Olivier Plantard, David Abrial, Albert Agoulon, Xavier Bailly, Suzanne Bastian, Alain Butet, Agnès Bouju-Albert, Nicolas Cebe, Amélie Chastagner, Axelle Durand, Mark Hewison, Thierry Hoch, Isabelle Lebert, Elsa Léger, Maggy Jouglin, Karen Mccoy, Sébastien Masséglia, Nicolas Morrelet, Valérie Noël, Grégoire Perez, Denis Picot, Angelique Pion, Valérie Poux, Elsa Quillery, Yann Rantier, Hélène Verheyden, Gwenaël Vourc'H, UMR 1300 Biologie, Epidémiologie et Analyse du Risque, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Ecole Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l'alimentation Nantes-Atlantique (ONIRIS)-Biologie, Epidémiologie et Analyse du Risque (BioEpAR)-Santé animale (S.A.), Unité d'épidémiologie animale, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Unité de Recherche d'Épidémiologie Animale (UR EpiA), Ecole Nationale Vétérinaire, Agroalimentaire et de l'alimentation Nantes-Atlantique (ONIRIS), Ecosystèmes, biodiversité, évolution [Rennes] (ECOBIO), Université de Rennes 1 (UR1), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Institut Ecologie et Environnement (INEE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes (OSUR)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Biologie, Epidémiologie et analyse de risque en Santé Animale (BIOEPAR), Unité de recherche Comportement et Ecologie de la Faune Sauvage (CEFS), Centre de Recherche en Transplantation et Immunologie (U1064 Inserm - 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Paris (ENS Paris)-Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut de Recherche pour le Développement (IRD [France-Sud])-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Montpellier (UM), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Université de La Rochelle (ULR)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Épidémiologie des Maladies Animales et Zoonotiques - UMR 346 (EPIA), ProdInra, Migration, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l'alimentation Nantes-Atlantique (ONIRIS), Université de Rennes (UR)-Institut Ecologie et Environnement (INEE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes (OSUR), and Université de Rennes (UR)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
International audience; Les tiques sont des vecteurs majeurs de maladies à la fois animales et humaines (la plupart étant zoonotiques) et dans l'hémisphère nord, elles sont considérées comme les vecteurs les plus importants en santé humaine en raison notamment de la maladie de lyme. Même si l'espèce la plus fréquente en Europe - Ixodes ricinus - est d'abord forestière en raison de l'hygrométrie importante qu'elle exige, on la retrouve cependant dans d'autres biotopes (bordures de prairies, haies, landes...) où elle exploite une grande diversité d'hôtes à la fois dans la faune sauvage (rongeurs, cervidés...) et domestique (bovins, ovins...), qui sont éventuellement des réservoirs d'agents pathogènes. En raison de l'hétérogénéité spatiale de ces différents milieux à l'échelle du paysage, on ne peut pas comprendre la propagation dans l'espace et dans le temps de ces maladies au sein des agro-écosystèmes sans prendre en compte la répartition de ces biotopes ainsi que la distribution et les mouvements des animaux. Le projet OSCAR (Outil de Simulation Cartographique à l'échelle du paysage Agricole du Risque acarologique ; ANR Agrobiosphère, 2012-2016) a pour objectif d'analyser la distribution observée du risque acarologique (défini comme le produit de la densité de tiques par la prévalence des agents pathogènes au sein des tiques), de mieux comprendre la dynamique spatio-temporelle des populations de tiques et d'établir des cartes prédictives du risque acarologique basées sur des scénarios de changement de structure du paysage. Il implique 5 laboratoires (2 du DSA, 1 d'EFPA et 2 du CNRS), qui ont participé aux travaux de collecte d'informations (présence d'animaux domestiques dans les parcelles, localisation de chevreuils équipés de colliers GPS, abondance des micromammifères estimée par piégeage, caractérisation des biotopes étudiés...) et de matériels biologiques (tiques, sangs...) dans 2 zones d'études (les zones Atelier Armorique et Vallons et Côteaux de Gascogne). Des travaux de biologie moléculaire ont permis de caractériser la variabilité génétique au sein des populations de tiques et de rechercher la présence de 3 agents pathogènes dans ces échantillons (Anaplasma phagocytophilum, Borrelia spp. et Babesia spp.). L'analyse des densités de tiques sur la végétation a montré de fortes variations à l'échelle du paysage (avec une absence de tiques en bordure de pâtures lorsque les haies sont trop réduites par exemple). Concernant l'abondance des micromammifères, nous avons observé qu'un réseau de haies et de bosquets plus dense est plus favorable aux mulots sylvestres, tandis que les campagnols roussâtres sont plus abondants dans les habitats boisés isolés. Les importantes fluctuations d'abondance interannuelles de ces rongeurs entraînent de fortes fluctuations des densités du stade nymphal des tiques sur la végétation une saison plus tard. Les prévalences (dans les tiques collectées sur la végétation) des 3 agents pathogènes étudiés se sont avérées faibles (2 à 5 %). Les prévalences d'A. phagocytophilum et de Babesia (B. venatorum et B. capreoli) dans les chevreuils se sont quant à elles révélées importantes (de 65 % à 85 %). L'analyse de la variabilité génétique d'A. phagocytophilum a montré l'existence de plusieurs clades génétiquement distants dont un plus particulièrement associé au chevreuil. Les analyses de génétique des populations des tiques à l'échelle du paysage ont révélé d'importants flux de gènes et une absence de structuration entre populations, suggérant une importante dispersion via les mouvements des hôtes. La dernière année du projet est consacrée à la réalisation d'un modèle spatialisé prenant de compte l'hétérogénéité du paysage afin de prédire les densités de tiques en fonction des différents éléments qui le composent et explorer ainsi par simulation comment la modification de la structure du paysage impactera les densités de tiques