted for assessment of hepatic cholestasis. The diagnosis of sarcoidosis involving lungs, liver, spleen and lymph nodes was obtained on clinical, biological and histological evidence. Simultaneously, AA amyloidosis deposits was demonstrated on lymph nodes and spleen. The second patient was a 42-year-old woman who was evaluated for mediastinal lymph nodes and interstitial pneumonia. Lung biopsy showed epithelioid and giant cell granuloma without caseous necrosis, associated to AA amyloidosis deposits. In these two patients, corticosteroids (initially at 1 mg/kg daily) led to a sustained improvement with a 1 and 5 years follow-up, respectively. Conclusion: AA amyloidosis is an uncommon complication of sarcoidosis. Corticosteroids associated with colchicine is proposed to treat simultaneously the two disorders. [Copyright &y& Elsevier]

Abstract: Septic arthritis of the facet joint is a rare condition. We report a case of septic arthritis of both a thoracic facet joint and a wrist. Clinical manifestations were consistent with a spondylodiscitis. Magnetic resonance imaging of the spine demonstrated infection of facet joints of T1 and T2. A surgical biopsy of the wrist isolated a type B streptococcus. The same organism was found in urine culture. The patient had an uneventful recovery on antibiotics. [Copyright &y& Elsevier]

L'hypertension artérielle (HTA) constitue une des principales manifestations de l'artérite de Takayasu (AT). Elle peut être conséquente à plusieurs mécanismes physiopathologiques, souvent intriqués et dominés par l'origine rénovasculaire. L'objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives de l'HTA au cours de l'AT. Étude rétrospective descriptive colligeant les dossiers des patients ayants une AT hospitalisés dans un service de médecine interne entre 2000 et 2023. L'AT était retenue selon les critères du collège américain de rhumatologie 1990. L'HTA était définie par une pression artérielle systolique ≥ 140 mmHg et/ou une pression artérielle diastolique ≥ 90 mmHg. Quatorze patients ont été inclus : 3 hommes et 11 femmes (sexe-ratio F/H : 3,7) d'âge moyen de 28,4 ans [20–35 ans]. L'HTA était retrouvée chez 10 patients (71,4 %). Elle était asymptomatique chez 5 patients. La pression artérielle systolique moyenne était de 192 mmHg [110–240] et la diastolique de 101 mmHg [65–145]. Une HTA maligne était observée chez 2 patients. Un retentissement cardiaque et rénal était noté dans un cas chacun. L'HTA était d'origine rénovasculaire dans 9 cas. En dehors de l'HTA, les facteurs de risque cardiovasculaires retrouvés étaient le tabagisme dans 3 cas, un diabète de type 2 et une dyslipidémie dans un cas chacun. Le traitement de l'HTA reposait sur les inhibiteurs calciques chez 10 patients, les diurétiques chez 6 et les bêtabloquants chez 1 patient. La corticothérapie orale était prescrite chez 8 patients. Une revascularisation chirurgicale des artères rénales était réalisée chez 4 patients et une néphrectomie était indiquée chez un patient. L'équilibre tensionnel était obtenu chez 6 patients ; parmi eux, 2 avaient bénéficié d'un geste de revascularisation. Trois patientes avaient présenté une toxémie gravidique au cours de leurs grossesses, dont une s'est compliquée d'une prééclampsie, un patient avait présenté un épisode d'accident vasculaire cérébral hémorragique et un autre était décédé suite à un état de choc septique. Le suivi moyen était de 15,7 ans. Nos résultats s'alignent sur les données de la littérature quant à la prévalence de l'HTA au cours de l'AT, la variabilité du tableau clinique, allant de la forme asymptomatique à l'HTA maligne et à la prévalence de l'origine rénovasculaire. Malheureusement, cette manifestation reste un facteur pronostique majeur, responsable d'une morbidité importante chez des sujets majoritairement jeunes, attestant ainsi de l'importance cruciale d'une prise en charge adaptée et d'une surveillance attentive chez les patients ayant une AT présentant une HTA. