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La téléréadaptation regroupe un ensemble de pratiques de réadaptation réalisées à distance en s’appuyant sur les technologies de l’information et de la communication. Bien que développée dans de nombreux domaines de santé depuis plus de 10 ans, la téléréadaptation, telerehabilitationen anglais, n’avait pas réellement trouvé sa place en réadaptation respiratoire (RR) jusqu’en 2020 où la situation pandémique a poussé de nombreuses équipes à y avoir recours. Les études pilotes dans les maladies respiratoires, essentiellement la BPCO, ainsi que les données récentes issues d’études contrôlées, randomisées ou non, permettent de mieux cerner cette pratique. Dans cette revue de la littérature, nous montrons que la téléréadaptation respiratoire est faisable, sécuritaire et semble obtenir des effets généralement similaires à ceux de programmes de RR en centres spécialisés sur certains indicateurs de tolérance à l’effort, dyspnée ou qualité de vie des patients, au moins à court terme. Cependant, le nombre d’études et de patients inclus dans de tels programmes reste encore trop limité pour que les modalités, la durée, les effets à moyen et long terme ou les adaptations en cas d’exacerbation, puissent faire l’objet de recommandations. Le potentiel de la téléréadaptation respiratoire justifie de poursuivre les essais cliniques et les expérimentations en s’assurant d’intégrer les interventions d’un programme conventionnel.

Background/Objectives: Sarcopenia defined by the association of skeletal muscle mass depletion and a decreased physical performance is underdiagnosed in chronic obstructive pulmonary disease (COPD) patients. The objective was to assess prevalence of sarcopenia and malnutrition in hospitalized COPD patients during an acute exacerbation, after 6 months follow-up and the 1-year survival. Subjects/Methods: Hospitalized COPD patients were recruited for the assessment of body composition, handgrip strength, respiratory function, and maximal inspiratory and expiratory pressures (MIP and MEP), during hospitalization and 6 months later. Sarcopenia was defined according to the criteria of the European Working Group on Sarcopenia in Older Adults, malnutrition was defined according to French criteria 2007. Survival data were collected 12 months after hospitalization. Results: We analyzed data from 54 patients, aged 68 ± 9 years and BMI 26.9 ± 7.8 kg/m2, with an average FEV1 of 1.13 ± 0.49 l (45 ± 16% predicted value). Sarcopenia and malnutrition prevalence were, respectively, 48% and 52% during hospitalization, 30% and 30% after 6 months. MIP and MEP were lower in sarcopenic patients (p= 0.01 and 0.009, respectively). In multivariate analysis, skeletal muscle mass index and MIP were positively correlated at 6 months’ follow-up (r= 0.40, p= 0.04). The 1-year survival rate was lower in sarcopenic patients (65 vs 86%, p= 0.03), particularly when malnutrition was associated (p= 0.02). Conclusions: Sarcopenia in COPD patients is highly prevalent during and after recovery of an acute exacerbation, exposing to lower survival. A multimodal management is required to treat sarcopenia and improve prognosis.

La Société de pneumologie de langue française propose un guide pour le suivi respiratoire des patients ayant présenté une pneumonie à SARS-CoV-2 à partir des données connues des précédentes épidémies, des lésions aiguës constatées chez ces patients et d’opinions d’experts. Ce guide propose une conduite à tenir selon le type de patients : (1) patient pris en charge en ville pour une infection à SARS-CoV-2 possible ou prouvée adressé par son médecin traitant pour dyspnée persistante, (2) patient hospitalisé pour pneumonie à SARS-CoV-2 en unité conventionnelle, (3) patient hospitalisé pour pneumonie à SARS-CoV-2 ayant fait un séjour en réanimation. Le suivi ultérieur sera à adapter au bilan initial. Ce guide insiste sur le fait qu’il ne faut pas méconnaître les autres causes de dyspnée (cardiaques, thromboemboliques, syndrome d’hyperventilation, …). Ces propositions pourront évoluer dans le temps au fil des connaissances sur le sujet.

L’obésité sarcopénique est définie par la coexistence d’une obésité et d’une sarcopénie. L’incidence des maladies respiratoires est plus élevée chez les obèses sarcopéniques versus ceux non sarcopéniques [1]. Toutefois, la relation entre le syndrome obésité-hypoventilation (SOH) et la sarcopénie n’a jamais été étudiée. Les objectifs de cette étude sont : (1) de comparer les valeurs de force, masse et performance musculaires chez des obèses selon la présence ou non d’un SOH ; (2) de comparer la prévalence de la sarcopénie dans les 2 groupes.

