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Présenter dans une collection des œuvres médiévales pouvant avoir une portée religieuse interroge les conditions de leur mise en exposition. Le Palais des Beaux-arts de Lille explore diverses formes de discours pour donner sens à des objets dont l’interprétation initiale peut être mal connue, voire dépréciée des visiteurs contemporains. Une analyse fine de leur expérience de visite permet de reconstruire leur dynamique corporelle, cognitive et émotionnelle durant le parcours. L’étude met en évidence les enjeux médiatiques du cartel et le regard avec lequel le musée peut faciliter la compréhension des œuvres, en activant ou non le sens religieux des objets présentés. Presenting medieval works of art in a collection that may have religious significance raises questions about the conditions under which they are displayed. The Palais des Beaux-arts de Lille explores various forms of discourse to give meaning to objects whose initial interpretation may be unfamiliar, or even depreciated by contemporary visitors. A detailed analysis of their visitor experience allows us to reconstruct their bodily, cognitive and emotional dynamics during the visit. The study highlights the mediating stakes of the cartel and the way in which the museum can facilitate an understanding of the works by activating or not the religious meaning of the presented objects.

International audience; The experience of a cultural event presents, like any human activity, an intimate dimension. It is most often accompanied by emotions and the construction of knowledge. We have identified in particular a recurring relationship between the sense-making and emotions that suggests that knowing the emotions of visitors could enrich the reflection of museum designers. In order to gain an in-depth knowledge of the experience of audiences, we have implemented XEmotion, a new survey method for capturing emotions in a cultural context. This article explores the potentialities of such an approach which could become a new tool to apprehend a significant part of the public experience. We detail the background that led us to propose the XEmotion survey method as well as the evaluation of the uses of the charter itself by museum professionals. In the end, XEmotion seems to open new perspectives for analyzing the experience of the public.; L’expérience d’une manifestation culturelle présente, comme toute activité humaine, une dimension intime. Elle s’accompagne le plus souvent d’émotions et de construction de connaissances. En particulier, une relation récurrente s’opère entre construction de sens et émotions qui suggère que la connaissance des émotions des visiteurs pourrait enrichir la réflexion des concepteurs de musées. Pour acquérir une connaissance approfondie de l’expérience des publics nous avons mis en œuvre XEmotion, une nouvelle méthode d’enquête pour saisir les émotions dans un contexte culturel. Cet article explore les potentialités d’une telle approche qui pourrait devenir un nouvel outil pour appréhender une part significative de l’expérience des publics. Il détaille l’historique qui a conduit les chercheurs à proposer la méthode d’enquête XEmotion ainsi que l’évaluation des usages de la charte elle-même par des professionnels des musées. En conclusion, XEmotion semble pouvoir ouvrir de nouvelles perspectives d’analyse de l’expérience des publics.

International audience; Since the 18th century, architects and museum managers have used natural and artificial lighting to light artworks and exhibits. Today, practitioners such as museographers, scenographers and lighting designers use it as a tool to build atmospheres and to guide visitors’ gaze. Beyond highlighting artwork, lighting defines what is shown, and spotlights the object of discussion. Nevertheless, the potential of lighting – as a mediating device directly involved in the sensitive and cognitive experience of visitors – remains to be shown and explained. In this perspective, we studied visitor experience at the Grande Galerie de l’Évolution within the Muséum national d’Histoire naturelle in Paris, which presents a dynamic lighting installation conceived as an immersive scenography. We found this installation plays an important part in the process of sense-making and visitor experience. It contributes to create an atmosphere of well-being, evokes the colors of natural environments, lights or darkens the exhibition to encourage or limit attention, acts as a catalyst for interpersonal and contemplative experiences. Results encourage us to explore the potential of lighting as a mediating device.; Depuis le XVIIIe siècle, architectes et responsables de musée se servent de l’éclairage naturel et artificiel pour éclairer les œuvres et les objets. Aujourd’hui, les praticiens tels que les muséographes, scénographes et concepteurs lumière, en font un outil pour construire des ambiances et guider le regard des visiteurs. Au-delà de mettre les œuvres en valeur, l’éclairage circonscrit ce que l’on montre et indique ce dont on parle. Néanmoins, le potentiel de l’éclairage – en tant que dispositif de médiation participant directement de l’expérience sensible et cognitive des visiteurs –, reste à montrer et à expliciter. Dans cette perspective, nous avons étudié le cours d’expérience des visiteurs dans la Grande Galerie de l’Évolution au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, qui présente une installation d’éclairage dynamique conçue comme une scénographie immersive. Les résultats mettent en évidence les apports de cette installation dans le processus de construction de sens et l’expérience visiteur. L’installation contribue à créer une atmosphère de bien-être, évoque les couleurs de milieux naturels, éclaire ou assombrit l’exposition pour favoriser ou limiter l’attention, agit comme catalyseur d’expériences interpersonnelles et contemplatives. Ces résultats nous encouragent à explorer les potentiels de l’éclairage en tant que dispositif de médiation.

