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Présentation vulgarisée sur les principaux points d'attention pour les enseignant·es de l'enseignement secondaire afin de pouvoir préparer au mieux le jeune à la transition vers l'enseignement supérieur

La transition vers l’enseignement supérieur représente un défi majeur, tant pour les étudiants entrants que pour l’institution en charge de les accueillir. Cette présentation propose d’analyser le processus d’ajustement des étudiants et les obstacles qui le ponctuent au moyen des recherches récentes dans le domaine de la psychologie de l’éducation. Cette réflexion théorique permettra d’identifier différents leviers de soutien à la réussite de l’institution et ses acteurs qui concordent avec leur approche de la réussite. Une discussion sera également menée sur les pistes futures d’innovations en termes d’accompagnement à la réussite dans l’enseignement supérieur.

L’enseignement supérieur poursuit son expansion dans tous les pays de l’OCDE, en réponse à de nouvelles demandes économiques et sociales. Néanmoins, le taux d’échec reste élevé et inégalement répartis selon l’origine sociale et les performances antérieures des étudiants, ce qui contribue au maintien des inégalités sociales. Si de nombreuses études se sont intéressées à la réussite académique des étudiants, la plupart portent sur des facteurs individuels. Au-delà de ces facteurs, plusieurs chercheurs mettent en avant l’importance de considérer l’impact de l’environnement d’apprentissage. Cependant, très peu d’études proposent une analyse fine des effets des dimensions des pratiques d’enseignement sur la réussite des étudiants de l’enseignement supérieur. Actuellement, il n'existe pas encore d'outil d'évaluation valide et théoriquement robuste permettant d'analyser le rôle précis des pratiques enseignantes en classe sur les apprentissages des étudiant·es dans l’enseignement supérieur. Pour répondre à cette limite, cette communication présente donc une étude qui teste et valide un protocole d'observation des pratiques enseignantes en classe dans l’enseignement supérieur. Ancrés dans les modèles théoriques de l'enseignement secondaire, les résultats d'une première analyse théorique ont permis de distinguer quatre catégories clés de pratiques enseignantes : la gestion de classe, le soutien socio-émotionnel, la structuration des activités d'apprentissage et l'activation cognitive ; et de proposer des indicateurs adaptés à l’enseignement supérieur. Une seconde analyse empirique a été menée sur l’observation systématique de 56 enseignantes et enseignants pendant une séance cours. Les résultats en cours permettront de vérifier les propriétés psychométriques de l'outil (fiabilité, validité, analyses factorielles). Nous discuterons des perspectives futures pour mieux aborder le rôle des enseignant·es dans des recherches ultérieures.

La réussite étudiante est un terme polysémique dont le manque de définition peut engendrer des difficultés sur le plan de la recherche, mais également concernant l’efficacité des actions de soutien mises en œuvre sur le terrain. Afin de pallier cette limite, ce cours propose d’aborder les différentes conceptions de la réussite étudiante, leurs limites et implications respectives. Au terme de ce cours, les participants et participantes auront développé une vision plus explicite et nuancée de la réussite étudiante et pourront également mieux appréhender les différents points d’attention méthodologiques et pragmatiques qui sous-tendent l’analyse de cette question dans la recherche scientifique.

Présentation à destination des professionnels du CPAS d'Ixelles afin de traiter de la question de la transition vers l'enseignement supérieur et de ses enjeux dans le contexte Belge Francophone.

La transition vers l’enseignement supérieur est une période éprouvante pour une majorité d’étudiants. Une grande diversité d’actions de soutien a vu le jour ces 30 dernières années. Cependant, il est difficile de catégoriser ces pratiques et l’évaluation rigoureuse de leurs effets reste trop rare. Le but de cet article est d’apporter une proposition de clarification conceptuelle et méthodologique venant pallier ces deux limites actuelles. Premièrement, une réflexion théorique couplée à l’analyse concrète de 60 pratiques d’accompagnement permettra de proposer un référentiel commun de classification. Deuxièmement, plusieurs pistes de soutien à la conceptualisation d’évaluation rigoureuse d’une pratique d’accompagnement de l’étudiant seront présentées.

Les politiques européennes et internationales inscrivent leurs stratégies éducatives dans une perspective de démocratisation de l’enseignement supérieur toujours plus importantes. En d’autres termes l’impératif est de permettre à un grand nombre de jeunes présentant des profils de plus en plus variés d’entrer et de réussir dans l’enseignement supérieur. Bien que la démocratisation de l’accès soit aujourd’hui effective, avec une massification de plus en plus forte, cela signifie-t-il que la démocratisation de la réussite a été atteinte ? La réussite dans l’enseignement supérieur est-elle donc plus égalitaire que par le passé ? Cette conférence propose de répondre à ces deux questions en questionnant les notions de réussite et d’égalité au travers d’une analyse des politiques éducatives et de la recherche dans le domaine. Cette conférence sera l’occasion de questionner la façon dont l’enseignement supérieur pourrait concrètement accompagner le jeune dans sa réussite tout en composant avec les impératifs politiques et les nouveaux enjeux éducatifs (inclusion, démocratisation…). L’ensemble des propos tenus seront ancrés dans la littérature scientifique en psychologie de l’éducation abordant les questions de transition vers l’enseignement supérieur. De plus, une analyse plus importante sera réalisée des politiques éducatives belges et européennes. L’objectif de la communication sera donc de fournir un cadre structurant de réflexion permettant de porter un regard plus nuancé sur les questions de réussite dans le supérieur.

Face aux enjeux d’expansion de l’enseignement supérieur, les questions d’égalité d’accès et de réussite restent majeures pour la recherche et le terrain. Une grande énergie est d’ailleurs déployée pour tenter d’améliorer cette problématique, mais sans parvenir à induire de changements majeurs dans les tendances lourdes d’échecs et d’abandons en place depuis plus de vingt ans. Au moyen de la littérature récente en sciences de l’éducation, cet article propose d’analyser les raisons de cette relative inertie et de comprendre en quoi les enjeux de réussite se déclinent autour de différents facteurs d’inégalité. En conclusion, cet article offre plusieurs pistes de réflexion sur une approche plus équitable de l’accompagnement à la réussite qui invite à faire évoluer notre analyse vers un écosystème d’accompagnement de l’étudiant·e combinant méthode pédagogique et soutien à la réussite.