In this study, we investigated the micellization in water of four surfactants from the series of (N-alkylamino)lactitols by small angle neutron and X-ray scattering. These four surfactants differed from one another by the number of carbon atoms in their alkyl chain:  8, 9, 10, or 12. The comparison of the I(q) curves of the intensity scattered from micellar solutions as a function of concentration indicated that the micelle size was weakly dispersed at small concentrations. The C8 derivative presented a singular behavior which may be attributed to the formation of premicellar aggregates. The characteristic dimensions of the micelles are derived from the I(q) curve fittings. For the calculation of scattered intensity from the micelles, three models of micelles were considered:  spherical, oblate ellipsoidal, and prolate ellipsoidal. These models take into account particularities of the studied surfactants, in particular, the size of the sugar head group, which leads us to consider a nonuniform penetration of the solvent into the polar outer layer. On the other hand, the width of the polar head layer is assumed to be the same along the short and long axes of the ellipsoidal models. This means that the ellipticity of the external surface of the micelle is different from the ellipticity of the core which contains the alkyl chains. The best fit of the scattered intensity curves for the four surfactants was obtained with an oblate ellipsoidal model. The model produced a constant value of 0.55 for the ellipticity of the cores of the models. We pointed out how this particular packing is adapted to the characteristics of the (N-alkylamino)lactitol polar head, and we compared it to the other models of micelles:  spherical and prolate ellipsoidal. We also studied the evolution of several parameters (aggregation number, radius of the core, ...) as a function of the number of carbon atoms in the alkyl chain.

There is a growing need to measure arterial oxygen saturation with a non-invasive method during heavy exercise under severe hypoxic conditions. Although the accuracy of pulse oximetry has been challenged by several authors, it has not been done under extreme conditions. The purpose of this study was to evaluate the accuracy of a pulse oximeter (Satlite, Datex, Finland) during exercise under hypoxic conditions where arterial oxygen saturation was below 75%, simulating exercise at extreme altitude. Ten healthy non-smoking men performed two exercise studies of 30?min under normoxia and under hypoxia on two consecutive days. The exercise intensity was 80% of maximal O 2 consumption of O 2max. Arterial oxygen saturation measured by pulse oximetry was corrected ( S pO 2[corr]) according to previously published equations and was compared to arterial oxygen saturation ( S aO 2) in blood samples taken simultaneously from the radial artery. Reference arterial saturation values ranged from 57.2 to 97.6% for the whole data set. This data set was split according to low ( S aO 2?=?75%) and high ( S aO 2?>?75%) S aO 2 values. The error of pulse oximetry ( S pO 2[corr]- S aO 2) was 2.05 (0.87)% [mean (SD)] and 1.80 (1.81)% for high and low S aO 2 values, respectively. S pO 2[corr] and S aO 2 were highly correlated ( r?=?0.93, SEE?=?1.8) for low values. During high-intensity constant workload under severe hypoxic conditions, once corrected, pulse oximetry provides an estimate of S aO 2 with a mean error of 2%. Thus, the correction previously described for S pO 2 values above 75% saturation applies also to S pO 2 values in the range of 57–75% during exercise under hypoxic conditions.

Introduction: L’activité physique (AP) des patients atteints de maladies respiratoires chroniques est souvent diminuée et associée à une augmentation du risque d’hospitalisation et de mortalité. Bien que le bénéfice du réentrainement à l’effort sur la santé des patients souffrant de maladies respiratoires chroniques est bien établi, son impact sur les AP est moins clair.

Dans l’antiquité, Hippocrate a décrit une maladie, la 3ephtisie, qui semble correspondre à la BPCO et qu’il traite essentiellement par de la marche, augmentant progressivement le nombre de pas jusqu’atteindre 10 000 pas/jour à la fin de la période initiale du traitement. L’époque récente démarre dans la 2emoitié du 20esiècle pour se terminer en 2015, avec un éditorial singulier de la Cochrane Libraryqui considère que les preuves accumulées sur les effets des programmes de réadaptation (améliorations statistiquement significatives et cliniquement pertinentes des signes cliniques, de la tolérance à l’effort, de la qualité de vie, des journées d’hospitalisation…) sont suffisantes pour stopper la recherche les concernant et s’intéresser à de nouveaux éléments des programmes. Il est indispensable, en effet, d’arriver à établir des recommandations pratiques homogènes pour la prescription ordinaire de la réadaptation (nombre et durée des sessions d’activité physique, d’éducation thérapeutique, intensité du réentraînement…). Par ailleurs, des études doivent être menées sur de nouvelles pratiques : réadaptation communautaire ou à domicile, au long terme, télé-réadaptation…

Évaluer l’activité autonomique cardiaque mesurée par la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) après un programme d’activité physique de 9 mois chez des patients atteints de Syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS).

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est caractérisée par une limitation expiratoire de débit, source de dyspnée et de son cercle vicieux menant au déconditionnement. Ce comportement d’évitement des activités notamment physiques, a un impact considérable sur de nombreux aspects de la vie journalière et sociale qui sont abordés lors d’une réhabilitation respiratoire. Ainsi la mesure de l’activité physique et de sa tolérance représentent-ils des indices pertinents de la sévérité du handicap ? Pourtant l’évaluation objective de l’activité physique d’un patient reste d’un abord délicat et peu réalisée en France.