56 results on '"Hentgen V."'
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2. Revue de la littérature sur les syndromes auto-inflammatoires monogéniques liés aux actinopathies.
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Mertz, P., Hentgen, V., Boursier, G., Delon, J., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
Les maladies auto-inflammatoires (MAI) sont des maladies aboutissant à une activation inadaptée de l'immunité innée en dehors de toute infection. Le champ des MAI monogéniques est en constante expansion, avec la découverte de nouvelles pathologies et mécanismes physiopathologiques grâce à notamment l'accès facilité aux séquençages pangénomiques. Les actinopathies avec manifestations auto-inflammatoires sont un nouveau groupe émergent de MAI, lié à des défauts dans la régulation de la dynamique du cytosquelette d'actine. Ces maladies débutent le plus souvent en période néonatale, et associent à des degrés variables un déficit immunitaire primitif plus ou moins sévère, des cytopénies (en particulier thrombopénie), des manifestations auto-inflammatoires notamment cutanéodigestives, des manifestations atopiques et auto-immunes. Le diagnostic est à évoquer essentiellement devant un tableau d'auto-inflammation cutanéodigestif de début précoce, associé à un déficit immunitaire primitif et à une thrombopénie ou à une tendance aux saignements. Certaines de ces maladies présentent des spécificités, notamment un risque de syndrome d'activation macrophagique ou une tendance à l'atopie ou à la lymphoprolifération. Nous proposons ici une revue de la littérature sur ces nouvelles maladies, avec une proposition d'approche pratique en fonction des principales anomalies biologiques associées et quelques particularités cliniques. Le diagnostic demeure cependant génétique, et plusieurs diagnostics différentiels sont à évoquer. La physiopathologie de ces maladies n'est pas encore entièrement élucidée, et des études sont nécessaires afin de mieux éclaircir les mécanismes inhérents pouvant guider le choix des thérapeutiques. Dans la plupart des cas, la sévérité du tableau indique l'allogreffe de moelle. Auto-inflammatory diseases (AIDs) are diseases resulting from an inappropriate activation of innate immunity in the absence of any infection. The field of monogenic AIDs is constantly expanding, with the discovery of new pathologies and pathophysiological mechanisms thanks to pangenomic sequencing. Actinopathies with auto-inflammatory manifestations are a new emerging group of AIDs, linked to defects in the regulation of the actin cytoskeleton dynamics. These diseases most often begin in the neonatal period and combine to varying degrees a more or less severe primary immune deficiency, cytopenias (especially thrombocytopenia), auto-inflammatory manifestations (especially cutaneous and digestive), atopic and auto-immune manifestations. The diagnosis is to be evoked essentially in front of a cutaneous-digestive auto-inflammation picture of early onset, associated with a primary immune deficiency and thrombocytopenia or a tendency to bleed. Some of these diseases have specificities, including a risk of macrophagic activation syndrome or a tendency to atopy or lymphoproliferation. We propose here a review of the literature on these new diseases, with a proposal for a practical approach according to the main associated biological abnormalities and some clinical particularities. However, the diagnosis remains genetic, and several differential diagnoses must be considered. The pathophysiology of these diseases is not yet fully elucidated, and studies are needed to better clarify the inherent mechanisms that can guide the choice of therapies. In most cases, the severity of the picture indicates allogeneic marrow transplantation. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2023
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3. Cutaneous manifestations of monogenic auto-inflammatory diseases: An international cohort study from the Juvenile Inflammatory Rheumatism cohort.
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Monfort, J.B., Deshayes, S., Dusser, P., Bourguiba, R., Savey, L., Vinit, C., Koné-Paut, I., Amaryan, G., Theodoropoulou, K., Guedri, R., Pachlopnik, J., Belot, A., Melki, I., Perveen Maldar, N., Hentgen, V., Georgin-Lavialle, S., and JIR cohort investigators
- Published
- 2022
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4. Que connaissent de la colchicine les patients atteints de fièvre Méditerranéenne familiale et les médecins qui leur prescrivent ? Résultats d'une enquête nationale auprès de 224 patients et 201 médecins
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Mertz, P., Hentgen, V., Belamiche, P., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
La Fièvre Méditerranéenne Familiale (FMF) est la maladie auto-inflammatoire monogénique la plus fréquente. La colchicine, seul traitement efficace pour réduire le risque d'amylose inflammatoire (AA), reste cependant sous-prescrite et mal observée à long terme. Cette enquête nationale visait à évaluer les connaissances des patients atteints de FMF et des médecins prescripteurs sur la colchicine, afin de développer des outils pour améliorer sa prescription et son observance. Un questionnaire anonyme de 47 questions fermées a été élaboré par les médecins du CNR des maladies auto-inflammatoires (CEREMAIA) et l'AFFMF. Il a été diffusé aux médecins prescripteurs via les sociétés savantes (SNFMI, SFR, SOFREMIP) et la filière FAI2R, ainsi qu'aux patients atteints de FMF en consultation, via l'AFFMF et les réseaux sociaux. L'enquête a reçu l'approbation du comité d'éthique du CH de Versailles. Deux cent-un médecins (54,7 % internistes, 31,3 % pédiatres, 10 % rhumatologues et 3 % généralistes) et 224 patients FMF ont accepté de participer et ont complété le questionnaire dans son intégralité. Concernant les médecins, 39 % travaillaient en CHU, 31 % hors CHU, 12 % dans un CNR ou de compétence hors CEREMAIA, 8 % dans un centre CEREMAIA, 5 % en cabinet libéral et 4 % en clinique privée. Plus de la moitié (55 %) exerçaient depuis plus de dix ans. Le taux moyen de bonnes réponses était de 77 % (26/47 questions). Les erreurs les plus fréquentes concernaient principalement l'adaptation posologique de la colchicine, notamment chez l'enfant. Près d'un tiers des médecins (27 %) pensaient qu'il fallait doubler la dose de colchicine lors des crises, et 32 % ne connaissaient pas la posologie maximale autorisée en France. En outre, plus d'un tiers (34 %) ignoraient qu'elle pouvait être maintenue à la dose habituelle pendant la grossesse, et qu'elle était autorisée pendant l'allaitement (35 %). Concernant les patients, 93 % déclaraient prendre de la colchicine chaque jour et depuis plus de 20 ans pour 51 % d'entre eux. Soixante et onze pour cent étaient suivis dans un CNR ou de compétence CEREMAIA, 15 % étaient suivis en Centre Hospitalier hors CEREMAI et 15 % étaient suivis par un médecin généraliste ou pédiatre de ville. Le taux moyen de bonnes réponses était de 26/47 (55 %) Les questions au taux de réponse erroné concernaient également les adaptations posologiques. Seulement 15 % des patients pensaient qu'il fallait doubler la dose de colchicine lors des crises. Presque la moitié (45 %) pensait ou ne savait pas que la colchicine pouvait être maintenue pendant la grossesse et 56 % pensaient ou ne savaient pas qu'elle était autorisée pendant l'allaitement. Cette étude révèle des lacunes dans les connaissances des médecins et des patients concernant l'utilisation de la colchicine dans la FMF, notamment sur les ajustements posologiques. Une mauvaise gestion des doses peut entraîner une inefficacité avec risque d'amylose AA à long terme ou des complications toxiques en cas de surdosage, surtout en cas d'insuffisance hépatique ou rénale. Par ailleurs, la poursuite de la colchicine pendant la grossesse est essentielle pour prévenir les crises et éviter les complications liées à l'inflammation sur la grossesse et le développement de l'enfant. Ces résultats soulignent la nécessité d'interventions éducatives pour les médecins et les patients. Mieux informer sur la colchicine permettrait d'améliorer la prise en charge de la FMF, de réduire les risques de complications et d'améliorer la qualité de vie des patients. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2024
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5. La transition de la pédiatrie à l'âge adulte : recommandations de prise en charge de la filière des maladies auto-immunes et auto-inflammatoires rares FAI2R.
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Georgin-Lavialle, S., Hentgen, V., Truchetet, M.E., Romier, M., Hérasse, M., Maillard, H., Pha, M., Pillet, P., Reumaux, H., Duquesne, A., Larbre, J.P., and Belot, A.
- Subjects
- *
AUTOINFLAMMATORY diseases , *PATIENT management , *CHRONICALLY ill , *HIV infections , *FOLLOW-up studies (Medicine) - Abstract
Les maladies auto-immunes et auto-inflammatoires (MAI2) forment un groupe hétérogène de maladies dont certaines sont d'origine génétique. Elles peuvent se manifester dès l'enfance et entraîner une morbidité et une mortalité non négligeables. Le transfert des adolescents de la pédiatrie vers la médecine adulte constitue une étape parfois difficile pour les patients et leur famille et peut ainsi entraîner une rupture du suivi médical, des soins, et l'apparition de complications. Des recommandations existent pour la réussite de la transition des patients atteints de maladies chroniques mais peu sont adaptées spécifiquement aux MAI2 de l'enfant et de l'adulte (Suris et al., 2015–Solau-Gervais, 2012). Le groupe de travail sur la transition de la filière française des maladies auto-immunes et auto-inflammatoires rare (FAI2R) présente ses réflexions et recommandations pour une transition réussie. La préparation à la transition doit être anticipée et avoir pour objectif l'autonomie des adolescents en les responsabilisant et leur fournissant les connaissances pour gérer eux-mêmes leurs soins, savoir comment réagir de manière appropriée en cas de changement de leur état et comment évoluer au sein du système de santé des adultes. Cela exige la participation active et coordonnée du patient, de sa famille et des équipes de soins pédiatriques et adultes. La transition implique une prise en charge pluridisciplinaire et des programmes d'éducation thérapeutique dédiés. Enfin, l'identification de médecins spécialistes par région, formés aux MAI2 rares, accompagnés par des patients experts, pourrait améliorer la prise en charge des patients atteints de MAI2 rares de l'adolescence à l'âge adulte. Autoimmune and autoinflammatory diseases (AIDs) are a heterogeneous group of diseases. They can occur in childhood and account for significant morbidity and mortality. Transitioning from pediatric to adult healthcare can be difficult for patients and their families. It can interfere with patient follow-up and management, and eventually lead to complications. Although recommendations exist for the successful transition of patients with chronic diseases, few are specifically adapted to children and adults with AIDs (Suris et al., 2015–Solau-Gervais, 2012). The French working group on transition of the rare autoimmune and autoinflammatory diseases presents its reflections and recommendations for a successful transition. Preparation for transition should start early. Its goals are to empower adolescents by providing them with the knowledge to manage their own care, respond appropriately to changes in their condition, and evolve within the adult healthcare system. This requires the active participation of the patient, his or her family, as well as the pediatric and adult medical teams. The transition process involves multidisciplinary care and dedicated therapeutic education programs. Finally, the identification of medical specialists by region, trained in rare AIDs and accompanied by expert patients, may improve the management of patients with rare AIDs from adolescence to adulthood. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2021
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6. Succès des inhibiteurs de JAK dans une nouvelle présentation de maladie auto-inflammatoire associée à JAK1.
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Fayand, A., Hentgen, V., Posseme, C., Lacout, C., Picard, C., Cescato, M., Deibener-Kaminsky, J., Langlois, V., Le Corre, L., Miyara, M., Moreau, T., Moulinet, T., Schuhmacher, M.H., Soria, A., Duffy, D., Launay, J.M., Callebert, J., Herbeuval, J.P., Rodero, M., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
Les cytokines sont des régulateurs clés de la réponse immunitaire innée et adaptative. À ce titre, un nombre important de variants pathogènes de cytokines, de récepteurs de cytokines ou de protéines impliquées dans la signalisation d'aval, telles que les protéines de la voie JAK-STAT, sont associées à des erreurs innées de l'immunité. L'objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques et immunologiques associées à un nouveau variant gain de fonction de JAK1 et de rapporter l'efficacité des inhibiteurs de JAK chez ces patients. L'étude génétique d'une grande famille française affectée par une maladie auto-inflammatoire de transmission autosomique dominante a mis en évidence un variant de JAK1. Une caractérisation clinique et immunologique extensive a été menée chez 9 patients. Les signatures cytokinique et moléculaire de la maladie ont été respectivement étudiées par dosages multiplex et analyse transcriptomique sur sang total. La signalisation passant par JAK1 a été explorée via l'étude de la phosphorylation des STATs dans des cellules de patients à l'état basal et après stimulation cytokinique par cytométrie en flux et cytométrie de masse. Les réponses clinique, cellulaire et moléculaire à deux inhibiteurs de JAK, le baricitinib et l'upadacitinib, ont été évaluées sur une période de 2 ans. Un nouveau variant du domaine pseudokinase de JAK1 a été identifié chez neuf individus d'une même famille, 7 adultes et 2 enfants, répartis sur quatre générations. Tous ces patients étaient affectés par une maladie immuno-inflammatoire originale associant ichtyose cutanée (n = 9), dermatite atopique (n = 9), allergies alimentaires (n = 6), rhumatisme inflammatoire (n = 6), diarrhée chronique (n = 6) et susceptibilité aux verrues (n = 4). De plus, tous les adultes présentaient des tumeurs fibreuses calcifiantes bénignes disséminées intéressant en particulier les séreuses. Biologiquement il existait chez tous une franche élévation de l'histamine sanguine totale et chez la plupart une basophilie (n = 6) et/ou une éosinophilie modérée (n = 5). De manière surprenante les taux plasmatiques des cytokines Th2 IL-4, IL-10 et IL-13 étaient diminués chez les patients comparativement aux donneurs sains, alors qu'il existait une augmentation des taux des cytokines Th1 et Th17. Au niveau transcriptomique était noté chez les patients un enrichissement de la voie STAT3. Enfin, au niveau cellulaire, il existait chez 5 des 6 patients testés un excès de phosphorylation de STAT3 en réponse aux stimulations soit par IFNα soit par IL-2 comparativement aux donneurs sains. Ce phénotype cellulaire était partiellement corrigé par l'ajout de baricitinib. Six adultes et 1 enfant ont reçu un traitement par baricitinib. Ce traitement a entraîné une amélioration spectaculaire de l'atteinte cutanée chez l'ensemble des adultes traités dans les jours suivant son introduction. Parmi les patients traités, trois des 4 patients souffrant de diarrhée chronique et 2 des 3 patients souffrant d'arthromyalgie ont connu une amélioration substantielle de leurs symptômes. L'enfant traité n'a que peu répondu, y compris au niveau cutané, et le baricitinib a rapidement été interrompu. Biologiquement, le traitement par baricitinib était associé à une correction partielle des anomalies cytokiniques et à la disparition de la signature transcriptomiques STAT3. Cependant aucun effet n'a été observé sur l'histamine sanguine, la basophilie et les tumeurs calcifiées. Du fait d'un contrôle clinique sous optimal sous baricitinib, 4 adultes ont reçu une seconde ligne par upadacitinib. Ce changement thérapeutique a induit une perte de contrôle partielle de l'atteinte cutanée chez 3 des 4 patients sans pour autant obtenir un soulagement optimal des autres symptômes, justifiant la reprise du baricitinib. Chez ces patients, la reprise du baricitinib a permis un retour à l'état de contrôle antérieur. Les patients porteurs de ce nouveau variant du domaine pseudokinase de JAK1 présentent une maladie immuno-inflammatoire originale associant ichtyose, dermatite atopique sévère, tumeurs fibreuses calcifiantes bénignes diffuses, et manifestations articulaires et gastro-intestinales. Biologiquement il existe une élévation importante et constante de l'histamine sanguine. Chez les patients adultes, cette maladie qui semble être liée à une suractivation de STAT3 a été bien contrôlée par les inhibiteurs de JAK, en particulier le baricitinib. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2023
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7. Les maladies auto-inflammatoires associées aux mutations de NLRC4 : revue systématique de la littérature.
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Rodrigues, F., Hentgen, V., Bachmeyer, C., Kone-Paut, I., Belot, A., Grateau, G., Sarrabay, G., and Georgin-Lavialle, S.
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Résumé Les maladies auto-inflammatoires liées aux mutations du gène NLRC4 sont des entités de description récente. La transmission est autosomique dominante dans 80 % des cas. Elles comportent deux phénotypes cliniques très différents : le phénotype 1 (30 %), sévère, est dominé par une atteinte multisystémique qui débute chez le nouveau-né et le petit nourrisson par des symptômes de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), avec syndrome d’activation macrophagique (SAM), voire une présentation évocatrice de cryopyrinopathie de forme CINCA-“like” (chronic infantile neurological cutaneous articular) ; il y a une mortalité chez un quart des patients décrits. Le phénotype 2 (60 %), modéré, débute après l’âge de 3 ans et est caractérisé par une urticaire au froid, des arthralgies, des signes oculaires et de la fièvre dans la moitié des cas, sans défaillance viscérale. Les anti-interleukine (IL)-1 sont efficaces dans la majeure partie des cas. Les concentrations sériques d’IL-18 sont très élevées dans les deux formes cliniques. Les anti-IL-18 et anti-interféron-gamma ont eu une efficacité remarquable chez deux patients de phénotype 1. Ainsi, les mutations de NLRC4 peuvent induire des manifestations cliniques variées avec deux phénotypes distincts. Bien qu’encore rares, car de description récente, ces maladies peuvent évoquées par un interniste devant notamment une urticaire familiale au froid et sera ont probablement de plus en plus diagnostiquée grâce à l’utilisation des techniques de séquençage de nouvelle génération (NGS). The auto-inflammatory diseases linked to NLRC4 mutations are recently described entities. Transmission is autosomal dominant in 80 % of cases; cases of somatic mutation have already been reported. The disease may display two very different clinical phenotypes: the phenotype 1 (30 %), severe, is dominated by a multisystemic inflammation starting in the first year of life with symptoms of chronic inflammatory bowel disease (IBD), macrophagic actication syndrome (MAS), or even a presentation suggesting a cryopyrinopathy in its CINCA form; the mortality of this phenotype is high (25 %). The phenotype 2 (70 %), mild, usually starts after the age of 3 and is characterized by cold urticaria, arthralgia, ocular features and fever in 50 % of cases without visceral failure. Anti-interleukin-1 inhibitors are effective in most cases (83 %). Interleukin-18 (IL-18) levels are very high in both clinical forms. Interleukin-18 inhibitors and anti-interferon-gamma inhibitors were remarkably effective in two very severe phenotype 1 patients. Thus, NLRC4 mutations can induce various clinical manifestations with two distinct phenotypes. Although still rare, because very recently described, this group of diseases could be evoked by an internist in front of cold familial urticarial; probably more and more cases will be diagnosed thanks to the major progresses of genetic diagnostic tools such as next generation sequencing. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2018
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8. La fièvre méditerranéenne familiale.