La question de la réussite dans l’enseignement supérieur est au cœur des préoccupations politiques, sociales et scientifiques, et ce depuis de nombreuses années. En cause, des taux d’échec et d’abandon élevés dans de nombreux pays européens qui peinent à être infléchi malgré les changements politiques et évolutions décrétales. Une des explications de cette difficulté à résorber un taux d’échec trop important peut se situer dans notre conception, parfois trop externalisée de l’accompagnement à la réussite. L’aide à la réussite est souvent cantonnée à la mise en place de dispositifs d’accompagnement non intégrés à son programme de cours et visant uniquement à soutenir l’étudiant dans le développement de ses compétences académiques et disciplinaires. Cependant, plusieurs études récentes montrent qu’une piste prometteuse d’amélioration de l’accompagnement de l’étudiant se situerait dans l’intégration de la question de la réussite étudiante au sein même du programme de l’étudiant (Mouhib, 2018). L’aide à la réussite ne serait donc plus un ensemble d’actions isolées et externes, mais plutôt une composante primordiale de la conception même du programme de cours et des pratiques enseignantes. Ce symposium a pour volonté de discuter plus avant cette conception de l’accompagnement de l’étudiant. Au travers des cinq présentations, le symposium mettra en relation différentes actions constituant autant de pistes de réflexion pour intégrer la question de la réussite étudiante au sein des programmes de cours. Trois présentations discuteront l’efficacité de dispositifs d’accompagnement directement intégrés à l’horaire de l’étudiant. Bournaud et Pamphile présenteront la conception et l’analyse d’un dispositif obligatoire d’accompagnement dans l’appropriation de stratégies d’apprentissages adaptées à l’université. Huart et ses collègues discuteront en détail des effets d’une approche tridimensionnelle du mentorat mis en place auprès de sept établissements de l’enseignement supérieur belge. Dejean et Carlier d'Odeigne discuteront à leur tour de deux dispositifs complémentaires construits en parallèle : l’un concernant le développement de l’autorégulation chez les étudiants et l’autre décrivant l’enrôlement et la formation des assistants dans ce dispositif. Deux présentations adopteront une autre posture concernant l’approche intégrée de l’accompagnement à la réussite. Stevens et De Clercq, présenteront les effets une pratique d’accompagnement à la réflexivité directement intégré dans un cours. Leroy et ses collègues détailleront quant à eux la mise en place d’un cours, de trois ans, spécifiquement consacré à l’accompagnement de l’étudiant dans son métier d’étudiant et sa réflexion professionnelle. Cette dernière présentation se focalisera également sur la question de l’évaluation d’un cours avec de telles finalités. L’ensemble des communications seront plus largement débattues avec l’audience avec l’apport spécifique de Cathy Perret de l’université de Bourgogne qui sera notre discutant pour ce symposium. Ce débat permettra d’étendre notre conception de l’accompagnement de l’étudiant et de proposer des pistes concrètes d’intégration de l’accompagnement de l’étudiant au sein de son programme de cours. Mots clefs : Dispositif d’accompagnement, aide aux apprentissages, première année de l’enseignement supérieur, réussite universitaire, approche programme.

L’enseignement supérieur (ES) poursuit son expansion dans tous les pays de l’OCDE, en réponse à de nouvelles demandes économiques et sociales (Gale & Parker, 2014). Néanmoins, le taux d’échec reste élevé et inégalement répartis selon l’origine sociale et les performances antérieures des étudiants, ce qui contribue au maintien des inégalités sociales (Rodriguez-Hernandez, Cascallar & Kyndt, 2020). Si de nombreuses études se sont intéressées à la réussite des étudiants, la plupart portent sur des facteurs individuels (Schneider & Preckel, 2017). Au-delà de ces facteurs, plusieurs chercheurs mettent en avant l’importance de considérer l’impact de l’environnement d’apprentissage (Richardson, Abraham & Bond, 2012). Cependant, très peu d’études proposent une analyse fine des effets des dimensions des pratiques d’enseignement sur la réussite des étudiants de l’ES. En revanche, les effets de pratiques d’enseignement sur la réussite ont déjà été analysés de façon systématique et rigoureuse dans le contexte de l’enseignement obligatoire (EO) (Allen et al., 2013 ; Lipowsky et al., 2009). Plusieurs modèles multidimensionnels exhaustifs des pratiques d’enseignement ont été proposés (Pianta & Hamre, 2009 ; Praetorius, Klieme, Herbert, & Pinger, 2018). En outre, les recherches menées dans l’EO indiquent que certaines pratiques d’enseignement ont pour effet de réduire les écarts de réussite liés à l’origine sociale et aux performances antérieures des élèves (Bissonnette, Richard, Gauthier & Bouchard, 2010 ; Crosnoe et al., 2010). Notre objectif est de mieux comprendre la réussite des étudiants de l’ES en considérant les pratiques d’enseignement conjointement avec les facteurs individuels des étudiants. Nous allons également identifier les pratiques qui aident les étudiants les plus défavorisé à réussir. Cette meilleure compréhension des écarts de réussite permettra de réduire les disparités inégales entre les étudiants et de développer une université plus inclusive. Comme il n’existe aucun modèle exhaustif et convaincant des pratiques d’enseignement de l’ES, nous allons concevoir un modèle théorique des pratiques d’enseignement de l’ES, qui se base théoriquement sur deux modèles de l’EO et empiriquement sur les récentes recherches ayant analysé les pratiques d’enseignement dans l’ES. La conceptualisation de ce modèle fait l’objet de cette présentation. Notre communication discutera des cadres théoriques de l’EO mobilisés et du modèle créé pour l’ES en montrant comme s'opèrent les adaptions pour un modèle dans l’ES. Nous conclurons en présentant les premières lignes directrices pour construire un instrument d’observation des pratiques d’enseignement et le valider.