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction Le syndrome de Gougerot-Sjögren primitif (SGJp) est une connectivite auto-immune associant une atteinte glandulaire à une atteinte extra-glandulaire fréquemment. Les manifestations musculosquelettiques sont communes. L’atteinte enthésitique, comme celle observée au cours des spondylarthrites, est un sujet de débat actuel. L’objectif de cette étude était de rechercher une atteinte enthésitique chez un groupe de malades suivis pour un SGJp et d’évaluer son éventuelle association avec les paramètres cliniques de la maladie. Patients et méthodes L’étude a été menée au service de rhumatologie de l’hôpital Mongi-Slim en Tunisie, entre juin 2015 et décembre 2016, incluant 25 patients atteints du SGJp. Les malades répondaient aux critères du consensus américano-européens pour le SGJp. Chez chaque patient, 12 enthèses ont été palpées cliniquement par un rhumatologue (épicondyles latéraux et médiaux, tendons quadricipitaux, tubérosités tibiales, tendons achilléens et aponévroses plantaires). Un score enthésitique clinique a été calculé. Les articulations des poignets et des mains (les cinq MCPs et IPPs) ont été examinées de façon bilatérale afin de déterminer le nombre d’articulations douloureuses (NAD) et tuméfiées (NAT). Également, les valeurs de SSDDI et ESSPRI ont été calculés. Résultats Tous les sujets inclus étaient de sexe féminin. L’âge moyen était de 53,2 ± 11,3 ans [31 ; 70]. L’indice de masse corporelle moyen était de 29,9 ± 6,4 kg/m 2 [20,2 ; 46]. La durée d’évolution moyenne de la maladie était de 4,6 ± 4 ans [1–15]. L’ESSPRI moyen était de 19,3 ± 5,6 [9–29]. Le SSDDI moyen était de 1,8 ± 1,6 [1–7]. Le NAD moyen était de 1,4 ± 3,1. Il était à zéro chez 16 patientes. Sur un total de 550 articulations examinées, huit articulations présentaient une synovite clinique (1,4 %). Il s’agissait des poignets chez une patiente et du poignet, 2 e , 3 e , 4 e , 5 e MCP et 3 e IPP droits chez une autre patiente. Le score enthésitique moyen chez chaque individu était de 3,8 ± 3,3. Nous avons trouvé une corrélation positive entre le score enthésitique clinique et ESSPRI (r = 0,47 ; p = 0,01) ainsi qu’avec le NAD (r = 0,49 ; p = 0,01). Il n’existe pas de corrélation avec le SSDDI (r = −0,16 ; p = 0,42) ni le NAT (r = 0,34 ; p = 0,08). Conclusion Notre étude montre que l’atteinte des enthèses est une source de douleur et de gêne fonctionnelle chez les patients suivis pour SGJp. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction L’artérite à cellules géantes (ACG) est la vascularite la plus fréquente du sujet âgé qui touche les artères de moyen et gros calibre donnant des complications d’origine ischémique grave. L’atteinte ophtalmologique est fréquente et potentiellement grave avec un risque de cécité irréversible représentant ainsi une urgence diagnostique et thérapeutique. Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective colligeant 31 patients hospitalisés pour ACG au service de médecine interne de 2001 à 2016. Résultats L’âge moyen des patients était de 67 ans : 21 femmes (67,75 %) et 10 hommes (32,25 %). Les manifestations oculaires étaient présentes chez 21 patients (67 %) : un flou visuel dans 10 cas, une baisse de l’acuité visuelle dans 10 cas, 3 cas d’amaurose, 3 cas de cécité dont 2 bilatérales, 1 cas de ptosis et un 1 cas de diplopie. L’examen ophtalmologique a été pratiqué systématiquement chez tous les patients, il était normal pour 14 patients, il a objectivé une baisse de l’acuité visuelle chez 7 patients, une neuropathie optique ischémique antérieure dans 5 cas dont deux patients n’avaient pas de plaintes oculaires, une occlusion de l’artère centrale de rétine dans 3 cas et une neuropathie optique ischémique postérieure dans 2 cas. Le traitement à base de corticothérapie à la dose de 1 mg/kg/j a été initié chez les 21 patients, associé à un traitement antiagrégant plaquettaire. Une amélioration des singes oculaires a été observée chez 17 cas, une guérison dans 2 cas et une cécité définitive chez 2 cas. Discussion L’atteinte ophtalmologique est fréquente, elle représente 26 à 50 % au cours d’ACG. Les atteintes les plus fréquentes : la neuropathie optique ischémique antérieure 81 %, occlusion de l’artère centrale de la rétine 14 % et la neuropathie optique ischémique postérieure 7 %, ce qui rejoint les résultats de notre étude. Les corticoïdes représentent le traitement de choix avec une bonne réponse. La cécité irréversible représente la complication majeure, elle est présente dans 15 % des cas dont 5 % bilatérale. Conclusion L’atteinte ophtalmologique au cours de l’ACG est une urgence diagnostique et thérapeutique qui met en jeu le pronostic fonctionnel de l’oeil imposant sa recherche systématique au cours de l’ACG. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La lymphohistiocytose hémophagocytaire (LHH) acquise ou syndrome d'activation macrophagique est une pathologie rare pouvant compliquer le tournant évolutif de plusieurs maladies, notamment infectieuses, systémiques et néoplasiques. L'objectif de notre travail était de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques étiologiques, thérapeutiques et évolutives des LHH acquises. Etude rétrospective descriptive menée sur une période de 33 ans (1990–2023) incluant les dossiers des patients âgés de plus de 18 ans hospitalisés dans un service de médecine interne et présentant une LHH. Le diagnostic de LHH était retenu selon les critères de la HLH-2004 et/ou le H-score 2014. Nous avons inclus 18 patients : 14 femmes et 4 hommes (genre ratio F/H : 3,5). L'âge moyen était de 47,5 ± 14,5 ans [18–69]. La HLH était révélatrice de la maladie dans 44,4 % des cas et la compliquait dans 55,6 %. Les circonstances de découverte étaient dominées par la fièvre (88,9 %), les cytopénies (83,3 %) et l'altération de l'état général (22,2 %). Le tableau clinique retrouvait : une fièvre (94,4 %), un état général altéré (72,2 %), une splénomégalie (44,4 %), des adénopathies (38,9 %), une éruption cutanée (27,8 %) et une hépatomégalie (11,1 %). Une cytopénie était notée chez tous les patients : une anémie (83,3 %) (hémoglobine moyenne à 7,7 g/dl [4,8–12,9]), une leucopénie (61,1 %) (taux moyen de leucocytes 3570/mm3 [1380–7780]), une lymphopénie (61,1 %), une thrombopénie (55,6 %) et une neutropénie (50 %). Une hyperferritinémie était également retrouvée chez tous les patients avec un taux moyen de 3923 μg/ml [593–8750]. Le reste du bilan biologique montrait : des LDH élevées (94,4 %), une hypertriglycéridémie (88,9 %), un syndrome inflammatoire (88,9 %) avec une CRP moyenne de 158,6 mg/l [12–280], une cytolyse hépatique (44,4 %), une cholestase hépatique (33,3 %), une hypofibrinémie (16,7 %) et une hyponatrémie (13,3 %). La ponction sternale, réalisée dans chez 77,8 % des cas, avait mis en évidence des images d'hémophagocytose dans 61,1 %. Les étiologies retrouvées étaient : systémiques dans 66,7 % des cas (lupus érythémateux systémique (n = 10), maladie de Still de l'adulte (n = 1), polyarthrite rhumatoïde (n = 1), syndrome de Sjögren (n = 1)) et infectieuses dans 66,7 % des cas (infection à CMV (n = 4), infection à EBV (n = 1), hépatite virale C compliquée d'une cryoglobulinémie (n = 1), septicémie à staphylocoque (n = 1), pneumopathie infectieuse (n = 1), epeutndocardite infectieuse (n = 1), tuberculose neuroméningée et ganglionnaire (n = 1), rickettsiose (n = 1)). Dans 33,4 % des cas, plus d'une étiologie était retrouvée. Les traitements prescrits étaient : des corticoïdes (61,1 %), du ganciclovir (22,2 %), des immunoglobulines polyvalentes (16,7 %) et une antibiothérapie (27,8 %). Une amélioration clinico-biologique était observée dans 88,9 % des cas. Un décès était noté dans 11,1 % des cas (défaillance multiviscérale (n = 1) et détresse respiratoire réfractaire (n = 1)). À l'instar de nos résultats, la LHH présente un large éventail d'étiologies imposant ainsi une enquête exhaustive. Le pronostic vital peut être compromis, souvent aggravé par le retard de prise en charge. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction Le syndrome d’activation macrophagique (SAM) survenant au cours d’une maladie inflammatoire chronique a été rarement rapporté dans la littérature. Il concerne surtout les connectivites comme lupus érythémateux systémique et la maladie de Still. Nous rapportons le cas d’une hémophagocytose survenue au cours d’une maladie de Wegener. Observation C’est un patient âgé de 38 ans sans antécédents pathologiques notables qui a été hospitalisé dans notre service pour prise en charge d’une insuffisance rénale rapidement progressive. L’histoire de sa maladie remontait à 3 mois avant son admission marquée par l’installation progressive d’arthralgies inflammatoires touchant les coudes et les poignets associées à des myalgies le tout dans un contexte d’altération de l’état général. L’examen physique retrouve un patient fébrile à 38. L’examen cardiorespiratoire était sans anomalies ainsi que l’électrocardiogramme. On n’a pas noté d’adénopathies ni de viscéromgalie. L’examen neurologique était normal. On a retrouvé à la bandelette urinaire une protéinurie à 3 croix et une hématurie à 2 croix. À la biologie, le chiffre de créatinine était à 800 μmol/L, soit une clairance de la créatinine à 8 mL/min. L’ionogramme était sans anomalies. Le bilan hépatique était correct. Il avait un syndrome inflammatoire biologique : une vitesse