- Author
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Georgin-Lavialle, S., Hentgen, V., Stankovic Stojanovic, K., Bachmeyer, C., Rodrigues, F., Savey, L., Abbara, S., Conan, P.-L., Fraisse, T., Delplanque, M., Rouet, A., Sbeih, N., Koné-Paut, I., and Grateau, G.
- Abstract
Résumé La fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est la plus fréquente des maladies auto-inflammatoires monogéniques. Il s’agit d’une maladie à transmission autosomique récessive qui touche principalement les populations issues du pourtour méditerranéen. Elle est associée à des mutations du gène MEFV ( MEditerranean FEVer ) qui code une protéine appelée marénostrine/pyrine qui lorsqu’elle est activée aboutit à la sécrétion par les cellules de la lignée myélo-monocytaire de cytokines pro-inflammatoires avec en premier lieu l’interleukine 1. Les principales manifestations sont des poussées inflammatoires des séreuses impliquant classiquement le péritoine, la plèvre ou les articulations accompagnées typiquement de fièvre et d’une élévation des marqueurs sériques d’inflammation. Les poussées cèdent spontanément en 1 à 3 jours. Un traitement quotidien à vie par colchicine à la dose de 1 à 2 mg/j permet de réduire la fréquence, la durée et l’intensité des poussées chez la majorité des patients et prévient également l’apparition de l’amylose inflammatoire, la complication la plus grave de cette maladie. Cette mise au point aborde les aspects diagnostiques, thérapeutiques actuels de la FMF et ses diagnostics différentiels incluant les nouvelles formes dominantes associées aux mutations de MEFV . Familial Mediterranean Fever (FMF) is the most frequent monogenic auto-inflammatory disease. FMF is an autosomal recessive disease, which affects populations from Mediterranean origin and is associated with MEFV gene mutations encoding for the protein pyrin. Pyrin activation enhances the secretion of interleukin 1 by myelo-monocytic cells. Main features of the disease are acute attacks of serositis mainly located on the abdomen, less frequently on chest and joints, accompanied by fever and biological inflammatory markers elevation. Usually attacks last 1 to 3 days and spontaneously stop. A daily oral colchicine intake of 1 to 2 mg/day is able to prevent attack's occurrence, frequency, intensity and duration among most patients. Colchicine is also able to prevent the development of inflammatory amyloidosis, the most severe complication of FMF. This state of the art article will focus on the diagnosis of FMF, the treatment and an update on the pathophysiology including the recent described dominant form of MEFV -associated new auto-inflammatory diseases. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2018
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9. Manifestations neurologiques associées à la varicelle : apport de l’amplification génique dans le liquide céphalo-rachidien.
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Levy, M., Hentgen, V., Marque-Juillet, S., Fiot, E., Fagherazzi, G., Nathanson, S., and Foucaud, P.
- Abstract
Résumé Les manifestations neurologiques sont responsables de 7,6 à 25 % des hospitalisations pour varicelle et leur diagnostic est le plus souvent aisé du fait de l’exanthème associé. Dans ces situations, la pertinence de l’amplification génique (PCR) qualitative de l’ADN du virus varicelle-zona (VZV) dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) n’est pas établie. Le but de notre étude était d’évaluer la valeur pronostique de cet examen et d’évaluer son impact sur la prise en charge thérapeutique. Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique chez des enfants présentant des manifestations neurologiques au cours d’une varicelle, comparant ceux ayant une PCR-VZV du LCR positive à ceux pour lesquels elle était négative. Sept enfants avec PCR positive et 16 avec PCR négative ont été inclus. Leur âge médian était respectivement de 3 (1,6 à 12) et de 2 ans (0,6 à 5). La durée médiane d’hospitalisation avait été de 3 jours dans les 2 groupes (respectivement 0 à 6 jours et 2 à 7 jours) et tous les enfants avaient évolué favorablement (retour au domicile). Il n’y avait pas non plus de différence significative entre les 2 groupes en termes de fréquence de traitement ; 2 enfants (28,5 %) avaient été traités par acyclovir dans le groupe à PCR positive et 4 (25 %) dans le groupe à PCR négative. Notre étude n’a pas montré de valeur pronostique de la PCR-VZV qualitative dans le LCR sur l’évolution des patients et remet en cause sa réalisation dans le cadre d’un diagnostic clinique de varicelle avec manifestations neurologiques. Summary Varicella-zoster virus (VZV) is, like other alphaherpes viruses, neurotropic. Of the admissions to hospital for varicella, 7.6–25% are due to neurologic manifestations. Most of the time, the concomitant skin lesions facilitate the diagnosis. The justification of qualitative PCR (polymerase chain reaction) for VZV DNA in cerebrospinal fluid in the management of these patients is not clear. The aim of this study was to evaluate the prognostic value of qualitative PCR for VZV DNA in cerebrospinal fluid and to assess its impact on patient management. We conducted a retrospective monocentric study in Versailles Hospital (France). It included every child admitted for neurologic manifestations associated with varicella and compared the patients with positive PCR for VZV DNA to those with a negative PCR in the cerebrospinal fluid. Seven patients with positive PCR and 16 patients with negative PCR were included. The median age of the children included was 3 years (range, 1.6–12 years) and 2 years (range, 0.6–5 years), respectively. In the positive PCR group, 86% of the children had fever on first examination and the average time between the onset of skin lesions and neurological signs was +1.28 days (range, −2 to +5 days). In comparison, in the negative PCR group, 81% of the children had fever and the average time delay was +1.75 days (−2 to +7 days). There was no significant difference in terms of length of hospitalization; 3 days (range, 0–6 days) and 3 days (range, 2–7 days), respectively. All patients discharged from our department went home. In addition, there was no significant difference between the two groups in terms of treatment with acyclovir; two children (28.5%) were treated in the positive PCR group versus four (25%) in the negative PCR group. Our study showed no prognostic value for qualitative PCR for VZV DNA in the cerebrospinal fluid of patients with neurologic manifestations of varicella. Therefore, its relevance can be questioned in clinical practice. However, in case of encephalitis and meningitis during primary infection with VZV, quantitative PCR for VZV DNA might have a prognostic value and therefore requires further study. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2015
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10. La fièvre de l'enfant au temps des pyrines
- Author
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Koné-Paut, I., Hentgen, V., Guillaume, S., and Touitou, I.
- Published
- 2007
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11. Tumor necrosis factor receptor superfamily 1A-Associated Periodic Syndrome (TRAPS)
- Author
-
Hentgen, V., Granel, B., Dodé, C., Cuisset, L., Delpech, M., and Grateau, G.
- Subjects
- *
GENETIC disorders , *TUMOR necrosis factors , *SYNDROMES , *INFLAMMATION , *COLCHICINE - Abstract
Purpose . – Tumor necrosis factor receptor superfamily 1A associated periodic syndrome (TRAPS) belongs to the group of hereditary fever syndromes, also called hereditary auto-inflammatory syndromes.Current knowledge and key points . – The diagnosis of TRAPS should be evoked in presence of the following clinical signs, whatever the population of the affected patients. TRAPS acute inflammatory access, of 1 to 3 weeks’ duration, is characterised by the presence of fever, abdominal pain, myalgias, various types of skin rash including erysepela-like erythema. Long term inflammatory response can lead to AA amyloidosis. Genetic testing will confirm the diagnosis when showing a mutation in the extracellular part of the TNFRSF1A receptor. Therapeutic management of TRAPS is not definitely established. Daily colchicine does not seem to prevent efficiently inflammatory attacks. Corticosteroids, in contrast can attenuate the intensity and diminish the duration of attacks.Future prospects and projects . – The value of biological agents that inhibits TNF action is not yet completely determined in TRAPS. Mechanisms of the disease are not yet elucidated. In some families with specific mutations, a relative soluble TNF receptor deficiency has been found in the plasma. However this mechanism does not account for what is observed in other kindreds. [Copyright &y& Elsevier]
- Published
- 2003
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12. TNF-receptor associated periodic syndrome (TRAPS): clinical and immunopathologic characteristics of a rare hereditary periodic fever syndrome
- Author
-
Hentgen, V. and Reinert, P.
- Subjects
- *
FEVER , *INFLAMMATION , *TUMOR necrosis factors , *IMMUNOPATHOLOGY , *MACROPHAGES - Abstract
Hereditary periodic fever syndromes are defined as recurrent attacks of generalized inflammation for which no infectious or auto-immune cause can be identified. Minimal clinical variations, a unique biochemical-specific abnormality and the mode of genetic inheritance distinguish the four main diseases: familial Mediterranean fever, hyper-immunoglobulinemia D, TNF-receptor-associated periodic syndrome (TRAPS) and Muckle Wells syndrome. It presents with prolonged attacks of fever and severe localized inflammation. TRAPS is caused by dominantly inherited mutations in the gene encoding the first TNF receptor, which result in decreased serum levels of soluble TNF-receptor leading to inflammation due to unopposed TNF-α action. Corticosteroid treatment is not completely effective in most TRAPS patients. Preliminary experiences with recombinant TNF-receptor analogues in the treatment appear be promising. [Copyright &y& Elsevier]
- Published
- 2003
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13. Facteurs prédictifs de rechutes après l'arrêt des traitements chez les enfants présentant une AJI inactive sous b/ts-DMARDs : étude de cohorte rétrospective.
- Author
-
Jallot, V., Dusser, P., Hentgen, V., Cavelot, S., and Koné-Paut, I.
- Abstract
Les modalités d'arrêt des traitements biologiques chez les patients atteints d'AJI en rémission sous traitement sont encore non consensuelles. À ce jour, il n'existe que quelques articles sur la meilleure façon d'arrêter les b/ts-DMARDs. L'objectif de l'étude est d'identifier des facteurs prédictifs de rechute après l'arrêt du b/ts-DMARD chez des patients atteints d'AJI en rémission sous traitement. Il s'agit d'une étude rétrospective de patients atteints d'AJI qui répondaient aux critères de l'ILAR et qui ont arrêté leur b/ts-DMARD entre 2000 et 2023 dans des hôpitaux français. Les données utilisées sont issues de la cohorte JIR, un registre international multicentrique créé en 2013. La définition de la rémission était basée sur les critères de Wallace. Le critère d'évaluation principal a été défini comme l'absence ou la présence d'une rechute dans l'année suivant l'arrêt du traitement par b/ts-DMARD pour rémission. Une rechute a été définie comme le fait de ne plus remplir les critères de rémission dans l'année suivant l'arrêt du traitement par b-DMARD. Dans deux centres principaux, 697 patients ont été traités pour une AJI pendant la période de l'étude. Cent quinze d'entre eux (16,5 %) répondaient aux critères d'inclusion (23,8 % oligo-JIA, 23,1 % poly-JIA, 14,6 % pso-JIA, 22,3 % ERA, et 16,2 % so-JIA). Cent trente arrêts de traitement ont été analysés : 70,8 % étaient des filles, avec un âge médian de 5,3 ans au moment du diagnostic. Les patients ont reçu de l'anakinra, du canakinumab, du tocilizumab, de l'étanercept, de l'adalimumab, de l'infliximab ou du baricitinib. Tous ont interrompu leur traitement après une durée médiane de 2,6 ans sous b/ts-DMARD. Au total, 56,2 % d'entre eux ont présenté une rechute dans l'année qui a suivi l'arrêt du traitement (le taux de rechute le plus élevé a été enregistré dans le groupe psoriasis avec un taux de 89,5 %, le plus faible dans le groupe AJI systémique avec un taux de 33,3 %). Des anticorps antinucléaires positifs au moment du diagnostic semblaient fortement associés à une plus grande probabilité de rechute (p < 0,05) ; au contraire, une longue rémission prolongée sous traitement avant l'arrêt du b/ts-DMARD était un facteur prédictif indépendant d'une diminution du risque de rechute. De nombreux travaux sont en cours afin de créer une nouvelle classification de l'AJI. La dernière révision (PRINTO) ne faisant actuellement pas l'objet d'un consensus. Les études sur les facteurs prédictifs pourraient contribuer aux nouvelles classifications et à l'élaboration de protocoles de suivi corrélés à la probabilité de rechute. Les données de cette cohorte ont montré 56 % de rechutes dans l'année suivant l'arrêt des b/ts-DMARD. Les patients atteints d'AJI systémique semblent présenter un plus faible risque de rechute après l'arrêt du traitement. Des AAN positifs au moment du diagnostic semblent fortement associés au risque de rechute après l'arrêt du b/ts-DMARD. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2024
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14. L'haploinsuffisance de A20 : que doit connaître le clinicien?
- Author
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Elhani, I., Aouba, A., Riller, Q., Vergneault, H., Boursier, G., Rieux-Laucat, F., Hentgen, V., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
L'haploinsuffisance de A20 (HA20) est une maladie auto-inflammatoire monogénique, associée à des mutations de transmission autosomique dominante du gène TNFAIP3. Elle entraîne un défaut d'inactivation de la voie pro-inflammatoire du NF-κB. Moins de 200 cas ont été décrits dans le monde. Le tableau clinique de la maladie repose essentiellement sur un triptyque constitué par une fièvre et/ou un syndrome inflammatoire biologique récurrents, une aphtose volontiers bipolaire et une folliculite cutanée. Cependant, le spectre clinique du HA20 est très large et inclut des atteintes digestives, articulaires, cutanées, péricardiques ou ganglionnaires. Il existe également une association fréquente à des manifestations et/ou des marqueurs auto-immuns, dont les anticorps anti-nucléaires et anti-ADN natifs. Ainsi, le diagnostic de nombres d'affections systémiques ou organiques et principalement la maladie de Behçet, la maladie de Crohn, voire le lupus systémique, a pu être redressé en diagnostic de HA20 par la recherche moléculaire d'une mutation hétérozygote avec déficit fonctionnel de TNFAIP3. Si les premières manifestations de la maladie surviennent souvent dans les premières années de vie, son diagnostic n'est souvent fait qu'à l'âge adulte et requiert une implication des médecins pédiatres et adultes. Les traitements du HA20 ne sont pas codifiés, reposant sur immunomodulateurs et immunosuppresseurs conventionnels ou biologiques adaptés à la symptomatologie du patient. Cette revue met ainsi la lumière sur les vastes challenges diagnostiques de cette maladie auto-inflammatoire rare mais probablement sous-diagnostiquée. A20 Haploinsufficiency (HA20) is a monogenic autoinflammatory disease associated with an autosomal dominant mutation in the TNFAIP3 gene. It induces a defect in the inactivation of the pro-inflammatory NF-κB pathway. Less than 200 cases have been described worldwide. The clinical picture of the disease is essentially based on the association of recurrent fever and/or biologic inflammatory syndrome, aphtosis, often bipolar, and cutaneous folliculitis. However, the clinical spectrum of HA20 is very broad, including gastrointestinal (mainly colonic ulceration), articular, cutaneous, pericardial and lymph node involvement, as well as frequent association with organ-specific or non-specific autoimmune manifestations and/or autoantibodies, including antinuclear antibodies and anti-dsDNA. As a result, the diagnosis of a number of systemic or organic disorders, most notably Behçet's disease, Crohn's disease, and sometimes even systemic lupus, has been corrected to HA20 by molecular research for a heterozygous mutation with functional deficiency of TNFAIP3. Although the first signs of the disease often appear in the first years of life, the diagnosis is often made in adulthood and requires the involvement of both paediatric and adult physicians. Treatment for HA20 is not codified and relies on conventional or biological immunomodulators and immunosuppressants adapted to the patient's symptomatology. This review highlights the enormous diagnostic challenges in this autoinflammatory disease. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2024
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15. Les fièvres héréditaires périodiques associées à des mutations de NLRP12 : revue systématique de la littérature.
