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Las tierras renales de la monarquía española, desde la época del emperador, se caracterizaron por tener fronteras completamente fluctuantes, particularmente durante la larga guerra de ochenta años con los Países Bajos y los de la denominada guerra de los Treinta Años, aunque el caos fronterizo se remonta al lejano siglo IX y a la herencia carolingia. Entre esos territorios, son de destacar los de Kerpen y Lommersum, el primero de ellos a solo 20 km al oeste de la ciudad de Colonia y el segundo un poco más al sureste, en el País de Ultramosa a 20 km al oeste de Bonn. Kerpen fue en época temprana propiedad del duque de Brabante y, ambos, pasaron, después de muchas vicisitudes al ducado de Borgoña, en 1430, y, por esta vía, a pertenecer a los dominios del emperador Carlos V. Kerpen se caracterizaba por estar situado en la vía que unía Colonia a Bruselas mientras que la importancia política y simbólica de Lommersum residía en su Cámara feudal, una de las siete cortes feudales de las tierras imperiales. Este artículo traza, a través de los siglos, la historia de esos dos territorios peculiares de Centroeuropa, deteniéndose en la época de los Austrias españoles para subrayar el papel político y militar que ambos desempeñaron, por su situación estratégica en el Camino Brabanzón o en sus cercanías. Les terres rhénanes de la monarchie espagnole, depuis l’époque impériale, ont cette caractéristique d’avoir des frontières mouvantes, ce qui fut particulièrement le cas durant la longue Guerre de Quatre-Vingts Ans avec les Pays Bas et la Guerre de Trente Ans, bien que le chaos frontalier fût un héritage carolingien du IXe siècle. Dans cette zone, deux territoires se dégagent : Kerpen, à 20 km à l’ouest de la ville de Cologne ; Lommersum, un peu plus au sud est, dans le pays d’Outremeuse, à 20 km à l’ouest de Bonn. Kerpen, à une époque reculée, était la possession du duc de Brabant ; mais les deux villes devinrent, à la suite d’une série de vicissitudes, la propriété du duc de Bourgogne, en 1430, et par ce biais, celle de l’empereur Charles Quint. Kerpen était sur la voie reliant Bruxelles à Cologne ; Lommersum hébergeait, quant à elle, la Chambre féodale, une des sept cours féodales des terres impériales, ce qui lui conférait un poids politique et symbolique. Cet article brosse, au long des siècles, le cours historique de ces deux territoires particuliers d’Europe centrale, avec une attention particulière portée à l’époque des Habsbourg espagnols, afin de mettre en lumière le rôle politique et militaire joué en raison de leur localisation sur le Chemin de Brabançon et à proximité.

La muerte de Hernando de Aragón, Duque de Calabria y Virrey de Valencia acaecida en octubre de 1550 puso de manifiesto la precaria convivencia entre todos los estamentos de la sociedad valenciana. Los conflictos entre caballeros, los problemas religiosos que derivaban de la situación de los nuevos convertidos y los problemas que abrió el testamento del Duque de Calabria contra la esperada restitución por parte de la Monarquía se transmiten por carta desde Valencia a Antonio Perrenot de Granvela, secretario de estado de Carlos V. Las intrigas y peripecias protagonizadas por Jerónimo de Ycis, secretario del Duque, son un testimonio de los hechos y una explicación de la duración del conflicto. La mort d’Hernando de Aragón, Duc de Calabre et vice-roi de Valence, qui s’est produite en octobre 1550, a mis en relief la précaire vie en commun des différents pouvoirs de la société valencienne. Les conflits entre chevaliers, les problèmes religieux qui découlaient de la situation avec les nouveaux convertis, et les problèmes qu’a provoqués le testament du Duc de Calabre s’opposant à la restitution attendue de la part de la Monarchie sont transmis dans une lettre adressée depuis Valence à Antoine Perrenot de Granvelle, secrétaire d’état de Charles-Quint. Les intrigues et péripéties de Jéronimo de Ycis, secrétaire du Duc, constituent un témoignage des faits et une explication de la durée du conflit.