Le passage de l'enseignement secondaire à l'enseignement universitaire constitue une transition complexe pour l'étudiant·e qui résulte encore trop souvent en un échec ou un abandon en fin de première année. Cependant, plusieurs leviers d'actions, issus des recherches en psychologie de l'éducation et des théories de la transition, peuvent être identifiés afin de faciliter ce passage vers l'enseignement universitaire. Cette intervention propose de réfléchir cette question de la transition en exposant un ensemble de travaux de recherches permettant d'aborder les enjeux de cette transition, l'importance de l'hétérogénéité des publics et des contextes et le rôle relatifs de l'institution dans l'adaptation de l'étudiant·e. Les différentes recherches combinées permettront de poser un regard critique et dynamique sur le processus d’ajustement au contexte universitaire et sur la notion même de réussite. En fin d’intervention une discussion sera menée avec l’audience sur la spécificité su système français et la façon dont il peut se nourrir des résultats issus de la recherche en psychologie de l’éducation.

Actuellement, il n’existe pas de modèle théorique et conceptuel convaincant des pratiques d’enseignement de l’ES permettant d’analyser l’effet précis et spécifique des pratiques d’enseignement sur le processus de réussite de l’étudiant. Les objectifs de cet article théorique sont donc de proposer une conceptualisation des pratiques d’enseignement adapté à l’ES s’associant à un modèle d’analyse pragmatique. Ancré dans les modèles théoriques de l’enseignement obligatoire les résultats de l’analyse théorique ont permis de distinguer à quatre catégories clefs de pratiques d’enseignement. Cette taxonomie a été confronté aux recherches empiriques de l’enseignement supérieur afin d’en ajuster la signification et les mesures. Ce travail vise à permettre, dans de futures recherches, d’analyser l’effet précis des pratiques sur la réussite et l’apprentissage de l’étudiant. La discussion conclusive reviendra sur les interrogations posées par ce modèle et de la façon de le décliner en un outil d’observation systématique des pratiques d’enseignement.

Discussion du symposium intitulé: Lutter contre l’isolement et le décrochage à l’université: Facteurs soutenant l’entraide entre enseignant·es et étudiant·es

La transition de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur est une étape complexe pour le jeune qui est amené à affronter un ensemble de défis tout en développant son nouveau statut d’étudiant (De Clercq & Perret, 2020). D’ailleurs un grand nombre d’étudiants peinent à surmonter ces obstacles à la transition ce qui se traduit par un taux d’échec élevé en première année de l’enseignement supérieur. Dans le contexte belge francophone, environ 60% des étudiants échouent leur première année dont 25% d’entre eux abandonnent et quitte l’enseignement supérieur (Brunet et al., 2021). Afin de contrer cette situation alarmante, de nombreux moyens ont été mis en place pour accompagner l’étudiant dans cette transition. Cependant, plusieurs limites à ces accompagnements peuvent être pointées. Premièrement, les effets des accompagnements proposés sont encore trop peu évalués (Stes et al., 2010). Deuxièmement, la vision même de la réussite étudiante est encore trop souvent cantonnée à la notion de performance ou de validation de crédits (Annoot et al., 2019). Troisièmement, l’accompagnement à la réussite est essentiellement vu comme un élément à traiter pendant la première année de l’enseignement supérieur alors qu’un grand nombre de facteurs de réussite se travaillent avant l’entrée dans l’enseignement supérieur (Canzittu, 2019 ; De Clercq, 2019). Pour palier ces trois limites, ce symposium propose d’étendre notre regard sur la réussite dans l’enseignement supérieur. Pour ce faire une première présentation viendra proposer un cadre clair d’identification des différentes formes d’accompagnement et des différentes facettes de la réussite ; étendant entre autres le concept au soutien de l’étudiant dans son orientation scolaire et professionnelle. Une deuxième présentation présentera ensuite la façon d’accompagner l’étudiant dans son orientation pendant la première année à l’université ainsi que sa relation avec sa réussite et sa persévérance. Une troisième présentation viendra clôturer l’analyse en présentant les effets d’un dispositif d’accompagnement à l’orientation visant à accompagner les jeunes dans leur développement personnel et professionnel dans l’enseignement obligatoire. Au moyen des trois présentations notre discutant questionnera l’audience sur les frontières du concept de réussite, les politiques d’accompagnement à la réussite et à l’orientation et l’analyse des effets des actions mises en place.

L’enseignement supérieur (ES) poursuit son expansion dans tous les pays de l’OCDE, en réponse à de nouvelles demandes économiques et sociales. Néanmoins, les taux d’échec et d’abandon restent élevés et marqués par des inégalités. Si de nombreuses études se sont intéressées aux facteurs liés à la réussite académique des étudiants, la plupart portent sur des facteurs individuels. Au-delà de ces facteurs, plusieurs chercheurs mettent en avant l’importance de considérer l’impact de l’environnement d’apprentissage sur la réussite. Cependant, très peu d’études prennent en compte la variabilité des pratiques d’enseignement et proposent une analyse fine des effets des dimensions des pratiques d’enseignement sur la réussite académique des étudiants de l’ES. Notre thèse vise à mieux comprendre la réussite académique des étudiants de l’ES, en considérant les pratiques enseignantes conjointement avec les facteurs individuels des étudiants. Pour ce faire, nous nous appuierons sur les analyses systématiques et rigoureuses des pratiques d’enseignements tel qu’elles ont été largement étudiées, dans le contexte de l’enseignement obligatoire (EO). Nous tenterons d’élaborer un modèle des pratiques enseignantes en nous référant à deux cadres conceptuels de l’EO : le Three Basic Dimensions model et le Classroom Assessment Scoring System. Le projet s’articule autour de trois études. La première étude vise à valider un outil d’observation systématique des pratiques d’enseignement adapté à l’ES. La deuxième étude a pour objectif de tester, via des analyses multiniveaux, les effets directs des dimensions des pratiques sur la réussite académique des étudiants de l’ES. La troisième étude vise à tester les effets modérateurs de l’origine sociale et des performances antérieures des étudiants.