de sédimentation à 78 et une CRP à 190 mg/L. La protéinurie de 24 heures était à 1,7 g/24 heures. À la numération, il avait une anémie hypochrome microcytaire à 8 g/dL, une hyperleucocytose à 13 000. La radiographie de thorax a montré des images alvéolo-interstitielles bilatérales. Le lavage broncho-alvéolaire a retrouvé un score de Golde à 123 % avec une prédominance des macrophages à 97,5 %. L’échographie rénale a montré deux reins de taille normale avec une bonne différenciation et sans obstacle évident. La ponction-biopsie du rien a montré une prolifération extra-capillaire diffuse et nécrosante. L’immunofluorescence était négative. Le bilan immunologique a retrouvé des C-ANCA positives à 96,6. Le diagnostic de polyangéite avec granulomatose a été donc retenu. Le patient a reçu trois boli de solumédrol relayés par une corticothérapie orale à la dose de 1 mg/kg/jour avec un premier bolus d’endoxan. Trois semaines après son hospitalisation, le patient a développé une pancytopénie avec une ferritinémie élevée à 3550, des triglycérides à 2,09 mmol/L et LDH à 1040 U/L. Le syndrome d’activation macrophagique a été retenu devant le résultat de la ponction sternale qui a montré des images d’hémophagocytose. L’enquête étiologique était négative : toutes les sérologies virales étaient négatives. Il n y avait pas de stigmates d’infection. Le diagnostic retenu était une poussée de sa vascularite. Il a reçu 3 boli de solumédrol et une cure d’immunoglobulines à la dose de 2 g/kg pendant 4 jours avec une bonne évolution clinico-biologique. Conclusion L’hémophagocytose a été décrite au cours de certaines pathologies auto-immunes ou inflammatoires chroniques. Aucun cas de syndrome d’activation macrophagique secondaire à la maladie de Wegener n’a été décrit dans la littérature. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction La sclérodermie systémique (ScS) est une maladie auto-immune qui se caractérise par l’existence des manifestations vasculaires et fibrosantes intéressant avant tout la peau et le poumon, mais pouvant toucher tous les viscères. L’atteinte ostéoarticulaire est fréquente. Elle peut être la première manifestation de la maladie et elle est responsable d’un handicap fonctionnel. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 54 dossiers des patients atteints de sclérodermie systémique et suivis dans notre service durant une période de 29 ans allant de janvier 1985 au décembre 2013. Le diagnostic de ScS a été retenu selon les critères de l’Association américaine de rhumatologie définis en 1980. Résultats IL s’agissait de 54 patients d’âge moyen 39,74 ans ± 2,24 au moment de diagnostic avec des extrêmes allant de 10 ans à 84 ans. La tranche d’âge la plus fréquemment représentée était celle de 51 à 60 ans (27,79 %). Le sex-ratio (F/H) était 5,75. La sclérodermie systémique était révélée dans la majorité des cas par un syndrome de Raynaud (59,26 %) et la sclérose cutanée (24,07 %). L’atteinte articulaire représentait la localisation extracutanée de la sclérodermie systémique la plus fréquente observée chez 52 patients (96,30 %). Elle était inaugurale chez 7 patients (12,96 %) et observée au cours de l’évolution de la maladie chez 45 patients avec un délai moyen de 2,25 ans. Les arthralgies inflammatoires représentaient la manifestation articulaire la plus fréquente ( n = 52), localisées principalement au niveau des poignets, des mains et des genoux dans 96,30 %, 81,48 % et 70,37 % des cas, respectivement. Les arthrites observées chez 7 patients (12,96 %) survenaient au niveau des mains, en particulier aux articulations MCP et IPP dans 3 cas, et au niveau du poignet dans 4 cas. Il s’agissait des oligoarthrites chroniques évoluant par poussées. Les résorptions osseuses à type d’acro-ostéolyse étaient observées dans 20 cas (37,03 %) au niveau des phalanges distales des mains ( n = 15) et des pieds ( n = 5). Treize patients (24,07 %) avaient une ostéoporose et un seul avait une ostéopénie (1,85 %). Les calcinoses étaient observées dans 11 cas (20,4 %). Le gène fonctionnel des extrémités avec une limitation des mouvements était observé dans 29 cas (53,70 %). Douze patients avaient une rétraction irréductible des doigts. Un bruit de craquement survenant lors de la mobilisation des articulations et des crissements tendineux étaient notées chez deux patients ayant des formes diffuses de la maladie. Conclusion Notre étude confirme les données de la littérature. En effet, l’atteinte ostéoarticulaire est la manifestation clinique la plus fréquente, elle est dotée d’un grand polymorphisme. Même si elle ne conditionne pas directement le pronostic vital, elle constitue néanmoins une atteinte handicapante sur le plan fonctionnel. