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With the growth of the world urban population, the potential roles of urban agriculture in the cities of tomorrow raise questions. Egypt, which has experienced very rapid urbanization over the last century, seems to comprise a large variety of urban and suburban farms. The megalopolis of Greater Cairo, with its 20 million inhabitants, is no exception and benefits from the presence of farms, which contribute to the city milk supply. The literature on informal economy hardly ever mentions their structural characteristics, functioning, dynamics or prospects. This article describes the main family farming systems of the informal dairy sector of Cairo to help understand their constraints and opportunities. The data collected through interviews with 73 Cairo farmers enabled us to build a typology of these systems based on their structural, technical, familial and economical characteristics. Two broad categories were identified: farming systems integrating crop and livestock production, and landless farmers. Each of these categories was divided into two types based on a gradient of size. In all cases, the food needs of the families came first. Buffalo milk was the most produced milk, and the fresh milk surplus was marketed via short supply chains. Although these farms provided many services to the city, they faced numerous constraints (e.g. high cost of agricultural inputs, land pressure, low availability of agricultural lands), which question their sustainability in the medium term, and the opportunities to integrate agriculture in the city.

Cette communication rend compte des premiers développements d'un travail de thèse engagé en 2008 sur le statut foncier des espaces urbains périphériques dans deux villes d'Afrique sub-saharienne, Yaoundé (Cameroun) et Accra (Ghana). Le contexte périurbain des villes d'Afrique subsaharienne est marqué par des transformations soudaines et brutales. L'urbanisation rapide des espaces périphériques pose un certain nombre de défis pour la sécurité alimentaire (Bricas, Seck, 2004) et la gouvernance urbaine (Goldblum C., Osmont A., Diaz I., 200. L'agriculture urbaine et périurbaine, si elle a toujours existé depuis la naissance de ces villes, pose aujourd'hui question : Quels sont les conséquences de la permanence d'une activité agricole en périphérie urbaine sur l'aménagement urbain, l'environnement, l'approvisionnement des villes et les liens sociaux ? Quelles formes prend cette agriculture ? Comment sont traités les conflits qui émergent de la concurrence pour les ressources (eau, foncier...) entre les activités agricoles et non-agricoles et entre les activités agricoles ? L'importance des enjeux de l'urbanisation d'une part, et l'absence d'institutions spécifiques dans la gestion des ressources en jeu d'autre part suscitent l'intérêt de la recherche. En particulier, le statut foncier, déterminant dans l'évolution des systèmes agraires, concentre et révèle la diversité des enjeux qui se portent sur ces espaces de l'entre-deux, que l'on qualifiera d'espaces intermédiaires. Plusieurs aspects des enjeux fonciers sont à relever dans les deux villes étudiées : la concurrence entre activités agricoles et non-agricoles, le phénomène d'"exode rural" qui se cristallise autour des questions ethniques, la superposition de différents types de droits (écrits, oraux...), la monétarisation de la terre et la répartition de la rente ainsi créée, et le lien entre ce foncier en "transition" et le type d'agriculture qui se développe. Il s'agit dans cette étude d'interroger le lien entre le statut foncier et les systèmes agricoles dans les périphéries de Yaoundé et d'Accra, en utilisant le concept d'espaces intermédiaires (Bonerandi, Landel, Roux, 2003) c'est-à-dire des espaces d'entre-deux, non déterminés, sur lesquels se rencontrent des dynamiques divergentes. Dans quelle mesure l'intermédiarité influe-t-elle sur le développement agricole et encourage-t-elle l'innovation, la permanence ou la destruction des systèmes agricoles? Nous nous concentrons sur les deux questions suivantes : - L'incertitude sur le statut foncier en zone périurbaine est-elle une condition de l'existence d'une activité agricole périurbaine ou entrave-t-elle le développement de cette agriculture ? - Du point de vue du statut foncier, l'agriculture maintient-elle ces espaces intermédiaires dans le flou, ou favorise-t-elle la clarification ? Pour répondre à ces questions, nous analysons les différents types de réglementations et de pratiques foncières sur les espaces périurbains, et les différentes formes d'agriculture périurbaine à travers l'exemple des deux villes d'étude. Nous nous intéressons aussi aux stratégies d'acteurs. L'incertitude sur le foncier favorise-t-elle l'installation de producteurs, ou au contraire recherchent-ils systématiquement la sécurité foncière ? Les ayants-droits (propriétaires) incitent-ils les producteurs à s'installer de façon à asseoir leur assise foncière ou cherchent-ils à protéger leurs terrains d'un squat agricole qui les empêcherait de jouir pleinement de leur droit ?