L’article de Juan Carlos D’Amico analyse les rapports entre l’Arétin, appelé par ses admirateurs le fléau des princes, et Charles Quint. L’écrivain avait fait de l’éloge et de la célébration des puissants de la terre la source de son indépendance matérielle. On peut être choqué par son adulation et ses tirades dithyrambiques adressées à l’empereur et roi d’Espagne. Cependant, il faut y voir la conséquence logique d’une stratégie originale pour éviter les servitudes d’une vie courtisane. À cela, nous pouvons ajouter que Charles Quint avait besoin d’une voix amie à Venise pour y défendre sa politique et y trouver l’appui nécessaire à la poursuite de sa lutte contre François Ier.El artículo de Juan Carlos D’Amico analiza el vínculo entre Aretino, llamado por sus admiradores el flagelo de los príncipes, y Carlos V. El escritor había hecho de la alabanza y de la celebración de los poderosos de la tierra la fuente de su independencia material. Si bien uno podría encontrar chocante su adulación y su encomio poco mesurado del emperador y rey de España, es preciso considerlo como la consecuencia lógica de una estrategia original para evitar la servidumbre de una existencia cortesana. Además, Carlos V necesitaba una voz amiga en Venecia para defender su política y prolongar su lucha contra Francisco I.

Cet article décrit les relations complexes et changeantes entre Charles Quint et les chambres de rhétorique, le phénomène littéraire qui domina les Pays-Bas néerlandophones aux XVe et XVIe siècles, à travers une analyse de l’image du roi David dans les écrits des rederijkers. David était souvent utilisé par les rhétoriqueurs pour glorifier l’empereur, mais aussi pour exprimer leurs espoirs et leurs déceptions face à son régime. Ironiquement, David ne fut pas seulement un type et un exemple du prince Habsbourg, il le fut aussi des adeptes de la Réforme, dont bon nombre étaient membres des chambres de rhétorique.A través del análisis de la imagen del rey David en los escritos de los rederijkers, este artículo describe las relaciones complejas y cambiantes entre Carlos V y las cámaras de retórica, institución literaria determinante en los Países Bajos de habla neerlandesa durante los siglos XV y XVI. Los retóricos utilizaron a menudo a David para glorificar al emperador, pero también para expresar sus esperanzas y decepciones frente a su gobierno. David no fue sólo un modelo y un ejemplo para el príncipe de la Casa de Austria, sino que lo fue también, irónicamente, para los adeptos de la Reforma, entre quienes se contaban muchos miembros de las cámaras de retórica.