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction La polyangéite avec granulomatose connue par le nom de la maladie de Wegener est une vascularite granulomateuse et nécrosante touchant les petits vaisseaux. Sur le plan clinique, elle se caractérise par l’atteinte de la sphère ORL, pulmonaire et rénale. D’autres manifestations systémiques peuvent également être présentes, notamment l’atteinte cardiaque dont la fréquence anatomique est de l’ordre de 25 % dans les séries autopsiques. Nous rapportons deux observations d’une myocardite survenue au cours de la maladie de Wegener. Sur une série incluant 27 malades chez qui le diagnostic d’une granulomatose de Wegener a été porté. Observation Il s’agit d’un patient âgé de 46 ans qui était suivi dans notre service depuis 2007 pour maladie de Wegener dont le diagnostic a été posé devant les hémoptysies à répétition, les images excavées à la radiographie du thorax, le granulome gigantocellulaire objectivé sur une biopsie bronchique et les C-ANCA positifs. L’examen de la sphère ORL était normal. Il n’y avait pas d’anomalies au sédiment urinaire. La fonction rénale était correcte. Le patient a été mis sous corticothérapie orale à la dose de 1 mg/kg/jour. Les boli d’endoxan ont été administrés d’une façon très irrégulière. L’évolution était émaillée par la survenue de plusieurs rechutes nécessitant la reprise de la corticothérapie à forte dose. Il a développé une ostéonécrose aseptique de la tête fémorale. Il a été hospitalisé en 2014 pour douleurs thoraciques atypiques avec des troponines élevées. L’électrocardiogramme a montré un aspect de bloc de branche gauche complet. L’échographie trans-thoracique a montré une cardiomyopathie dilatée avec une fraction d’éjection à 35 %. La coronarographie était sans anomalies. On a alors retenu le diagnostic de myocardite secondaire à la vascularite. On a remis donc le patient sous endoxan. Six mois plus tard, il est décédé suite à une décompensation cardiaque globale. Le deuxième cas est à propos d’un patient âgé de 38 ans qui était hospitalisé en juillet 2014 pour un syndrome pneumo-rénal. Le diagnostic de la maladie de Wegener a été retenu devant l’insuffisance rénale rapidement progressive en rapport une prolifération extra-capillaire à la ponction-biopsie du rein, l’hémorragie alvéolaire objectivée au lavage broncho-alvéolaire et les C-ANCA positifs. Il a reçu trois boli de solumédrol relayés par une corticothérapie à la dose de 1 mg/kg/jour et un premier bolus d’endoxan. À j15 d’hospitalisation, le patient a développé une douleur thoracique. L’électrocardiogramme a montré un sus-décalage de l’espace ST. L’échographie trans-thoracique a montré un décollement péricardique de 6 mm non compressif et FEVG à 60 %. Le ventricule gauche était dilaté un peu hypertrophié. Il n’y avait pas de valvulopathies. On a complété par une IRM cardiaque qui a posé le diagnostic d’une myopéricardite avec une fraction d’éjection discrètement altérée à 49 %. Conclusion Les manifestations cardiaques au cours de la granulomatose de Wegener sont hétérogènes et associées à un mauvais pronostic. Un dépistage cardiologique (clinique, électrocardiographique et échocardiographique) systématique et régulier est donc nécessaire. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction La scléromyosite est un syndrome de chevauchement impliquant deux maladies auto-immunes distinctes, la sclérodermie systémique et la polymyosite ou la dermatomyosite. C’est le plus commun des syndromes de chevauchement. Nous rapportons deux observation de patientes ayant présenté une scléromyosite. Observation Observation n o 1 : une patiente B.R., âgée de 51 ans, sans antécédents pathologiques notables, présentait depuis 8 mois une myalgie diffuse et une dyspnée d’effort. L’examen clinique révélait une sclérose de la face avec une limitation de l’ouverture buccale, des lésions achromiques au niveau du tronc et un déficit musculaire symétrique et proximale au niveau de 4 membres. L’examen cardiopulmonaire, ainsi que neurologique étaient normaux. Le bilan biologique montrait un syndrome inflammatoire biologique et une élévation des enzymes musculaires (CPK = 1318, LDH = 759). L’EPP montrait une hypergammaglobulinémie