The main objective of the study is to appraise the constraints and opportunities of farmers in relation with their location in urban and peri-urban areas (land pressure, markets, labour, etc). Some secondary data was gathered about vegetable production in Phnom Penh and surrounding provinces. Interviews with resource persons, and some field visits were organized, to review the state of available information. A farm survey was conducted on a sample of 397 farmers distributed in Mean Chey, Dangkor, Russey Keo, Kien Svay and Saang - that is 149 farms in the urban districts and 248 farms in the peri-urban districts. In the sample, 13 farms do not grow vegetables. In 2002, Phnom Penh had an estimated population of 1,191,668 heads. Out of a population of 980,003 people in 2001, 353,096, i.e., 37%, were farmers. The different farming areas have been identified and mapped, in particular, in Phnom Penh and Kandal municipality which supply the bulk of vegetables to Phnom Penh. The suitable seasons for cropping in Urban and Peri-urban areas are the wet season from May/June to August/September and the dry season from November/December to end to March/April. The crops grown by farmers are very diversified (more than 40 crops quoted by farmers, including 30 vegetables). The major vegetables are: cucumber, petsai, Chinese kale, lettuce and cauliflower. Vegetable farmers earn much higher incomes than non vegetable farmers; and incomes in peri-urban areas, where land size is higher, are also higher than in urban areas. Crop yields and use of manure are low. The major constraints, quoted by more than half farmers, are, by order of importance: marketing problems, input costs, land shortage, floods and water shortages. The survey shows some differences in the farm characteristics according to the districts. Dangkor is a specific district as it has more rice growing, more sandy land, less floods but more water shortages. Saang has more diversified crops than the other districts. Kien Svay is a district with average characteristics relative to the other ones, in particular in terms of water shortages and floods. Kandal (Saang and Kien Svay) districts are more suitable for vegetable production than urban districts (Phnom Penh) because of water sources (river/lake) and less constraints on land (when not considering Dangkor in the comparison of land constraints). To develop agricultural potential, irrigation systems should be improved to ensure water for cultivation. Additionally, proper agricultural technologies should be launched at the village level to enable less seasonal cultivation in and around Phnom Penh.

Cet article montre les enjeux et potentialités de l'agriculture urbaine et périurbaine dans trois bas-fonds de la ville de Yaoundé dans la lutte contre la pauvreté. Les données ont été obtenues au mois d'août 2005 dans le cadre d'une série d'investigations pluridisciplinaires menée auprès de 135 exploitants sur les sites d'Ekozoa, d'Etougebe et de Nkolondom à Yaoundé. Ces investigations ont été réalisées avec l'appui du Centre de coopération Internationale de Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD). Les résultats de cette enquête montrent que l'agriculture y est dynamique. Le nombre d'exploitants dans ces bas-fonds a rapidement augmenté au cours des 10 dernières années. 85% des répondants vivants dans ces marais y exercent une activité agricole. Les savoirs-faire locaux endogènes liés au système de production existent mais ne sont pas encore rénovées. La production y est diversifiée: les légumes feuilles, les condiments, la floriculture et d'autres cultures vivrières très appréciées par les citadins sont pratiquées dans ces milieux durant toute l'année. La production est intensive avec l'utilisation très remarquable des engrais chimiques et des pesticides. Les dépenses moyennes annuelles par exploitants en engrais et en pesticides sont respectivement de 30.000 et 54.000 Fcfa pour la campagne agricole 2004. Le revenu total moyen déclaré par exploitant est de 82.000 Fcfa/ mois. La superficie des terres et le revenu de l'exploitant ne sont pas corrélés. Par contre, cette superficie des terres dans les bas-fonds et la date d'arrivée dans le site sont positivement corrélées, avec un coefficient de corrélation relativement faible (0,236). Ces bas-fonds créent les emplois pour nombre de chômeurs et répondent à la demande urbaine des légumes et produits horticoles divers. On constate une utilisation abusive des produits "importés" avec éventuellement une adaptation locale, qui malheureusement, n'influence pas sur le niveau de dépenses annuelles en engrais et en pesticides de façon significative. La mise au point des stratégies de gestion de ces écosystèmes et de ces savoirs endogènes s'impose afin d'accroître la production en qualité et en quantité pour garantir durablement la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté. (Texte intégral)