International audience; Since the 18th century, architects and museum managers have used natural and artificial lighting to light artworks and exhibits. Today, practitioners such as museographers, scenographers and lighting designers use it as a tool to build atmospheres and to guide visitors’ gaze. Beyond highlighting artwork, lighting defines what is shown, and spotlights the object of discussion. Nevertheless, the potential of lighting – as a mediating device directly involved in the sensitive and cognitive experience of visitors – remains to be shown and explained. In this perspective, we studied visitor experience at the Grande Galerie de l’Évolution within the Muséum national d’Histoire naturelle in Paris, which presents a dynamic lighting installation conceived as an immersive scenography. We found this installation plays an important part in the process of sense-making and visitor experience. It contributes to create an atmosphere of well-being, evokes the colors of natural environments, lights or darkens the exhibition to encourage or limit attention, acts as a catalyst for interpersonal and contemplative experiences. Results encourage us to explore the potential of lighting as a mediating device.; Depuis le XVIIIe siècle, architectes et responsables de musée se servent de l’éclairage naturel et artificiel pour éclairer les œuvres et les objets. Aujourd’hui, les praticiens tels que les muséographes, scénographes et concepteurs lumière, en font un outil pour construire des ambiances et guider le regard des visiteurs. Au-delà de mettre les œuvres en valeur, l’éclairage circonscrit ce que l’on montre et indique ce dont on parle. Néanmoins, le potentiel de l’éclairage – en tant que dispositif de médiation participant directement de l’expérience sensible et cognitive des visiteurs –, reste à montrer et à expliciter. Dans cette perspective, nous avons étudié le cours d’expérience des visiteurs dans la Grande Galerie de l’Évolution au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, qui présente une installation d’éclairage dynamique conçue comme une scénographie immersive. Les résultats mettent en évidence les apports de cette installation dans le processus de construction de sens et l’expérience visiteur. L’installation contribue à créer une atmosphère de bien-être, évoque les couleurs de milieux naturels, éclaire ou assombrit l’exposition pour favoriser ou limiter l’attention, agit comme catalyseur d’expériences interpersonnelles et contemplatives. Ces résultats nous encouragent à explorer les potentiels de l’éclairage en tant que dispositif de médiation.

International audience; Le musée Bargoin à Clermont-Ferrand a exposé douze portraits de femmes réalisés par l’artiste Pierre David. Ces femmes portent toutes un voile. Comment les visiteurs vivent-ils le rapport à l’altérité ? Pour comprendre l’expérience des visiteurs, nous avons mis en œuvre une méthode d’enquête dite en « rappel stimulé ». Les résultats soulignent que les visiteurs rencontrent ces femmes à travers leur portrait et que la dimension du voile est reléguée au second plan. La représentation épurée, sans décor, et le contraste recherché par l’artiste par le choix de voiles noirs concentrent le regard des visiteurs sur les visages. Si le voile ne passe pas inaperçu dans ses styles et dans les manières de le porter, il devient souvent, selon les visiteurs, un moyen pour ces femmes d’exprimer leur personnalité et leur individualité. Cette étude ouvre des pistes dans le domaine des recherches interdisciplinaires en art et en communication.