polyclonale à 29,6 g/L. La créatinémie était normale et la protéinurie de 24 heures était négative. L’EMG confirmait l’atteinte myogène. Le bilan immunologique avait montré la présence d’anticorps antinucléaires (AAN) à un titre 1/3200. Les anticorps anti-Scl 70, anti-RNP et anti-SSA étaient positifs. La biopsie musculaire objectivait une myosite. La capillaroscopie révélait une microangiopathie organique non spécifique. L’ETT ne montrait pas d’HTAP. La TDM thoracique était normale. Le diagnostic d’une scléromyosite était retenu et la patiente était traitée par une corticothérapie à 1 mg/kg/J pendant un mois avec une dégression progressive associée au méthotrexate à 4 cp/semaine. Après deux mois de traitement, la patiente avait présenté un état de mal convulsif secondaire un pic hypertensif à 200/100 mmHg. Le bilan biologique montrait une insuffisance rénale avec une clairance à 29 mL/min. La patiente a bénéficiée d’une dégression rapide de corticothérapie et elle était traitée par lopril 25, 1 cp × 2/j. L’évolution était favorable avec normalisation des chiffres tensionnelles et de la fonction rénale.Observation n o 2 : patiente âgée de 45 ans était admise pour exploration d’un syndrome de Raynaud et une dysphagie. L’examen clinique objectivait une sclérose de la face, une sclérodactylie, une limitation de l’ouverture buccale, des ulcérations digitales et un déficit musculaire proximale. Le bilan biologique révélait un syndrome inflammatoire biologique et une élévation des enzymes musculaires (CPK = 1080, LDH = 450). La capillaroscopie montrait la présence des mégacapillaires et une microangiopathie non spécifique. La manométrie œsophagienne objectivait une hypotonie de sphincter inférieur de l’œsophage et une diminution de péristaltisme de 1/3 inférieur de l’œsophage et la fibroscopie œsogastroduodénale était normale. L’EMG montrait une atteinte myogène. La biopsie musculaire était non concluante. Le bilan immunologique avait montré la présence d’AAN à un titre de 1/600. Les anticorps anti-Scl 70 et anti-RNP étaient positifs. L’ETT ne montrait pas d’HTAP. La TDM thoracique révélait une pneumopathie interstitielle. Le diagnostic de scléromyosite était retenu. La patiente était traitée par une corticothérapie à 1 mg/kg/J pendant un mois puis à dose dégressive et six bolus mensuels de cyclophosphamide relayés par imurel 50, 3 cp/j. Conclusion L’apparition de signes musculaires au cours de la sclérodermie doit faire évoquer le diagnostic de scléromyosite. Le bilan immunologique et histologique confirmera le diagnostic et permettra de traiter la pathologie musculaire pour son propre compte en surveillant de près les effets indésirables possibles d’une corticothérapie sur la sclérodermie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction Le diabète phosphoré est une cause rare d’ostéomalacie. Il se définit par une fuite urinaire de phosphate liée à un défaut de réabsorption. Son diagnostic étiologique nécessite d’évoquer de multiples pathologies. Lorsqu’aucune étiologie n’est mise en évidence, on parle de diabète phosphoré idiopathique qui est la forme la plus fréquente chez l’adulte. Observation Mr D.J., âgé de 45 ans, était hospitalisé pour douleurs musculaires proximales des 2 membres inférieurs, douleurs osseuses diffuses et des difficultés à la marche évoluant depuis 8 mois. L’examen objectivait une marche dandinante avec un aspect incurvé des jambes et un rachis raide. Le bilan biologique montrait une hypophosphatémie à 0,27 mmol/L, une calcémie normale à 2,32 mmol/L, une hyperphosphaturie à 22,5 mmol/24 h, une hypocalciurie à 1,9 mmol/24 h, un taux normale inadapté de 1,25-dihydroxy-vitamine D à 35 pg/mL. Le taux de PTH était normale à 44 pg/mL. Le bilan radiologique objectivait des stries de looser Milkman au niveau du tibia gauche et une condensation du rachis lombaire. La scintigraphie osseuse montrait des multiples foyers d’hyperfixation au niveau du 1/3 moyen du tibia gauche, 1/3 supérieur du fémur droit, du carpe gauche et l’os frontal. La densitométrie osseuse était normale. Les explorations fonctionnelles tubulaires montrent une baisse du taux de réabsorption de phosphate à 60 % et du seuil rénal de réabsorption des phosphates à 0,6 mmol/L de filtrat glomérulaire, calculé selon le diagramme de Bijvoët. Le diagnostic de diabète phosphoré était retenu. Dans le cadre de bilan étiologique, une scintigraphie à l’octréotide pratiquée à la recherche des tumeurs mésenchymateuses était normale ainsi que le scanner thoraco-abdomino-pelvien. Le dosage d’amino acidurie était négatif. Le diagnostic de diabète phosphoré idiopathique était retenu. Le patient avait bénéficié d’une supplémentation en phosphate par voie parentérale. Conclusion Les diabètes phosphorés sont des pathologies certes rares mais qui doivent être bien connues pour assurer un diagnostic précoce et une prise en charge optimale permettant de prévenir au maximum les conséquences parfois dramatiques de l’hypophosphatémie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