Cette présentation abordera la problématique de la transition vers l’enseignement supérieur. En effet, dans de nombreux pays européen, le passage de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur constitue une transition complexe pour l’étudiant·e qui résulte encore trop souvent en un échec ou un abandon en fin de première année. Cependant, plusieurs leviers d’actions, issus des recherches en psychologie de l’éducation et des théories de la transition, peuvent être identifiés afin de faciliter ce passage vers l’enseignement supérieur. Cette intervention propose de réfléchir cette question de la transition en exposant un ensemble de travaux de recherches belges francophones permettant d’aborder les enjeux de cette transition et l’importance de l’hétérogénéité des publics et des contextes dans cette question. De plus, la perspective très individualiste de la psychologie de l’éducation sera également discutée afin de la remettre en perspective avec le rôle que peut jouer l’institution dans ce processus de transition. Les différentes recherches combinées permettront de poser un regard critique et de dresser un portait global du processus d’ajustement au contexte de transition vers l’enseignement supérieur. Une discussion sera menée avec l’audience afin d’échanger sur les spécificités du système suisse afin de comprendre comment les recherches théoriques peuvent s’appliquer aux réalités de terrain.

Cette présentation abordera la problématique de la transition vers l’enseignement supérieur. En effet, dans de nombreux pays européens, le passage de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur constitue une transition complexe pour l’étudiant·e qui résulte encore trop souvent en un échec ou un abandon en fin de première année. Cette réalité est particulièrement prégnante en Belgique avec un système éducatif très ouvert. Cependant, plusieurs leviers d’actions, issus des recherches en psychologie de l’éducation et des théories de la transition, peuvent être identifiés afin de faciliter ce passage vers l’enseignement supérieur. Cette intervention propose de réfléchir cette question de la transition en exposant un ensemble de travaux de recherches permettant d’aborder les enjeux de cette transition et l’importance de l’hétérogénéité des publics et des contextes. Plus précisément, nous discuterons du rôle de l’enseignant·e dans l’accompagnement à la réussite et de la façon dont il peut agir efficacement sur cette dernière.

Les jeunes qui terminent leurs études secondaires et commencent des études supérieures vivent une période de transition très intense. Mikaël De Clercq, chercheur à l'ARES (Académie de Recherche et d'Enseignement Supérieur) et professeur-invité à l'UCLouvain, étudie dans sa thèse les différents éléments qui facilitent (ou non) la transition secondaire-supérieur et favorisent la réussite, tels que le background, la confiance en ses capacités, l’engagement dans la tâche et la motivation. La conférence a lieu dans le cadre du Salon SIEP de Bruxelles. Elle sera animée par Bénédicte Chevalier, conseillère et animatrice au SIEP Bruxelles. En pratique : Rendez-vous à Tour & Taxis (avenue du Port; 1000 Bruxelles) - Samedi 26/11 à 11h30 (SALLE 1) - Inscription gratuite sur https://salons.siep.be/.../bruxelles/entree-et-inscription Le programme des conférences du Salon SIEP peut être consulté sur https://salons.siep.be/.../consulter-le.../conferences Rendez-vous sur l'évènement Facebook sur Salon SIEP pour découvrir le programme et les exposants : https://www.facebook.com/events/647480650292188 Voir moins

Depuis 2012, l’accompagnement de l’étudiant dans la maitrise de son métier d’étudiant et dans la construction progressive de son projet professionnel a été structurellement intégré au programme de bachelier en sciences psychologiques et de l’éducation via le cours intitulé « Projet de formation ». En tant qu’activité d’enseignement créditée par des ECTS, une évaluation sommative des acquis de l’étudiant est requise. L’efficacité de ce cours a été documentée préalablement dans la littérature scientifique. Toutefois, la question de l’évaluation sommative est restée en suspens. Celle-ci doit s’aligner avec les acquis d’apprentissage visés en termes développement du métier d’étudiant et de construction du projet professionnel. Initialement, un travail écrit était demandé, en fin de Bachelier. Celui-ci était perçu comme peu utile par les étudiants et chronophage par l’équipe pédagogique. Une modification majeure a donc été apportée au dispositif en 2017 pour adopter un format de présentation orale individuelle appelée « Mon projet en 180 secondes ». La communication au colloque de l’AIPU présentera l’évolution de l’évaluation sommative de Projet de formation. Elle se centrera, ensuite, sur l’analyse des données récoltées par questionnaire auprès de 89 étudiants de fin de bachelier pour évaluer les effets perçus de l’activité Mon projet en 180 secondes, sur le renforcement du métier d’étudiant et sur le développement du projet professionnel. La discussion portera sur les bénéfices d’une telle activité d’évaluation sommative et sur les potentielles difficultés de son implémentation. Les perspectives ouvertes par cette recherche permettront également de proposer des applications pratiques concrètes transférables à d’autres contextes d’enseignement supérieur.