Ce chapitre traite des points suivants : contexte de l'urbanisation en Afrique, définitions de l'agriculture urbaine, interactions de la ville et de l'agriculture, typologies et échelles, disciplines et concepts associés, fonctions et impacts de l'agriculture urbaine, dynamiques de l'agriculture urbaine

Ce chapitre traite les thèmes suivants : Pourquoi le maraîchage? Pourquoi une approche par filière? Spécificités des filières maraîchères en zone urbaine, caractérisation des filières, systèmes de production dans les filières maraîchères urbaines

Ce chapitre traite les points suivants : les déchets et effluents urbains, la valorisation agricole des rejets urbains, les techniques de traitement

Les pays en développement vont connaître dans les années à venir une explosion démographique, qui sera particulièrement sensible dans les villes. La production alimentaire devra doubler dans les trente prochaines années et, parallèlement, la production de déchets et d'effluents sera multipliée par quatre. L'agriculture urbaine, qui utilise les ressources de la ville et approvisionne ses marchés, peut apporter des réponses à ces défis alimentaires et écologiques. Mais elle est souvent négligée par les chercheurs comme par les responsables locaux, qui se trouvent démunis face à son caractère dynamique et informe. C'est sur la base de ce constat que cet ouvrage a été conçu. Il vise à diffuser auprès des chercheurs et des praticiens du développement des méthodes et des outils adaptés aux problèmes de l'agriculture urbaine en Afrique de l'Ouest et du Centre. Après une présentation des caractéristiques de l'agriculture urbaine et de la pluralité des approches qui s'y rapportent, l'ouvrage analyse ses fonctions, ses impacts et ses facteurs d'évolution. Puis il s'intéresse à sa place dans la planification urbaine en préconisant des méthodes participatives mieux à même d'intégrer cette agriculture dans la stratégie de développement socioéconomique local. Il traite ensuite des filières maraîchères et animales, les mieux représentées dans ce type d'agriculture, pour lesquelles il propose des démarches de diagnostic et d'intervention spécifiques. Enfin, il examine les modalités et les techniques de recyclage des déchets et effluents des villes dans l'agriculture urbaine.

La sécurité sanitaire des produits maraîchers, composant important des régimes alimentaires au Vietnam, apparaît comme un souci majeur à Hanoi. Des études révèlent un nombre important de contaminants présents à des taux largement supérieurs aux limites de tolérance, notamment pour des pesticides, des nitrates et des métaux lourds. Conscient de ces problèmes, le gouvernement a mis en place un programme de " légumes propres " ("propres" = sains) en 1995, qui promeut l'application de bonnes pratiques par des coopératives impliquées dans la production, et l'établissement d'un réseau de distribution de cette production par des " boutiques de légumes propres ". Cet article rend compte d'une enquête conduite auprès de consommateurs (ménages et restaurateurs) sur la sécurité sanitaire des légumes. L'enquête confirme que les consommateurs souhaitent avoir des garanties de sécurité alimentaire, et conduit à penser qu'ils sont prêts à payer une prime de qualité. La contrainte à l'heure actuelle apparaît plutôt au niveau de l'offre qu'au niveau de la demande. Les boutiques de "légumes propres" sont en mesure de vendre facilement tout le produit dont elles disposent, même à des prix plus élevés, mais le programme est encore expérimental, et elles fournissent seulement 1,5% du marché de Hanoi. Pour développer le programme au-delà de ce stade, il serait utile d'obtenir plus d'information sur la taille potentielle du marché de "légumes propres", par la réalisation d'une enquête plus large.

