Roos, David, Dupont, Priscilla, Gaboriau, Matthias, Bigot, Lionel, Durville, Patrick, Mulochau, Thierry, Pinault, Mathieu, Wickel, Julien, Urbina-barreto, Isabel, Mouquet, Pascal, Maurel, Laurence, Cantou, Michel, Fallourd, Sophie, Guilbert, Antonin, Hoarau, Jean-marc, Aumond, Yoann, Huet, Jerome, Evano, Hugues, Sabathe, Yoann, Giannasi, Paul, Adami, Paul, Mercky, Yann, Jac, Cyrielle, Sucre, Elliott, Pelletier, Dominique, and Claverie, Thomas
For the first time ever at such a spatial scale, the EPICURE project is using the complementary exosystemic, functional and fisheries approaches to analyze and compare the partially exploited fish‐populating structure of the Geyser, Zélée, and Iris banks. This project focuses on three main points, which are 1) a habitat map of the three banks and an assessment of the live coral coverage as a proxy of the Geyser bank’s health, 2) a description of fish assemblages and a functional analysis relative to habitat type and time and 3) an estimate of the abundance index in structure size of the main exploited stocks. Overall, 42 habitats over 268 km² were mapped on the Geyser bank with 534 field verifications. On the Zélée bank, 24 habitats were mapped over 183 km² with 204 field verifications. Finally, 36 habitats were characterized on the 235 km² of the Iris bank with 98 field verifications. For each bank, two maps were produced, 1) one characterizing low typology levels (N4) describing main geomorphological structures and 2) a second map of a higher typology level (N5) including the type and the coverage proportion of benthic populations. Based on the constructed maps, 230 fish count stations with STAVIRO video system (SVR) and 35 stations with diving count approach (UVC) were located on the Geyser bank to estimate fish assemblages according to habitat type. 52 STAVIRO stations were also recorded on the Iris bank. Benthic community and coral coverage are very different depending on their location to the north, east, south or center of the Geyser bank, a fact that was never revealed by previous studies. In fact, the high coral biodiversity in the south (live coral coverage is greater than 70% among which more than 17% are of plate Acopora, Acropora hyacinthus) and in the center lagoon, are important elements that should be considered for the management of this bank. It is also observed that reef patches isolated in the center lagoon, long ago identified but never explored, were mapped on the three banks and fish were quantified on the Geyser and Iris banks. We counted more than 41,500 reef patches on the three banks, all situated around 30‐40 meters deep with peaks at 15‐30 meters on the Geyser bank and at 80 meters deep on the Iris bank with peaks sometimes reaching 30 meters. Thanks to the fine mapping of this project, such structures were able to be precisely located for fish counting with video and diving approaches. Results are surprising because such habitats have among the highest species richness and functional diversity and some of the largest biomass measured on the bank. Finally, the scientific campaigns of the EPICURE project allowed the description and measurement of size‐structured abundance indexes for the main fished species on the Geyser and Iris banks for the first time. The complementarity of the used methods, UVC and SVR, allowed us to obtain species abundance indexes (density and biomass), permitting us to obtain a health estimate of fisheries sensitivity of the fish stocks on both of these banks. The main results highlight overexploitation of the biggest four families (Lutjanidae, Serranidae, Lethrinidae, Carangidae), and smaller commercial species stocks that are better structured in size and globally more abundant. It was not possible to evaluate Zélée fish stocks. Apart from the Zélée bank, all of the objectives of the project were reached, and even more concerning the mapping of habitats. Future scientific surveys will therefore benefit from this solid base at the scale of these banks for further assessments., Le projet EPICURE utilise pour la première fois à grande échelle spatiale, la complémentarité des approches écosystémique, fonctionnelle