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Resume Hypothese Les fractures distales de l’humerus sont difficiles a caracteriser et a classer selon l’AO. Le but de notre etude etait de montrer l’interet de l’imagerie par tomodensitometrie (TDM) et d’evaluer sur une etude multicentrique, sa reproductibilite intra- et inter-observateur en fonction de leur experience. Materiel et methodes A partir d’une enquete en ligne sur un cas clinique de fracture de l’humerus distal, la classification de la fracture selon l’AO a ete etudiee sur des radiographies et a ete reevaluee sur des scanners. Seize observateurs issus de cinq centres differents ont evalue 26 dossiers radiologiques. La classification AO et les principales caracteristiques de la fracture ont ete evaluees. Une premiere serie de lecture avec l’imagerie radiographique et le scanner 2D etait repetee 15 jours plus tard avec en plus les images scanner 3D. A distance une seconde serie de lecture identique a la premiere permettait la comparaison. Resultats Avec le scanner, 95 % des chirurgiens classaient correctement la fracture contre seulement 73 % avec la radiographie. Le scanner corrigeait le diagnostic et l’attitude therapeutique dans respectivement 90 et 25 %. La reproductibilite inter-observateur etait faible pour la classification AO et les caracteristiques de la fracture avec l’imagerie radiographique et scanner 2D mais aussi avec l’imagerie 3D en plus. La reproductibilite intra-observateur etait amelioree par l’imagerie 3D. L’experience des observateurs, contrairement a la qualite de l’imagerie ou a l’origine geographique, n’influait pas sur l’accord des reponses. Conclusion Une imagerie scanner ameliore la precision du diagnostic et peut modifier la prise en charge chirurgicale. L’imagerie scanner n’ameliore pas l’accord inter-observateur avec un nombre d’observateurs eleves pour les variables etudiees. L’imagerie 3D augmente l’accord intra-observateur a la difference de l’imagerie 2D. L’experience en annees de pratique des observateurs contrairement a la qualite des images, l’habilete a manier l’outil informatique et surtout l’observation et l’interpretation de l’imagerie n’influe pas sur les resultats. Niveau de preuve III.

Resume Introduction Les fractures de la palette humerale du sujet de plus de 65 ans representent un challenge therapeutique. Les moyens therapeutiques varient entre le traitement orthopedique, les osteosyntheses ou la prothese totale de coude. A travers une etude multicentrique, les complications de ces differents traitements ont ete evaluees. Materiel et methode Quatre cent quatre-vingt-dix-sept dossiers ont pu etre evalues. L’etude retrospective a permis d’analyser 410 dossiers dont 34 ont beneficie d’un traitement orthopedique, 289 d’osteosyntheses, et 87 d’une prothese totale de coude. L’etude prospective a permis de valider 87 dossiers dont 22 traitements orthopediques, 53 osteosyntheses et 12 protheses totales de coude. Les patients ont pu etre evalues avec un recul minimum de 6 mois. Resultats Dans la serie retrospective, le taux de complications etait de 30 % et de 29 % dans la serie prospective. Ce taux etait de 60 % pour le traitement orthopedique essentiellement des cals vicieux. Il etait de 44 % pour les osteosyntheses notamment des lesions nerveuses, des demontages, et des conflits cutanes. Il etait de 23 % pour les protheses totales de coude, mais souvent plus complexes a resoudre que pour les autres traitements. Discussion Un patient sur trois, victime d’une fracture de l’humerus distal apres 65 ans, va presenter une complication. Trois grands types de complications ont ete retrouves dans ces situations. Des complications nerveuses surtout ou niveau du nerf ulnaire qu’il faut toujours reperer et isoler et transposer surtout en cas de prothese. Des complications osseuses a type de faillite de materiel sont surtout vues dans les osteosyntheses. Malgre les avancees techniques, il faut rester prudent et savoir ne pas pousser une indication devant une fracture complexe sur un os fragile. Les protheses ont moins de complications mais elles sont plus difficiles a traiter. Les ossifications sont frequentes quel que soit le traitement chirurgical et peuvent minorer les resultats fonctionnels. Niveau de preuve IV.