La transition vers l’enseignement supérieur est une période éprouvante pour une majorité d’étudiants (De Clercq, 2019). En Belgique, des taux d’abandon et d’échec stables de 22% et 60% en fin de première année peuvent être constatés (Brunet, Dujardin, Louis, O'Dorchai, & Dehon, 2021). Pour lutter contre cette problématique, une grande diversité d’actions de soutien a vu le jour ces trente dernières années. Cependant, il est aujourd’hui difficile de catégoriser ces pratiques (Perret, 2014), l’évaluation rigoureuse de leurs effets reste trop rare (Stes et al., 2010) et la vision même de réussite académique manque de clarté (Annoot et al., 2019). Le but de cet article est d’apporter une proposition de clarification conceptuelle et méthodologique venant pallier ces trois limites actuelles. Premièrement, une réflexion théorique couplée à l’analyse systématique de 60 pratiques d’accompagnement permettra de proposer un référentiel commun de classification et de visée d’action. Ce référentiel proposera une clarification conceptuelle des types d’actions menées et des visées de ces dernières (compétences méthodologiques, disciplinaires, de gestion de soi, de développement du projet personnel et professionnel…). Deuxièmement, plusieurs pistes de soutien à la conceptualisation d’évaluation rigoureuse d’une pratique d’accompagnement de l’étudiant seront présentées sur base de l’analyse des difficultés d’évaluation des pratiques issues des entretiens réalisés avec 10 accompagnateurs de la réussite. Troisièmement, les résultats des deux premiers volets permettront d’apporter une réflexion théorique sur la définition de réussite dans l’enseignement supérieur tentant de dépasser la simple notion de performance ou de validation de crédits. Ensemble ces trois volets offriront une discussion large sur l’accompagnement de l’étudiant dans l’enseignement supérieur et les pistes futures d’amélioration de ce dernier.

Les processus de transition et d’adaptation au monde universitaire, ainsi que l’orientation vers le monde professionnel constituent des défis majeurs pour les étudiants universitaires. Face à cette problématique, de nombreux dispositifs de soutien ont été proposés par les universités. Cependant, leur impact n’a pas souvent été évalué. L’objet de cette recherche vise précisément à présenter les résultats de l’évaluation d’un dispositif de soutien au projet d’études et au projet d’insertion socioprofessionnelle : le dispositif « Projet de formation ». Cette évaluation a été réalisée auprès de deux cohortes d’étudiants, à trois ans d’intervalle, selon trois niveaux d’analyses, inspirés du modèle d’évaluation de Kirkpatrick et Kirkpatrick. Les résultats de cette étude montrent une amélioration significative des bénéfices perçus du dispositif ainsi qu’une augmentation rapportée du transfert des compétences acquises. Après avoir situé les limites de notre étude, nous évoquons quelques perspectives au regard de l’approche évaluative employée. Transition and adjustment to the academic life, as well as vocational orientation, are major challenges for university students. In order to address these issues, many support activities are proposed by universities. However, their actual impact on students is overlooked. The aim of this research is to present the results of an evaluation of a, activity, called “projet de formation” which supports both students’ academic adjustment and vocational orientation. This evaluation was carried out with two cohorts of students, three years apart, and according to three levels of analysis that are derived from Kirkpatrick and Kirkpatrick’s assessment model. The results of this study show a significant increase in the perceived benefits of the activity, as well as a reported increase in the transfer of acquired skills. After pointing out the limitations of our study, we discuss perspectives for future research on the evaluative approach that is used.

Conférence plénière d'ouverture de la 9ième journée pédagogie et numérique organisée par l'Université catholique de l'Ouest. Présentation en quatre temps permettant de situer les enjeux de l'accompagnement de l'étudiant, de réfléchir à la façon d'accompagner l'étudiant, aux trois principaux points de vigilance dans le processus d'accompagnement et sur la façon de proposer une approche concertée de l'accompagnement tendant vers un écosystème d'accompagnement.

table ronde organisée sur la question du processus de développement du rôle d'étudiant·e universitaire.

Un décret fixant les finalités et les objectifs de la formation initiale des enseignants a été voté en 2019. Ce décret définit notamment que les futurs enseignants doivent acquérir des compétences professionnelles définies en termes de savoir-être (FWB, 2019a). Afin d’accompagner les étudiants dans le développement de ces savoir-être un dispositif de soutien a été mis en œuvre sous la forme d’un écosystème d’apprentissage rassemblant un grand nombre d’outils technologiques et pédagogiques hybrides (Borruat et al., 2012). En collaboration avec l’académie de rechercher et de l’enseignement supérieur (ARES), une évaluation quantitative a été menée auprès des trente-deux étudiants de B.1 instituteur préscolaire ayant vécu ce dispositif. Dans un premier temps, sur base d’un questionnaire complété par les étudiants à l’entame de second quadrimestre, l’évaluation a tenté de comprendre les caractéristiques du public cible, leur satisfaction par rapport au dispositif, l’atteinte des visées du dispositif. Dans un second temps, les données issues du questionnaire ont été couplées à l’analyse de leurs performances. Ces performances sont mesurées grâce à l’évaluation d’un portfolio témoignant des situations d’apprentissages vécues durant leur première année de formation. Pour évaluer les compétences réflexives, nous avons eu recours à une grille d’évaluation inspirée par Housen & Pirard (2020). Enfin, nous avons comparé des compétences réflexives objectivées avec un groupe contrôle de 18 étudiants n’ayant pas vécu le dispositif. En adoptant un recul critique sur la procédure évaluative réalisée, nous pouvons identifier ses forces qui sont la construction d’une analyse rassemblant la majorité des étudiants concernés, basées sur des échelles validées et fiables et combinant informations autorapportées et compétences objectives. Au travers de ce design, nous avons été en mesure de quantifier l’impact du dispositif sur les différents niveaux d’analyse de la grille d’évaluation de Kirkpatrick et Kirkpatrick (2006) adapté aux dispositifs d’accompagnement pédagogique de l’enseignement supérieur (De Clercq et al., 2016).