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Rodrigues, F., Hentgen, V., Louvrier, C., Sarrabay, G., Stankovic, K., Kone-Paut, I., Touitou, I., Amselem, S., Grateau, G., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
Introduction Le syndrome auto-inflammatoire associé aux mutations du gène NLRP12 a été décrit pour la première fois en 2008 dans une famille française d’origine Guadeloupéenne [1] comme appartenant aux fièvres périodiques héréditaires. Il se transmet de façon autosomique dominante et est caractérisé par des épisodes de fièvre récurrente avec urticaire au froid dans un contexte de syndrome inflammatoire biologique. Les objectifs étaient de décrire les caractéristiques cliniques, biologiques, épidémiologiques et évolutives de ce syndrome au travers d’une revue de la littérature incluant les cas français. Matériels et méthodes La recherche bibliographique s’est effectuée sur les bases de données MEDLINE, EMBASE, SIGLE et Infever. Soixante-huit articles ont été trouvés de 2007 à 2016, 7 ont été retenus pour l’analyse finale. Les 5 cas français ont été publiés en 2008 [1] et constituent les cas princeps. Nous rapportons l’évolution après 8 ans de suivi de ces patients dont certains sont maintenant des adultes. Résultats Dix-huit patients avec ce syndrome ont été décrits à ce jour dont 5 cas français. Bien que les cas princeps aient été décrits chez des guadeloupéens, l’origine ethnique des 18 patients était cosmopolite : Italie ( n = 8), Guadeloupe ( n = 5), Chine ( n = 4), Arménie ( n = 1). L’âge moyen au début des symptômes était de 6,8 ans avec un délai moyen de diagnostic de 15,7 ans. Les malades présentaient des caractéristiques cliniques suivantes déclenchées par le froid (100 %) : poussées de fièvre (94 %), arthromyalgies (83 %) et urticaire (66 %). Étaient également retrouvés des douleurs abdominales (28 %), des céphalées (22 %), des polyadénopathies (22 %), des ulcères buccaux (11 %), avec un cas de rash malaire et un cas de conjonctivite. Les poussées duraient en moyenne 4,2 jours pour une périodicité de 2,8 semaines. La CRP et/ou la protéine sérique amyloïde A (SAA) étaient élevées lors des crises (93 %). Seulement deux patients de la même famille avaient une atteinte d’organe (surdité neuro-sensorielle bilatérale), sans qu’aucun cas d’amylose ou de mortalité liée à la maladie ne soit rapporté à ce jour. Neuf variants de NLRP12 ont été relevés avec 4 familles décrites (63 % des cas sont sporadiques). La transmission de la maladie était autosomique dominante pour tous les cas familiaux. Sur la base du caractère tronquant des mutations, de données expérimentales, des aspects cliniques et familiaux, et de la fréquence allélique en population générale, 4 variants sont très probablement pathogènes (p.Arg284*, p.Arg352Cys, p.W408* et p.Val635Thrfs*12). Un variant est défini d’imputabilité intermédiaire (p.Asp294Glu), les 4 derniers variants étant probablement des polymorphismes. Tous les variants pathogéniques étaient situés dans l’exon 3 ou dans les introns bordants. Dix patients sur 16 avec données disponibles ont reçu un traitement. Les thérapies les plus efficaces pour traiter les poussées étaient les glucocorticoïdes systémiques (100 % de réponse) et l’anakinra (75 %) par rapport aux AINS et à la colchicine (50 %). Le principal mécanisme physiopathologique semble être une perte de la fonction d’inhibition de la voie NF-kappa B par la protéine NLRP12 ; chez deux patients, le traitement par anakinra a perdu son efficacité à 6 mois, avec biologiquement une surexpression de NF-kappa B et de TNF-alpha [2] . Les patients français suivis par notre équipe présentent une amélioration des symptômes à l’âge adulte, phénomène connu dans d’autres maladies de l’immunité innée comme les déficits en TLR3, probablement en rapport avec la mise en place de redondances fonctionnelles [3] . Conclusion La maladie auto-inflammatoire associée aux mutations de NLRP12 est une pathologie rare de transmission autosomique dominante et de répartition cosmopolite. Elle constitue un diagnostic différentiel de l’urticaire familial au froid. Nous préconisons le séquençage de l’exon 3 et des introns bordants de NLRP12 chez les patients avec urticaire au froid familial et NLRP3 sauvage. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2016
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16. O.54 - Rhumatismes à début juvénile (JIRcohorte) : suivi prospectif d’une cohorte de plus de 1800 patients.
- Author
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Hofer, M., Hentgen, V., Bader-Meunier, B., Lavialle, S. Georgin, Guex-Crosier, Y., Rossi-Semerano, L., Scolozzi, P., Woerner, A., Fonjallaz, B., Wouters, C., Carlomagno, R., Cabrera, N., Cannizzaro, E., Schroeder, S., Kaiser, D., Merlin, E., Despert, V., Ballot, C., Poignant, S., and Lohse, A.
- Published
- 2016
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17. Panorama des maladies auto-inflammatoires.
- Author
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Georgin-Lavialle, S., Rodrigues, F., Hentgen, V., Fayand, A., Quartier, P., Bader-Meunier, B., Bachmeyer, C., Savey, L., Louvrier, C., Sarrabay, G., Melki, I., Belot, A., Koné-Paut, I., and Grateau, G.
- Abstract
Résumé Les maladies auto-inflammatoires monogéniques sont caractérisées par des anomalies génétiques codant des protéines intervenant dans l’immunité innée. Ces maladies ont été définies en miroir par rapport aux maladies auto-immunes en raison de l’absence d’anticorps circulants. Leur caractéristique principale est de comporter un syndrome inflammatoire biologique en phase de poussée clinique et en l’absence d’infection. Les maladies les mieux connues sont médiées par l’interleukine-1 et comportent les 4 entités qui ont été décrites les premières : la fièvre méditerranéenne familiale, les cryopyrinopathies, la fièvre intermittente liée au récepteur de type 1A du tumor necrosis factor et le déficit en mévalonate kinase. Depuis 10 ans, de très nombreuses autres maladies ont été découvertes grâce aux progrès de la génétique. Cette revue dresse un panorama actuel des principales maladies auto-inflammatoires monogéniques connues à ce jour. Certaines se comportent comme des fièvres récurrentes selon un mode poussée/rémission, d’autres évoluent sur un mode chronique, enfin certaines sont associées à des déficits immunitaires. Sur un plan physiopathologique, on distingue globalement les maladies médiées par l’interleukine-1 et celles par l’interféron. Ensuite seront abordées des maladies inflammatoires polygéniques : la maladie de Still, le syndrome de Schnitzler, le syndrome des abcès aseptiques. Le diagnostic de ces maladies repose en grande partie sur l’anamnèse, la présence d’une inflammation en crise et sur des analyses génétiques de plus en plus performantes. Monogenic auto-inflammatory diseases are characterized by genetic abnormalities coding for proteins involved in innate immunity. They were initially described in mirror with auto-immune diseases because of the absence of circulating autoantibodies. Their main feature is the presence of peripheral blood inflammation in crisis without infection. The best-known auto-inflammatory diseases are mediated by interleukines that consisted in the 4 following diseases familial Mediterranean fever, cryopyrinopathies, TNFRSF1A-related intermittent fever, and mevalonate kinase deficiency. Since 10 years, many other diseases have been discovered, especially thanks to the progress in genetics. In this review, we propose the actual panorama of the main known auto-inflammatory diseases. Some of them are recurrent fevers with crisis and remission; some others evaluate more chronically; some are associated with immunodeficiency. From a physiopathological point of view, we can separate diseases mediated by interleukine-1 and diseases mediated by interferon. Then some polygenic inflammatory diseases will be shortly described: Still disease, Schnitzler syndrome, aseptic abscesses syndrome. The diagnosis of auto-inflammatory disease is largely based on anamnesis, the presence of peripheral inflammation during attacks and genetic analysis, which are more and more performant. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2018
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18. French protocol for the diagnosis and management of familial Mediterranean fever.
- Author
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Georgin-Lavialle, S., Savey, L., Cuisset, L., Boursier, G., Boffa, J.-J., Delplanque, M., Bourguiba, R., Monfort, J.-B., Touitou, I., Grateau, G., Kone-Paut, I., and Hentgen, V.
- Subjects
- *
FAMILIAL Mediterranean fever , *MEDICAL genetics , *AMYLOIDOSIS , *JOINT pain , *ARTHRITIS - Abstract
Familial Mediterranean fever is the most common monogenic auto-inflammatory disease in the world. It mainly affects people originating from the Mediterranean region. The mutated gene is MEFV , which codes for pyrin. Transmission is autosomal recessive. Patients present with recurrent attacks of fever since childhood associated with abdominal and/or thoracic pain lasting an average of 2–3 days and a biological inflammatory syndrome. Other symptoms include arthralgia or arthritis in large joints such as the knees and ankles, myalgia in the lower limbs and pseudo-erysipelas in the ankles. The most serious complication is inflammatory amyloidosis, which can lead to kidney failure. Treatment is based on colchicine, which helps to prevent flares and the onset of renal amyloidosis. This paper proposes national guidelines for the diagnosis, management and follow-up of familial Mediterranean fever in France, where we estimate there are between 5000 and 10,000 patients with the disease at all stages of life. The diagnosis is suspected on the basis of clinical and anamnestic factors and confirmed by genetic analysis. These guidelines also suggest a "treat-to-target" approach to disease management, particularly in case of suspected colchicine resistance – a very rare situation that should remain a diagnosis of elimination, especially after colchicine compliance has been verified. Two special situations are also addressed in these guidelines: kidney failure and pregnancy. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2023
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19. Antibiothérapie des infections ORL sévères du nourrisson et de l’enfant : propositions thérapeutiques du Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP) de la Société française de pédiatrie.
- Author
-
Grimprel, E., Hentgen, V., Lorrot, M., Haas, H., and Cohen, R.
- Abstract
Résumé Le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP) de la Société française de pédiatrie a souhaité émettre des propositions thérapeutiques encadrant l’antibiothérapie des infections ORL sévères du nourrisson et de l’enfant (mastoïdites aiguës, sinusites sévères, abcès peripharyngés). Elles prennent en compte pour chaque situation clinique les études publiées et les recommandations existantes, les espèces bactériennes les plus fréquemment rencontrées, leur sensibilité habituelle aux antibiotiques, les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques (PK-PD) prédictives d’efficacité des antibiotiques. Elles ont pour objectif de contribuer au bon usage des antibiotiques, en limitant au maximum celui de molécules à large spectre, en particulier les céphalosporines et les pénèmes, afin de réduire le développement des résistances bactériennes aux antibiotiques. Ces infections sont souvent pluri-microbiennes et associent une flore aérobie. Cette dernière est identique à celle retrouvée dans les infections ORL communautaires et des parties molles ( Streptococcus pyogenes ou streptocoque du groupe A [SGA], Streptococcus pneumoniae , Staphylococcus aureus et Haemophilus influenzae ) et est associée, dans certaines situations, à une flore anaérobie. Dans la majorité des situations, l’amoxicilline à forte dose +/- associée à l’acide clavulanique offrent le meilleur profil PK/PD et permettent d’éviter l’usage des céphalosporines injectables de 3e génération. Summary The French Group of Pediatric Infectious Diseases (PID) of the French Society of Pediatrics found necessary to issue in 2011 therapeutic proposals concerning antibiotic treatment in severe ENT infections in children (acute mastoiditis, severe sinusitis, peripharyngeal abscess). They took into account, for each clinical situation, published studies and existing guidelines, the most frequently encountered bacterial species, their usual sensitivity to antibiotics, their pharmacokinetic and pharmacodynamic (PK-PD) characteristics. These propositions aim to ensure the proper use of antibiotics and to limit the development of bacterial resistance to antibiotics by minimizing the use of broadspectrum molecules, especially cephalosporins and penems. These infections are often multi microbial and respond to aerobic flora similar to that found in non severe community acquired ENT infections and soft tissue infections ( Streptococcus pyogenes or group A Streptococcus (GAS), Streptococcus pneumoniae , Staphylococcus aureus and Haemophilus influenzae ). Anaerobic flora may be associated and implicated in some situations. In most cases, high-dosage of amoxicillin +/- clavulanic acid offers the best PK/PD profile and allows to avoid the overuse of injectable third-generation cephalosporins. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2013
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20. Antibiothérapie des infections ORL sévères du nourrisson et de l’enfant : mastoïdites aiguës.
- Author
-
Hentgen, V., Lorrot, M., Haas, H., Cohen, R., and Grimprel, E.
- Abstract
Résumé La mastoïdite aiguë est une complication classique mais rare de l’otite moyenne aiguë purulente. La prise en charge d’une mastoïdite est médicale avec une antibiothérapie initiale intraveineuse et éventuellement chirurgicale pour les formes compliquées. L’adéquation de l’antibiothérapie probabiliste initiale avec les germes potentiellement impliqués est essentielle pour éviter les complications potentiellement graves. Cette revue de la littérature a comme but de fournir les arguments qui soutiennent les propositions thérapeutiques du Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique concernant l’antibiothérapie de première intention des mastoïdites de l’enfant. Summary In children, acute mastoiditis is a classic but rare complication of otitis media. Primary treatment of mastoiditis is mainly medical with intravenous antibiotics. Surgical procedures may be necessary for complicated forms of the disease. Though, the adequacy of the initial empiric antibiotic therapy with the susceptibility of the suspected bacteria germs is essential to avoid potentially serious complications. We perform a review of the literature to provide supportive arguments for the therapeutic approach of acute mastoiditis in children worked out by the French Group for Pædiatric Infectious Diseases. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2013
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21. Apport de la télédermatologie dans un service de pédiatrie hospitalière.
- Author
-
Nathanson, S., Dommergues, M.-A., Hentgen, V., Arditty, F., Greder Belan, A., Carton, B., Wozniak, C., Parigot, J., Foucaud, P., and Mahé, E.
- Abstract
The hospital of Versailles no longer has a dermatologist; consequently the pediatrics department suggested assess to the system put in place in 2015 based on the telemedicine software platform WebDCR developed throughout the hospital. The acceptability of this was based on its implementation as well as speed and ease of use. Methods In 2015, 47 reviews were submitted. Results No patient refusal was noted. The answer was obtained in 100 % of cases on the day the requests were made, during the week. A diagnosis was made in 36 % of cases and one or more hypotheses were formulated in the 64 % of the remaining cases. The review resulted in a further consultation in 28 % of cases, and in one case to transfer to the dermatology department. The quality of the data collected was considered good or excellent in 96 % of cases. Discussion This first teledermatology experiment seems to show its utility in terms of the services provided. Given the successful deployment of the system, it was extended to the pediatric emergency department. The response time was reduced to 1 h. Conclusion This first teledermatology experiment seems to show its real value in terms of services rendered. However, it is necessary to have more experience to confirm the contribution of this tool, and to reassess the sustainability and economic relevance of the device. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2018
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22. French national diagnostic and care protocol for Kawasaki disease.
- Author
-
Galeotti, C., Bajolle, F., Belot, A., Biscardi, S., Bosdure, E., Bourrat, E., Cimaz, R., Darbon, R., Dusser, P., Fain, O., Hentgen, V., Lambert, V., Lefevre-Utile, A., Marsaud, C., Meinzer, U., Morin, L., Piram, M., Richer, O., Stephan, J.-L., and Urbina, D.
- Subjects
- *
MUCOCUTANEOUS lymph node syndrome , *VASCULITIS , *CORONARY arteries , *HEART failure , *PROGNOSIS - Abstract
Kawasaki disease (KD) is an acute vasculitis with a particular tropism for the coronary arteries. KD mainly affects male children between 6 months and 5 years of age. The diagnosis is clinical, based on the international American Heart Association criteria. It should be systematically considered in children with a fever, either of 5 days or more, or of 3 days if all other criteria are present. It is important to note that most children present with marked irritability and may have digestive signs. Although the biological inflammatory response is not specific, it is of great value for the diagnosis. Because of the difficulty of recognising incomplete or atypical forms of KD, and the need for urgent treatment, the child should be referred to a paediatric hospital as soon as the diagnosis is suspected. In the event of signs of heart failure (pallor, tachycardia, polypnea, sweating, hepatomegaly, unstable blood pressure), medical transfer to an intensive care unit (ICU) is essential. The standard treatment is an infusion of IVIG combined with aspirin (before 10 days of fever, and for a minimum of 6 weeks), which reduces the risk of coronary aneurysms. In case of coronary involvement, antiplatelet therapy can be maintained for life. In case of a giant aneurysm, anticoagulant treatment is added to the antiplatelet agent. The prognosis of KD is generally good and most children recover without sequelae. The prognosis in children with initial coronary involvement depends on the progression of the cardiac anomalies, which are monitored during careful specialised cardiological follow-up. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2023
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23. Antibioprophylaxie maternelle et infection à bacille Gram négatif chez le nouveau-né
- Author
-
Hentgen, V. and Cohen, R.
- Subjects
- *
GRAM-negative bacterial diseases , *NEWBORN infants , *ANTIBIOTICS , *PREVENTIVE medicine , *BACTERIOLOGY - Abstract
Summary: Prevention strategies by maternal antibiotic use have provided undeniable benefits for neonates regarding early neonatal group B streptococcal infections. But at a time where the evolution of resistance of Gram negative bacteria is of particular concern, it is our duty to reassess prevention strategies with a careful evaluation of their potential impact on Gram negative bacteria in the newborn. We conducted a literature review to define the state of the art of antenatal antibiotic prophylaxis and its bacteriological consequences on the newborn. Prevention strategies of early-onset neonatal group B streptococcal disease with selective intrapartum chemoprophylaxis should not be challenged, even at the cost of a small increase of the incidence of late-onset infections with resistant Gram negative bacteria. However, other indications seem more controversial and the type of antibiotics used is not always based on methodologically well-conducted studies. In these indications the prevention strategies should consider not only the immediate expected benefits, but also the long-term ecological impact by using whenever possible narrow-spectrum antibiotics. [Copyright &y& Elsevier]
- Published
- 2012
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24. Méningite à streptocoque A : caractéristiques d’une méningite rare chez l'enfant
- Author
-
Hentgen, V., Levy, C., Bingen, E., and Cohen, R.