Resume Introduction Le traitement orthopedique reste un traitement d’exception des fractures de l’extremite distale de l’humerus du sujet de plus de 65 ans. Cependant, dans une population selectionnee, ce traitement peut etre une option therapeutique seduisante. Patients et methode Une etude prospective et une etude retrospective ont permis d’inclure 56 patients d’âge moyen 84,7 ans (68–100) dans cette serie. Tous les patients ont ete traites par immobilisation brachio-ante-brachio-palmaire pendant 6 a 8 semaines sans reduction de la fracture. Il s’agissait de fracture de type A selon l’AO dans 18 cas, de type B dans 8 cas, et de type C dans 30 cas. Resultats Au recul moyen de 20,2 mois dans la serie retrospective et de 8,6 mois dans la serie prospective, le score MEPS etait de 83 points avec 75 % de resultats satisfaisants, et de 86 points avec 83 % de resultats satisfaisants respectivement. Le Quick-DASH etaient de 31,3 et de 34,4 points respectivement. Une pseudarthrose a ete constatee dans 3 cas. Soixante-dix pour cent des patients presentaient un cal vicieux extra-articulaire, et 65 % un cal vicieux articulaire dans la serie retrospective contre 16 % dans la serie prospective. L’arthrose augmentait avec le recul avec plus de 50 % des patients presentant une arthrose de stade 2 ou 3 dans la serie retrospective au recul. Trois complications etaient notees : 2 hematomes et 1 lesion cutanee (escarre localisee). Dans 3 cas, il a ete constate un deplacement de la fracture qui n’a pas necessite de changement de traitement. Discussion Le traitement orthopedique des fractures de l’humerus distal chez le sujet de plus de 65 ans reste une therapeutique d’exception. Il permet de conserver une autonomie de vie et donne un resultat clinique satisfaisant, avec l’absence d’enraidissement important articulaire ou d’instabilite du coude. Cependant, il faut savoir accepter d’avoir une radiographie non anatomique. Niveau de preuve IV.

Resume Introduction La prise en charge des fractures de l’extremite distale de l’humerus (FEDH) chez le sujet âge demeure, malgre les progres therapeutiques, un des grands challenges de la chirurgie traumatologique. Ces fractures, relativement rares, appartiennent aux fractures osteoporotiques et comme telles ont une incidence croissante. Patients et methodes Grâce a une etude retrospective colligeant 410 patients sur une periode de 10 ans et une etude prospective totalisant 87 patients durant un an et demi, les auteurs ont analyse l’epidemiologie des FEDH du sujet âge de plus de 64 ans dans 19 centres francais. L’ensemble des patients retenus a ete revu, en dehors d’un sujet de l’etude retrospective decede mais dont les donnees etaient exploitables. Resultats Les fractures sont dominees par le type C de la classification de l’AO et se produisent dans plus de 80 % des cas chez une femme, de plus de 80 ans dans pres d’un cas sur deux. Une forte majorite des patients a un bon niveau d’autonomie et vit a domicile. Contrairement a d’autres localisations fracturaires du membre superieur, pres de 90 % des patients ont necessite une intervention. Une etude du role de differents facteurs sur la prise en charge, les complications et le resultat a mis en evidence l’intervention primordiale de l’osteoporose. Conclusion Les auteurs insistent sur l’importance du statut fonctionnel dans les indications therapeutiques, beaucoup plus adapte que l’âge chronologique pour cette population. Niveau de preuve IV.

