En 2002, Ramzi Choukair, metteur en scène et dramaturge syrien, met en scène une pièce qui est le résultat de sa propre adaptation et d’un montage de textes. Inspirée à la fois par le héros oriental d’une des grandes sagas du Moyen-Âge, al-Zîr Sâlim, et d’autre part par le héros éponyme de Hamlet de Shakespeare, il crée une pièce qui confronte sur scène des points de vue divergents sur les notions de justice et de vengeance. Utilisant le mode de récit propre au genre auquel il appartient, chacun des héros devient le spectateur de l’histoire de l’autre et influence son attitude. La pièce de Ramzi Choukair, Al-Zîr Sâlim et le Prince Hamlet, exprime, à travers l’utilisation du théâtre, de la littérature et de l’imaginaire oriental et occidental, une prise de conscience d’une fausse opposition exacerbée, au moment même des premières représentations de la pièce à Damas, par les discours enflammés de G. W. Bush qui appelait alors l’occident à une véritable croisade. In 2002, Ramzi Choukair, a Syrian playwright and stage director staged a play which is the result of his own adaptation and as a mosaic of texts. Inspired by the oriental hero of one of the major Arabian epics from the Middle Ages, al-Zîr Sâlim, on the one hand, and by the eponymous hero of Shakespeare’s Hamlet, he creates a play in which diverging points of view are confronted, concerning the notions of revenge and justice. Using the speech modes of their own literary genre, each hero tells his story and, in turn, becomes the spectator of the other’s, thus influencing his attitude. Through the use of drama and the theatre, oriental and western literature, Ramzi Choukair’s play, Al-Zîr Sâlim and Prince Hamlet, expresses the awareness of a spurious opposition between East and West, emphasized by the inflamed speeches of George W. Bush who, at the time of the performances of the play in Damascus, was calling the Western countries to arms for what he termed “a crusade”.