L'atteinte ophtalmologique au cours de la sarcoïdose est fréquente, survenant dans 30–60 % des cas. Elle est le plus souvent asymptomatique. Nous proposons à travers ce travail d'étudier les caractéristiques de l'atteinte oculaire au cours de la sarcoïdose. Étude descriptive, rétrospective, monocentrique, colligeant 31 malades hospitalisés dans un service de médecine interne atteint de sarcoïdose. Le diagnostic de sarcoïdose était retenu sur un ensemble d'arguments cliniques, biologiques et histologiques selon les critères de l'ATS/ERS/WASOG. Il s'agissait de 29 femmes et 2 hommes soit un genre ratio de 0,07. L'âge moyen au moment du diagnostic de la sarcoïdose était de 49,81 ans avec des extrémités allant de 25 à 71 ans. Des anomalies ophtalmologiques étaient notées chez huit patientes (25,8 %) et n'étaient symptomatiques que chez trois d'entre elles (9,7 %). Quatre patientes avaient une uvéite (12,9 %). L'atteinte du segment antérieur a été observée chez trois patientes. Elle était aiguë dans deux cas. Une panuvéite était notée chez une patiente. Une vascularite rétinienne était notée chez une patiente. D'autres atteintes oculaires avaient été objectivées : une hypertrophie des glandes lacrymales chez trois patientes, une névrite optique chez deux patientes, une conjonctivite chez une patiente et une sclérite chez une patiente. Une cécité séquellaire était notée chez une patiente, elle avait eu une panuvéite associée à une névrite optique. Dans notre série comme dans la littérature, l'atteinte oculaire au cours de la sarcoïdose systémique est fréquente et le plus souvent asymptomatique. D'où l'importance d'un examen ophtalmologique spécialisé en cas de suspicion de la maladie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Introduction Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie inflammatoire auto-immune caractérisée par une atteinte multiviscérale notamment cutanée, rénale et cardiaque et qui se complique exceptionnellement d’hémorragie intra-alvéolaire (HIA). Patients et méthodes Nous rapportons notre expérience avec 6 observations d’HIA survenant au cours de l’évolution du LES. Résultats Il s’agit de quatre femmes et deux hommes, l’âge moyen est de 27,1 ans (extrêmes : 20–37 ans). Le diagnostic de lupus a été retenu selon les critères de l’ARA. Dans tous les cas, l’atteinte rénale était sévère (créatinine moyenne 840 μmol/L) avec à la ponction biopsie rénale (PBR) des lésions de glomérulonéphrite proliférative diffuse, associée dans deux cas à des lésions de vascularite. Trois patients avaient, en plus de l’atteinte rénale, une péricardite. Tous les patients étaient symptomatiques faisant évoquer l’HIA avec dyspnée, hémoptysie et une déglobulisation à la numération formule sanguine, dont deux ont nécessité une assistance ventilatoire devant un tableau de détresse respiratoire. Des transfusions globulaires se sont avérées nécessaires chez 5 cas/6. La radiographie de thorax montrait dans tous les cas des opacités alvéolaires bilatérales. Le scanner thoracique, réalisé chez 3 malades, a objectivé des condensations alvéolaires et/ou en verre dépoli bilatéral. Le diagnostic d’HIA a été confirmé par le lavage broncho-alvéolaire montrant dans tous les cas la présence de sidérophages. Sur le plan immunologique, les anticorps antinucléaires étaient positifs chez tous les patients, de spécificité anti-DNA natifs dans 3 cas, anti-nucléosome dans un cas et sans spécificité antigénique chez les autres. Le traitement par méthylprednisolone et cyclophosphamide a été instauré chez tous les malades, avec recours à la plasmaphérèse chez 3 patients. L’évolution était favorable sur le plan clinique et radiologique. Conclusion L’HIA est une complication rare mais grave du LES, généralement secondaire à une capillarite alvéolaire dont l’origine n’est pas bien élucidée. Elle conditionne le pronostic de la maladie et son traitement doit être précoce et bien codifié se basant sur la corticothérapie à forte dose, la plasmaphérèse et le cyclophosphamide. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La vascularite cryoglobulinémique (VC) est une vascularite systémique rare secondaire à des dépôts vasculaires de cryoglobuline, une immunoglobuline capable de se précipiter au froid et de se resolubiliser après réchauffement. L'objectif de notre travail est d'étudier les caractéristiques clinicobiologiques et histologiques ainsi que les modalités thérapeutiques et évolutives des VC. Étude rétrospective descriptive monocentrique recensant les patients présentant une cryoglobulinémie hospitalisés dans un service de médecine interne sur une période de 31 ans (1990–2021). Le diagnostic de VC est basé sur l'association de manifestations clinico-bio-histologiques et la présence d'une cryoglobulinémie dans le sérum des patients. Il s'agit de 35 patients : 13 hommes et 22 femmes, soit un genre ratio à 0,59. L'âge moyen était de 62 ans [21–75]. Tous les patients étaient symptomatiques. Le délai moyen d'évolution des symptômes était de 3 mois (10 jours à 7 ans). Les circonstances de découverte de la VC étaient une atteinte rénale (51 %), cutanée (23 %), articulaire (14 %) ou neurologique (12 %). Les signes généraux étaient présents dans 37 % des cas représentés principalement par la fièvre (84 %). Les manifestations rapportées à la cryoglobulinémie étaient : rénales (65 %), cutanées (37 %) (purpura vasculaire : 15 cas, ulcères de jambe : 1 cas), articulaires (31 %), neurologiques (25 %) (neuropathie périphérique : 5 cas, atteinte centrale : 3 cas, atteinte des nerfs crâniens : 1 cas), digestives (22 %), cardiaques (11 %) et pulmonaires (5 %). Un syndrome sec était noté chez 17 % des patients. Une atteinte viscérale grave était présente chez 80 % des patients. Sur le plan biologique, on retrouvait : un syndrome inflammatoire (74 %) avec une vitesse de sédimentation moyenne à 90 mm à la première heure (51 à 150 mm), une hypocomplémentémie (45 %), un facteur rhumatoïde positif (22 %) et des complexes immuns circulants (8 %). Sur le plan histologique, la biopsie cutanée, réalisée chez 5 des 13 patients présentant une atteinte cutanée, objectivait une vascularite leucocytoclasique dans 3 cas et une vascularite nécrosante dans 2 cas. L'immunofluorescence directe retrouvait des dépôts vasculaires d'IgM et de C3 dans 4 cas. La biopsie rénale, réalisée chez 17 des 23 patients présentant une atteinte rénale, montrait une glomérulonéphrite membranoproliférative dans 15 cas associée à un aspect en double contour dans 10 cas et à des thrombi intraluminaux dans 9. Des lésions de vascularite étaient notées dans 2 cas et des dépôts d'IgM, IgG et/ou de C3 dans 15 cas. La cryoglobulinémie était de type monoclonale dans 4 cas (11 %) et mixte (type 2 ou 3) dans 31 cas (89 %). Elle était essentielle (9 %) ou secondaire à une cause infectieuse (50 %) dominée par l'hépatite C (87 %), secondaire à une maladie auto-immune (34 %) (lupus systémique dans 5 cas, syndrome de Sjögren dans 4 cas, polyarthrite rhumatoïde et syndrome des antiphopholipides dans 1 cas chacun), ou secondaire à une pathologie néoplasique (16 %) solide dans 1 cas et hémopathie maligne dans 4. En plus du traitement étiologique, 45 % des patients ont reçu une corticothérapie et 17 % un immunosuppresseur (cyclophosphamide dans tous les cas). Sur le plan évolutif, on notait une rémission (45 %), une rechute (17 %), une résistance (3 %) et le passage vers l'insuffisance rénale chronique (26 %) avec recours à l'hémodialyse chronique dans 55 % des cas. Trois décès (8 %) étaient recensés, secondaires à : une atteinte cardiaque (1 cas), une atteinte rénale sévère (1 cas) et à la néoplasie causale (1 cas). Le pronostic au cours des VC dépend de la présence d'une atteinte grave (rénale, digestive, cardiaque et neurologique centrale), du type de cryoglobulinémie ainsi que de l'étiologie sous-jacente. Dans notre étude, le taux élevé (80 %) d'atteinte grave, notamment rénale (65 %), peut être expliqué par un biais de recrutement étant donné le caractère pluridisciplinaire de notre service (néphrologie et médecine interne). La VC est une pathologie rare potentiellement grave. Les atteintes viscérales doivent être recherchées systématiquement par un interrogatoire minutieux, un examen physique complet et des examens complémentaires ciblés, quel que soit le tableau clinique inaugural. [ABSTRACT FROM AUTHOR]