The characterization of a moving hydrodynamic system such as LNAPL pollution is traditionally carried out by taking samples of soil and water. This sampling requires drilling before an analysis period that can be relatively long. Geophysics, as a non-invasive method whose signals respond to variations in the physical properties of the subsoil, is a solution for filling the information gap between two measurement points. This approach makes it possible to integrate a temporal dimension with the multiplication of data acquisition campaigns. The GARLIC project, presented in this manuscript, is interested in the Geophysics Applied to the Rehabilitation of Contaminated Sites. This subject is a logical continuation of a previous thesis, carried out on the same study site and whose objective was to develop a geophysical and geochemical methodology applied to the characterization of a site contaminated by hydrocarbons. In order to best characterize very heterogeneous hydrocarbon pollution, the project was limited to the study of an area of one hectare. The determination of the geological properties of the area made it possible to characterize the variations in LNAPL thickness in the wells. The latter varies with the tides, but especially on the scale of the lunar cycle (28 days) with a greater quantity of hydrocarbons observed during low tidal coefficients. The integration of the temporal variability of the water table, under the influence of the tidal range, is made possible by carrying out cross pumping. This methodology allowed the hydrodynamic characterization of the aquifer and the definition of the coefficients of permeability and storativity Geophysical measurements, using traditional surface methods, do not allow precise characterization of LNAPL variations in the soil over time; the project is oriented towards intrusive geophysical measurements, notably with the realization of electrical resistivity measurements in three dimensions, with electrodes located at depth. The characterization of the electrical resistivity signal of the presence of hydrocarbons in the mobile phase was apprehended in a three-dimensional way in an experimental cubitainer. The measurements carried out over an area of 225 m² validated these observations with the presence of a layer of electrical resistivity greater than 73 Ω.m correlating the presence of LNAPL in the wells.., La caractérisation d’un système hydrodynamique en mouvement tel qu’une pollution en LNAPL est traditionnellement réalisée par prélèvements d’échantillons de sol et d’eau. Cet échantillonnage nécessite la réalisation de forages avant un délai d’analyse pouvant être relativement long. La géophysique, en tant que méthode non invasive dont les signaux répondent aux variations des propriétés physiques du sous-sol, est une solution permettant de combler le manque d’informations entre deux points de mesures. Cette approche permet d’intégrer une dimension temporelle avec la multiplication des campagnes d’acquisitions de données. Le projet GARLIC, présenté dans ce manuscrit, s’intéresse à la Géophysique Apppliquée à la Réabilitation des sItes Contaminés. Ce sujet s’inscrit comme suite logique d’une précédente thèse, réalisée sur le même site d’étude et dont l’objectif était de développer une méthodologie géophysique et géochimique appliquée à la caractérisation d’un site contaminé par des hydrocarbures. Dans le but de caractériser au mieux une pollution en hydrocarbures très hétérogène, le projet s’est limité à l’étude d’une surface d’un hectare. La détermination des propriétés géologique de la zone a permis de caractériser les variations d’épaisseurs de LNAPL dans les puits. Cette dernière varie au gré des marées, mais surtout à l’échelle du cycle lunaire (28 jours) avec une quantité d’hydrocarbures plus importante observée lors des bas coefficients de marnage. L’intégration de la variabilité temporelle de la nappe, sous l’influence du marnage, est permise par la réalisation de pompages croisés. Cette méthodologie a permis la caractérisation hydrodynamique de l’aquifère et la définition des coefficients de perméabilité et de storativité. Les mesures géophysiques, au moyen des méthodes traditionnelles de surface, ne permettent pas de caractériser avec précision les variations de LNAPL dans le sol au cours du temps ; le projet s’est orienté vers des mesures géophysiques intrusives, avec notamment la réalisation de mesures de résistivités électriques en trois dimensions, avec des électrodes situées en profondeur. La caractérisation du signal de résistivité électrique de la présence d’hydrocarbures en phase mobile a été appréhendée de façon tridimensionnelle dans un cubitainer expérimental. Les mesures réalisées sur une zone de 225 m² ont validé ces observations avec la présence d’une couche de résistivité électrique supérieure à 73 Ω.m corrélant la présence de LNAPL dans les puits.

MISE EN PERSPECTIVE DES PREMIERS RÉSULTATS DE L"ÉTUDE EXPLORATOIRE DES OBSTACLES À LA TRANSITION UNIVERSITAIRE SELON LE VÉCU D’ÉTUDIANTS FRANÇAIS ET BELGES" AU REGARD DES 3 PUBLICS PRINCIPAUX DE L'AIPU FR : LES CHERCHEURS EN ÉDUCATION, LES PRATICIENS, LES COLLABORATEURS PÉDAGOGIQUES

International audience; Between the Mesozoic-Cenozoic Paris Basin rich in silicified rocks, limestones and sandstones, and the Eifel region providing volcanic rocks, the Paleozoic massif of the Ardennes has been exploited for quern and millstone manufacturing from the Neolithic through the Modern Era. For some years, a French-Belgian team of archaeologists and geologists is investigating the production, distribution and utilization of this underestimated group of archaeological objects.The recent development of preventive archaeology generates large volumes of data from qualitative archaeological contexts that can provide new insights in the socio-economic organization of past societies. From a petrographical point of view, the determination of the geomaterials allows to identify their geological origins and geographical provenances.Additionally, indices of abandoned quern and millstone quarry locations are provided by the collection and analysis of historical and archaeological observations. The mapping of the geological and geographical provenances and the multiple consumption sites on which the grinding implements occur, give us an idea of the ancient distribution networks and of the potential factors that govern it.; Entre le Bassin parisien méso-cénozoïque fournissant abondamment meulières, calcaires et grès, et l'Eifel riche en roches volcaniques vacuolaires, le Massif ardennais paléozoïque a été exploité pour la production de meules à grain depuis le Néolithique jusqu'à l'époque moderne, voire contemporaine. Accompagnant une dynamique européenne forte, une équipe franco-belge de géologues et d'archéologues étudie de manière pluridisciplinaire et diachronique la production, la diffusion et l'utilisation de ces objets archéologiques méconnus. Le développement récent de l'archéologie préventive permet de les analyser au sein des sites de consommation, fournissant de riches résultats en matière d'organisation socio-économique des sociétés. Sur le plan pétrographique, la discrimination des faciès de roches meulières par les géologues du groupe permet la reconnaissance de leur origine géologique et géographique. Le recensement d'observations historiques et archéologiques anciennes livre des indices pour retrouver les carrières d'extraction des meules. La cartographie de ces points d'origine d'une part et des sites de consommation d'autre part nous offre aujourd'hui une bonne compréhension de leurs circuits de diffusion et permet de rechercher les facteurs qui peuvent régir cette distribution au cours du temps.

