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Introduction et but de l’étude L’obésité est un fléau qui continue de progresser partout dans le monde et reste une préoccupation majeure de santé publique. Accroître le caractère satiétogène des aliments est une des stratégies pouvant favoriser la prévention de l’obésité et la perte de poids surnuméraire lors de régimes. Dans cette optique, les protéines sont les nutriments les plus satiétogènes à poids égal. Dans ce contexte, l’isolat de pois NUTRALYS ® peut être utilisé de façon avantageuse comme une alternative à la consommation de protéines animales. Cependant, peu de travaux se sont intéressés à son impact sur la satiété. C’est pourquoi nous avons étudié l’effet à court-terme de l’ingestion de NUTRALYS ® sur la satiété et la prise calorique. Matériel et méthodes Une étude randomisée, en double aveugle et en cross-over, a été menée sur 33 volontaires, sur lesquels on a testé 4 régimes à base de soupe de légumes. Trois contenaient respectivement 30 g de protéine de lactosérum, 15 ou 30 g de NUTRALYS ® et un régime était sans protéine ajoutée (contrôle). Les effets des soupes sur la satiété étaient évalués pendant les trois heures suivant leur consommation par mesure de la prise calorique lors du repas suivant donné ad libitum et par complétion d’échelles visuelles analogiques quantifiant les sensations de satiété. Les niveaux plasmatiques de glucose, d’insuline, de GLP-1, de PYY et de CCK étaient également mesurés au sein d’un sous-groupe de participants (n = 9/33). Résultats et Analyse statistique Dans tous les groupes « soupe protéinée », et par comparaison au groupe contrôle, on a pu observer une diminution significative, mais similaire entre groupes, de la prise calorique lors du repas ad libitum. Dans ces groupes supplé-mentés, on observait également une augmentation significative du score de satiété par rapport au contrôle. Les valeurs d’aire sous la courbe pour le glucose et l’insuline après consommation de la soupe « contrôle » étaient significativement plus élevées que celles observées avec les soupes protéinées. Les deux soupes contenant la concentration la plus élevée en protéines induisaient également une augmentation des valeurs du GLP-1, du PYY et du CCK, mais cette différence n’était pas significative. Conclusion Ces résultats démontrent que l’effet satiétogène de la protéine de pois NUTRALYS ® est comparable à celui de la protéine de lactosérum, s’accompagnant d’une consommation calorique réduite lors du repas suivant. Cet effet, possiblement médié par les réponses glycémiques et insulinémiques, fait de NUTRALYS ® un candidat potentiel comme alternative aux protéines animales dans le contexte de régimes de maintien du poids ou de prévention du surpoids. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

La protéine de pois est une source protéique intéressante en alimentation humaine par son profil en acides aminés (AA) bien équilibré. Pour évaluer sa qualité, il est nécessaire d'évaluer la digestibilité des AA. Chez l'Homme, la mesure de digestibilité au niveau iléal est possible par l'intermédiaire d'une sonde naso-iléale, mais cette procédure est très invasive. Une méthode indirecte dite « double traceur », se basant uniquement sur des prélèvements plasmatiques, a été développée récemment (Devi et al. Am J Clin Nutr. 2018). Le premier objectif de cette étude est de déterminer la digestibilité iléale réelle de la protéine de pois chez l'Homme en comparaison d'une protéine animale de bonne qualité, la caséine. Un second objectif est de confronter les résultats obtenus à la méthode double traceur. Du lait et du pois ont été doublement marqués au 15N et 2H, à partir desquels ont été produits de la caséine et un isolat de protéines de pois. Quinze volontaires intubés avec une sonde naso-iléale ont reçu un repas fractionné en 9 portions distribuées sur 4 h contenant une protéine test, aléatoirement l'isolat de pois (n = 8) ou la caséine (n = 7). Le contenu iléal et le plasma ont été recueillis pendant 8 h. La digestibilité de l'azote et des AA a été déterminée par mesure des quantités d'azote et d'AA retrouvés dans les effluents iléaux et de leurs enrichissements en 15N, par EA-IRMS pour l'azote et U-HPLC et GC-C-IRMS pour les AA. Le DIAAS a été calculé à partir du profil de besoin adulte (FAO 2011). Pour mettre au point la méthode double traceur, des AA libres marqués au 13C et supposés totalement absorbés, ont été intégrés aux repas et les enrichissements des AA en 2H et 13C dans le repas et le plasma ont été évalués par GC-C-IRMS. Les enrichissements en 15N et 2H des isolats protéiques étaient respectivement de 0,7 et 0,1AT % pour le pois et 1,8 et 0,1AT % pour la caséine. La digestibilité iléale de la protéine de pois a été évaluée à 92,4 ± 3,1 %, légèrement inférieure à celle de la caséine (95,7 ± 1,2 %, t test p = 0,02). La digestibilité iléale des AA variait de 95,2 % à 98,0 % (glycine et acide glutamique) pour la protéine de pois et de 96,2 % à 99,4 % (acide glutamique et phénylalanine) pour la caséine. En revanche, la digestibilité iléale moyenne des AA était comparable entre les 2 protéines (97,1 ± 1,5 % pour le pois et 97,5 ± 1,0 % pour la caséine). Le DIAAS était de 1,03 pour le pois et 1,45 pour la caséine. Les analyses des enrichissements isotopiques dans les AA plasmatiques sont en cours pour calculer la digestibilité des AA des 2 protéines par la méthode double traceur. L'isolat de pois présente une très bonne biodisponibilité, avec une digestibilité iléale de l'azote légèrement inférieure à celle de la caséine et équivalente pour les acides aminés. En conséquence, son DIAAS est supérieur à 1, ce qui en fait une des rares sources végétales sans acide aminé limitant, confirmant ainsi son intérêt pour l'alimentation humaine. [ABSTRACT FROM AUTHOR]