Le partorg accompagné du député de l'oblast' d'Almaty Kozubekov inspecte le troupeau du sovkhoze « Toktogul » en présence d'un berger, 1976. Photo : CGA KFFD KR [Archives centrales d'État de documents cinématographiques, phonographiques et photographiques de la République du Kyrgyzstan], 1-22119.; International audience; The modernization of pastoralism in Soviet Kazakhstan takes place in the wake of a dreadful, deadly episode of sedentarization within the framework of Stalinist collectivization and famine. By the 1950s, the Soviet Socialist Republic of Kazakhstan had recovered a significant number of cattle, but livestock raising was confronted with the shrinkage of rangelands. The expansion of grain agriculture in the “Virgin lands” and irrigated areas relegated pastoralism to the most arid steppe and desert areas. However, Soviet Prometheanism did not relinquish developing this sector at the expense of overexploitation of grasslands, intensification of fodder production and ambitious agronomic and technical intervention on soils and water resources. This article documents this process and focuses on the involvement of political and economic administrations, on shepherds and scientists.; La modernisation du pastoralisme au Kazakhstan soviétique fait suite à un épi-sode de sédentarisation meurtrier provoqué par la collectivisation stalinienne et la famine. Dans les années 1950, le cheptel de la République socialiste soviétique du Kazakhstan recouvre des effectifs significatifs mais l’élevage pastoral se trouve alors confronté à la contraction du territoire des pâturages. L’essor de l’agriculture céréalière dans les « Terres vierges » et dans les zones arrosées relègue le pastoralisme aux zones steppiques et désertiques les plus arides. Pourtant, le prométhéisme soviétique ne renonce pas à développer ce secteur au prix d’une surexploitation des prairies, de l’intensification de la production fourragère et d’une intervention agronomique et technique ambitieuse sur les sols et les ressources hydriques. Cet article documente ce processus et met l’accent sur l’implication des administrations politiques et économiques, sur les bergers et sur les scientifiques