Cet atelier s’attèlera à réfléchir la place de la préparation disciplinaire et méthodologique du jeune dans son orientation. Cette réflexion sera initiée au travers des recherches et théories centrées sur la transition de l’enseignement secondaire vers l’enseignement supérieur. Plus précisément, le débat s’animera autour des activités préparatoires de soutien du jeune dans son orientation se basant sur le rôle respectif des compétences pré-requises et des comportements adaptatifs du jeune en transition. Cette réflexion sera enrichie par une sélection de trois outils concrets de soutien.

International audience; Transition to Higher Education constitutes a challenging adjustment step for students that deserves major investigation. Yet, the transition obstacles are still overlooked. Most of international studies focused on individual predictors of adjustment and consider transition to Higher Education as a universal and invariant process. However, contextual characteristics of educational environment should be considered because they don’t imply the same requirements for adjustment. In order to address this limitation, this paper realized an exploratory comparison of first year student experience between a French and a Belgian university. The results highlighted similarities and important changes in student’s experience. For example, girls from underprivileged background tend to express more difficulties in Belgium and more important program differences were observed in France. The discussion and future perspective propose new rationales to address context diversity in Higher Education.; La transition universitaire est une période ponctuée de défis que l’étudiant devra pouvoir relever pour s’adapter à son nouvel environnement. Alors que l’analyse concrète des obstacles à la transition reste encore trop peu développée dans la littérature scientifique ; la plupart des études se concentrant sur les déterminants centrés sur l’étudiant, la transition universitaire est généralement considérée comme un processus universel et invariant entre les pays et les établissements. Néanmoins, les particularités nationales et institutionnelles laissent présager que les contextes de transition seraient spécifiques et n’impliqueraient pas toujours exactement les mêmes défis d’adaptation. Afin de répondre à ces limites, cet article propose de réaliser une comparaison exploratoire du vécu des étudiants entre une université française et une université belge et d’étudier les caractéristiques des deux contextes qui se distinguent en regard des obstacles perçus par les étudiants lors de leur transition universitaire. Les analyses montrent des similitudes mais également d’importantes différences telles qu’une plus grande perception d’obstacles pour les femmes d’un niveau socio-économique faible dans le cas belge et de plus fortes différences entre les secteurs d’études dans le cas français. La discussion proposée en fin d’article est enrichie par une présentation de perspectives futures pour faire avancer le débat sur l’impact de la diversité de contextes dans l’enseignement supérieur.

International audience; En Belgique francophone comme en France, deux pays où l'entrée à l'université n'était pas conditionnée par un processus de sélection jusqu'à une période récente, la question de l'échec en 1ère année s'est constitué en enjeu politique ayant conduit à l'introduction de dispositifs de soutien pour faciliter la transition vers le monde universitaire, cette transition étant stimulante pour les jeunes mais aussi difficile compte tenu des multiples aspects nouveaux à gérer par l'étudiant (Credé et Niehorster (2012). Un grand nombre d'étudiants n'arrive pas à surmonter les obstacles et échoue ou abandonne leur formation (Torenbeek, Jansen, & Hofman, 2010). Ce processus d'adaptation aux obstacles est décrit par Coulon (1997) comme l'apprentissage du ® métier d'étudiant ¯. Pour comprendre cette problématique, nombre d'études ont adopté une perspective centrée sur l'étudiant ; se concentrant sur l'identification des principaux prédicteurs individuels de la réussite et de la persévérance de l'étudiant (cf. Dupont, De Clercq, & Galand, 2016 & ; Duguet, Le Mener & Morlaix, 2016). Ainsi, plusieurs facteurs tels que le passé scolaire, le niveau socioéconomique, la motivation et les stratégies d'apprentissage ont été identifiés comme des prédicteurs de la réussite et de la persévérance de l'étudiant (Richardson, Abraham, & Bond, 2012). Cependant, peu d'études ont adoptées une perspective centrée sur les obstacles inhérents à la transition. Or l'analyse rigoureuse de ces obstacles permettrait de mieux comprendre les défis concrètement vécus par l'étudiant lors de cette première année et d'offrir une vision plus claire des différents enjeux de l'ajustement académique (Noyens, Donche, Coertjens, & Van Petegem, 2017). Récemment, des chercheurs allemands et belges ont cherché à mieux connaître ces obstacles grâce à une taxonomie quadridimensionnelle des obstacles vécus par l'étudiant lors de la transition vers l'université (Trautwein & Bosse, 2017 ; De Clercq, Van Meenen & Frenay, 2020), les obstacles étant personnels, sociaux, de contenu et organisationnels Grâce à un échantillon composé de plus de 600 étudiants de première année issus de Belgique francophone et de France, cette communication présente la particularité des obstacles vécus en fonction des caractéristiques d'entrée de l'étudiant et de son système éducatif : les différences de vécu seront analysées en fonction du pays, du secteur d'étude, du genre, du niveau socio-économique et du passé scolaire. Sans négliger les questionnements sur la mesure objective des obstacles, les résultats de cette étude permettront d'identifier les difficultés spécifiques vécues par les étudiants de fournir des pistes d'actions pour faciliter cette transition pour un public étudiant de plus en plus hétérogène (Winstone & Hulme, 2019).