International audience; Le vidéomapping peut être appréhendé comme une écriture spatiale associée à une projection de lumière sur diverses formes qui entretient des rapports étroits avec la lanterne magique et la camera obscura médiévale. Le procédé est ancien, mais sa pratique artistique se développe surtout à partir des années 1990, épaulée par la dynamique des technologies numériques. Réception de l’œuvre, expérience des spectateurs, qualification et quantification de l’expérience, quelle que soit la formule retenue, il s’agit de définir une partie de l’expérience humaine et dans notre cas, celle des spectateurs en relation avec des vidéomappings. Quel cadre théorique et quels outils d'enquête sont-ils à même de rendre compte aujourd’hui de l’expérience du spectateur produisant et vivant des relations affectives avec les objets culturels ?

This research focuses on a new form of mediatization of testimonials. The Illinois Holocaust Museum and Education Center (Skokie, United States) offers a "holographic theater" in which a surviving Holocaust witness can be interviewed. In this theater, everything happens as if the Great Witness were there in person, interviewed by a facilitator to answer questions from visitors. But the Great Witness is not there, only a recorded holographic projection appears with which visitors can converse. How can a program and an algorithm replace a human presence? Interviews with visitors are carried out in stimulated recall and allow us to understand the dynamics of an exceptional experience., Cette recherche porte sur une nouvelle forme de médiatisation des témoignages. Le Musée de l’Holocauste de l’Illinois (Skokie, États-Unis) propose un « théâtre holographique » permettant d’interroger un témoin survivant de l’Holocauste. Dans ce théâtre, tout se passe comme si le Grand Témoin était là en personne, interviewé par un médiateur pour répondre aux questions des visiteurs. Mais le Grand Témoin n’est pas là, seule une projection holographique enregistrée apparaît avec laquelle les visiteurs peuvent converser. Nous cherchons à identifier les effets de ce dispositif de médiation d’un genre nouveau sur les visiteurs. En quoi un programme et un algorithme peuvent-ils remplacer une présence humaine ? Les entretiens avec les visiteurs sont réalisés en rappel stimulé et permettent de comprendre la dynamique d’une expérience exceptionnelle.

International audience; Le vidéomapping est une forme audiovisuelle émergente du champ des images numériques et des industries créatives. Il consiste à projeter des images sur des surfaces diverses selon des correspondances géométriques. Il est synonyme de spatial augmented reality, de projection mapping et de spatial correspondance. "L'image au-delà de l'écran pose les bases d'un domaine d'étude qui croise l'audiovisuel, les sciences humaines, la création et les technologies numériques. Il réunit à la fois des contributions de chercheurs et des témoignages de créateurs, de techniciens et d'organisateurs qui forment aujourd'hui la communauté plurielle du vidéomapping. La muséologie, le spectacle vivant, le patrimoine, l'urbanisme, le marketing, l'industrie, l'événementiel ou encore le champ médical ne sont pour l'heure que quelques exemples d'application de ce média.

International audience; Dans le cadre de la première édition du Video Mapping Festival, treize créateurs en résidence sur le site d’Arenberg Creative Mine, ont élaboré des œuvres diffusées lors d'une soirée en mars 2018 à Lille. Ces résidences ont été l’occasion de réaliser des recherches sur l’expérience de création, guidées par les questions suivantes : pouvons-nous accéder à la dynamique de création vécue par les créateurs ? Si oui, que pouvons-nous observer et comprendre de cette dynamique de création ? Quelles perspectives offre cette compréhension ? En étudiant le vécu intime des créateurs pendant leur activité de production, nous questionnons les modalités de création en résidence.

International audience

Dans cette séquence, Thomas cherche dans le logiciel qu’il utilise les pièces triangulaires qu’il pense avoir découpées et qui vont compléter son « puzzle », le pied de la statue qu’il monte. Il ne trouve pas le numéro correspondant donc il mesure une pièce découpée pour vérifier qu’il n’a pas fait d’erreur. Parfois il se « trompe dans les numéros et dans les mesures ». Il se rend compte qu’il n’a pas découpé la bonne plaque donc il doit « tout enlever » ce qu’il avait commencé à monter et retracer une nouvelle planche. Thomas change d’activité tous les quarts d’heure environ, ce qui le rend « content » avant d’ « en avoir marre » à nouveau.