- Subjects
- *
MENINGITIS in children , *STREPTOCOCCUS pyogenes , *RARE diseases , *CEREBROSPINAL fluid examination , *BACTERIAL typing , *PUBLIC health surveillance - Abstract
Summary: Background and method: Group A streptococcal (GAS) invasive infections have been increasingly reported in recent years but meningitis due to GAS remains a rare affection. In children some scarce case reports have been described. The aim of this study was to describe and analyze the clinical and biological data on GAS meningitis recorded in the Bacterial Meningitis (BM) French Surveillance Network (GPIP/ACTIV). Results: From 2001 through end 2006, 2539 children suffering from proven bacterial meningitis were recorded in the data base. Among them 10 children presented GAS infections. The mean age was 6 years (9 months to 14.1 years) and the sex ratio (male/female) 4/1. Seven out of the 10 patients had a history of community acquired infection before the onset of GAS meningitis : 3 had previous acute otitis media, 1 otitis media with mastoiditis, 2 sinusitis and 1 soft tissue infection. In the 3 remaining children no risk factors of invasive GAS infection could be identified. All but 1 patient survived. The patient who died had no risk factors for invasive infectious disease. He presented with fulminant septicaemia and died 6hours after hospital admission despite appropriate supportive care and prompt antibiotic treatment. The cerebrospinal fluid examination revealed high white blood cells counts (>500/mm3) in 8 patients and Gram stained smear showed gram-positive cocci in 6 patients. All the patients received antibiotic regimen including 3rd generation cephalosporins before definite bacterial identification and all the strains were susceptible to the first line antibiotic treatment chosen. Conclusion: GAS is an uncommon organism causing meningitis in children. In our study upper respiratory tract infection is the most common predisposing factor for GAS meningitis but even apparently healthy children can suffer from this severe form of bacterial meningitis. [Copyright &y& Elsevier]
- Published
- 2008
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25. Besoins non satisfaits des adolescents et des jeunes adultes atteints d'arthrite juvénile idiopathique : une revue systématique de la littérature.
- Author
-
Hecquet, S., Jouret, M., Thomas, M., Alice, C., Wipff, J., Ngoti, G. Touanga, Lohse, A., Belot, A., Larbre, J.P., Hentgen, V., Hofer, M., Quartier, P., Loisel, A., Lefevre, H., and Allanore, Y.
- Abstract
Les adolescents et les jeunes adultes (JA) atteints de maladies chroniques nécessitent une prise en charge spécifique répondant à la fois à leurs besoins développementaux et à ceux liés à la maladie. L'arthrite juvénile idiopathique (AJI) touche les enfants et les adolescents et peut persister à l'âge adulte. Les médecins doivent être formés aux difficultés rencontrées par ces groupes d'âge spécifiques afin de faciliter la transition et d'améliorer l'alliance thérapeutique. L'objectif de ce travail était de décrire les besoins non satisfaits des adolescents et des JA atteints d'AJI. Une étude systématique a été réalisée. Les bases de données Medline, Embase et Cochrane Library ont été consultées. Les études publiées au cours des 40 dernières années (janvier 1980–avril 2024) et évaluant les besoins des adolescents et des JA atteints d'AJI ont été sélectionnées. Au total, nous avons analysé les titres et les résumés de 263 études. Soixante-trois articles répondant aux critères d'inclusion ont été examinés, et leur contenu a été analysé. Les données de 29 études portant sur 1913 patients ont été analysées. La tranche d'âge des patients était de 11 à 30 ans et il y avait une prédominance de patients atteints de polyarthrite FR+ et d'oligoarthrite. Parmi ces études, neuf ont évalué les besoins généraux des JA en vue d'améliorer leur qualité de vie. Dans ces neuf études, les principaux besoins généraux mentionnés par les adolescents et les jeunes adultes étaient la mobilité (11 %), l'avenir (22 %), l'éducation (22 %), la gestion de la maladie (33 %), le traitement (44 %), la vie sociale (y compris la vie familiale et sexuelle) (55 %), les activités de la vie quotidienne (66 %), l'implication du patient dans les décisions thérapeutiques et la santé mentale (66 %). Six études se sont concentrées sur les besoins en matière de santé mentale et ont abordé diverses questions, telles que le besoin d'indépendance, la gestion des émotions, la comparaison avec les pairs, les contraintes liées à la maladie, la normalisation de la maladie et le manque de soutien psychologique. L'anxiété était significativement plus élevée chez les patients atteints d'AJI que chez les sujets sains. Les études ont souligné l'insuffisance du soutien disponible, notamment la formation inadéquate des psychologues en matière d'AJI. Dans cette revue, 4 études se sont concentrées sur la relation médecin-patient attendue par les patients. Les patients ont souligné l'importance des « soins personnalisés », du « changement de rôle » et du « partenariat ». Les besoins exprimés par les patients ne varient pas en fonction du sous-type d'AJI. L'effet de l'âge ou de l'origine géographique n'a pas été étudié. Cette revue de la littérature a mis en évidence les différentes questions qui doivent être abordées dans le suivi des adolescents et des JA atteints d'AJI. La vie socioprofessionnelle et la santé mentale sont des questions cruciales dans ce groupe de patients qui sont plus enclins à l'anxiété. L'utilisation systématique de questionnaires tels que le HEEADSSS ou le GOOD2GO permettrait d'aborder ces questions chez nos patients. L'originalité de cette étude réside dans la description de la relation médecin-patient attendue par les adolescents pour améliorer l'observance. Une cohorte dédiée à cette population spécifique, établie en collaboration par des rhumatologues adultes et des pédiatres, faciliterait l'accumulation de données à long terme. Cela permettrait de mieux comprendre les besoins de la population, d'améliorer la relation médecin-patient et de suivre l'évolution de la pratique clinique pendant la transition. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2024
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26. Prise en charge thérapeutique en vie réelle de la maladie de Still en France en 2024 : analyse descriptive et comparaison avec les différentes recommandations nationales actuelles chez 47 médecins.
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Mertz, P., Theodoropoulou, K., Aguiar, F., Azevedo, S.F., Daghor-Abbaci, K., Foell, D., Girard, C., Haref, D.H., Hamdi, W., Hashad, S., Jouret, M., Oliveira Ramos, F., Vyzhga, Y., Georgin-Lavialle, S., and Hentgen, V.
- Abstract
La maladie de Still (MS), comprenant l'arthrite juvénile idiopathique systémique et la maladie de Still adulte, était historiquement été traitée différemment selon l'âge du patient au début des symptômes. Le développement de biological DMARDs (bDMARDs) et une meilleure compréhension de la maladie ont conduit à une évolution considérable de la prise en charge de la maladie depuis quelques années. Le but de notre étude est de décrire les pratiques de prise en charge thérapeutique en vraie vie de la maladie de Still en France en 2024 et les comparer aux recommandations nationales actuelles (PNDS adulte 2017 et pédiatrique 2024) afin d'identifier d'éventuels écarts de pratique et les comprendre. L'étude est une sous-analyse française du projet européen JIR-CliPS visant à évaluer les pratiques de prescription en vie réelle dans les maladies inflammatoires, en fonction des recommandations et des conditions socio-économiques des différents pays participants. Le questionnaire détaillé a été diffusé aux différents médecins français via les différentes sociétés savantes et collèges. Au total, 47 médecins (53,2 % rhumatologues pédiatriques, 31,9 % internistes et 14,9 % rhumatologues) issus de plus de 15 villes différentes ont participé au questionnaire. Près de la moitié (48,9 %) avaient plus de 10 ans d'expérience dans le traitement de la MS. Les PNDS existants étaient considérés dans la décision thérapeutique dans 91,5 % des cas, mais seulement 26,7 % des médecins suivaient leurs directives exclusivement. Les autres médecins ont déclaré prendre également en compte des pratiques locales et leur expérience personnelle. La majorité des médecins (78,9 %) estimaient qu'il n'y avait pas de différence significative dans le traitement de la forme pédiatrique et adulte de la MS. Le traitement initial de la MS était le plus souvent adapté au phénotype de la présentation de la maladie (86,7 %), à sa sévérité (100 %) et aux rechutes (97,8 %). La sévérité de la maladie était le plus souvent définie par le syndrome d'activation macrophagique (SAM), la CIVD, la myocardite, l'hémorragie alvéolaire diffuse, la microangiopathie thrombotique ou l'atteinte pulmonaire. Près de la moitié des médecins n'avaient pas de stratégie standard de sevrage progressif de la corticothérapie, ajustant les doses selon la réponse clinique, avec une réduction courante de 10 % par semaine, dans le but de sevrer au bout de 3 mois dans 56,4 % des cas. La réponse clinique et la CRP étaient les principaux critères d'évaluation, avec la ferritine et la cortico-dépendance. Cette étude montre que seuls 1/4 des médecins suivent exclusivement les recommandations du PNDS, tandis que les autres prennent en compte également d'autres facteurs dans leurs décisions. De façon intéressante, ¾ des médecins considèrent qu'il n'y a pas de différence de traitement entre la forme pédiatrique et adulte. L'utilisation des bDMARDs comme traitement de première ligne est moins répandue que recommandé, notamment dans la forme articulaire et le SAM, montrant un écart entre la pratique clinique et les recommandations. Les stratégies de sevrage et d'arrêt des stéroïdes sont variées, souvent adaptées à la réponse clinique aux traitements. Cette étude identifie les principales discordances entre les pratiques en vie réelle en 2024 et les recommandations actuellement disponibles en France dans la MS. La compréhension de ces discordances aidera à l'homogénéisation des pratiques et à une meilleure prise en charge de la MS. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2024
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27. La caractérisation fonctionnelle des variants C- et N-terminaux de CDC42 révèle différents mécanismes pathogéniques menant à l'auto-inflammation.
- Author
-
Mertz, P., Iannuzzo, A., Delafontaine, S., Tacine, R., Boursier, G., Hentgen, V., Georgin-Lavialle, S., Henry, T., Meyts, I., and Delon, J.
- Abstract
Les actinopathies auto-inflammatoires sont des maladies monogéniques responsables d'une perturbation de l'homéostasie du cytosquelette d'actine, en particulier dans les cellules immunitaires, aboutissant à des manifestations inflammatoires. CDC42, une GTPase clé de la famille Rho, est une des protéines primordiales à la régulation correcte de la dynamique de l'actine, et joue également un rôle régulateur de l'inflammasome pyrine. Alors que les variants C-terminaux de CDC42 (R186C, C188Y, *192C*24) provoquent des symptômes auto-inflammatoires sévères avec notamment polyarthrite, atteinte cutanée, hépato-splénomégalie et risque important de syndrome d'activation macrophagique, le variant N-terminal Y64C est associé à un retard neurodéveloppemental et à des symptômes inflammatoires modérés (syndrome de Takenouchi-Kosaki). À ce jour, la plupart des défauts fonctionnels ont été rapportés uniquement pour le variant R186C de CDC42. Nous avons cherché à étudier et caractériser les différentes altérations des voies de signalisation partagées par ces variants. Nous avons réalisé une analyse par imagerie du cytosquelette d'actine et de la translocation nucléaire de NF-κB, couplée à une cytométrie en flux dans des cellules de patients ou la lignée cellulaire THP-1 exprimant ces différents variants de CDC42. Des cellules U937 transfectées ont également été utilisées pour évaluer la pyroptose dépendante de l'inflammasome pyrine. Enfin, nous avons réalisé un test de migration cellulaire sur des fibroblastes dermiques primaires dérivés des patients Y64C, R186C et C188Y. Le variant N-terminal Y64C de CDC42 se localise normalement dans la cellule et ne montre aucun défaut dans la formation des filaments d'actine ou l'activation de NF-κB. Les trois variants C-terminaux présentent des localisations subcellulaires aberrantes et des altérations fonctionnelles partagées, notamment une polymérisation réduite des filaments d'actine ainsi qu'une translocation nucléaire et phosphorylation accrues de NF-κB. Cependant, nous démontrons qu'il n'y a pas de relation causale entre ces deux événements dans la mesure où la réduction artificielle du contenu cellulaire en filaments d'actine à l'aide de médicaments pharmacologiques spécifiques n'est pas suffisante pour hyperactiver NF-κB. Il existe également une altération de la capacité de migration des fibroblastes dermiques primaires R186C et C188Y, moins prononcée que pour le variant Y64 C. Enfin, les variants golgiens R186 C et *192C*24 montrent également un excès de pyroptose pyrine-dépendante, alors que les variants Y64C et C188Y non. Cette étude met en lumière une hétérogénéité fonctionnelle entre les différents variants de CDC42, responsables de conséquences distinctes sur le cytosquelette d'actine et les voies inflammatoires. Ces résultats soulignent l'importance de stratégies thérapeutiques personnalisées, adaptées au variant spécifique présent chez le patient, pour une prise en charge optimale des manifestations auto-inflammatoires sévères, parfois engageant le pronostic vital. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2024
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28. Relationship between clinical signs and symptoms and nasopharyngeal flora in acute otitis media.
- Author
-
Cohen, R., Levy, C., Hentgen, V., Boucherat, M., de La Rocque, F., d'Athis, P., and Bingen, E.
- Subjects
- *
ACUTE otitis media , *NASOPHARYNX microbiology , *CULTURES (Biology) , *SYMPTOMS , *HAEMOPHILUS influenzae , *STREPTOCOCCUS pneumoniae - Abstract
Possible links between the clinical signs and symptoms of acute otitis media and the composition of the nasopharyngeal flora were investigated by reviewing the files of 1807 children enrolled in four randomised, multicentre trials. A standard protocol was used, nasopharyngeal samples were cultured, and signs and symptoms were recorded. Carriage of Haemophilus influenzae was associated positively with conjunctivitis (OR 4.83, 95% CI 3.76–6.20) and negatively with fever (OR 0.69, 95% CI 0.56–0.86). Carriage of pneumococci was associated positively with fever (OR 1.32, 95% CI 1.08–1.63) and negatively with conjunctivitis (OR 0.50, 95% CI 0.40–0.63). [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2006
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29. Le syndrome de fièvre prolongée associée aux mutations du gène du récepteur au TNF de type 1 : un diagnostic différentiel de la fièvre méditerranéenne familiale à ne pas méconnaître chez les patients d'origine méditerranéenne
- Author
-
Bourguiba, R., Savey, L., Aouba, A., Deshayes, S., Fain, O., Martin-Silva, N., Hentgen, V., Desdoits, A., Grateau, G., Giurgea, I., and Georgin-Lavialle, S.
- Subjects
- *
AUTOINFLAMMATORY diseases , *TUMOR necrosis factors , *RHEUMATISM , *FAMILIAL Mediterranean fever , *AMYLOIDOSIS - Abstract
Le syndrome périodique associé aux mutations du récepteur du facteur de nécrose tumorale de type 1 (TRAPS) est une maladie auto-inflammatoire autosomique dominante rare associée à des mutations du gène du récepteur de type 1 du TNF (TNFRSF1A). Elle se caractérise par des douleurs abdominales fébriles récurrentes relativement longues accompagnées d'arthromyalgies. Le principal diagnostic différentiel est la fièvre méditerranéenne familiale (FMF). Étude observationnelle rétrospective sur les patients d'origine Méditerranéenne suivis pour TRAPS et inclus dans la cohorte observationnelle « Juvenile Inflammatory Rheumatism » (JIR) L'âge du début des symptômes, l'âge du diagnostic, le nombre d'années d'errance et les traitements reçus ont été recueillis pour chaque cas index. Neuf patients issus de 6 familles ont été inclus ; un diagnostic moléculaire avait confirmé le TRAPS chez tous. L'âge médian au diagnostic était de 26 ans, le nombre moyen d'année d'errance était de 17 ans. Le diagnostic de FMF avait été porté en premier lieu chez tous les patients. L'amylose AA a révélé le TRAPS chez 2 patients. La colchicine a été débutée sans aucune efficacité dans tous les cas. Cinq patients ont été traités par une biothérapie inhibant l'interleukine-1 avec une efficacité de 100 %. Chez un patient d'origine méditerranéenne présentant des douleurs abdominales fébriles récurrentes plus ou moins compliquées d'amylose AA, le premier diagnostic à évoquer est la FMF. Des poussées longues, une transmission d'allure dominante, un parent non méditerranéen, et l'inefficacité de la colchicine doivent faire évoquer le TRAPS. Tumor Necrosis Factor Type 1 Receptor Associated Periodic Syndrome (TRAPS) is a rare autosomal dominant autosomal autoinflammatory disease associated with mutations in the TNF type 1 receptor gene (TNFRSF1A). It is characterized by relatively long recurrent febrile seizures with an average duration of 7 days accompanied by arthralgia, myalgia, and usually a rash. In a patient of Mediterranean origin with recurrent fever, familial Mediterranean fever is the first diagnosis to be suspected by argument of frequency. A retrospective observational study was conducted on patients from Mediterranean origin followed for TRAPS and included in the "Juvenile Inflammatory Rheumatism" (JIR) observational cohort in the national French autoinflammatory center. The age of onset of symptoms, age of diagnosis, number of years of wandering and treatments received were collected for each index case. Nine patients from 6 families of Mediterranean origin were included. A molecular diagnosis confirmed TRAPS in all patients. The median age at diagnosis was 26 years, the mean number of years of wandering was 17 years. The diagnosis of FMF was made first in all patients. AA amyloidosis revealed TRAPS in 2 patients. Colchicine was started without any efficacy in all cases. Five patients were treated with interleukin-1 inhibitory biotherapy with 100% efficacy. In a patient of Mediterranean origin presenting with recurrent febrile abdominal pain of AA amyloidosis, the first diagnosis to be suspected is FMF. Long relapses, dominant transmission, a non-Mediterranean relative, and the ineffectiveness of colchicine should evoke TRAPS. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2021
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30. Prescription des biothérapies anti-interleukine-1 dans la fièvre méditerranéenne familiale : étude en vie réelle dans le centre de référence national adulte.