Resume Introduction Les fractures de l’extremite distale de l’humerus du sujet âge sont souvent complexes et difficiles a prendre en charge. Le but de cette etude est de rapporter les resultats d’une serie multicentrique d’osteosyntheses de fracture de la palette humerale du sujet âge de type A-B et C de la classification de l’AO, pour identifier les benefices et pieges des differents types de montage. Patients et methodes Deux etudes ont ete menees : une etude multicentrique prospective qui a permis d’inclure 53 patients et une etude multicentrique retrospective avec 289 patients, tous âges de plus de 65 ans avec une fracture recente de la palette humerale. Les patients ont ete evalues cliniquement (antecedents, etat general, amplitudes articulaires, le Mayo Elbow Performance Score (MEPS), et radiologiquement (type de fracture, consolidation ou non de la fracture, presence d’un cal vicieux ou non, status du materiel). Resultats Les resultats cliniques et fonctionnels evalues a l’aide du MEPS sont relativement satisfaisants : avec une moyenne a 92 points pour les type A, 82 points pour les type B et 88 points pour les type C. Dans les deux series, ce sont les fractures de type B qui ont ete les plus difficiles a traiter et qui ont donne les moins bons resultats cliniques, fonctionnels et radiologiques. Les complications etaient surtout liees aux fractures de type C ; il s’agissait principalement de lesions neurologiques et de demontages/pseudarthrose. Discussion Bien qu’il s’agisse de fractures difficiles a traiter avec un taux de complication non negligeable, la recuperation fonctionnelle s’est fait de facon assez satisfaisante. Il s’agit d’une chirurgie difficile dont l’une des composantes majeures reste le niveau d’osteoporose des patients qu’il convient d’analyser finement pour poser eventuellement l’indication d’une arthorplastie totale de coude. Niveau de preuve IV.

Resume Introduction Les fractures de l’humerus distal representent 5 % des fractures osteoporotiques des sujets de plus de 60 ans. Le terrain osteoporotique, les co-morbidites, et les comminutions articulaires rendent difficile leur prise en charge. Hypothese La prothese totale de coude represente une solution therapeutique fiable chez les sujets de plus de 65 ans presentant une fracture de la palette humerale. Patients et methode Quatre-vingt sept patients (80 femmes et 7 hommes) de 79 ans de moyenne d’âge (65–93) ont beneficie de la mise en place d’une prothese totale de coude pour le traitement d’une fracture de type A selon la classification de l’AO dans 9 cas, de type B dans 8, et de type C dans 70. Resultats Au recul moyen de 37,5 mois (extremes, 6 et 106) le MEPS atteignait 86 ± 14 points avec un score quick-DASH de 24 ± 19 points, et un stade de Katz a 5 ± 1,5 points. Le MEPS etait d’autant meilleur que le patient venait de son domicile, avec un stade de Katz preoperatoire eleve, et un antecedent de rhumatisme inflammatoire. Cinquante-cinq patients (63 %) presentaient un coude incolore et 20 (24 %) qu’une douleur minime. L’arc d’extension-flexion etait de 97 ± 22 et 48 % presentaient un arc superieur ou egal a 100°. Soixante-neuf patients presentaient une fonction normale. Des complications ont ete retrouvees dans 20 cas (23 %) avec une reprise chirurgicale necessaire dans 8 cas (9 %). Deux protheses ont du etre changees, l’une pour fracture de la tige humerale, et l’autre pour descellement. Une seule infection est a deplorer dans cette serie. Conclusion Les protheses totales de coude ont permis d’obtenir des resultats immediats satisfaisants permettant de redonner aux patients un coude indolore, stable et fonctionnel. Ces resultats semblent reproductibles et durables avec le temps. Le taux de complication n’est pas negligeable avec un taux de reprise chirurgicale autour de 10 %. Niveau de preuve IV.

Resume Nous rapportons trois cas de patients ayant presente une lesion pseudotumorale dans les suites d’une arthroplastie totale de hanche avec deux presentations macroscopiques differentes : (1) la presentation classique sous forme d’un granulome inflammatoire, (2) la survenue d’un hematome collecte en rapport avec des lesions des vaisseaux gluteaux, probablement atteints par le processus pseudotumoral est rapportee pour un cas. Le diagnostic de ce type de lesion est radiologique, tandis que la tomodensitometrie permet la confirmation et surtout montre l’extension et les rapports de la lesion lorsqu’elle est extensive. Une arteriographie est necessaire en cas de lesion de nature liquidienne et la biopsie est a discuter en fonction du contexte clinique. Dans les trois cas, il a ete observe une histologie typique de lesions granulomateuses. Une fois le diagnostic etabli, la prise en charge therapeutique reste similaire pour les deux presentations avec une reprise chirurgicale, qui doit etre la plus precoce possible lorsque l’os cortical est atteint afin d’eviter une fracture pathologique.