et halieutique, pour analyser et comparer la structure des peuplements ichtyologiques en partie exploités sur les bancs récifaux du Geyser, de l’Iris et de la Zélée. Ce projet se focalise donc sur trois axes qui sont (1) une cartographie des habitats des trois bancs et une évaluation de la couverture corallienne vivante comme proxi de l’état de santé du banc de Geyser, (2) une description et une analyse des structures des assemblages de poissons, selon leur habitat, ainsi que les variations fonctionnelles entre assemblages au cours du temps et (3) une évaluation d’indices d’abondance structurés en taille, des principaux stocks exploités. Au total, 42 habitats sur 268 km² ont pu être cartographiés sur Geyser grâce à 534 points de vérité terrain. Sur le banc de la Zélée, 24 habitats ont été caractérisés sur 183km² grâce à 204 observations directes. Enfin, le banc de l’iris, d’une superficie de 235 km² comporte 36 habitats identifiés par 98 points de vérité terrain. Deux cartographies ont été réalisées pour ces trois bancs, i) une première cartographie à un niveau typologique faible (N4) qui correspond aux grandes structures géomorphologiques et ii) une deuxième cartographie à un niveau plus élevé (N5) qui prend en compte la nature et le recouvrement des peuplements benthiques. Dans un second temps, sur la base des résultats de la cartographie des bancs, un total de 230 stations de comptages STAVIRO (SVR) et de 35 stations de comptages UVC a été réalisé sur le banc du Geyser. Cinquante‐deux stations STAVIRO ont également été validées sur le banc de l’Iris. Les structures des communautés benthiques et coralliennes sont nettement différentes enre les zones situées au nord, à l’est, au sud et au centre du banc du Geyser, ce qui n’avait pas encore été montré par les études antérieures. La richesse et la biodiversité corallienne très élevée des secteurs situés au Sud (recouvrement > à 70 %, dont plus de 17% d’Acropores tabulaires, Acropora hyacinthus) et dans la zone centrale, constituent des éléments déterminants à prendre en considération dans la gestion de ce banc. Il est a noté que des structures de massifs coralliens isolés au centre du lagon, connues depuis longtemps, mais jamais vraiment explorées, ont été cartographiées sur les trois bancs et l’ichtyofaune quantifiée sur les bancs du Geyser et de l’Iris. Nous avons dénombré un total de plus de 41 500 de ces structures sur les trois bancs qui reposent sur des fonds de ‐ 30 à ‐ 40 m avec des sommets entre ‐ 15 et ‐ 30 m sur Geyser et sur des fond de ‐ 80 m sur l’Iris avec des sommet pouvant remonter à ‐ 30 m. Grâce à la cartographie fine de ce projet, ces structures ont pu être localisées précisément et échantillonnées par station vidéo rotatives et transects BELT (UVC). Les résultats sont surprenants, car ces habitats font partie de ceux disposant des plus grandes diversités observées, qu’elles soient fonctionnelles ou spécifiques avec d’importantes biomasses. Enfin, les campagnes scientifiques du projet EPICURE ont permis de décrire et de mesurer pour la première fois, des indices d’abondances, structurés en taille, pour les principales espèces d’intérêt halieutique sur les bancs du Geyser et de l’Iris. Les deux méthodologies mises en œuvre en parallèle (STAVIRO et transect BELT), ont permis d’obtenir des indices d’abondances spécifiques (densités et biomasses) qui permettent d’établir un avis sur l’état de santé et la sensibilité des stocks à la pêche, sur ces deux bancs. Les principaux résultats mettent en évidence d’une part, une surexploitation des plus grandes espèces appartenant aux quatre familles ciblées (Lutjanidae, Serranidae, Lethrinidae, Carangidae), et d’autre part, des stocks de plus petites espèces commerciales, d’intérêt secondaire, mieux structurés en taille et globalement plus abondantes. Il n’a pas été possible d’évaluer les peuplements ichtyologiques sur le banc de la Zélée. A l’exception du banc de la Zélée, l’ensemble des objectifs du projet a été atteint, et même au‐delà pour la cartographie des habitats. Les suivis scientifiques à venir pourront se baser sur les résultats de cette première étude à l’échelle des bancs.