- Author
-
Fayand, A., Savey, L., Hentgen, V., Bachmeyer, C., Galland, J., Amselem, S., Grateau, G., and Georgin Lavialle, S.
- Abstract
Introduction La fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est la maladie auto-inflammatoire monogénique la plus fréquente au monde, et on estime entre 5000 et 10 000 le nombre de patients atteints en France. Le traitement au long cours de la maladie repose sur la prise quotidienne de colchicine qui a prouvé son efficacité sur la survenue des poussées aiguës et celle de l'amylose AA. En cas de mauvaise tolérance, d'inefficacité ou de contre-indication, les biothérapies anti-interleukine-1 (IL-1) ont été testées avec efficacité. De plus en plus d'articles sont publiés depuis quelques années sur l'utilisation des biothérapies anti IL-1 en cas de résistance à la colchicine. Nous rapportons l'expérience de l'utilisation des biothérapies anti IL-1 en vie réelle chez patients avec FMF suivis dans le centre national de référence (CNR) français. Patients et méthodes L'ensemble des dossiers des patients adultes du CNR ont été passés en revue. Pour ceux recevant ou ayant reçu une biothérapie anti-IL1, les éléments suivants étaient obtenus par retour au dossier : caractéristiques démographiques, caractéristiques de la maladie, présence d'amylose AA, âge au début du traitement, molécule utilisée, motif de prescription, données de tolérance et d'efficacité. Résultats Au sein de la population des patients avec FMF suivis dans le CNR (n = 603), 3,5 % soit 21 sujets (dont 12 femmes) d'âge médian au diagnostic de 18 ans ont été inclus. Dix-sept d'entre eux (81 %) étaient homozygotes pour la mutation M694 V de MEFV et 13 avaient une amylose AA. Une biothérapie anti-IL1 était mise en route à un âge médian de 23 ans, par anakinra pour 20 d'entre eux et par canakinumab pour le dernier. Un relais d'anakinra vers canakinumab a par ailleurs été effectué chez un patient. La colchicine était maintenue chez 18 d'entre eux, à une posologie médiane de 1 mg/j. Parmi ces 21 patients, la prescription de biothérapie anti-IL1 était justifiée par :. –une amylose AA responsable d'une insuffisance rénale ne permettant pas l'augmentation de la dose de colchicine : n = 13 soit 2,2 % des 603 patients suivis ; –un contrôle insuffisant sous colchicine : n = 4 soit 0,7 % des 603 patients suivis ; –la coexistence d'une maladie inflammatoire ou néoplasique participant au mauvais contrôle de la FMF : n = 4 soit 0,7 % des 603 patients suivis. Chez un patient coexistait une insuffisance rénale sur amylose AA et une résistance à la colchicine. Chez tous nos patients l'utilisation des anti-IL1 a permis un contrôle clinique et biologique de leur maladie. Il n'a pas été noté de mauvaise tolérance des anti-IL1 hormis les réactions aux points d'injection pour l'anakinra et la prise de poids. Discussion Dans notre expérience clinique la première cause de prescription d'une biothérapie anti-IL1 est l'existence d'une amylose AA avec insuffisance rénale, qui correspond à plus de la moitié des indications et à 2,2 % des patients FMF suivi sur notre CNR. De manière intéressante il apparaît que la prévalence de la résistance à la colchicine est moins importante que prévu, puisqu'elle représente moins de 1 % de nos patients, alors qu'elle est estimée entre 5 et 10 % selon les études antérieures. Ceci peut être expliqué par de potentielles « fausses résistances » à éliminer en priorité : soit une mauvaise observance soit une posologie insuffisante. Enfin, en cas de résistance vraie à la colchicine nous avons documenté chez certains patients, la coexistence de maladies inflammatoires ou néoplasiques, à rechercher à fortiori si la résistance apparaît après une longue période de contrôle. Conclusion Les situations constituant une indication aux biothérapies anti-IL1 dans la FMF sont rares, correspondant à 3,5 % des patients suivis sur le CNR. Leur prescription nécessite une grande vigilance de la part du clinicien, c'est pourquoi elles devraient toujours faire l'objet d'une discussion collégiale, après avoir éliminé toutes les causes organiques de dérégulation de la FMF. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2018
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31. Lyme borreliosis and other tick-borne diseases. Guidelines from the French Scientific Societies (I): prevention, epidemiology, diagnosis.
- Author
-
Figoni, J., Chirouze, C., Hansmann, Y., Lemogne, C., Hentgen, V., Saunier, A., Bouiller, K., Gehanno, J.F., Rabaud, C., Perrot, S., Caumes, E., Eldin, C., de Broucker, T., Jaulhac, B., Roblot, F., Toubiana, J., Sellal, F., Vuillemet, F., Sordet, C., and Fantin, B.
- Subjects
- *
LYME disease , *TICK-borne diseases , *TULAREMIA , *EPIDEMIOLOGY , *CASTOR bean tick , *RICKETTSIAL diseases - Abstract
• Lyme borreliosis is transmitted en France by the tick Ixodes ricinus , endemic in metropolitan France. In the absence of vaccine licensed for use in humans, primary prevention mostly relies on mechanical protection (clothes covering most parts of the body), that may be completed by chemical protection (repulsives). Secondary prevention relies on early detection of ticks after exposure, and mechanical extraction. There is currently no situation in France when prophylactic antibiotics would be recommended. • The incidence of Lyme borreliosis in France, estimated through a network of general practitioners (réseau Sentinelles), and nationwide coding system for hospital stays, has not significantly changed between 2009 and 2017, with a mean incidence estimated at 53 cases/100,000 inhabitants/year, leading to 1.1 hospital admission/100,000 inhabitants/year. Other tick-borne diseases are much more seldom in France: tick-borne encephalitis (around 20 cases/year), spotted-fever rickettsiosis (primarily mediterranean spotted fever, around 10 cases/an), tularemia (50–100 cases/year, of which 20% are transmitted by ticks), human granulocytic anaplasmosis (< 10 cases/year), and babesiosis (< 5 cases/year). • The main circumstances of diagnosis for Lyme borreliosis are cutaneous manifestations (primarily erythema migrans, much more rarely borrelial lymphocytoma and atrophic chronic acrodermatitis), neurological (< 15% of cases, mostly meningoradiculitis and cranial nerve palsy, especially facial nerve) and rheumatologic (mostly knee monoarthritis, chronic or with recurrences). Cardiac and ophtalmologic manifestations are very rarely encountered. Lyme borreliosis is transmitted en France by the tick Ixodes ricinus , endemic in metropolitan France. In the absence of vaccine licensed for use in humans, primary prevention mostly relies on mechanical protection (clothes covering most parts of the body) that may be completed by chemical protection (repulsives). Secondary prevention relies on early detection of ticks after exposure, and mechanical extraction. There is currently no situation in France when prophylactic antibiotics would be recommended. The incidence of Lyme borreliosis in France, estimated through a network of general practitioners (réseau Sentinelles), and nationwide coding system for hospital stays, has not significantly changed between 2009 and 2017, with a mean incidence estimated at 53 cases/100,000 inhabitants/year, leading to 1.3 hospital admission/100,000 inhabitants/year. Other tick-borne diseases are much more seldom in France: tick-borne encephalitis (around 20 cases/year), spotted-fever rickettsiosis (primarily mediterranean spotted fever, around 10 cases/year), tularemia (50–100 cases/year, of which 20% are transmitted by ticks), human granulocytic anaplasmosis (< 10 cases/year), and babesiosis (< 5 cases/year). The main circumstances of diagnosis for Lyme borreliosis are cutaneous manifestations (primarily erythema migrans, much more rarely borrelial lymphocytoma and atrophic chronic acrodermatitis), neurological (< 15% of cases, mostly meningoradiculitis and cranial nerve palsy, especially facial nerve) and rheumatologic (mostly knee monoarthritis, with recurrences). Cardiac and ophtalmologic manifestations are very rarely encountered. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2019
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32. Lyme neuroborreliosis in children: Report of nine cases and a review of the literature.
- Author
-
Guet-Revillet, H., Levy, C., Vallet, C., Maghraoui-Slim, V., Dommergues, M.-A., Hentgen, V., Paget, C., Laugel, V., Cohen, R., and Ferroni, A.
- Subjects
- *
BACTERIAL diseases , *CENTRAL nervous system , *BORRELIA , *CEPHALOSPORINS , *POLYMERASE chain reaction - Abstract
Abstract Lyme neuroborreliosis is a bacterial infection caused by the dissemination and proliferation of a Borrelia species in the central nervous system. Neuroborreliosis occurs after transmission of the pathogen from an infected tick to a human host during a tick bite. We report nine cases of pediatric neuroborreliosis collected by the National Observatory of Pediatric Bacterial Meningitis in France between 2001 and 2012. The nine children, aged 4–13 years, were identified in northern and eastern France and had the following clinical features: meningeal irritation alone or with facial palsy, or isolated facial palsy. All cases showed anti- Borrelia antibodies in cerebrospinal fluid or serum, or with a positive Borrelia PCR in the CSF. The outcome was favorable in all cases after a 2- to 3-week course of third-generation cephalosporin. On the basis of these nine pediatric cases, this study provides an update on the epidemiology, pathophysiology, diagnostic strategy, and treatment of neuroborreliosis, with insight into the specific features of pediatric neuroborreliosis and the difficulties encountered in the diagnosis of this infection. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2019
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33. Les multiples facettes du déficit en ADA2, vascularite, maladie auto-inflammatoire et immunodéficit : mise au point à partir des 135 cas de la littérature.
- Author
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Fayand, A., Sarrabay, G., Belot, A., Hentgen, V., Kone-Paut, I., Grateau, G., Melki, I., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
Résumé Le déficit en adénosine déaminase 2 (DADA2) est une maladie auto-inflammatoire rare de description récente. Elle est de transmission génétique autosomique récessive, liée des mutations du gène ADA2 (ou CECR1 ) codant pour l’enzyme ADA2. Outre son rôle dans le métabolisme des purines, ADA2 agirait comme facteur de croissance pour les cellules endothéliales et dans la différenciation des monocytes ; ainsi ce serait la déviation en macrophages M1 pro-inflammatoire et la survenue de lésions endothéliales secondaires à l’absence d’ADA2 qui seraient à l’origine des manifestations du DADA2. Ses manifestations se regroupent en trois grands types : vasculaire inflammatoire, hématologique et immunologique pouvant remplir les critères diagnostiques d’une périartérite noueuse, d’une aplasie médullaire ou d’un déficit immunitaire commun, variable respectivement. Cliniquement, il existe des manifestations vasculaires cutanées, telles qu’un livedo, et une atteinte du système nerveux central à type d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques et hémorragiques, ainsi que des arthralgies et des atteintes digestives. Les corticoïdes et les immunosuppresseurs sont peu efficaces et le traitement repose sur les anti-TNF pour les formes inflammatoires, sans que le mécanisme expliquant leur efficacité ne soit parfaitement élucidé. Ces derniers doivent être introduits en première intention. La place des antithrombotiques est débattue en raison du sur-risque d’hémorragie cérébrale. Deficiency of adenosine deaminase 2 (DADA2) is a recently described auto-inflammatory disorder. It is an autosomal recessive inherited disease, caused by mutations in the ADA2 gene (formerly known as CECR1 ) encoding ADA2 enzyme. Besides its role in the purine metabolism, it has been postulated that ADA2 may act as a growth factor for endothelial cells and in the differenciation of monocytes. Thus, deficiency of ADA2 would lead to endothelial damage and a skewing of monocytes into M1 pro-inflammatory macrophage, causing DADA2 manifestations. Three core clinical features have been described: inflammatory-vascular signs, hematologic abnormalities and immunodeficiency. Clinically, patients display intermittent fever, cutaneous vascular manifestations, such as livedo, ischemic strokes, arthralgia and abdominal pain crisis. Corticosteroids and immunosuppressive agents (i.e. cyclophosphamide, azathioprine, ciclosporin, methotrexate) appear to be poorly effective. Although the mechanism has not been elucidated, anti-TNF agents have been proven efficient in DADA2 and should therefore be used as first line therapy for vasculitis. Role of anti-platelet and anticoagulant therapies in stroke-prophylaxis remains to be discussed, as those patients display a high risk of intracranial bleeding. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2018
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34. La fièvre récurrente liée au récepteur 1 du TNF (TNF receptor associated periodic syndrome – TRAPS).
- Author
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Georgin-Lavialle, S., Kone-Paut, I., Delaleu, J., Sarrabay, G., Grateau, G., Touitou, I., and Hentgen, V.
- Abstract
Résumé Le syndrome périodique associé au récepteur du facteur de nécrose tumorale (TRAPS) est une maladie autosomique dominante cosmopolite « ultra » rare qui appartient au groupe des fièvres récurrentes auto-inflammatoires interleukine 1 dépendantes. Le TRAPS se caractérise par des accès récurrents de fièvre d’une durée classique de plus de 7 jours, d’arthromyalgies, de douleurs abdominales, d’éruptions cutanées et parfois de signes oculaires. Il existe toujours un syndrome inflammatoire biologique en poussée. L’âge de début des signes cliniques peut se situer au cours de l’enfance comme à l’âge adulte. Le TRAPS est causé par des mutations du gène codant le récepteur 1 du TNF ( TNFRSF1A ). Ces mutations ont été décrites de manière ubiquitaire et dans la majorité des cas il s’agit de cas familiaux. La prise en charge du TRAPS est le plus souvent symptomatique par corticoïdes au cours des accès inflammatoires. Seules les cas les plus sévères nécessitent une prise en charge par biothérapie (dont en premier lieu les inhibiteurs de l’interleukine 1). Le pronostic du TRAPS est généralement bon, le risque principal étant l’apparition d’une amylose inflammatoire secondaire. Ce risque est majeur chez les patients qui ont des mutations structurelles entraînant une anomalie de conformation du récepteur TNFRSF1A et une évolution inflammatoire chronique. Une surveillance clinique et biologique régulière est indispensable dans le suivi d’un patient atteint de TRAPS. Tumour necrosis receptor associated periodic syndrome (TRAPS) is a rare cosmopolitan dominant autosomal disease that belongs to the group of recurrent autoinflammatory syndromes. TRAPS is characterized by recurrent bouts of fever lasting more than 7 days, with arthralgia, myalgia, abdominal pain, erythematous rash and sometimes ocular symptoms. During flares, raised inflammatory markers are constant. The age of onset may occur during childhood but also during adulthood. TRAPS is caused by mutations in the TNF receptor 1 ( TNFRSF1A ) gene that may occur in most of the populations over the world. In the majority of patients, history shows affected relatives, even if sporadic cases do exist. Management of TRAPS usually involves corticosteroid therapy during inflammatory flares. The most severe cases require a treatment with biological agents (mainly interleukin 1 inhibitors). The prognosis of TRAPS is overall good; the main risk is represented by the development of secondary inflammatory amyloidosis. This risk is greatest in patients with structural mutations leading to conformation abnormalities of the TNFRSF1A receptor. Regular clinical and biological monitoring is essential in the follow-up of TRAPS patients. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2018
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35. Diagnostic et présentation clinique de l'haploinsuffisance de A20 en 2023.
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Elhani, I., Riller, Q., Boursier, G., Rieux-Laucat, F., Hentgen, V., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
L'haploinsuffisance de A20 (HA20) est une maladie auto-inflammatoire monogénique découverte fin 2015. Elle est associée à des mutations du gène TNFAIP3 codant pour la protéine A20. Elle est décrite plus fréquemment grâce au développement des techniques de séquençage nouvelle génération dans le monde. Elle est initialement décrite comme une maladie de Behçet monogénique, associant aphtose bipolaire et fièvre récurrente. Finalement, la description de centaines de nouveaux cas a mis en lumière un large phénotype clinique, au croisement entre une maladie inflammatoire et une maladie auto-immune. Ainsi, l'objectif de ce travail était de colliger la présentation clinique et paraclinique des patients avec HA20 décrits dans la littérature internationale à ce jour. Une revue systématique de la littérature entre 2016 et août 2023 en utilisant les termes « TNFAIP3 » et « A20 haploinsufficiency ». Tous les patients présentant un variant de TNFAIP3 ont été inclus et leurs caractéristiques cliniques, paracliniques, évolutives et leurs traitements ont été extraites. Cent soixante-dix-sept patients ont été identifiés (109 femmes, 68 hommes) à partir de 65 articles. Les patients décrits provenaient d'Asie (69 %), d'Europe (22 %) et d'Amérique (3 %). L'âge aux premiers symptômes était de 4 ans [0–35]. La maladie était apparue après 18 ans chez 9 patients (5 %). La maladie était de transmission autosomique dominante chez 93 patients (52,5 %) et de novo chez 19 patients (10,7 %). Chez 78 patients (44 %), un diagnostic alternatif avait été posé avant celui de HA20, principalement une maladie de Behçet (42 %) et un lupus érythémateux disséminé (LED) (21 %). Sur un plan clinique, les atteintes les plus fréquentes étaient par ordre décroissant de fréquence : l'aphtose buccale ± génitale (73 %), la fièvre récurrente (51 %), les atteintes digestives ressemblant à une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI) (46 %) et cutanées (43 %). Tous les systèmes pouvaient également être atteints, notamment les articulations (31 %), le système nerveux central (10 %) et le système cardiovasculaire (8 %). Sur un plan biologique, les patients présentaient une élévation de la CRP dans 90 % des cas, avec une médiane de 62 mg/L. Une élévation de la signature interféron a été rapportée chez 17 patients. Des stigmates d'auto-immunité étaient présents chez 34 % des patients, incluant la présence isolée d'auto-anticorps, la thyroïdite de Hashimoto, le LED et les cytopénies auto-immunes. Sur un plan génétique, les mutations étaient des mutations perte de fonction dans 70 % des cas. Chez 8 patients, le HA20 était associé à une large délétion du chromosome 6 comprenant TNFAIP3. Sur le plan thérapeutique et de l'évolution : le traitement n'est pas codifié à ce jour. La colchicine est le traitement le plus fréquemment prescrit pour les aphtes (16 %). Les anti-TNF alpha et le méthotrexate sont prescrits pour les atteintes digestives et rhumatologiques. Les inhibiteurs de JAK ont été efficaces chez 6 patients présentant une signature interféron élevée. Quatre patients sont décédés en lien avec la maladie ou son traitement. Le HA20 est une maladie systémique d'apparition pédiatrique et le plus souvent familiale. Sa présentation clinique prototypique est l'association d'une fièvre récurrente, d'une aphtose bipolaire et d'une atteinte digestive, associée à des stigmates d'auto-immunité. Son spectre clinique reste large et souvent aspécifique. L'association d'une fièvre récurrente et d'une aphtose buccale ou bipolaire devra faire suspecter une HA20, surtout en présence d'une atteinte digestive MICI-like ou d'une atteinte cutanée. Devant une aphtose récidivante, la fièvre récurrente, l'âge précoce de début des symptômes et une histoire familiale au premier degré peuvent faire évoquer l'HA20 ; de même, l'association de plusieurs maladies auto-immunes chez un patient ou dans une même famille. La découverte récente du HA20 et ses nombreux diagnostics différentiels en font une maladie probablement sous diagnostiquée. Si son spectre clinique est large, une meilleure connaissance de ses caractéristiques cliniques et biologiques permettra au clinicien de l'évoquer et de diminuer son délai diagnostique. Du fait de la faible spécificité des symptômes, un séquençage nouvelle génération est à privilégier ; la mise en évidence d'un variant pathogénique de TNFAIP3 est ensuite obligatoire au diagnostic. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2023
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36. Efficacité des anti-Il1 dans le TRAPS : expérience du centre de référence et revue de la littérature.