Food safety of vegetables, a major component of diets, has become a widely publicized issue in Hanoi. Studies reveal a host of contaminants present at levels well above maximum residue limits, including pesticides, nitrate and heavy metals. In response to concerns, the government launched a safe vegetable program in 1995 including technical support to cooperatives on the supply end, and the establishment of “safe vegetable shops” to ensure distribution of this produce. This article presents the results of a qualitative survey of households and restaurants regarding the issue of vegetable safety. It confirms consumer interest in the program to provide safety guarantees, and suggests that many would be willing to pay a price premium. The constraint at the moment appears mainly on the supply rather than on the demand side. Safe vegetable shops, with only 1.5% of Hanoi's current vegetable supply, are able to sell easily all they can purchase, despite some price premiums. However, to move from this experimental stage to a larger-scale program, it would be useful to gain more detailed insights into the size of the potential market for safe vegetables, by way of a larger survey.

La communication vise à poser les contours de l'agriculture périurbaine en Afrique en tant que réalité concrète observée qui mérite des analyses et modes d'intervention spécifiques. Le terme de périurbain renvoie ici à l'influence de la ville en termes de marché, mais également en termes de ressources sur lesquelles s'exerce une alternative entre usage agricole et usage urbain non-agricole. L'alternative peut s'avérer source de compétition ou de complémentarité. La réalité de l'agriculture périurbaine est à mettre en rapport avec le contexte particulier de l'urbanisation et des rapports ville/agriculture en Afrique subsaharienne. La pratique de l'agriculture par des urbains, à l'intérieur de la ville et à sa proche périphérie, est une réalité qui répond à des demandes d'emploi et d'alimentation particulières. Cette agriculture n'est ni marginale ni transitoire, mais plutôt en constante transformation. Le contact ville/agriculture imprime des modes d'utilisation des ressources, des choix dans la nature des produits et des modes de mise en marché spécifiques. Il en résulte la problématique de la pérennité économique et agronomique des activités agricoles de ces espaces. Le périurbain peut être abordé pardifférentes entrées: l'espace influencé par la ville; la gestion des ressources naturelles; les acteurs producteurs; les systèmes de production; la filière qui considère les acteurs autourdes produits qu'ils échangent et les ajustements entre systèmes de production et de consommation. L'analyse des filières d'approvisionnement en légumes de différentes villes africaines indique ainsi les moyens defavoriserles spécificitésdes produits périurbains dans les systèmes de consommation, de commercialisation et de production, relativement aux produits du rural et des importations. Pour traiter la problématique de la pérennité des activités périurbaines, il est pertinent de mobiliser de manière croisée une démarche horizontale de gestion d'un espace bien défini avec une démarche de type filière qui favorise les concertations entre acteurs autour d'un même produit.

L'agriculture périurbaine joue un rôle croissant pour approvisionner les villes. Elle procure aux citadins qui s'y consacrent l'essentiel de leur revenu. Pratiquée dans les villes et à leur proche périphérie, elle concerne des métiers spécialisés, comme le maraîchage, le petit élevage, l'aviculture, la pisciculture, l'agroforesterie et les activités de postrécolte associées. La localisation offre, certes, des facilités pour accéder aux services et aux marchés, mais elle est source de pression pour l'usage des ressources. La cohabitation entre citadins, agriculteurs et éleveurs peut créer des nuisances. L'agriculture périurbaine reste un secteur précaire. L'enjeu est donc de gérer, dans la concertation et la durée, l'espace périurbain pour pérenniser ces activités, en assurant un revenu régulier aux agriculteurs et en satisfaisant la demande des villes. Un enjeu dont s'est saisi la recherche depuis plusieurs années. L'ouvrage présente les travaux de chercheurs du CIRAD et des pays membres de la CORAF sur la dynamique des systèmes de production périurbains. Ce bilan est présenté de manière novatrice, par site urbain, où des travaux de recherche ont été réalisés par les chercheurs des équipes CIRAD-CORAF. Ainsi une attention particulière a-t-elle été portée aux villes de Dakar, Brazaville, Yaoundé, et Maroua. Dans ces villes, des outils d'identification, de caractérisation et de diagnostic des exploitations ont été développés afin d'appréhender la diversité des profils des exploitants et les changements rapides de leur localisation. Une approche intégrée et concertée a été adoptée pour une gestion durable des ressources naturelles : foncier, eau, déchets organiques. Enfin, la sécurisation des revenus des opérateurs a mobilisé des référentiels technico-économiques et des outils de gestion concertée des filières et marchés qui favorisent une intensification raisonnée des systèmes de production.