Cet article porte sur l’une des célébrités les plus méconnues de la Renaissance italienne, Giangiorgio Trissino (1478-1550) auteur d’un poème dédié à Charles-Quint, L’Italia liberata dai Goti (1547-1548), qui pose les bases d’un nouveau genre épique cultivé par des poètes de la seconde moitié du XVIe siècle, en Italie et en Espagne. Nous montrons que Trissino est un « poète de l’empereur » dans ses choix en tant que lettré, en tant qu’auteur de L’Italia liberata, et, à la fin de sa vie, lorsqu’il cherche la protection de Charles-Quint comme un asile, dès lors qu’il est amené par une tragédie familiale à rompre ses attaches avec Vicence, ville natale d’où il tenait sa fortune et son rang seigneurial. Le néo-classicisme d’un poème empreint de dévotion pour Homère se prête à l’expression de positions politiques et religieuses fort différentes de celles qui se généraliseront en Italie un peu plus tard, sous l’influence de la Contre-réforme. Charles-Quint se trouve au cœur de cette entreprise poétique. Trissino, suivant Aristote et s’inspirant de Virgile, réduit en fable une partie de la campagne ordonnée par Justinien pour conquérir l’Italie tenue par les Goths. Ainsi modifié, le matériau historique prend sens par l’allusion au rôle présumé libérateur de Charles-Quint en Italie.Este artículo trata de uno de los escritores más célebres y peor tratados por la crítica del Renacimiento italiano, Giangiorgio Trissino (1478-1550), autor de un poema épico dedicado a Carlos V, L’Italia liberata dai Goti (1547-1548), obra fundacional de un nuevo género heroico, cultivado por los poetas de la segunda mitad del XVI, en Italia y en España. Sostenemos que Trissino puede ser tenido por « poeta del emperador » a la vez en sus audaces posturas como hombre de letras e intelectual, en cuanto autor de L’Italia liberata y, al final de su vida, cuando buscó el amparo del emperador después de que una tragedia familiar le llevara a romper sus vínculos con Vicenza, patria a la que debía su fortuna y su rango señorial. El neoclasicismo de su poema, que manifiesta una influencia avasalladora de Homero, se presta a la expresión de ideas religiosas y políticas muy distintas de las que se generalizarán unos años más tarde en la Italia de la Contrarreforma. El emperador es piedra angular de todo el proyecto poético. Trissino, siguiendo las lecciones de Aristóteles e inspirándose en Virgilio, ha reducido a fábula una parte de la campaña ordenada por Justiniano para conquistar Italia ocupada por los godos. Esta fábula cobra sentido, en sus excursos proféticos y en sus episodios “históricos”, mediante un sistema de alusiones tendenciosas al papel de liberador de Italia que el poeta atribuye a Carlos V.

Alfonso Álvarez Guerrero (1502-1576), juriste tolédan qui exerça longtemps sa profession au royaume de Naples, publia en 1520, juste après la diffusion de la nouvelle de l’élection de Charles-Quint comme Roi des Romains, un volume contenant deux œuvres en vers, Las Doscientas del Castillo de la Fama (200 coplas en arte mayor) et Las Cincuenta del Laberinto contra Fortuna (50 coplas reales). Dix plus tard, dans le contexte du couronnement impérial de Bologne, un autre volume parut, avec deux nouveaux poèmes: le Palacio de la Fama (154 coplas en arte mayor) et l’Historia de las guerras de Italia (354 coplas en arte mayor). Le propos de cet article est de présenter une première analyse du contenu de ces œuvres poétiques. La première partie du travail replace ces œuvres dans le cadre de l’histoire littéraire de l’époque, en soulignant la survivance de la poétique de l’arte mayor – qui prend exemple sur l’œuvre de Juan de Mena – dans les premières décennies du XVIe siècle. La seconde partie tente d’expliquer les implications politiques de certaines idées formulées par l’auteur dans ses poèmes, à la lumière du jeu des diverses factions concurrentes à la cour du jeune empereur, au cours de la décennie de 1520.Alfonso Álvarez Guerrero (1502-1576), jurista toledano que desarrolló buena parte de su trayectoria profesional en el Reino de Nápoles, publicó en 1520, justo después de conocerse la elección de Carlos V como futuro Rey de Romanos, un volumen en el que se incluían dos obras en verso, Las Doscientas del Castillo de la Fama (200 coplas en arte mayor) y Las Cincuenta del Laberinto contra Fortuna (50 coplas reales). Diez años más tarde, en el contexto de la coronación imperial en Bolonia, aparecía otro volumen con dos poemas más: el Palacio de la Fama (154 coplas en arte mayor) y la Historia de las guerras de Italia (354 coplas en arte mayor). El propósito de este artículo es presentar una primera aproximación al contenido de estas obras poéticas. La primera parte del trabajo pretende ubicar estas obras en el marco de la historia literaria de la época, poniendo de relieve la pervivencia de la poética del arte mayor —con Juan de Mena como modelo— en las primeras décadas del siglo XVI; la segunda parte trata de explicar las implicaciones políticas de determinadas ideas formuladas por el autor en sus poemas a la luz de las diferentes facciones que competían en la corte del joven Emperador durante la década de los años veinte.