- Author
-
Delaleu, J., Grateau, G., Hentgen, V., Aouba, A., Giurgea, I., Amselem, S., Louvrier, C., Sene, D., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
Introduction Le syndrome périodique associé au récepteur du tumour necrosis factor (TNF), (TRAPS), est une maladie auto-inflammatoire monogénique rare associée à des mutations du gène « TNF super familiy receptor 1A » ( TNFRSF1A ). Il se caractérise cliniquement par des épisodes récurrents de fièvre durant 5 à 21 jours associés à des douleurs abdominales, des arthromyalgies, des éruptions cutanées et plus rarement un œdème périorbitaire et une conjonctivite. Les traitements anti-inflammatoires et immunosuppresseurs sont d’efficacité limitée [1] . L’interleukine-1 (IL-1) a un rôle central dans la physiopathologie du TRAPS. L’objectif était de décrire l’expérience du traitement par anti-IL-1 chez des patients adultes, atteints de TRAPS, suivis dans le centre de référence français des maladies auto-inflammatoires (CEREMAIA) et dans la littérature. Patients et méthodes Une étude rétrospective des cas de TRAPS adulte traité par anti–IL–1 (anakinra et canakinumab) a été menée dans le CEREMAIA jusqu’à 2017. Une revue de la littérature sur Pubmed depuis 1947 à septembre 2017 a été réalisée. Résultats Sept patients adultes français ont été identifiés, tous traités par anti-Il1, avec un diagnostic posé à l’âge adulte ( n = 6) ou pédiatrique ( n = 1). Les mutations pathogènes du T NFRSF1A étaient les suivantes : D24E ( n = 1), T50 M ( n = 3), C43P ( n = 1) et C70 T ( n = 1) ; un patient était hétérozygote pour le variant R92Q dont la pathogénicité est inconnue. L’anakinra a permis une réponse complète chez 6 patients (86 %) dont 3 patients (43 %) traités par 100 mg/jour pendant les crises à la demande et 2 patients (29 %) par 100 mg/48 h en continu et 1 patient (14 %) par 100 mg/24 h en continu. L’anakinra à 100 mg/j à la demande était inefficace chez un seul patient. Aucun patient n’a présenté d’effet indésirable grave imputable à l’anakinra. Le canakinumab a permis le maintien d’une réponse complète chez un patient traité initialement par anakinra et a permis à une réponse partielle pendant 7 mois chez le patient chez qui l’anakinra avait été inefficace. Dans la littérature, 115 patients avec un TRAPS ont reçu des anti IL–1. Il s’agissait d’études prospectives ou rétrospectives de patients ayant reçu de l’anakinra, une réponse complète est observée chez 74 % d’entre eux. Deux études publiées en 2017 montrent l’efficacité de anti–Il–1 dans le TRAPS : une avec le canakinumab, ouverte de phase 2, avec réponse complète chez 95 % des patients [2] ; et une étude (anakinra et canakinumab) avec une réponse complète chez 58 % des patients [3] . Discussion Les résultats de la cohorte française de TRAPS adultes montrant 86 % de réponse complète sous anti IL–1 sont concordantes avec les données de la littérature. Le seul patient ayant échoué aux anti–Il1 présentait un tableau clinique atypique, sans fièvre et avec une polyadénopathie ; et un variant R92Q hétérozygote dans TNFRSF1A qui est retrouvé chez 5 % de la population générale ; de plus ce patient est actuellement traité par tocilizumab (anti–IL–6) avec bonne efficacité. L’ensemble de ces atypies, la non-réponse aux anti–IL–1 et la bonne réponse aux anti–IL–6 font remettre en cause le diagnostic de TRAPS chez lui. Conclusion Les anti–IL–1 sont des traitements particulièrement efficaces dans le TRAPS, avec une efficacité persistante au long cours. Un échec aux anti–IL–1, particulièrement chez les patients avec un tableau clinique atypique ou une mutation R92Q doit faire reconsidérer le diagnostic de TRAPS. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2017
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37. Le syndrome PFAPA (ou syndrome de Marshall) existe-t-il chez les adultes ? À propos de 20 cas.
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Fayand, A., Kone-Paut, I., Hentgen, V., Stankovic, K., Adoue, D., Perlat, A., Quartier, P., Bader-Meunier, B., Dhôte, R., Amselem, S., Grateau, G., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
Introduction Le syndrome « Perdiodic fever, aphtous stomatitis, pharyngitis and cervical adenitis » (PFAPA) ou syndrome de Marshall est un syndrome auto-inflammatoire pédiatrique de cause inconnue, de diagnostic clinique, en l’absence de tests génétiques en faveur d’un syndrome auto-inflammatoire héréditaire. Si la disparition avant l’adolescence ou l’âge adulte est la règle dans ce syndrome, il semble cependant qu’il existe des cas de PFAPA ou de « PFAPA-like » persistant ou débutant à l’âge adulte. Nous décrivons ici les caractéristiques de patients adultes français remplissant les critères diagnostiques de ce syndrome. Patients et méthodes Étude descriptive rétrospective des cas recensés sur trois centres de référence nationaux des maladies auto-inflammatoires. Les patients retenus avaient plus de 15 ans au moment du diagnostic et remplissaient les critères de syndrome PFAPA. L’ensemble des données cliniques, biologiques, génétiques étaient obtenus par retour aux dossiers médicaux. Résultats Vingt patients ont été inclus dont 12 femmes – sex-ratio F/H : 1,5. Sept patients (35 %) étaient d’origine méditerranéenne. Chez neuf d’entre eux (45 %), au moins un apparenté avait des symptômes similaires. Les premiers symptômes survenaient à 6,8 ans en moyenne [variant de 3 mois à 20 ans] et à 5 ans ou moins chez 60 % ( n = 12) des patients. Le diagnostic était fait en moyenne à l’âge 23,9 ans [14 ans–45 ans] correspondant à un délai moyen de 17 ans [5–30] depuis les premiers symptômes. La fréquence moyenne des poussées était de 11,8/an [4–24], de durée moyenne 4,5 jours [2–21]. Tous les patients étaient fébriles lors des poussées avec en moyenne 39,7 °C. Cinquante-cinq pour cent ( n = 11) avaient des adénopathies cervicales inflammatoires, 80 % ( n = 16) des aphtes et 35 % ( n = 7) une pharyngite. Une aphtose bipolaire était présente chez 25 % ( n = 5) des patients. Les autres symptômes fréquemment associés étaient la présence d’arthralgies, de myalgies et de douleur abdominale chez respectivement 50 % ( n = 10), 50 % ( n = 10) et 45 % ( n = 9) des sujets. Des manifestations cutanéomuqueuses (rash maculopapuleux, œdème palpébral) ont été observées chez 40 % ( n = 8) des patients, des céphalées étaient présente chez 40 % ( n = 8) d’entre eux et enfin des symptômes ophtalmologiques (œil rouge, douloureux – conjonctivite) étaient rapportés dans 25 % ( n = 5) des cas. La CRP moyenne en crise était de 107 mg/L et normale entre les crises. Un patient était porteur d’une mutation M694 V de MEFV à l’état hétérozygote. Une mutation du gène TNFRSF1A a été recherchée chez 9 patients, négative dans tous les cas. Aucune autre mutation en rapport avec un syndrome auto-inflammatoire n’était positive. La corticothérapie courte était employée comme traitement de la crise chez 60 % ( n = 12) des patients permettant un contrôle rapide de la poussée dans la majorité des cas. Quatre-vingt pour cent ( n = 16) avaient un traitement par colchicine 1 mg/j au long cours avec pour la plupart une bonne efficacité sur la fréquence des crises. Huit malades (40 %) ont eu une amygdalectomie et/ou une adénoïdectomie avec à chaque fois une amélioration transitoire seulement des symptômes. Conclusion Le syndrome PFAPA peut persister ou être diagnostiqué chez des adultes. La fréquence des apparentés au premier degré présentant ou ayant présenté un tableau de fièvre récurrente semblable était de 45 % dans notre étude, contrastant avec le syndrome pédiatrique dans lequel le caractère familial semble moins marqué. Une spécificité clinique de la forme adulte semble être la présence d’arthralgies et de myalgies, chez 50 % de nos sujets, moins fréquente dans la forme classique de PFAPA. Ce syndrome doit ainsi être discuté par les médecins adultes comme diagnostic différentiel des autres syndromes auto-inflammatoires. Le suivi de ce patients au long cours sur de plus grandes cohortes et les progrès de la génétique devraient permettre de préciser s’il s’agit de réels syndromes de PFAPA ou de syndromes dits « PFAPA-like » d’évolution et de cause différentes. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2016
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38. Enquête sur la résistance à la colchicine dans la fièvre méditerranéenne familiale en France : à propos de 46 cas.
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Corsia, A., Georgin-Lavialle, S., Hentgen, V., Hachulla, E., Grateau, G., Faye, A., Schleinitz, N., Jamilloux, Y., Hayem, G., Quartier, P., Rossi-Semerano, L., and Kone-Paut, I.
- Abstract
Introduction La colchicine est le traitement standard de la FMF, permettant de prévenir les crises et les complications inflammatoires dans plus de 90 % des cas. Certains patients, surtout ceux qui sont porteurs de 2 mutations M694 V dans MEFV peuvent nécessiter des doses supérieures à celles recommandées. Les vraies résistances à la colchicine sont très rares mais ne sont pas, à ce jour, définies de façon consensuelle. Les biothérapies ciblant notamment l’interleukine 1 sont efficaces dans la FMF mais coûteuses et nécessitent une indication rigoureusement posée. Les objectifs étaient d’étudier quand et comment les médecins considèrent la résistance à la colchicine chez les patients atteints de FMF et de rapporter leur prise en charge pratique de ces situations. Patients et méthodes Étude rétrospective des dossiers de patients identifiés par le biais de centres de référence et réseaux de médecins experts des maladies auto-inflammatoires. Nous leur avons demandé de signaler leurs patients avec un diagnostic de FMF porteurs d’au moins une mutation pathogène de MEFV, et considérés comme résistants à la colchicine. Leurs données cliniques, génotypiques et les modalités du traitement par colchicine (dose, ajustements et compliance) étaient collectées. Les raisons qui avaient permis de considérer le patient comme résistant à la colchicine étaient recueillies ainsi que les alternatives thérapeutiques proposées aux patients. Résultats Quarante-six patients ont été identifiés dans 10 centres français dont 42 chez qui l’analyse complète du dossier a pu être effectuée. Il s’agissait de 19 hommes et 25 femmes avec un diagnostic clinique de FMF et dont 16 enfants de moins de 16 ans. Les Juifs séfarades étaient le plus représentés dans cette étude ( n = 30, 65 %). Tous les patients avaient au moins une mutation pathogène dans l’exon 10 du gène MEFV sauf une jeune fille et une femme avec un allèle complexe, y compris une délétion de MEFV . La dose maximale moyenne quotidienne de colchicine était de 2,2 mg chez les adulte et 1,7 (0,09 mg/kg) chez les enfants. Le taux de CRP entre les crises avait été évalué chez 40 patients et atteignait une moyenne de 32 mg/L. Quarante pour cent des patients déclaraient être parfaitement compliants au traitement par colchicine. Les principales raisons évoquées par les praticiens pour considérer une résistance à la colchicine étaient : > 6 crises/an (44 %), > 4 crises dans les 6 derniers mois (20 %), une inflammation persistante (41 %) et d’autres raisons (44 %). Vingt pour cent des patients ne toléreraient pas une augmentation des doses de colchicine au plan digestif. Les traitements adjuvants donnés aux patients pour les aider à surmonter les symptômes de FMF étaient essentiellement les AINS, les stéroïdes et des analgésiques. Soixante-cinq pour cent de ces patients sont actuellement traités avec des biothérapies anti-interkeukine-1 (anakinra 48 % et 17 % canakinumab). Conclusion Cette étude française confirme que la résistance à la colchicine est rare (en moyenne entre 0 et 10 % des patients par centre) et plus fréquemment observée chez les patients porteurs des génotypes de MEFV les plus sévères (M694 V). Le plus souvent, les raisons principales amenant à considérer une résistance à la colchicine étaient des symptômes cliniques sévères et persistants, une mauvaise compliance à des fortes doses de colchicine semble jouer un rôle majeur. L’éducation du patient et la mise en œuvre d’approches comportementales complémentaires (comme le taï-chi, la psychothérapie, l’hypnose…) pourraient permettre de prévenir la survenue des crises, qui sont le plus souvent déclenchées par le stress et permettraient de diminuer la prescription de biothérapies dans la FMF. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2016
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39. Manifestations cutanées atypiques lors de l'apparition de l'arthrite juvénile idiopathique de forme systémique et difficultés de traitement : une étude rétrospective multicentrique.
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Eveillard, L.A., Quartier, P., Ouldali, N., Bader-Meunier, B., Bourrat, E., Aeschlimann, F., Ballot, C., Bouric, P., Desdoits, A., Dumaine, C., Galeotti, C., Hentgen, V., Lefevre-Utile, A., Chausset, A., Hubiche, T., Kupfer-Bessaguet, I., Leclerq-Mercier, S., Mallet, S., Melki, I., and Merlin, E.
- Abstract
L'arthrite juvénile idiopathique de forme systémique (FS-AJI) est une maladie inflammatoire rare dont l'incidence est estimée entre 0,4 à 0,9 cas pour 100 000 enfants. Le diagnostic de FS-AJI repose sur un ensemble d'arguments cliniques, notamment une éruption cutanée typique, transitoire (disparaissant en moins de 24 heures), non prurigineuse, maculopapuleuse, rose saumoné et corrélée à des épisodes fébriles aigus. Dans les formes adultes d'AJI systémique, dite maladie de Still de l'adulte (MSA), des cas de lésions cutanées appelées « atypiques » ont été signalés. Ces lésions sont polymorphes, mais ont la caractéristique commune de persister pendant plus de 24 heures. Bien que la FS-AJI soit plus fréquente que la MSA, les données disponibles sur les lésions cutanées atypiques dans la FS-AJI sont actuellement limitées à des rapports de cas uniques. Le but de l'étude est (i) de décrire le spectre des lésions cutanées typiques (LCT) et des lésions cutanées atypiques (LCA) présentes au début de la FS-AJI et (ii) d'examiner si leur présence peut être un marqueur clinique précoce associé à une maladie résistante au traitement. Nous avons mené une étude rétrospective et multicentrique de 2002 à 2020 incluant 112 cas pédiatriques avec un diagnostic de FS-AJI, selon les critères PRINTO, et une atteinte cutanée documentée. Au début de la maladie, 82 patients présentaient des LCT et 30 patients des LCA. Des morphologies cliniques multiples de la LCA coexistaient chez 21/30 (70 %) des patients. Et certains patients présentaient des lésions typiques et atypiques. Il n'y avait pas de différence de symptômes systémiques chez les patients atteints de LCT et de LCA, hormis concernant le syndrome inflammatoire. Au début de la maladie, les patients atteints de LCA présentaient des pics de CRP (p = 0,002) et de ferritine (p = 0,015) plus élevés que les patients atteints de LCT. Le syndrome d'activation macrophagique (SAM) était plus fréquent chez les patients atteints de LCA (p = 0,024). Nous avons analysé les lignes de traitement en fonction de la présence ou non de LCA au début de la maladie, en utilisant une analyse univariée et multivariée. La présence de LCA était associée à un risque plus élevé d'échec du traitement de première intention à 1 an, d'échec des corticostéroïdes comme traitement de première intention à 1 an, de nécessité d'un traitement biologique à 1 et 2 ans et d'un nombre plus important de produits biologiques à 2 ans. Notre étude décrit le spectre de l'atteinte cutanée de la FS-AJI. Nos données montrent que la présence de LCA est associée à une maladie plus sévère et plus difficile à traiter. Il est intéressant de noter que ces résultats sont cohérents avec la description de LCA effectuées chez les patients atteints de MSA, excepté pour la fréquence de présence de LCA, plus importante chez les adultes que chez les enfants (57,3 % vs 26,8 %). Les LCA initiales sont associées à une moins bonne évolution de la maladie. Lorsque des lésions cutanées atypiques sont présentes au début de l'évolution de la maladie, les cliniciens devraient envisager une introduction plus précoce des produits biologiques. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2022
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40. La fièvre méditerranéenne familiale est-elle uns situation à risque de développer une forme grave d'infection par la COVID19 ? Résultat d'une étude rétrospective sur 627 patients en période et zone endémique en France
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Bourguiba, R., Delplanque, M., Caroline, V., Savey, L., Grateau, G., Hentgen, V., and Georgin-Lavialle, S.