Le vécu de la première année à l’université est un sujet qui a été largement étudié dans la littérature en sciences de l’éducation. La plupart des études ont tenté de comprendre la façon dont un étudiant s’ajustait au contexte universitaire en essayant d’identifier les déterminants de sa réussite et de sa persévérance. Une grande place a donc été laissée à la compréhension du processus d’ajustement interne de l’étudiant en termes social, motivationnel, cognitif et comportemental. Cependant, l’analyse des difficultés précises inhérentes à la confrontation avec le nouveau contexte de transition universitaire a été peu étudiée dans la littérature. Afin de dépasser cette limite, cette étude présente l’adaptation et l’analyse de la qualité psychométrique du questionnaire des obstacles académiques (QoA) issus des travaux de Trautwein & Bosse (2017) offrant une taxonomie détaillée des difficultés rencontrées par l’étudiant lors de la première année à l’université. Une version française du questionnaire a donc été élaborée par traduction « inversée ». La validité a ensuite été analysée sur un échantillon de plus de 1200 étudiants issus de plusieurs programmes d’études et sollicités à deux temps de mesure. Au travers d’analyses factorielles exploratoires et confirmatoires, la structure du questionnaire en 10 facteurs a été validée. Des analyses de fiabilité ont également pu permettre de juger de la cohérence interne des différents facteurs. Finalement, la validité prédictive des mesures a été éprouvée en analysant l’impact des obstacles académiques sur la motivation, l’intégration et la réussite des étudiants. Les atouts de ce questionnaire et les implications de ces résultats pour les recherches en sciences de l’éducation sont discutés à la fin de cet article.

Présentation de l'état d'avancement du projet horizontal et désinstitutionnalisé de création d'indicateurs systémiques d'amélioration du bien-être et du climat scolaire.

International audience; Des professionnels de la santé de spécialités différentes sont amenés à coopérer pour accompagner au mieux les patients. La collaboration interprofessionnelle est aujourd’hui reconnue comme essentielle pour offrir des soins de santé efficaces. Des Séminaires DUO ont été mis en place pour des étudiants en pharmacie et en médecine dans le but de les intégrer dans un processus dynamique d’interactions et d’apprentissage réciproque. Les étudiants sont amenés à travailler sur la résolution d’un cas clinique, allant du diagnostic de la pathologie à la délivrance des médicaments, pour renforcer leurs connaissances des rôles et fonctions des professionnels de la santé, car si les métiers sont différents, ils sont complémentaires et visent à maintenir le patient en bonne santé.

Le présent ouvrage a pour objet de contribuer à une meilleure compréhension des changements intervenus en matière de protection de la personne des malades mentaux et de celle des biens des personnes incapables. Les lois du 26 juin 1990 et du 18 juillet 1991 ont en effet introduit en droit belge des ruptures remarquables par rapport à la législation du siècle passé qu'elles ont abrogée. Il a dès lors semblé utile de tenter de cerner la spécificité du but poursuivi par le législateur à l'occasion de cette réforme mais aussi de mieux saisir dans la pratique quotidienne la réalité du changement souhaité par le législateur. À cette fin il est apparu opportun de solliciter par priorité des praticiens juristes et psychiatres pour qu'ils fassent état de leur expérience professionnelle dans le cadre de ces lois nouvelles, mais aussi et surtout afin qu'ils explicitent la manière dont ils comprennent celles-ci et entendent les mettre en œuvre.

Introduction Après deux ans d'application de la nouvelle loi de protection de la personne du malade mental, il apparaît essentiel de faire déjà un premier bilan de ce qui se passe réellement « sur le terrain ». Le monde psychiatrique demeure fort interpellé par le problème et plusieurs réunions et séminaires se sont tenus ces derniers mois à la Ligue pour la Santé Mentale pour évaluer l'impact de ces nouvelles mesures. Sans conteste, c'est la déception voire la colère qui ressortaient le plus...

Introduction Le 26 juin 1990, les Chambres votaient la nouvelle loi relative à la protection de la personne du malade mental. Depuis plus de dix ans, la Confédération des Ligues de Santé Mentale et la Ligue Bruxelloise pour la Santé Mentale œuvraient pour voir abandonner la vieille loi de collocation du 18 juin 1850 qui, depuis 150 ans, régissait toutes les mesures d'internement involontaire (Benoit, 1985). Il est intéressant, à partir d'une étude réalisée en 1986 par la Confédération des Lig...

In the literature, social support is depicted as an important determinant of whether someone completes their doctoral process.However, few studies actually test the impact of social support in sound quantitative designs. The present study provides an incrementalunderstanding of the social support effect by (a) assessing the joint influence of three sources of social support (supervisor, academic peers,and relatives) on the emotions of doctoral students, their perceived progress and intention to persist; and (b) testing the interactions betweenthese three sources of support and the doctoral stage of advancement. To this end, we carried out a longitudinal three-wave study with 446doctoral students from two Belgian universities. The hierarchical regressions showed that (1) only supervisor support significantly predictedthe outcomes of doctoral students and (2) the influence of social support on intention to persist was moderated by the stage of advancementin the doctoral journey. We discuss these results and their implications for further work on social support in light of existing literature ondoctoral persistence., info:eu-repo/semantics/published

Lorsque nous portons notre regard sur l’enseignement supérieur d’aujourd’hui, nous pouvons constater une diversité croissante des publics et une plus grande hétérogénéité des profils étudiants. Bien que l’ampleur de cette diversification fasse toujours débat, de nombreux acteurs de terrain insistent sur son importance dans la mise en place d’une aide efficace et plus à même de s’adapter à la pluralité étudiante. Il devient alors nécessaire de considérer cette diversité et son incidence sur la façon dont l’étudiant vit la transition et trouve sa place dans l’enseignement supérieur. Au sein de ce processus de massification et de diversification, l’enseignement supérieur accueille chaque année de plus en plus d’étudiants à besoins spécifiques dont les spécificités d’adaptation méritent d’être mieux comprises. Cependant cette question est encore trop peu étudiée, ne permettant pas de réellement déterminer les particularités de leur expérience de transition. Dans une volonté d’aller plus loin dans le débat sur la considération de la diversité étudiante dans l’enseignement supérieur, cette rencontre du Girsef propose de présenter nos travaux sur (1) l’hétérogénéité des profils étudiants et (2) la spécificité de l’expérience des étudiants en situation de handicap moteur et sensoriel. Ces deux lignes de recherche seront ensuite mises en articulation pour proposer une vision unifiée de la diversité. A partir de ces travaux, le débat sera ouvert avec l’audience sur la façon dont les acteurs en éducation peuvent favoriser l’inclusion d’étudiants de profils et d’origines différents et ainsi maximiser les potentialités offertes par notre système d’accès ouvert.