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La nouvelle pandémie mondiale (COVID19) causée par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) est responsable de nombreux décès dans le monde entier au cours des derniers mois. Au cours des formes graves, il a été noté une réponse inflammatoire exagérée connue sous le nom de "orage cytokinique". Ceci a soulevé la question de la sensibilité et de la gravité de l'infection par le SRAS-CoV2 chez les patients présentant une hyperactivation génétique de l'immunité innée tels que la fièvre méditerranéenne familiale (FMF). En outre, les patients avec FMF prennent de la colchicine au long cours, médicament qui a été testé chez des patients infectés par le SRAS-CoV2 avec des résultats contradictoires [1]. Étude menée sur l'infection par le SRAS-CoV2 chez les patients atteints de FMF suivis dans 2 sites du centre de référence national des maladies autoinflammatoires en région parisienne et inclus dans la JIR cohorte, une base de données européenne multicentrique. Les patients adultes et pédiatriques inclus répondaient aux critères internationaux de FMF et avaient un diagnostic génétique confirmé. Les patients identifiés (n = 627) ont été invités à répondre à un bref questionnaire soit en consultation, soit par téléphone, soit par courrier électronique sur une possible infection par le SARS-CoV2 pendant la période de mars à juin 2020 ; 342 patients ont répondu à l'enquête. Le diagnostic était retenu si le patient présentait des symptômes cliniques avec PCR ou sérologie positive ou scanner thoracique typique. Au total, 27 patients FMF (7,8 % des répondants ; sexe ratio 1/1) ont contracté le virus. Tous les 27 patients FMF-COVID+ sauf un prenaient de la colchicine quotidiennement depuis une période médiane de 23 ans, la dose moyenne de colchicine était de 1 mg/jour. Quatre recevaient en plus un inhibiteur de l'IL-1. Parmi les 27 patients FMF-COVID+, sept symptomatiques ont été hospitalisés (25 %) et six ont eu besoin d'oxygène ; trois (11 %) ont développé un syndrome de détresse respiratoire aiguë nécessitant des soins intensifs pour une ventilation mécanique et une hémodialyse. Deux patients sont décédés (7 %) mais présentaient respectivement 3 et 4 comorbidités pour une infection grave par le SRAS-CoV2 ; le troisième patient, âgé de 40 ans, souffrait d'hypertension et d'obésité. Les patients âgés de plus de 65 ans représentaient 17 % de l'ensemble de la cohorte FMF-COVID + ; 75 % ont été hospitalisés et ont eu besoin d'oxygène ; l'un d'eux est décédé. Trois patients FMF-COVID + avaient une amylose AA : 2 ont été hospitalisés et un est décédé. Aucun traitement anti-viral supplémentaire n'a été administré. Les 5 survivants après hospitalisation sont rentrés chez eux. Aucun d'entre eux n'a présenté de signes cliniques de crise de FMF lors de l'infection par le SRAS-CoV2. Le profil des patients FMF atteints d'une forme grave ou potentiellement mortelle par le SRAS-CoV2 était le même que celui de la population générale. Ainsi, seuls les patients FMF présentant des facteurs de risque connus (tels que âge avancé, maladie rénale chronique, hypertension, maladie vasculaire, obésité et dysfonctionnement pulmonaire) ont développé une infection grave par le SARS-CoV2 [2]. Cette étude n'est pas en faveur d'un surrisque en soi de développer une infection sévère à SRAS-CoV2 en présence d'une maladie autoinflammatoire monogénique touchant un inflammasome. Aucune conclusion formelle ne peut être tirée sur l'effet préventif de la colchicinothérapie au long cours, bien que ce travail rétrospectif porte sur une large cohorte de patients traités par colchicine depuis plusieurs années. Il est difficile de conclure à l'efficacité du traitement par inhibiteur d'IL1 vis-à-vis l'infection par le SRAS-CoV-2 chez les patients FMF, mais 50 % des patients traités au long cours sont décédés mais avaient plusieurs comorbidités ; et des publications récentes semblent plaider en faveur de l'efficacité de l'anakinra dans l'infection grave par le SRAS-CoV-2 [3]. La FMF ne semble pas constituer un facteur de risque de développer une forme sévère d'infection par SARS-CoV2 chez les patients traités au long cours par de la colchicine quotidienne, par rapport à la population générale. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2021
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41. Antibiothérapie des infections ORL sévères du nourrisson et de l’enfant : infections péripharyngées.
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Lorrot, M., Haas, H., Hentgen, V., Van Den Abbeele, T., Bonacorsi, S., Doit, C., Cohen, R., and Grimprel, E.
- Abstract
Résumé Les infections cervicales de l’enfant comportent les infections périamygdaliennes et les infections profondes latéro- et rétropharyngées. Les caractéristiques cliniques et la sévérité de ces infections varient en fonction de l’âge des enfants, en lien avec leur localisation. Elles sont souvent plurimicrobiennes et l’antibiothérapie probabiliste intraveineuse initiale doit cibler S. aureus sensible à la méticilline, le streptocoque de groupe A et les germes anaérobies. L’antibiothérapie probabiliste intraveineuse recommandée est l’association amoxicilline-acide clavulanique à forte dose (150 mg/kg/j en 3 ou 4 injections par jour) relayée, au bout de quelques jours, quand l’évolution est favorable, par l’amoxicilline-acide clavulanique per os (80 mg/kg/j). La durée totale du traitement antibiotique varie entre 10 et 14 jours. Summary Neck infections in children are categorized as peritonsillar infections, latero and retroparapharyngeal infections. The clinical features and severity of these infections vary according to different pædiatric age groups, in relation to the location of the infection. In France, the antimicrobial therapy should consider meticillin sensitive S. aureus , Streptococcus pyogenes and anerobic bacteria. Empiric initial antimicrobial therapy consists in high doses of parenteral amoxicillin-clavulanate (150 mg/kg d. in 3-4 doses) during a few days then changed to oral amoxicillin-clavulanate (80 mg/kg/d). The total course of therapy should be 10 to 14 days. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2013
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42. Antibiothérapie des infections ORL sévères du nourrisson et de l’enfant : sinusites aiguës compliquées.
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Haas, H., Lorrot, M., Hentgen, V., Cohen, R., and Grimprel, E.
- Abstract
Résumé Les cellulites ou abcès intra- ou extra-orbitaires d’origine bactérienne sont les complications les plus fréquentes des sinusites aiguës. Les bactéries responsables sont Streptococcus pneumoniae , Streptococcus pyogenes , Staphylococcus aureus (SA) et les bactéries anaérobies, et beaucoup plus rarement Haemophilus influenzae (surtout depuis la vaccination contre le type b). Compte tenu de la sensibilité de ces bactéries et des paramètres PK/PD des antibiotiques, et en fonction de la classification de Chandler, plusieurs schémas thérapeutiques probabilistes sont proposés : dans la classe 1 (cellulite préorbitaire), amoxicilline-acide clavulanique per os (80 mg/kg/24 h d’amoxicilline en 2 doses) ou ceftriaxone en IM ; et dans les classes 2 à 5, amoxicilline-acide clavulanique à fortes doses en intraveineux (jusqu’à 150 mg/kg/j d’amoxicilline), ou l’association intraveineuse de céfotaxime (200 mg/kg/j) ou ceftriaxone (100 mg/kg/j) à un anti-anaérobie type métronidazole (30 mg/kg/j) ou clindamycine (40 mg/kg/j). Summary Intra or extra orbital cellulitis or abscesses are the most frequent bacterial complications of acute sinusitis. Streptococcus pneumoniae , Streptococcus pyogenes , Staphylococcus aureus (SA), and anaerobic bacteria are predominant, and more rarely Haemophilus influenzae (especially since vaccination against type b). Because of bacterial sensitivity, PK/PD parameters of antibiotics, and depending on the classification of Chandler, different probabilistic regimens may be proposed: In class 1 by Chandler (preseptal cellulitis), amoxicillinclavulinate (80 mg/kg/d) in 2 oral doses, and ceftriaxone in intramuscular injection; in cases of class 2 to 5 by Chandler, high doses of intravenous amoxicillin-clavulinate (until 150 mg/kg/d of amoxicillin), or intravenous association of ceftriaxone (100 mg/kg/d) or cefotaxim (200 mg/kg/d), with anti-anaerobic like metronidazole (30 mg/kg/d) or clindamycine (40 mg/kg/d). [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2013
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43. Caractéristiques cliniques de la Covid-19 chez les enfants et adolescents atteints de maladies rhumatismales et inflammatoires : données de la cohorte française RMD COVID-19 de 95 patients.
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Mammou Mraghni, S., Drumez, E., Aeschlimann, F., Pajot-Audouin, C., Bader-Meunier, B., Carbasse, A., Clet, J., Deslandre, C., Duquesne, A., Dusser, P., Guillaume-Czitrom, S., Hentgen, V., Koné-Paut, I., Melki, I., Quartier, P., Hachulla, E., and Belot, A.
- Abstract
La population pédiatrique est sous-représentée dans la pandémie actuelle, en termes de nombre de cas et de sévérité. De surcroît le risque évolutif de l'infection au SARS-CoV-2 dans cette population, en cas de maladies inflammatoires sous traitements immuno-modulateurs, est peu connu. Cette population de jeunes patients immuno-déprimés est considérée comme une population à risque de formes sévères de COVID-19. L'objectif de notre étude est d'évaluer le degré de sévérité et l'issue de l'infection à SARS-CoV-2 chez les patients atteints de RMD (avec une arthrite juvénile idiopathique, une maladie auto-inflammatoire, une vascularite ou une maladie auto-immune systémique) exposés à des traitements immuno-modulateurs, au travers d'une cohorte prospective française. Cette étude ancillaire, multicentrique, observationnelle, descriptive et prospective, de cohorte nationale française a inclus de jeunes patients, suivis dans les centres de pédiatrie et de rhumatologie pédiatrique français, présentant une maladie inflammatoire associée à une infection COVID diagnostiquée par PCR (réaction en chaîne par polymérase), sérologie, scanner ou par une clinique fortement évocatrice. Les données démographiques, cliniques et thérapeutiques, les comorbidités, de ces jeunes patients ainsi que des données sur l'infection par le SARS-CoV-2, l'issue et l'impact sur l'activité de la maladie inflammatoire (RMD) ont été documentés par un questionnaire SARS-CoV-2 spécifique mis en œuvre par la FAI2R. D'avril 2020 à juin 2021, des données ont été recueillies auprès de 95 patients âgés de 13,1 ± 4,4 ans, de prédominance féminine (62,1 %), atteints de RMD : une arthrite juvénile idiopathique 44 (46,3 %), maladie auto-inflammatoire 6 (6,3 %), vascularite 1(1,1 %) et maladie systémique auto-immune 37 (39 %), avec un diagnostic hautement suspecté/confirmé de COVID-19. 33 patients (34,7 %) ont reçu des DMARDS, 35 (36,84 %) des bioDMARD,10 (10,6 %) des glucocorticoïdes systémiques et 11(11,7 %) des AINS. Quatre vingt onze patients (95,8 %) avaient une forme bénigne et 4 patients (4,2 %) une forme modérée. Vingt quatre patients (25,3 %) ayant au moins une comorbidité (dont 22 (24,2 %) avaient une forme bénigne). Aucun cas d'hospitalisation en soins intensifs ni de détresse respiratoire n'a été relevé. L'évolution était bénigne sans séquelles à 21 jours et sans retentissement sur l'activité de la maladie. Dans notre cohorte French RMD Covid pédiatrique, il n'y a pas d'augmentation de la sévérité de l'infection COVID chez les patients ayant une maladie inflammatoire liés à leur maladie ou à leur traitement immunosuppresseur. L'évolution est bénigne sans signes de sévérité ni séquelles et sans retentissement sur l'activité de la maladie. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2021
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44. La transition de la pédiatrie à l’âge adulte dans les maladies auto-inflammatoires : l’expérience d’un centre de référence adulte sur 72 patients.
- Author
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Georgin Lavialle, S., Stankovic, K., Avellino, V., Quartier, P., Bader-Meunier, B., Kone-Paut, I., Melki, I., Belot, A., Grateau, G., and Hentgen, V.
- Abstract
Introduction La transition est la période pendant laquelle le jeune patient va passer de l’équipe pédiatrique à l’équipe d’adulte pour le suivi de sa maladie chronique. Quatre partenaires entrent en jeu : le jeune, ses parents, le pédiatre et le médecin adulte. Elle peut s’accompagner d’une exacerbation des complications de la maladie et d’un risque d’interruption des soins et du suivi. Elle nécessite ainsi une parfaite coordination entre les deux équipes médicales mais aussi une implication active du jeune et de sa famille. Un programme de transition spécifique augmente les chances de bonne santé et de bien-être et diminue la mortalité de cette tranche d’âge. Les maladies auto-inflammatoires (MAI) commencent généralement tôt dans la vie et sont liées à des mutations génétiques touchant l’immunité innée. Nous avons mis en œuvre une stratégie de transition entre un service de pédiatrie et un service d’adultes du centre de référence des MAI et rapportons notre expérience. Une enquête auprès des jeunes avec MAI avait été réalisée en 2015 et montrait : qu’aucun jeune n’était pressé de quitter le service de pédiatrie, que 72 % pensaient qu’une action de passage spécifique était nécessaire afin que le jeune ne se sente pas perdu dans le service adulte. Patients et méthodes Dans un centre pédiatrique ( n = 53 jeunes), la stratégie choisie était de préparer l’enfant à partir de 14 ans à la transition, puis de réaliser une consultation conjointe avec le pédiatre dans le service adulte l’année des 18 ans du jeune, puis de confier le jeune au médecin d’adultes. Dans les 4 autres centres pédiatriques ( n = 19 jeunes), le jeune venait directement en consultation en médecine adulte après prise de contact du pédiatre vers l’adulte par courrier ou téléphone et échanges réguliers par téléphone ou e-mail. Résultats Soixante-douze jeunes (29 filles, 43 garçons) ont passé le cap de la transition sur 10 ans entre 2007 et 2017. Les MAI rencontrées étaient : la fièvre méditerranéenne familiale ( n = 46), le syndrome PFAPA, le déficit en mévalonate kinase ( n = 6 de chaque), une maladie de Still ( n = 4), le syndrome TRAPS ( n = 3) ou une autre MAI rare (mutation de NRLP12, cryopyrinopathie, ou autre rare) (1 à 2 cas à chaque fois). Au total 81 % des jeunes sont venus régulièrement (environ 1 fois par an). Seuls 3 patients sont à ce jour perdus de vue (4 %) ; aucun n’avait de MAI monogénique clairement identifiée nécessitant un suivi très régulier. Les jeunes interrogés sont globalement contents. Discussion La consultation conjointe est vécue comme nécessaire, mais nos résultats montrent que cette stratégie n’est pas obligatoire pour une transition réussie. Lorsqu’on les interroge, les jeunes sont désireux d’avoir une documentation écrite sur leur maladie et de disposer du numéro de téléphone et du mail du médecin pour le contacter en cas de problème. Lorsqu’on les interroge, les mères avouent qu’elles aimeraient également un relais chez les adultes ! Conclusion Ces résultats positifs de l’efficacité d’un programme de transition nécessitent une étroite collaboration entre le pédiatre et le médecin adulte quelle que soit la stratégie de passage choisie. Le médecin adulte doit s’investir dans la prise en charge des jeunes qui sont très connectés et en cas de problème attendent une réponse rapide par mail le plus souvent. L’implication du médecin adulte semble primordiale dans la réussite du passage de la pédiatrie au service d’adulte. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2018
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45. Le déficit en ADA2, à la frontière entre vasculopathie, maladie auto-inflammatoire et immunodépression : revue de littérature de 93 cas.
- Author
-
Fayand, A., Sarrabay, G., Belot, A., Hentgen, V., Kone-Paut, I., Grateau, G., and Georgin Lavialle, S.
- Abstract
Introduction Le déficit en Adénosine Deaminase 2 (ADA2) est une maladie auto-inflammatoire rare décrite pour la première fois en 2014 simultanément par 2 équipes [1,2] . Elle est associée à des mutations autosomiques récessives du gène CERC1, codant pour l’enzyme ADA2. Elle se caractérise par une vasculopathie avec éruption cutanée livédoïde, des symptômes systémiques variés, une immunodépression modérée et la survenue précoce d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques récidivants. Le phénotype est cependant très variable, même au sein d’une même fratrie, et la présentation peut être trompeuse. Nous rapportons ici les caractéristiques de l’ensemble des patients atteintes de déficit en ADA2 rapportés à ce jour dans la littérature. Matériels et méthodes Nous avons recherché dans les bases de données PubMed et Web of Science tous les articles originaux rapportant des cas de déficit en ADA2 en utilisant les mots clés suivants : Adenosine deaminase deficiency , Adenosine deaminase genetics , ADA2, CECR1, stroke , lacunar stroke , polyarteritis nodosa (non exhaustif). Seuls les articles dont le texte intégral était disponible étaient retenus. N’étaient inclus que les patients dont le diagnostic était confirmé par un test génétique. Résultats Treize articles ont été retenus, rapportant 93 patients atteints de déficit en ADA2. Parmi eux, 37 étaient des femmes (sex- ratio F/H : 0,66). Au total, 19 % d’entre eux ( n = 18) étaient issus de famille consanguine. Aussi, 71 % ( n = 66) avaient au moins un apparenté atteint de déficit en ADA2. L’âge au premier symptôme était de 5,5 ans en moyenne. Les diagnostics évoqués avant la découverte du DADA2 étaient variés : périartérite noueuse ( n = 35), déficit immunitaire combiné, cryopyrinopathie (par mutation de NLRP3), Arthrite chronique juvénile idiopathique précoce, maladies de surcharges, anémie de Blackfan Diamond entres autres. Le Tableau 1 ci-dessous présente les principales manifestations cliniques et biologiques. Les examens d’imagerie réalisés retrouvaient au moins un anévrisme dans 12 % des cas ( n = 11), principalement de localisation rénale ( n = 9) ou céliaque/mésentérique ( n = 8). Un anévrisme cérébral était retrouvé chez seulement un patient, à l’origine d’une hémorragie ventriculaire. Un patient présentait une amylose inflammatoire (AA) avec syndrome néphrotique. Les seuls traitements montrant une efficacité importante étaient les anti-TNF ( n = 33, soit 35 %), avec une régression totale des manifestations inflammatoire et l’absence de récidive neurovasculaire. Au total, 14 % des patients ( n = 13) étaient supplémentés en immunoglobulines polyvalentes. Conclusion Bien qu’il s’agisse d’une entité pédiatrique rare, l’interniste adulte doit savoir évoquer le déficit en ADA2. En effet, la maladie est de découverte récente et les présentations cliniques sont variées. Il est possible de recevoir des patients adultes étiquetés à tort périartérite noueuse précoce en échec de traitement, victime d’accidents vasculaires cérébraux dans un contexte inflammatoire inexpliqué ou encore présentant seulement une atteinte cutanée modérée. La collaboration avec le neurologue et la recherche méticuleuse d’antécédents familiaux évocateurs sont donc primordiales. Au vu de la littérature actuelle et des travaux présentés au dernier congrès des maladies auto-inflammatoires, le traitement par anti-TNF semble être le plus efficace dans cette entité rare à débuter le plus précocément possible afin de prévenir la morbimortalité notamment due aux AVC. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2017
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46. Implication des mastocytes dans la fièvre méditerranéenne familiale : une étude prospective sur 50 patients.
- Author
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Sbeih, N., Hoyeau-Idrissi, N., Fraisse, T., Launay, J.M., Hentgen, V., Hermine, O., Canioni, D., Amselem, S., Giurgea, I., Louvrier, C., Grateau, G., and Georgin Lavialle, S.
- Abstract
Introduction Les mastocytes dont des cellules de l’immunité ayant rôle de sentinelle et sont présentes dans les muqueuses et les séreuses de l’organisme. Nous avons fait l’hypothèse d’une implication du mastocyte dans la physiopathologie de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) en nous basant sur les éléments suivants : (1) dans un modèle murin de cryopyrinopathie des mastocytes de souris avaient une activation de l’inflammasome NRLP3 exacerbé ; (2) dans la FMF, de nombreux patients rapportaient des symptômes chroniques en plus des crises à type de prurit, érythème cutané voire flush, régurgitations acides, ballonnements abdominaux, diarrhée, anxiété, fatigue ; ces signes sont évocateurs d’une activation mastocytaire mais ne semblent pas être directement expliqués par les crises aiguës ; (3) le mastocyte est impliqué dans la pathogenèse de signes digestifs de la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire chronique du tube digestif dont les symptômes digestifs sont proches de ceux de la FMF d’une part, et d’autre part, qui est souvent associée à la FMF chez les patients atteints ou leurs apparentés. Patients et méthodes Nous avons étudié chez 50 adultes avec FMF la prévalence des symptômes d’activation mastocytaire grâce à un questionnaire standardisé validé par des experts français du syndrome d’activation mastocytaire et un examen clinique, à la recherche notamment d’un dermographisme. Des dosages des médiateurs mastocytaires sanguins (histamine sanguine et plasmatique ; tryptase sanguine) et urinaires (rapport histamine/créatininurie) étaient réalisés en parallèle chez les patients par un laboratoire expert. Tous ces résultats étaient comparés à des contrôles sains et des patients avec mastocytose systémique indolente. Des marquages histologiques des mastocytes (CKIT) ont pu être réalisés sur des biopsies digestives de patients avec FMF qui avaient eu des endoscopies digestives ( n = 17). Ces marquages étaient comparés à des patients avec mastocytose et avec troubles fonctionnels intestinaux. Résultats Le score d’activation mastocytaire des patients FMF ( n = 50) était significativement beaucoup plus élevé que des contrôles sains ( n = 50) ( p < 0,001) mais restait inférieur au score de patients avec mastocytose ( n = 45). Les principaux symptômes recueillis par les patients FMF étaient : l’anxiété, l’asthénie, le prurit, le dermographisme, les douleurs abdominales chroniques, les régurgitations acides et les ballonnements abdominaux. Les médiateurs mastocytaires sanguins et/ou urinaires étaient élevés chez 56 % des 50 patients, notamment l’histamine sanguine (40 %), l’histaminurie (28 %). Ainsi, en combinant le score clinique et les médiateurs mastocytaires, 48 % patients avec FMF remplissaient les critères de syndrome d’activation mastocytaire, ce qui était comparable aux patients avec mastocytose. L’infiltration par les mastocytes dans le tube digestif au cours de la FMF était supérieure aux taux minimum d’infiltration tissulaire par des mastocytes sur des tissus normaux, mais était moins élevée que dans la mastocytose systémique, partout sauf dans l’estomac. Conclusion Au total, ces résultats plaidaient en faveur d’une anomalie qualitative de l’activation des mastocytes dans la FMF qui seraient normaux en nombre mais dégranuleraient par excès. Il s’agit de la première étude chez l’homme de l’implication du mastocyte dans une maladie auto-inflammatoire (MAI) monogénique. Ils encouragent à tester l’hypothèse de l’implication de l’inflammasomes pyrine dans les mastocytes au cours de la FMF et pourraient donner d lieu à la découverte de nouvelles pistes thérapeutiques dans les MAI. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2017
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47. Antimicrobial treatment of ENT infections.
- Author
-
Cohen, R., Haas, H., Lorrot, M., Biscardi, S., Romain, O., Vie Le Sage, F., Hentgen, V., and Grimprel, E.
- Subjects
- *
ANTI-infective agents , *SINUSITIS , *SINUSITIS treatment , *LARYNGITIS , *ANTIBIOTICS , *PATIENTS - Abstract
Summary ENT infections are the most common childhood infections and the leading causes of antibiotic prescriptions. These infections are mainly due to viruses and most of them (even if bacterial species are implicated) resolve spontaneously. Therefore, the first message is to not prescribe antibiotics in the following situations: common cold, non-streptococcal pharyngitis, laryngitis, non-purulent otitis media, etc. For sore throat/pharyngitis, the antibiotic treatment decision is based mainly on the use of group A streptococcus rapid diagnostic tests. For otitis media, only purulent forms occurring in children less than 2 years of age and most severe situations in older children should be treated with antibiotics. Amoxicillin is the first-line treatment for the vast majority of ENT infections requiring antibiotic treatment. Severe ENT infections (mastoiditis, epiglottitis, retro- and parapharyngeal abscesses, and ethmoiditis) are therapeutic emergencies requiring in most cases hospitalization and intravenous antibiotics. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2017
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48. Association d’une spondylarthrite et d’une fièvre méditerranéenne familiale : une série de 15 cas.
- Author
-
Conan, P.L., Cherqaoui, B., Stankovic, K., M'bappe, P., Hentgen, V., Sellam, J., Kone-Paut, I., Ducoureau, E., Sève, P., Amselem, S., Grateau, G., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
Introduction La survenue d’une spondyloarthrite (SA) au cours de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est considérée comme classique quoique peu rapportée dans la littérature. Les patients sont le plus souvent HLA B27 négatif et homozygotes pour la mutation M694V du gène MEFV . Notre objectif était d’analyser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, radiologiques et les évolutions sous traitement des spondylarthrites associées aux FMF en France. Patients et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique des cas de SA (répondant aux critères ASAS) associées à la FMF (selon les critères de Livneh ou du Tel Hashomer) et les évolutions sous traitement. Résultats Quinze patients méditerranéens (10 femmes) ont été inclus. L’âge médian au diagnostic de la FMF était de 12,5 ans et celui au diagnostic de la SA de 33,5 ans. Quatre avaient des antécédents familiaux de maladies inflammatoires : spondyloarthrites ankylosantes ( n = 3), maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI : n = 2), psoriasis ( n = 1) et arthrite juvénile idiopathique ( n = 1). Deux avaient une autre maladie inflammatoire en plus de la spondyloarthrite : MICI et psoriasis. Les SA étaient toujours survenues chez des patients traités par colchicine pour leur FMF. Soixante-quinze pour cent présentaient une homozygotie M694V du gène MEFV . Quatre-vingt-trois pour cent étaient HLA B27 négatif et seulement 2 cas (une mère et son fils), étaient positifs. Douze avaient une SA axiale et 3 présentaient une SA périphérique. Six sur 9 avaient une sacroiléite radiographique et remplissaient les critères de New York modifiés. Les traitements de la SA comportaient : anti-TNF alpha ( n = 5), méthotrexate ( n = 2) et salazopyrine ( n = 4). Parmi les patients traités par anti-TNF alpha, 2 avaient une franche amélioration des symptômes rhumatologiques. Un présentait une uvéite nécessitant le changement d’anti-TNF alpha et un décrivait une rechute après plusieurs mois. Parmi les 4 patients qui recevaient un anti-TNF alpha en seconde ligne, 2 notaient une franche amélioration des symptômes. Deux patients avaient bénéficié d’anakinra avec une bonne efficacité pendant 3 et 4 ans mais qui s’était tarie au cours du temps. À leur dernière visite médicale, la FMF étaient contrôlée chez 14 patients tandis que la SA était active dans 4 cas et parfaitement contrôlée chez 7 patients. Conclusion Les anti-TNF alpha semblent être efficaces dans les SA associées au FMF. La compréhension de la physiopathologie de cette association nécessite des études supplémentaires. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2017
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49. Connaissance et prise en charge de la fièvre méditerranéenne familiale en ville : enquête auprès de 32 médecins généralistes.
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Bendavid, G., Grateau, G., Stankovic, K., Avellino, V., Hentgen, V., and Georgin-Lavialle, S.
- Abstract
Introduction La fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est la plus fréquente des maladies auto-inflammatoires monogéniques. Elle touche entre 5000 et 10 000 patients en France. Elle associe des poussées récurrentes de fièvre avec douleurs abdominales, thoraciques, articulaires et est associée à des mutations du gène MEFV . La prise quotidienne de colchicine permet de prévenir la survenue des crises et l’apparition d’amylose inflammatoire. Les objectifs de ce travail étaient : – de déterminer les connaissances et la prise en charge de la FMF par les médecins généralistes ; – d’élaborer un triptyque d’information à l’usage des médecins généralistes sur la FMF. Matériels et méthodes Un questionnaire à l’attention des médecins généralistes a été élaboré par 4 médecins spécialistes dans la prise en charge de la FMF et par un médecin généraliste. Il a ensuite été relu et validé par les représentants de l’association française des patients atteints de la FMF. Les dossiers de 100 patients adultes suivis dans le centre national français de référence de la FMF ont été consultés. Des questionnaires standardisés ont été envoyés à 70 médecins traitants de ces patients. Résultats Trente-deux médecins ont répondu (46 % de taux de réponse) principalement en Île-de-France dont 42 % à Paris. Cinquante-six pour cent exerçaient en cabinet seul. Les médecins exerçaient en moyenne depuis 25 ans [2–43], leur âge moyen était de 55 ans [29–69] dont 47 % de femmes. Au total, 91 % d’entre eux avaient accès à Internet. Le diagnostic de FMF avait été évoqué initialement par seulement 25 % des médecins généralistes (MG) qui dans 37,5 % ne connaissaient pas les critères diagnostiques de FMF, 25 % ne savaient pas qu’il existait un test génétique et 47 % ne savaient pas s’il avait été réalisé chez leurs patients. Au total, 72 % ne prescrivent jamais de test génétique en ville. Concernant la prise en charge des crises aiguës, elle est souvent réalisée en ville par les MG (68 %) mais seulement 22 % ont un protocole thérapeutique spécifique, qui est le plus souvent erroné car dans 71 % des cas ils prescrivent de la colchicine en crise. Tous les MG sont intéressés par une fiche de recommandation du centre de référence et 90 % des MG pensent que la PEC des crises aiguës relève de leur rôle. Concernant le traitement de fond, 47 % des MG ont instauré la colchicine mais tous ne connaissent pas son interaction avec les macrolides et un quart pensent qu’elle impacte négativement la fertilité et qu’elle doit être arrêtée pendant la grossesse. Au long cours, 69 % ne prescrivent pas de bilan biologique de suivi, seuls 20 % suivent la CRP et la protéinurie bien que 72 % d’entre eux sachent que la FMF peut se compliquer d’amylose inflammatoire. Soixante-douze pour cent des MG interrogés aimeraient pouvoir adresser leurs patients au centre de référence avec une consultation dans les 7 jours et un recours rapide par téléphone ou mail en cas de besoin urgent et 31 % aimeraient des documents écrits à l’attention des MG sur la FMF. Conclusion Le diagnostic est parfois retardé et la prise en charge en phase aiguë et au long cours en ville non optimale par méconnaissance de cette maladie rare par les médecins généralistes. Les MG interrogés dans cette étude avaient peu de connaissances sur la FMF alors que pourtant ils avaient été sélectionnés car chacun suivait au moins un patient atteint de FMF. Ceci souligne un effort nécessaire pour leur transmettre les connaissances et améliorer la diffusion de la communication auprès d’eux, notamment sur les points suivants : la conduite à tenir en cas de crise aiguë, le suivi annuel des marqueurs de l’inflammation pour prévenir l’apparition d’amylose inflammatoire et le bon maniement et les effets indésirables de la colchicine au long cours. Un triptyque contenant toutes ces informations a été conçu et sera disponible en ligne sur le site Internet du centre de référence de la FMF, de la filière FAI2R et de l’association de la FMF. Il sera également imprimé en format papier et joint à tous les courriers de consultation des patients destinés à leur médecin généraliste. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2017
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50. Les mutations à l’origine de la fièvre méditerranéenne familiale entraînent un abaissement du seuil d’activation spécifique de l’inflammasome pyrine.
- Author
-
Jamilloux, Y., Lefeuvre, L., Martin, A., Magnotti, F., Penel-Page, M., Hentgen, V., Sève, P., Gerfaud-valentin, M., Dusquene, A., Walzer, T., Belot, A., and Henry, T.
- Abstract
Introduction Des mutations du gène MEFV codant pour la pyrine, une protéine capable de former un inflammasome, sont responsables de la fièvre méditerranéenne familiale (FMF), la plus fréquente des maladies auto-inflammatoires. Nous avons cherché à savoir si les mutations de MEFV causaient une dérégulation spécifique de l’inflammasome pyrine ou si plusieurs inflammasomes étaient impliqués. Patients et méthodes Les sécrétions d’interleukine (IL)-1β, d’IL-18 et de TNFα dans les monocytes de donneurs sains ( n = 15), de patients atteints de FMF ( n = 26) et de patients atteints de cryopyrinopathies ( n = 3) ont été analysées, en réponse à une batterie standardisée de stimuli des inflammasomes NLRP3, NLRC4 et pyrine. Résultats Les sécrétions d’IL-1β et d’IL-18, mais pas de TNFα, étaient significativement plus élevées chez les patients atteints de FMF que chez les donneurs sains, en réponse à l’activation spécifique de l’inflammasome pyrine par la toxine B du Clostridium difficile . En revanche, il n’y avait pas de différence de sécrétion de ces cytokines entre les patients FMF et les donneurs sains en réponse à l’engagement spécifique des inflammasomes NLRP3 et NLRC4. Par ailleurs, contrairement aux monocytes des patients atteints de cryopyrinopathies, il n’était pas observé de sécrétion d’IL-1β en réponse à la stimulation par le lipopolysaccharide (LPS), suggérant l’absence d’activation constitutive de l’inflammasome pyrine. Enfin, la sécrétion d’IL-1β était significativement plus élevée chez les patients homozygotes pour la mutation M694V que chez les hétérozygotes, indiquant un effet de dosage génique. Conclusion Les mutations de MEFV responsables de la FMF n’entraînent pas une activation constitutive de l’inflammasome pyrine mais plutôt un abaissement de son seuil d’activation spécifique, indépendamment des autres inflammasomes. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2016
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